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JAPON / Fukushima : Le suivi de la situation au jour le jour

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Etat d’urgence nucléaire après le séisme au Japon



Les conséquences du séisme de magnitude 8,9 près de la côte est de Honshu au Japon, s’annoncent extrêmement lourdes. Les côtes ont été frappées par des tsunamis, on compte de nombreux blessés ainsi que des incendies et des bâtiments effondrés.

L’inquiétude grandit concernant la situation des centrales nucléaires alors qu’un incendie s’est déjà déclaré dans celle d’Onagawa. Le gouvernement a décrété à titre de précaution une situation d’urgence nucléaire.

Y a-t-il des risques de radioactivité dans l’air ?

Onze centrales nucléaires sont situées dans le nord-est du Japon, la région la plus proche de l’épicentre. Quelques heures après le séisme, le Premier ministre Naoto Kan a assuré qu’aucune fuite radioactive n’avait été observée dans les centrales nucléaires du pays. Pas de chance, peu temps après cette annonce un incendie se déclarait dans la centrale d’Onagawa.



L’opérateur de la centrale, Tohoku Electric Power s’est voulu rassurant : il n’y aurait aucune fuite radioactive.
Et à la mi-journée (heure française), l’incendie était maîtrisé.

Le gouvernement a décidé de déclarer une situation d’urgence nucléaire, qui se déclenche en cas de fuites radioactives ou de panne du système de refroidissement d’un réacteur.

Quelque 6.000 habitants ont été sommés d’évacuer la zone d’une autre centrale nucléaire, à Daiichi dans la préfecture de Fukushima.

De graves précédents En 2007, un séisme de magnitude 6,8 avait endommagé la centrale la plus puissante de l’Archipel. Les sept réacteurs de la centrale de Kashiwazaki-Kariwa avaient été arrêtés : un incendie et une fuite d’eau radioactive en mer du Japon s’étaient déclarés sur le site.

Cette nouvelle catastrophe naturelle tombe au plus mauvais moment pour le Japon. Le pays a en effet lancé une politique d’exportation de sa technologie nucléaire dans les pays émergents. Si ses centrales souffrent trop des conséquences des secousses, elles seront d’autant plus difficiles à vendre…

Source : France Info

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Aujourd'hui 12 mars, les nouvelles ne sont guère rassurantes, notamment en ce qui concerne la centrale nucléaire n°1 de Fukushima... la centrale n°2 du même site donne également des inquiétudes. Le pire à craindre pour les japonnais comme pour les autres pays est un second Tchernobyl... Cette fois, le gouvernement français n'a pas l'air de jouer l'autruche..

Voici un extrait des déclarations d'André-Claude Lacoste, Président de l'ASN (ASN = Autorité de Sûreté Nucléaire) : S'agissant d'éventuelles conséquences radiologiques de cet accident sur le territoire français, un réseau de balises de détection de la radioactivité dans l'environnement existe et permet d'identifier de façon fine, précise et en temps réel toute augmentation de la radioactivité. Tous les résultats de ces mesures sont centralisés sur le réseau national de mesures et accessibles à tous sur le site internet http://www.mesure-radioactivite.fr/public/ géré par l'IRSN. Un nouveau point sera fait en fonction de l'évolution de la situation.
Communiqué de presse n°2 du 12/03/2011 à 1600

Il n'empêche que le bilan des victimes s'alourdit... et pourrait être bien supérieur à celui annoncé... les autorités japonnaises étant sans nouvelle d'une ville de 10 mille habitants, située également sur la côte Nord-Est (Minamisanriku) qui a également souffert lors du séisme et du tsunami...

Toute ma sympathie et ma compassion s'adressent à toutes les familles frappées par la perte d'un des leurs, mais aussi à tout le peuple japonnais qui traverse très certainement l'un des pires moments de son existence.



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Le dimanche 13 mars 2011
Séisme au Japon : Faits marquants sur le tsunami


TOKYO - Voici, point par point, les faits marquants liés au très violent séisme et au tsunami corollaire qui viennent de dévaster le nord-est du Japon.

- Le bilan pourrait dépasser les 1 000 morts, rapporte l'agence de presse Kyodo. Mille huit cents maisons ont été détruites dans la préfecture de Fukushima, dans le Nord-Est.

- Le séisme a provoqué sur la côte nord-est du Japon un tsunami avec des vagues hautes de dix mètres en certains endroits, qui ont envahi des zones de plaine, emportant maisons, véhicules, et provoquant des incendies. Un deuxième tsunami, de sept mètres de haut, a touché par la suite le nord du Japon.

- Des alertes aux tsunami ont été lancées dans l'ensemble du bassin du Pacifique. En Californie, on attend des vagues pouvant atteindre les deux mètres à la frontière avec l'Oregon.

- Parmi les pays ayant lancé des alertes au tsunami figurent ceux-ci: Russie, Taiwan, Philippines, Indonésie, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Fidji, Mexique, Guatemala, Salvador, Costa Rica, Nicaragua, Panama, Honduras, Chili, Equateur, Colombie, Pérou.

Certains pays ou îles ont levé les alertes par la suite, comme l'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'Indonésie et Guam.

- Évacuation des populations dans un rayon de trois km autour de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, qui a été placée en état d'alerte renforcée, rapporte l'Agence internationale de l'énergie atomique.

- Un incendie survenu à la centrale nucléaire d'Onagawa a été maîtrisé, dit l'AIEA.

- Un barrage a cédé dans la préfecture de Fukushima et les flots libérés ont emporté des habitations.

- Deux à trois cents corps ont été retrouvés à Sendai, ville d'un million d'habitants au nord de Tokyo, dit la police citée par l'agence de presse Jiji.

- Près de Sendai, un gigantesque incendie embrase le front de mer.

- Un navire avec à son bord 100 personnes a été emporté par le tsunami, rapporte Kyodo.

- Violente explosion dans un complexe pétrochimique à Miyagi, dans le nord-est du Japon, rapporte Kyodo.

- On est sans nouvelles d'un train qui circulait sur le littoral, dans la préfecture de Miyagi, au moment de la catastrophe. Un autre train a déraillé.

- Les trains à grande vitesse (shinkansen) vers le nord du pays ne circulent plus. De nombreux tronçons de la voie ferrée Tohoku, desservant la partie de Honshu au nord de Tokyo, sont endommagés.

- De violentes répliques touchent le nord du Japon ainsi que Tokyo.

- Plusieurs incendies provoqués par le séisme font rage à Tokyo. Un gros incendie sévit à la raffinerie de Chiba, dans la grande banlieue est de la capitale. Toujours à Chiba, une aciérie de la société JFE est la proie des flammes.

- Le trafic a commencé à reprendre à l'aéroport international Narita de Tokyo, qui avait été fermé. Quelques avions ont pu décoller. L'aéroport de Sendai est sous les eaux.

- Quatre millions de foyers sont privés d'électricité dans l'agglomération de Tokyo.

- À Tokyo, métro et trains de banlieue ne circulent plus. - Le Japon déploie 8 000 soldats pour les efforts des secours, rapporte Kyodo.

- Tous les ports du Japon sont fermés et les opérations de déchargement des cargaisons interrompues.

- Toyota annonce l'arrêt de la production dans une usine de pièces détachées et deux usines de montage dans le nord-est du Japon.

- Sony a fermé six usines, rapporte Kyodo.

Source : Le journal de Québec

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TVA Nouvelles selon AFP Dimanche, le gouvernement japonais a admis qu'un processus de fusion s'était possiblement déclenché dans deux réacteurs de la centrale Fukushima 1. Les réacteurs 1 et 3 seraient touchés par ce problème.

Plus tôt, les autorités affirmaient que des radiations se seraient échappées du réacteur numéro 3 de la centrale nucléaire Fukushima 1. La compagnie Tepco a même indiqué qu'il présentait des risques d'explosion.

Cette centrale éprouve de nombreux problèmes depuis le violent séisme d'une magnitude de 8,9 qui a frappé le nord-est du Japon, vendredi.

Ces difficultés seraient liées au dysfonctionnement du système de refroidissement des réacteurs. Leur niveau d'eau a baissé. En conséquence, les barres de combustibles ont été découvertes, à l'air libre, sur une hauteur de trois mètres.

Sur le site de Fukushima 1, le degré de radioactivité dépasse le seuil légal, selon l'agence Kyodo.

Samedi, une explosion s'est produite dans l'enceinte de la centrale, située à 250 km au nord de Tokyo. Un technicien est mort et 11 autres ont subi des blessures.

L'explosion a forcé des évacuations à 20 km à la ronde. 140 000 personnes ont été déplacées.

 IAEAvideo 17/6/2011


Un porte-parole du gouvernement, Yukio Edano, a fait savoir que les experts «étudiaient les radiations avec attention et prenaient toutes les mesures pour assurer la sécurité des habitants».

Le réacteur numéro 2 de la centrale Daiichi, à 12 km de celui qui a explosé, présente des problèmes similaires, soit un défaut de refroidissement et de montée de pression, forçant les autorités à ouvrir des valves pour évacuer de la vapeur en excès.

Plus de 5,6 milliions de foyers sont toujours privés d'électricité.

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Japon 13/03/2011 - actualités vidéo en français

Ce sont les rares images des employés de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi à pied d'oeuvre. Et dans leur mission périlleuse sur le réacteur numéro 3, on apprend aujourd'hui que trois d'entre eux ont été irradiés. Deux ont été hospitalisés après avoir été exposés à de très forts taux de radiation. euronews 24/3/2011




Vincent Touraine, correspondant au Japon, nous raconte comment les habitants de la capitale japonaise ont ressenti les secousses du tremblement. A Tokyo, le séisme était d'une magnitude de 5, les Japonais sont préparés à faire face à ce type d'événement.


12/03/2011

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Radioactivité anormale autour de la centrale d'Onagawa, état d'urgence déclaré


Deux jours après le séisme le plus fort jamais enregistré au Japon, les inquiétudes sont très vives sur la situation dans les deux centrales nucléaires de Fukushima, à 250 km au nord de Tokyo.

Une explosion a frappé Fukushima n°1 samedi. Un deuxième réacteur donne des signes de problèmes, avec un risque d'explosion. En savoir plus ici. L'état d'urgence a été déclaré à la centrale d'Onagawa, où une radioactivité anormale a été détectée.

-> A lire: les réseaux anti-nucléaires s'alarment.

Le Premier ministre japonais a reconnu que la situation reste «grave» à Fukushima. Le Japon vit sa plus grave crise depuis la Seconde guerre mondiale, a-t-il ajouté.

Le bilan provisoire du séisme s'élève à 1800 morts et disparus. Mais il devrait s'alourdir car des milliers de personnes étaient portées manquantes. Une gigantesque opération de secours est en cours.

Une réplique du séisme, de magnitude 7, peut intervenir jusqu'à mercredi.

L'ambassade incite les Français à s'éloigner de la région de Tokyo, pointant ce risque de réplique ainsi que les incertitudes autour du nucléaire.

Source : Libération.fr

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Je reprends le fil de l'information. Info publiée par France Soir.fr 13/03/2011 à 18h14

Après le séisme, le Japon confronté à sa plus grave crise depuis la guerre


La menace d'un nouvel accident nucléaire continuait dimanche de planer sur le Japon, confronté à sa "plus grave crise" depuis la Seconde guerre mondiale après le puissant séisme qui a probablement fait plus de 10.000 morts.

"Je considère que la situation actuelle, avec le séisme, le tsunami et les centrales nucléaires, est d'une certaine manière, la plus grave crise en 65 ans, depuis la Seconde Guerre mondiale", a déclaré le Premier ministre Naoto Kan.

Il a prévenu que le pays risquait de connaître des coupures de courant à grande échelle et a en particulier exprimé sa grave préoccupation à propos de la situation à la centrale nucléaire de Fukushima 1, où une explosion s'est produite samedi dans le bâtiment abritant le réacteur 1.

Le réacteur 3 a connu à son tour dimanche des problèmes similaires, avec une "panne" de son système de refroidissement.

Le gouvernement a prévenu qu'on ne pouvait "pas exclure qu'une explosion puisse se produire au niveau du réacteur 3 en raison d'une possible accumulation d'hydrogène". Mais le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano, a assuré qu'il n'y aurait pas de problème pour le réacteur.

215.000 personnes ont été évacuées dans un rayon de 20 km autour de cette centrale située à 250 km de la mégalopole de Tokyo et de ses 35 millions d'habitants.

L'accident nucléaire de samedi a été évalué au niveau 4 sur une échelle de 0 à 7 des événements nucléaires et radiologiques (Ines), contre 5 pour celui de Three Mile Island aux Etats-Unis en 1979 et 7 pour celui de Tchernobyl, en Ukraine en 1986.

Certains experts étrangers ne cachent pas leurs inquiétudes, évoquant le risque d'un désastre de grande ampleur.

Par ailleurs, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a annoncé "que le premier (c'est-à-dire le plus bas) état d'urgence" a été signalé dans une autre centrale, celle d'Onagawa, par la Tohoku Electric Power Company.Les trois réacteurs du site nucléaire d'Onagawa "sont sous contrôle", selon les autorités japonaises, a ajouté l'AIEA.

En conformité avec la réglementation japonaise, "l'alerte a été déclarée à la suite de niveaux de radioactivité enregistrés dépassant les niveaux autorisés dans la zone près de la centrale", a expliqué l'AIEA."Les autorités japonaises tentent de déterminer la source des radiations", a ajouté l'agence.

Onze des 50 réacteurs nucléaires du Japon sont arrêtés depuis le séisme, provoquant une importante chute dans l'approvisionnement en électricité.

L'autre priorité des autorités est le secours aux victimes et la recherche des milliers de personnes portées disparues après le tsunami provoqué par le séisme de magnitude 8,9, le plus fort dans l'histoire du pays.

La terre continue de trembler avec des dizaines de répliques dans la seule journée de dimanche. L'alerte au tsunami a été levée dans la soirée, mais l'agence météorologique nationale a averti qu'il y avait 70% de risques qu'une réplique de magnitude 7 ou plus se produise dans les trois prochains jours.

M. Kan a doublé dimanche le nombre des soldats et des sauveteurs pour le porter à 100.000 et a annoncé que plus de 12.000 personnes avaient été secourues dans les zones sinistrées de la côte Pacifique, où les morts et les disparus se comptent par milliers.

Le dernier bilan officiel de la police nationale faisait état de 688 morts, 642 disparus et 1.570 blessés. Mais le chef de la police de la province de Miyagi a dit qu'il fallait s'attendre à ce que le bilan dépasse 10.000 morts dans cette seule région.

Le raz-de-marée a submergé des villes entières. Des voitures ont été projetées contre les façades des maisons, et même sur les toits, par la force de vagues déferlantes qui ont pénétré parfois jusqu'à cinq kilomètres à l'intérieur des terres.

Les premières équipes de secours envoyées par l'Australie, la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud, la Suisse, le Royaume-Uni, la France ou les Etats-Unis sont arrivées dimanche au Japon.

Dans le nord-est, au moins 5,6 millions de foyers restaient privés d'électricité et un million demeuraient sans eau potable dimanche. Les stations-service étaient parfois à sec et les achats de carburant ont été rationnés à 10 litres maximum par passage à la pompe.

"J'attends depuis plus de quatre heures et je n'ai toujours pas rempli mon réservoir. J'ai pourtant vraiment besoin d'essence", se désolait Sayuri Aizawa, une retraitée de 64 ans, dont la maison a été "emportée par les flots".

Dans l'agglomération de Tokyo, les habitants ont commencé à faire des provisions d'eau, de riz et de produits de première nécessité, mais sans mouvement de panique.

Le séisme devrait "avoir un impact considérable sur les activités économiques d'un grand nombre de secteurs", a prévenu le porte-parole du gouvernement.

A cause de difficultés d'approvisionnement, les principaux constructeurs nippons d'automobiles ont annoncé la suspension de leur production dans tout le pays.

Pour soutenir l'économie locale, la Banque du Japon a versé dimanche 55 milliards de yens (480 millions d'euros) à treize banques implantées dans la région. Elle a prévu également d'effectuer lundi une injection "massive" de fonds sur les marchés pour stabiliser les circuits financiers.

Les Etats-Unis et la France font partie des pays déconseillant à leurs ressortissants de se rendre au Japon. Paris a été plus loin en conseillant aux Français habitant dans la région de Tokyo de s'en éloigner "pour quelques jours" en raison des risques liés aux répliques et au nucléaire.


Source : AFP

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Actualités du 14 mars

Le Japon lutte pour éviter un accident nucléaire majeur


urgentLes conséquences du séisme au Japon ● Le circuit de refroidissement du réacteur n°2 de la centrale de Fukushima-Daiichi s'est arrêté
● Le bilan de l'explosion du réacteur n°3 est finalement de 9 blessés : les disparus ont été retrouvés (médias)
● L'AIEA déclare l'état d'urgence dans une 2e centrale, celle d'Onagawa
● L'Agence de sûreté nucléaire exclut un accident de type Tchernobyl
● La France conseille à ses ressortissants de quitter Tokyo
● Nouvelle forte secousse ressentie à Tokyo (6.2)
● Selon la télévision NHK le bilan du séisme et du tsunami pourrait être de 10 000 morts

Deux nouvelles explosions se sont produites au niveau du réacteur numero 3 de la centrale de Daichi-Fukushima 1 ce lundi matin 14 mars 2011. Il y aurait plusieurs blessés mais selon la compagnie d'électricité qui exploite le site, le réacteur aurait résisté. Le point sur les tous derniers développements des effets du séisme et du tsunami du vendredi 11 mars, à commencer par les risques nucléaires, alors que les répliques se font toujours sentir.

Ce week-end une première explosion a libéré une pollution radioactive et ce lundi matin le même scénario s'est déroulé sur un autre réacteur. Cela prouve que la situation est encore loin d'être maitrisée.

Les informations très contrôlées par les autorités et les exploitants, arrivent de manière éparse et prêtent le flan à de nombreuses interprétations sur la gravité de la situation, qui est soit fortement soulignée par les antinucléaires, soit minimisée dans ces conséquences par les acteurs de cette filière.

D'autre part cette crise nucléaire majeure, résultat du très violent séisme qui a touché cette zone et du tsunami qui s'en est suivi, est évolutive en raison des répliques du séisme qui peuvent avoir des impacts importants sur des sites déjà en mauvais état.

Quelle est la nature de cette crise ?
Conformément aux procédures de sécurité sismique japonaise, 14 des 54 réacteurs nucléaires du pays se sont arrêtés automatiquement durant le séisme. Mais arrêter une centrale nucléaire cela prend du temps et il faut pouvoir disposer d'un système de refroidissement opérationnel pour que les conditions de sécurité soient satisfaisantes.

Car si on n’arrive pas à refroidir, la température continue à monter et fait fondre les matériaux autour du cœur du réacteur. C'est le pire scénario pour une centrale car la fusion provoque à terme une dispersion des matières radioactives à l'extérieur dans l’environnement.

C’est précisément ce qui est en train de se passer : sur ces 14 réacteurs regroupés sur quatre centrales, certains ont leur système de refroidissement défaillant depuis vendredi. La situation n’est toujours pas maîtrisée : il y a déjà eu à plusieurs reprises largage de produits radioactifs à l’extérieur des sites et l’on a déjà procédé à l’évacuation de 215 000 personnes.

Quelle est la situation sur ces quatre centrales ?
Deux réacteurs auraient déjà fondu : le n°1 et le n°3 de la centrale de Fukushima Daichi en qui en comporte six. Le réacteur n°1, samedi, et le n°3, ce lundi, ont subi une explosion de leur enceinte extérieure sous l'effet de la pression et cela a provoqué la libération de matières radioactives à l'extérieur. Mais pour ces deux réacteurs les enceintes de confinement seraient toujours étanches. Le réacteur n° 2 suscité également des inquiétudes : on tente de le refroidir à l’eau de mer mais pour l’instant sans succès.

Nous n’avons pas d’information particulière sur les quatre réacteurs de Fukushima Daini. Par contre Onagawa, qui a subi un incendie, a été déclarée dimanche par l'exploitant en état d’urgence. D’après l’Agence internationale à l’énergie atomique (AIEA) ces trois réacteurs seraient sous contrôle, mais le site connaît une radioactivité anormale qui pourrait être provoquée par la centrale voisine. Une enquête est en cours.

Et enfin le système de refroidissement de la centrale de Tokai, qui se trouve à quelques dizaines de km de Tokyo, se serait arrêté.

Et la situation est extrêmement évolutive.

"Une situation doublement exceptionnelle avec un séisme et un tsunami. Explications de Bertrand Barré
Conseiller scientifique auprès d'Areva, groupe nucléaire français
S'il n'y avait eu que le séisme à la limite, les réacteurs se seraient arrêtés et leurs systèmes normaux de refroidissement à l'arrêt auraient fonctionné. Mais comme il y a eu après cela le tsunami, il a aussi endommagé les systèmes de secours normaux... on a été jusqu'à mettre de l'eau de mer dans le coeur du réacteur : ce n'est pas une procédure normale...Ecoutez la suite de l'interwiew


Source RFI

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La double explosion à la centrale nucléaire de Fukushima, commentée par TF1

L'accumulation d'hydrogène au niveau du réacteur n°3 a provoqué une double déflagration lundi matin. Les autorités japonaises assurent que la possibilité d'une importante fuite radioactive est "faible". La course contre la montre pour éviter un accident nucléaire majeur se poursuit.

Tout le week-end, le personnel de la centrale de Fukushima 1 (Daiichi) a essayé d'éviter au réacteur n°3 la reproduction du scénario qu'avait déjà connu le réacteur n°1 : une montée progressive de température et de pression, une accumulation d'hydrogène... et une explosion. En vain : l'explosion redoutée s'est produite lundi matin. Les télévisions japonaises ont montré les images d'une colonne de fumée blanche s'échappant du réacteur n°3. Selon les médias, il y aurait même eu une double déflagration. Le toit du bâtiment a été soufflé. L'opérateur Tepco (Tokyo Electric Power), propriétaire de la centrale nucléaire, cité par l'agence de presse Jiji, a immédiatement assuré que cette déflagration n'avait pas endommagé le caisson renfermant le coeur du réacteur.

"Le bâtiment du réacteur a explosé mais l'enceinte de sécurité n'a pas été endommagée. La salle des contrôles du réacteur 3 reste opérationnelle", a aussi déclaré l'AIEA dans un communiqué, précisant qu'elle a été informée par l'Agence japonaise de sécurité nucléaire et industrielle (Nisa). Six personnes ont été blessées et aucun membre du personnel ne manque à l'appel, a précisé l'agence onusienne, dont le siège est à Vienne. Le gouvernement japonais, qui s'efforce depuis deux jours de minimiser les risques d'un accident nucléaire majeur, s'est empressé de déclarer que la possibilité d'une importante fuite radioactive était "faible". Les autorités locales ont toutefois conseillé aux personnes se trouvant encore dans un rayon de 20 km autour de la centrale nucléaire de rester confinées chez elles.

Un membre du personnel fait ses adieux par mail

Si l'enceinte de confinement a tenu malgré l'explosion, le risque de fusion du réacteur n'est toutefois pas écarté et les équipes qui luttent depuis deux jours pour éviter un accident nucléaire majeur vont devoir continuer à travailler d'arrache-pied au cours des prochaines heures. Malgré les risques extrêmes qu'elles encourent du fait des risques d'explosion et des radiations. Sitôt après la double déflagration de lundi matin, sept personnes ont été portées disparues ; parmi elles, six soldats. Les disparus ont pu être retrouvés et le bilan humain de l'explosion est officiellement de neuf blessés. Mais on ignore tout des conditions dans lesquelles ces équipes travaillent. Lundi matin, un expatrié français, cité sur France Info, évoquait le cas d'un membre de sa belle-famille travaillant dans la centrale ; dans un mail envoyé à ses proches, il leur aurait, par avance, fait ses adieux.

Pendant ce temps, le scénario qui a déjà touché les réacteurs 1 et 3 de la centrale de Fukushima 1 menace de se reproduire au niveau d'un autre réacteur : l'opérateur Tepco, cité par l'agence de presse Jiji, a annoncé lundi, peu après la double explosion, que le système de refroidissement du réacteur n°2 était à son tour tombé en panne. En revanche, les autorités japonaises ont annoncé lundi êtreparvenues à refroidir deux réacteurs nucléaires d'une centrale de la côte nord-est du pays, Fukushima-Daini, située non loin de celle de Fukushima-Daiichi.

Mais d'autres centrales nucléaires suscitent des inquiétudes : dans la nuit de dimanche à lundi, une pompe du système de refroidissement du réacteur n°2 de la centrale de la préfecture d'Ibaraki, à 120 km au nord de Tokyo, a cessé de fonctionner.

Source : TF1 NEWS 14/03/2011 - 7h02

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Explosions dans les centrales : explications


Deux explosions se sont produites cette nuit de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Comme pour la première survenue sur le bâtiment où se trouve le réacteur N°1, elles ont soufflé celui du N°3. (14/03/2011)

Il s'agit d'explosions provoquées par l'accumulation d'hydrogène dans le haut de bâtiments à l'intérieur desquels se trouvent les enceintes de confinement des réacteurs et les réacteurs eux mêmes. Lire ici le communiqué de la Tepco, annonçant l'explosion. Les enceintes de confinements du réacteur et la salle de contrôle sont intactes. Le dernier communiqué de la Tepco affirme que de l'eau additionnée de bore est toujours injectée dans le réacteur pour le refroidir, mais ne précise pas s'il s'agit d'eau de mer alors que des communiqués précédents précisaient qu'il s'agissait d'eau de mer pompée par les moyens de lutte anti-incendie.



Une telle explosion d'hydrogène était attendue depuis un jour et demie et considérée comme pratiquement inéluctable par la compagnie exploitant la centrale, la Tepco, et le gouvernement japonais. Elle est spectaculaire mais si les rejets de matériaux radioactifs sont «importants au regard de la radioactivité naturelle», comme le souligne l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, ils ne présentent pas de danger important pour la santé humaine. (Image ci-dessus montrant les différentes enceintes autour du réacteur, l'enceinte de confinement en béton est intacte malgré l'explosion de la partie supérieure du batiment secondaire).

Pour l’instant, les rejets de vapeur contaminée opérés par Tepco pour diminuer la pression dans les circuits et les enceintes (en accord avec le gouvernement et l’Agence de sûreté nucléaire et industrielle japonaise) n’ont pas de conséquences sanitaires sérieuses. Les valeurs maximales atteintes, samedi soir autour de Daichi, en termes de débit de dose, étaient de l’ordre de 1 millisievert par heure (mSv/h). En France, la limite annuelle d’exposition d’un travailleur du nucléaire est de 20 mSv, tandis que la dose de radioactivité naturelle varie de 1 à 40 mSv par an. Cette limite est réglementaire et précautionneuse, elle ne signifie pas un risque sanitaire mesurable lorsqu’on l’atteint. Cette situation s’explique par les quantités de radioactivité rejetées, mais aussi par une météo favorable, qui a poussé le nuage radioactif vers la mer.

Le réacteur N°2 semble désormais lui aussi en grave difficulté avec son système de refroidissement de secours qui selon une information donnée par la Tepco vient de tomber en panne à son tour.

Un autre problème est apparu dans la nuit de dimanche à lundi dans une centrale de la préfecture d'Ibaraki, à seulement 120 km au nord de Tokyo. Une pompe du système de refroidissement du réacteur n°2 de la centrale de Tokai est tombée en panne. Mais la Tepco affirme que d'autres pompes fonctionnent, l'IRSN annonce que le système de secours fonctionne normalement.

Voici un résumé du scénario de l'accident depuis son début jusqu'à la situation dimanche en fin d'après-midi :

Le séisme et le tsunami ont endommagé 7 réacteurs de deux centrales situées à 225 km de Tokyo. Malgré les efforts déployés pour éviter une catastrophe, le résultat reste incertain.

Le scénario de l’accident nucléaire en cours au Japon ne peut être connu avec précision et de manière complète à l’heure où nous écrivons. Et, surtout, cet accident n’est pas terminé. Voici ce que l’on savait dimanche en fin d’après-midi d’après les informations officielles (gouvernementales et venant de l’exploitant Tepco) et leur analyse par des spécialistes français. La gravité de l’accident se situe d’ores et déjà au moins au niveau de celle de Three Miles Island, en 1979, aux Etats-Unis . Il concerne les 7 réacteurs en activité lors du séisme des centrales de Fukushima Daichi (3 réacteurs) et Fukushima Daini (4), touchés à des degrés divers.

Au moment du séisme Vendredi, 14 h 46, heure locale

Pour tous les réacteurs, les sécurités automatiques ont fonctionné, les barres de contrôle ont mis fin à la réaction en chaîne de fission nucléaire. Un réacteur n’est pas pour autant en sécurité. Il faut encore qu’il refroidisse. Non seulement il est très chaud, mais les atomes radioactifs qu’il contient (les produits de fission) vont, au fur et à mesure de leur désintégration, produire une chaleur supplémentaire. Il faut donc un refroidissement actif pour évacuer cette chaleur avec un apport d’eau.

Si ce refroidissement n’est pas réalisé, l’eau bouillante sous pression dans lequel le réacteur est plongé se vaporise. Avec deux conséquences : un dénoyage partiel du cœur du réacteur, dont les structures métalliques et le combustible nucléaire peuvent fondre ; et un risque d’explosion provenant de la surpression de vapeur, ou de la formation d’hydrogène (par oxydation des gaines du combustible) qui va ensuite se mêler à la vapeur. Hydrogène dont le mélange avec l’oxygène de l’air est hautement explosif.

Les systèmes de refroidissement - en circonstance normale, ou ceux prévus pour les situations accidentelles, comme les injections de secours - sont alimentés par l’électricité. Ils doivent également pomper l’eau de mer pour disposer d’une source froide. Or, le réseau est tombé en panne lors du séisme. C’est la mise hors service de ces systèmes (à plusieurs reprises) qui est à l’origine de la situation accidentelle des réacteurs.

A la centrale Fukushima Daichi Samedi, 15 h 36 : l’explosion
A 225 km au nord-est de Tokyo, le réacteur numéro 1 a vu ses générateurs de secours tomber en panne au moment du séisme, puis il a perdu son pompage d’eau de mer lorsque le tsunami est arrivé. A la suite d’une hausse de la pression à l’intérieur de l’enceinte de confinement (qui a atteint le niveau élevé de 0,8 megapascal, Mpa), une décompression volontaire de l’enceinte a été décidée par un rejet contrôlé et filtré dans l’atmosphère.

Cette opération a été réalisée samedi à 14 h 30 (heure locale). La pression intérieure est alors redescendue à 0,4 MPa. Vers 14 h 40, des détecteurs à l’extérieur du site ont mesuré de faibles traces de césium 137 et d’iode 131 radioactifs. Il y a donc une dégradation par fusion, au moins partielle, du cœur du réacteur, confirmée par l’exploitant Tepco.

A 15 h 36, une violente explosion a lieu dans la partie supérieure du bâtiment où se trouve le réacteur. Un accident dû à l’hydrogène généré par oxydation des gaines du combustible, puis accumulé lors des opérations de décompression de l’enceinte de confinement. C’est le mélange de l’hydrogène avec l’oxygène de l’air qui a provoqué cette explosion. Une information de Tepco met aussi en cause une réplique sismique, mais ce point demeure confus.

Le gouvernement japonais a déclaré que l’enceinte de confinement est restée intègre après l’explosion. Car ce qui a explosé était une structure de poutres métalliques recouverte d’un bardage en métal, et non l’enceinte de confinement du réacteur, en métal et en béton renforcé.

A 20 h 20, Tepco démarre le noyage de l’enceinte de confinement en y injectant massivement de l’eau de mer borée (le bore bloque la réaction en chaîne de fission nucléaire en absorbant les neutrons), avec un débit de 30 tonnes par heure. Une opération qui doit permettre un refroidissement du cœur par l’extérieur de la cuve, d’après l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire). Il s’agit clairement d’une opération d’extrême urgence.

Les réacteurs 2 et 3 sont eux aussi en difficulté, car le refroidissement n’a pas fonctionné durant plusieurs heures. Là encore, il y a une montée en pression dans l’enceinte de confinement et les circuits. Sur le réacteur numéro 3, le cœur a été en partie dénoyé et un relâchement de vapeur d’eau contaminé, mais filtrée, a été réalisé. Un début de fusion des éléments combustible s’est produit. L’injection directe d’eau de mer a commencé hier.

A Fukushima Daini La centrale «sœur» de Daichi, à 12 kilomètres plus au sud
Les autorités ont décidé l’évacuation du public dans un rayon de 10 km autour de Fukushima Daini. Lors du séisme, la réaction en chaîne des quatre réacteurs a bien été arrêtée par les barres de contrôle. La centrale dispose depuis samedi d’une alimentation électrique normale par le réseau. *- Les balises de mesure de la radioactivité autour du site n’avaient pas relevé d’élévation de la radioactivité par rapport au niveau habituel. Si le niveau d’eau est annoncé «stable» dans les quatre réacteurs par Tepco, les pressions sont trop élevées, et des relâchements de vapeur contaminée sont envisagés. Il semble que les réacteurs aient perdu leur source froide.

Quels scénarios possibles pour les réacteurs nucléaires ?L’accident nucléaire en cours au Japon peut désormais suivre plusieurs pistes. La plus souhaitable, la pire, et des intermédiaires.

Le scénario optimiste
C’est également «le plus réaliste, car il ne suppose pas de moyens à mettre en œuvre très différents de ceux qui sont utilisés depuis l’accident», souligne un ingénieur du nucléaire. Il passe par le maintien de l’intégrité des enceintes de confinement, des cuves, des cœurs des réacteurs, et le refroidissement de ces derniers jusqu’à une température de quelques dizaines de degrés, à laquelle les opérations d’enlèvement du combustible nucléaire sont habituellement réalisées.

Cette piste optimiste suppose que les ingénieurs des centrales disposent «de moyens fiables et pérennes de refroidissement», explique Olivier Gupta, de l’Autorité de sûreté nucléaire. Autrement dit, de moyens de pilotage des réacteurs - les systèmes de contrôle commande n’ont pas été affectés, selon les informations de Tepco, la compagnie exploitante japonaise. Mais aussi de courant électrique, d’une source froide (l’eau de mer en l’occurrence) et de moyens de compression et de circulation de l’eau dans le cœur du réacteur. L’important est d’éviter que l’eau ne s’évapore au niveau du cœur. Donc de la comprimer, car ainsi elle peut rester liquide à température plus élevée.

Toutes ces exigences doivent être réunies pendant une durée qui se compte en jours. Et c’est justement «ce qui n’est pas encore assuré, notamment pour les réacteurs 1 et 3 de Daichi [les plus en difficulté, ndlr]», souligne Olivier Gupta.

La centrale de Fukushima Daini dispose du réseau électrique, celle de Daichi de générateurs de secours. Pour la source froide, elle est en théorie infinie pour les deux, puisqu’il s’agit de la mer. Mais encore faut-il que les stations de pompage ne soient pas endommagées ou détruites, comme cela pourrait être le cas pour la centrale de Daichi.

Les réacteurs les plus en difficulté, suite à des avaries des systèmes de secours, sont les numéros 1 et 3 de Fukushima Daichi. Pour ces deux réacteurs, Tepco a mis en route une manœuvre extrême : l’injection directe d’eau de mer, à laquelle on a ajouté du bore (un absorbeur de neutrons qui bloque la réaction en chaîne), dans la cuve où se trouve le cœur… voire dans l’enceinte de confinement pour refroidir la cuve de l’extérieur. Une action certes efficace, mais en ultime recours.

Toutes ces manœuvres signifient que les systèmes de sécurité normaux et d’urgence sont hors course ou dépassés. Reste que si ce scénario se réalise, la pollution radioactive sera limitée aux relâchements de vapeur contaminée que les exploitants des centrales opèrent de temps en temps pour réduire la pression dans les circuits et l’enceinte de confinement.

Le scénario pessimiste
On ne peut pas encore exclure un scénario du pire. Il repose sur la perte des moyens de refroidissement actuellement utilisés ou de ceux qui pourraient encore l’être. Or, dans ce cas, il y a d’abord une dégradation des assemblages combustibles (l’uranium et sa «gaine»), puis un processus de fusion du combustible et des structures du cœur du réacteur. Mais il est difficile de savoir s’il existe encore une puissance suffisante pour démarrer une vraie fusion du cœur.

En revanche, une fois commencée, elle peut suivre une cinétique rapide, en quelques heures. Car si le cœur fond en partie, il va entraver le refroidissement… et donc provoquer une fusion accélérée. Au bout du processus, cela peut conduire à la formation d’un «corium», explique un ingénieur, c’est-à-dire un amas fondu de métal et de matière radioactive.

Ce corium peut alors chuter vers le fond de la cuve. Voire le mettre lui aussi en fusion, et tomber sur le béton situé en dessous. Tout au long de cet enchaînement, il y aurait une montée en température, une oxydation du zirconium (un métal utilisé pour fabriquer les gaines du combustible) avec l’eau, ce qui forme de l’hydrogène. Cet hydrogène, gaz léger, aura tendance à s’évader vers le haut, puis vers l’extérieur en entraînant des produits de fission volatils et radioactifs, comme le césium et l’iode. Il peut également provoquer des explosions au contact de l’air.

Ce scénario du pire pourrait se réaliser bientôt… ou pas du tout. Car les moyens dont disposent les Japonais pour assurer le refroidissement des réacteurs ne peuvent que s’améliorer. Autrement dit, plus les jours passent sans qu’une aggravation se produise, plus le scénario optimiste se renforcera. Mais même s’il se réalise, ce plan va mettre les nerfs à vifs durant plusieurs jours.

Il sera temps, alors et au vu des conséquences complètes de cet accident majeur de l'industrie nucléaire, d'en tirer des commentaires et des leçons.



Source : Sylvestre Huet Blog Sciences Libération.fr 14 /03 /2011

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Nouvelle explosion dans un réacteur nucléaire japonais


Source : Reuters par Taiga Uranaka et Ki Joon Kwon. Information publiée à 9h45 par La Provence.com


FUKUSHIMA, Japon (Reuters) - Une explosion d'hydrogène et l'arrêt d'un circuit de refroidissement sont venus s'ajouter lundi aux sérieux problèmes que connaît déjà une centrale nucléaire, Fukushima-Daiichi, depuis le séisme dévastateur de vendredi dans le nord du Japon.

Les épais murs des caissons semblent intacts autour du coeur des réacteurs endommagés à cette centrale, à 240 km au nord de Tokyo.

Les secouristes fouillent les décombres des zones dévastées par le tsunami, en quête de survivants, et s'efforcent d'apporter soins et réconfort aux millions d'habitants privés d'électricité ou d'eau courante, dans ce que le Premier ministre Naoto Kan a présenté comme la pire crise subie par le Japon depuis la Seconde Guerre mondiale.

Certains analystes estiment que les dégâts de la catastrophe sont si importants et le coût potentiel si élevé - une évaluation l'a chiffré à plus de 170 milliards de dollars dans la seule zone directement touchée - que cela pourrait replonger le Japon dans la récession.

Dans les seules villes côtières du Nord-Est, 2.000 corps ont d'ores et déjà retrouvés. Les autorités s'en tiennent pour l'heure à une évaluation d'au moins 10.000 morts. A Paris, on est toujours sans nouvelles d'une vingtaine de Français qui se trouvaient dans le Nord-Est japonais au moment du drame .

La plus grosse crainte maintenant au Japon est une fuite radioactive de grande ampleur à la centrale de Fukushima-Daiichi, où les ingénieurs s'affairent pour éviter une fusion du coeur de trois réacteurs.

Le coeur du réacteur n°3 est intact après une explosion survenue lundi, assure le gouvernement, qui a demandé cependant à toute personne encore présente dans la zone d'évacuation de 20 km de rayon autour de la centrale de rester à l'intérieur de bâtiments. Onze personnes ont été blessées dans l'explosion, selon Tokyo Electric Power (Tepco), propriétaire de la centrale .

D'autre part, le circuit de refroidissement du réacteur n°2 de la même centrale a cessé de fonctionner lundi et le niveau d'eau à l'intérieur a diminué. Tepco a entrepris d'injecter de l'eau de mer à l'intérieur du réacteur afin de compenser, mais ne pouvait confirmer pour l'instant que cette eau ait bien atteint cet endroit. Samedi, une explosion avait fait s'effondrer un toit au réacteur n°1.

PÉNURIES ET CONFUSION À TOKYO

Dans le nord du pays, près de deux millions de foyers sont toujours sans électricité, et 1,4 million sont privés d'eau courante. On est toujours sans nouvelles de plusieurs dizaines de milliers de personnes. Dans la ville d'Otsuchi (préfecture d'Iwate), 12.000 des 15.000 habitants sont portés disparus.

Plus de 450.000 personnes ont été évacuées des zones sinistrées par le tremblement de terre et le raz-de-marée, auxquelles s'ajoutent 80.000 autres personnes évacuées de la zone de 20 km de rayon autour de la centrale de Fukushima-Daiichi.

Le séisme a contraint nombre de sociétés à suspendre leur production et les actions de certains grands groupes nippons ont chuté lundi, comme Toyota qui a perdu 7,5%. L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a clôturé sur une baisse de 6,18%.

Honda a annoncé l'arrêt de sa production automobile au Japon au moins jusqu'au 20 mars. Des coupures d'électricité tournantes sont appliquées dans le pays pour limiter la consommation, réduite du fait de l'arrêt de nombre de centrales atomiques.

Dans l'agglomération de Tokyo, où vivent 35 millions d'habitants, banlieusards et Tokyoïtes étaient plongés lundi dans la confusion et l'incertitude, les problèmes d'approvisionnement et de coupures d'électricité continuant.

Les rayons de certains magasins sont toujours vides et de nombreuses lignes de trains sont fermées, alors même que les gens reprenaient le travail après un week-end passé, pour beaucoup, devant les écrans de télévision et les images de désolation en provenance du nord-est du pays.

Plus de 100 lignes de banlieue étaient soit complètement soit en partie à l'arrêt lundi.

Eric Faye pour le service français

Précisions complémentaires sur cet article

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Japon: "situation préoccupante", selon Besson




La situation après l'accident dans la centrale japonaise de Fukushima est "préoccupante" et on ne peut désormais écarter le scénario d'une catastrophe nucléaire, a affirmé lundi le ministre de l'Industrie Eric Besson.

"La situation est préoccupante", a déclaré le ministre sur France Inter. "On est dans un accident nucléaire grave puisqu'il y a eu des fuites radioactives, mais on n'est pas dans une catastrophe", a-t-il ajouté.

Mais un tel scénario n'est plus désormais inenvisageable. "On ne peut pas l'écarter, absolument", a-t-il déclaré alors qu'on l'interrogeait sur l'éventualité de cette hypothèse.

Selon M. Besson, les responsables japonais ont procédé à des dégazages "relativement importants", avec des risques de contamination pour les populations à proximité des sites, dans le but de faire chuter la pression et protéger l'enceinte de béton qui recouvre le réacteur.

"Tant qu'elle tient, cette enceinte de béton, on est dans un accident nucléaire grave puisqu'il y a eu des fuites radioactives mais on n'est pas dans une catastrophe", a-t-il estimé. "La catastrophe, ce serait la fusion du réacteur et surtout la rupture de cette enveloppe qui enserre le réacteur", a-t-il expliqué.

Le Japon tente d'éviter un accident nucléaire majeur après de nouvelles explosions dans la centrale de Fukushima, endommagée à la suite du plus puissant séisme de son histoire, suivi d'un tsunami dévastateur.

Interrogé sur l'opportunité de relancer le débat en France sur la filière nucléaire, il a jugé que celui-ci était "permanent" et "légitime". "Le nucléaire civil apporte à notre pays, il apporte en termes d'indépendance relative", a-t-il déclaré en soulignant que cela représentait 20% de la consommation finale d'énergie en France.

Source :Public Sénat

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14/03/2011 - 22H37
Japon : une catastrophe nucléaire menace, le bilan humain reste incertain


Quatre jours après le séisme historique qui a secoué le Japon et le tsunami qui s'en est suivi, le bilan officiel de ce lundi 14 mars fait toujours état d'au moins 10 000 morts. Au-delà de la difficulté à trouver des survivants parmi les décombres, c'est le risque d'une catastrophe nucléaire qui inquiète les autorités.

'UN ACCIDENT INÉDIT DANS L'HISTOIRE DU NUCLÉAIRE'


La situation s'est aggravée dans les deux centrales nucléaires de Fukushima (situées à environ 300 kilomètres au nord de Tokyo). Une explosion d'hydrogène a secoué le réacteur n° 3 de la centrale nucléaire de Dai-Ichi, et, selon l'opérateur de la centrale, Tokyo Electric Power (Tepco), onze personnes ont été blessées. Avant cette explosion, on indiquait que 22 personnes auraient été irradiées et que jusqu'à 190 autres auraient peut-être été exposées à des radiations.

Dans la centrale de Dai-Ichi, qui rassemble les réacteurs les plus anciens, ce sont désormais trois des six réacteurs dans lesquels les barres de combustibles sont entrés en fusion (jusqu'à ce lundi, la fonte du combustile s'était produit dans les seuls les réacteurs 1 et 3) ; les processus de refroidissment n'ont jusqu'à présent pas fonctionné.

Tepco a pourtant repris mardi matin (heure japonaise) les opérations d'injection d'eau de mer pour tenter de refroidir le réacteur n° 2. En outre, selon l'agence de presse Kyodo, Tepco envisagerait d'ouvrir un trou dans la zone de confinement pour dépressuriser et libérer de l'hydrogène afin d'éviter tout risque d'explosion (c'est l'hydrogène qui, en entrant en contact avec de l'oxygène, provoque des explosions).

De fait, des particules radioactives sont donc libérées dans l'air mais nous ne connaissons pas encore leur taux de radioactivité. Pour le moment, les autorités comptent sur la direction du vent, qui emporte ces particules vers le large.

Dans la centrale Dai-Ni, trois réacteurs sur quatre connaissent des problèmes de refroidissement. Pour l'instant, aucune fonte de combustible n'a été signalée mais il est probable qu'un scénario identique à celui de Dai-Ichi se produise.

LE RISQUE D'UNE CATASTROPHE NUCLÉAIRE


Il est encore tôt pour connaître la réelle ampleur des accidents de Fukushima et leur conséquences. Officiellement, selon les autorités japonaises, le niveau d'alerte est de 4 sur une échelle allant jusqu'à 7. Mais, pour l'Autorité française de sûreté nucléaire (ASN), l'accident nucléaire de Fukushima a atteint un niveau de gravité "au-delà de Three Mile Island (niveau 5) sans atteindre Tchernobyl". "Je parle sous la responsabilité de mes collègues japonais", a indiqué son président, André-Claude Lacoste. L'Agence internationale de l'énergie atomique estime quant à elle qu'il serait "très improbable" que la crise actuelle dégénère en une situation comparable à celle de l'accident de Tchernobyl.

UN BILAN HUMAIN ENCORE IMPOSSIBLE À DÉTERMINER


Selon la télévision publique NHK, le bilan du séisme et du tsunami devrait excéder les 10 000 morts, mais le bilan s'alourdit d'heure en heure à mesure que les secours découvrent des nouveaux corps. Dans la préfecture de Miaygi, deux mille corps ont été découverts sur deux plages. En plus des 80 000 personnes concernées par les zones d'exclusion établies autour de centrales nucléaires endommagées, quelque 450 000 habitants des zones affectées par la catastrophe ont été évacués. On estime que deux millions de foyers sont privés d'électricité et que 1,4 million de foyers n'ont plus d'eau potable.



Source : Le Monde.fr

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15/03/2011 - AFP / Reuters

L’inquiétude augmente sur le risque de fuites
à la centrale nucléaire japonaise de Fukushima



Selon le Premier ministre japonais, le niveau de radiations a « considérablement augmenté » à la centrale nucléaire de Fukushima n°1, où un incendie a touché le réacteur 4, jusque là épargné. Ce mardi 15 mars 2011, Naoto Kan a appelé les personnes habitant dans un rayon de 30 kilomètres autour de la centrale, endommagée depuis le séisme et le tsunami de vendredi, à rester calfeutrées chez elles.
« Un incendie a démarré sur le réacteur 4 et le niveau de radiation a considérablement augmenté. Je voudrais demander aux personnes qui se trouvent dans la zone distante de 20 à 30 km de rester à l'intérieur des maisons ou des bureaux », a demandé le Premier ministre japonais Naoto Kan, ce mardi 15 mars 2011, lors d’une conférence de presse télévisée.

Le gouvernement avait déjà appelé samedi plus de 200 000 personnes habitant dans un rayon de 20 km à évacuer la zone. Le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano, a expliqué que l'hydrogène qui s'est échappé dans l'atmosphère était porteur de substances radioactives, même s’il précise « que ce n'est pas le combustible nucléaire lui-même qui brûle ». « Nous allons faire de notre mieux pour contrôler l'incendie dès que possible", a ajouté le porte-parole, qui a admis que le niveau de radioactivité mesuré sur le site de la centrale était dangereux pour la santé.

Dernière source d'inquiétudes en date : le réacteur n°4


Le réacteur 4, qui était en arrêt pour maintenance, n'avait jusque-là pas été affecté par les problèmes qui ont touché les réacteurs 1 à 3 de la centrale de Fukushima depuis vendredi. L’incendie qui s’est déclaré ce mardi dans le réacteur n°4 après une explosion a apparemment été particulièrement violent. Tokyo Electric Power (Tepco), qui exploite la centrale nucléaire japonaise de Fukushima-Daiichi, a annoncé avoir demandé de l'aide aux forces japonaises d'auto-défense et à l'armée américaine pour éteindre l'incendie. Selon plusieurs médias japonais, cités par l'agence Kyodo, l'incendie aurait finalement été circonscrit. Par ailleurs une explosion s'est produite ce mardi matin dans le réacteur 2 de la centrale, endommageant l'enceinte de confinement, qui n'a cependant pas été trouée.

Le niveau de radioactivité mesuré dans la préfecture de Kanagawa, à l'ouest de Tokyo, a atteint brièvement mardi un niveau neuf fois supérieur à la normale, selon l'agence de presse Kyodo, citant la préfecture. L’agence précise qu’il n'est pas possible de savoir dans l'immédiat si ce niveau est directement lié à la situation à la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, située à 240 km au nord de la capitale.

L'ambassade de France au Japon a démenti mardi qu'un nuage radioactif se dirigeait vers la région de Tokyo, affirmant que la plus grande mégapole du monde « n'était pas menacée ». « Des informations provisoires recueillies tôt dans la matinée n'ont pas été confirmées et elles ont été immédiatement retirées du site de l'ambassade », a déclaré à l'AFP un porte-parole. « Les prévisions météorologiques indiquent que le vent est en train de tourner : Tokyo n'est pas menacée par les retombées radioactives », a précisé un communiqué de l'ambassade.

source : RFI

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Explosion entendue au réacteur No. 2 de Fukushima


L'Agence de la sécurité nucléaire et industrielle annonce qu'une explosion a été entendue ce mardi matin au réacteur No.2 de la centrale endommagée de Fukushima I.

Des responsables de l'Agence ont indiqué à la presse que l'explosion s'est produite à 6h10 ce mardi.

Yukio Edano, le chef du secrétariat du Cabinet, a précisé qu'une partie de l'installation du réacteur, appelée " piscine de condensation ", a été endommagée. On ne dispose pas encore d'informations détaillées sur la déflagration en question. Selon l'endroit où se sont produits les dégâts, ajoutent les responsables de l'Agence, du liquide ou de l'air pourrait avoir fui de la piscine.

Cette piscine est reliée au caisson de confinement du réacteur et elle est conçue pour éviter la fuite de matière radioactive vers l'extérieur. Selon les experts, une fracture de cette installation essentielle pourrait entraîner une fuite de radioactivité.

Selon l'Agence de la sécurité, les barres de combustible sont exposées hors de l'eau sur une hauteur d'environ 2,7 mètres, soit près de la moitié de leur longueur.

Les niveaux de radioactivité autour de la centrale ont atteint 965,5 microsieverts à la suite de l'explosion. La hausse de niveau pourrait être attribuée à la brêche dans la piscine de condensation, mais ce n'est pas certain. La situation est observée de près.

Tepco, la compagnie d'électricité de Tokyo qui exploite la centrale a brièvement fait évacuer ses employés après avoir entendu le son de l'explosion.

Par ailleurs, Tepco signale qu'à 8h31 du matin, le niveau de radiation a atteint 8 217 microsieverts par heure près de la porte d'entrée de la centrale No.1 de Fukushima.

Toute personne restant dans un tel environnement pendant une heure serait exposée à plus de 8 années des radiations que l'on subit de façon naturelle.

Peu après, l'Agence de sécurité nucléaire a indiqué que le niveau est retombé à 2 400 microsieverts à 8h35. On ne connaît pas encore les raisons de cette soudaine fluctuation.


Source NHK World 15/03/2011

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Radiations nucléaires autour des réacteurs de Fukushima


Selon le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano, les radiations nucléaires autour de la centrale Fukushima I ont atteint un niveau jugé critique.

Ce matin, à 10h22, les instruments de mesure auraient relevé 400 millisieverts par heure près du réacteur numéro 3.

Toujours selon M. Edano, le niveau de radiation s'élèverait à 100 millisieverts près du réacteur numéro 4. Entre les réacteurs numéros 2 et 3, 30 millisieverts sont relevés.

Par ailleurs, l'enceinte du réacteur numéro 2 pourrait avoir subi des dégâts.


Source NHK World 15/03/2011

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Incendie maîtrisé au niveau du réacteur numéro 4



Selon la Compagnie d'électricité de Tokyo, les pompiers sont parvenus à éteindre l'incendie déclenché au niveau du réacteur numéro 4 de la centrale de Fukushima.

Les responsables de TEPCO ont annoncé qu'un incendie s'était déclenché ce mardi à 9h38, heure locale, dans le secteur nord-ouest du 3ème étage du bâtiment abritant le réacteur de la centrale Fukushima I.

Une explosion aurait rententi juste avant l'incendie et une partie de la toiture serait endommagée.

La température de l'eau où baigne le combustible usé est passée de 40 à 84 degrés Celsius.

Une explosion d'hydrogène se serait produite dans le réacteur numéro 4 mais on ignore les détails de l'accident, y compris sa relation avec l'incendie.

Selon le porte-parole du gouvernement Yukio Edano, il s'agit d'une explosion similaire à celles survenues dans les réacteurs numéros 1 et 3.

Source : NHK World 15/03/2011

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Fukushima: de la radioactivité détectée dans l'atmosphère



Des substances radioactives ont été libérées directement dans l’atmosphère à la suite de l’incendie du réacteur 4 à la centrale nucléaire de Fukushima n°1, a confirmé mardi à Vienne l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

La crise nucléaire s’est aggravée mardi au Japon après une nouvelle explosion et un incendie à la centrale de Fukushima 1, où les accidents se succèdent. Des premiers signes de danger pour la santé ont été confirmés.

"Les autorités japonaises ont informé aujourd’hui l’AIEA à 04H50 (03H50 GMT) que le bassin du combustible usé du réacteur nucléaire 4 de la centrale de Fukushima Daiichi était en feu et que de la radioactivité était en train d’être libérée directement dans l’atmosphère", a ajouté l’agence dans un communiqué.

L’incendie au réacteur 4 est "apparemment éteint", ont rapporté mardi plusieurs médias japonais. "L’incendie qui s’est produit au quatrième étage du réacteur 4 est apparemment éteint", a indiqué l’agence Jiji.

Les autorité japonaises ont aussi informé l’AIEA qu’une explosion s’était produite vers 06H20 (05H20 GMT) au réacteur 2 de la même centrale, qui a peut-être été provoquée par de l’hydrogène, selon l’agence.

"Des taux (de radioactivité) allant jusqu’à 400 millisieverts par heure ont été signalés sur place", ajoute l’AIEA.
A partir d’une dose de 100 millisieverts reçue par le corps humain, les observations médicales font état d’une augmentation du nombre des cancers.

L’agence de l’ONU "cherche à otenir des informations supplémentaires sur la situation, continue à être en contact avec les autorités japonaises et suit la situation".

Le premier ministre japonais, Naoto Kan, a annoncé auparavant que le niveau de radiations avait "considérablement augmenté" à la centrale nucléaire de Fukushima n°1.

M. Kan a appelé les personnes habitant dans un rayon de 30 kilomètres autour de la centrale, endommagée par le séisme de vendredi, à rester calfeutrées chez elles.

Le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano, a expliqué pour sa part que l’hydrogène qui s’est échappé dans l’atmosphère était porteur de substances radioactives. Mais "il faut garder à l’esprit que ce n’est pas le combustible nucléaire lui-même qui brûle", a déclaré le porte-parole.

L'info en continu

8h25. Des substances radioactives ont été libérées directement dans l'atmosphère à la suite de l'incendie du réacteur 4 à la centrale nucléaire de Fukushima n°1, a confirmé l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

7h40. L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo s'est effondré de 10,55% mardi en clôture, les investisseurs étant paniqués par l'aggravation de la crise nucléaire après le séisme.

5h45. Un niveau de radioactivité supérieur à la normale a été détecté mardi matin à Tokyo, annonce la municipalité en précisant que ce niveau était trop faible pour pouvoir affecter la santé humaine.

Plus de 500’000 personnes évacuées

L’autre priorité des autorités japonaises est de porter secours aux plus de 500’000 personnes évacuées, dont beaucoup ont trouvé refuge dans des centres d’accueil. Les 100’000 soldats mobilisés et les secouristes étrangers tentaient de répondre aux énormes besoins en eau potable et en vivres et à remettre en route les infrastructures (routes, téléphone, etc).

Les sauveteurs continuaient aussi, sans grand espoir, à rechercher d’éventuels survivants alors que 2414 décès avaient été confirmés lundi par la police. Un bilan appelé à s’alourdir au fur et à mesure de la découverte de nouveaux corps.

Source : Le Matin.ch 15/03/2011 - 06/18

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Appel de Naoto Kan à l'évacuation jusqu'à 20 km de la centrale de Fukushima


Le premier ministre Naoto Kan a demandé l'évacuation de tous les résidents d'une zone de 20 kilomètres de rayon à partir de la centrale de Fukushima I. Dans un rayon de 20 à 30 km, tous les habitants sont priés de rester à l'intérieur.

M. Kan a lancé un appel public ce mardi matin, disant que 2 explosions d'hydrogène et un feu font s'élever le niveau de radioactivité libéré dans l'environnement. Il existe un danger de nouvelles fuites radioactives, a-t-il reconnu.

Selon le chef du gouvernement, la plupart des gens habitant dans la zone de 20 km ont déjà évacué, mais tous les résidents doivent quitter la région.

Tous les efforts possibles sont accomplis pour prévenir de nouvelles explosions et des fuites de radioactivité. Tous les travailleurs de la centrale risquent leur vie pour injecter de l'eau dans le coeur du réacteur, a encore souligné M. Kan.

Le premier ministre a conclu en disant comprendre toute l'anxiété de la population qu'il a toutefois invitée à rester calme.


Source : NHK World 15/03/2011

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Le Japon peine à reprendre le contrôle de ses centrales accidentées


Au Japon, le risque nucléaire s'aggrave alors qu'un incendie s'est déclaré temporairement dans les bâtiments du réacteur numéro 4, laissant échapper des particules radioactives. Mais le niveau de radioactivité aurait cependant diminué ce mardi 15 mars 2011 assurent les autorités. A l'heure actuelle tous les réacteurs de la centrale de Daichi posent problème. La société Tepco, qui gère le site, a demandé l'aide des forces d'auto-défense et de l'armée américaine pour tenter de refroidir ses réacteurs.

..... Le Japon a demandé l'aide des Etats-Unis et de l'Agence Internationale de l'énergie atomique basée à Vienne. Un taux de radioactivité au-dessus de la normale a également été mesuré à une centaine de kilomètres au nord de Tokyo, aggravé par des vents moins favorables qu'hier qui poussent les particules vers le sud, donc vers Tokyo.

Le Premier ministre japonais Naoto Kan a demandé aux personnes vivant dans la zone entre 20 et 30 kilomètres de rester confinées chez elles alors que plus de 200 000 personnes ont déjà évacué la zone. La ministre de la Consommation a de son côté demandé aux habitants de ne pas continuer à dévaliser les magasins, ce qui pourrait affecter la distribution alimentaire dans les zones du Nord-Est, plus touchée par le séisme et le tsunami. Les habitants des environs de Tokyo ont déjà fait des réserves justement au cas où elles devraient rester bloquées chez elles pendant plusieurs jours.

Selon l'agence de sécurité nucléaire, l'enceinte de confinement qui abrite le réacteur n'aurait pas été endommagée, mais un taux de radioactivité au dessus de la normale a été mesuré à une centaine de kilomètres au nord de Tokyo.

Nouvelles mesures


Une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la centrale de Fukushima. Un périmètre d'évacuation de 30 kilomètres a été dessiné autour de la centrale, donc 10 kilomètres de plus qu'hier et puis des consignes de confinement, pour ceux qui vivent au delà des 20 kilomètres de la zone d'exclusion.

Dans le nord du pays, 100 000 militaires sont à pied d'oeuvre pour tenter de trouver des survivants au tremblement de terre et surtout au tsunami dévastateur. Les secours arrivés de plusieurs pays s'organisent et certains sont dotés d'unités spéciales pour intervenir en zone contaminée. La sécurité civile française notamment est arrivée hier soir, lundi, à Tokyo alors qu'une distribution des pastilles d'iode doit être organisée auprès de la communauté française.

En réaction à la situation dramatique que traverse le pays, la bourse de Tokyo a fait un plongeon spectaculaire de plus de 14%.

Source : RFI 15/03/2011

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Le niveau de la radioactivité baisse, selon M. Edano



Le porte-parole du gouvernement japonais, Yukio Edano, annonce que le niveau de radioactivité sur le site de la centrale endommagée de Fukushima I a baissé.

A la presse, M. Edano a précisé ce mardi après-midi que de l'eau est injectée de façon continue dans les réacteurs No. 1 et 3 de la centrale, mais que l'injection de l'eau dans le réacteur No. 2 n'est pas encore stable.

Auparavant dans la journée, des niveaux de radiation aussi élevés que 8 217 microsieverts par heure ont été détectés autour de l'entrée principale de la centrale.

Tout en concédant que ce chiffre reste élevé, M. Edano s'est dit légèrement soulagé par le fait que le niveau a chuté par rapport à son pic momentané.

Toujours selon M. Edano, les débris de la destruction, survenue lundi dans la partie extérieure du bâtiment du réacteur No. 3, pourraient être la cause des radiations de 400 millisieverts par heure, détectées autour du réacteur.

Ce niveau de radiation qui est suffisant pour affecter la santé des humains, a été attribué à l'incendie proche du réacteur No. 4 qui pourrait avoir libéré des matières hautement radioactives dans l'air.

M. Edano a encore ajouté que les températures des réacteurs No. 5 et 6 augmentaient progressivement en raison du mauvais fonctionnement des systèmes de refroidissement, affectés par le tremblement de terre. Les responsables s'efforcent d'éviter d'éventuelles explosions d'hydrogène, comparables à celles du réacteur No. 4.


Source NHK 15/03/2011

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Explications de deux spécialistes sur les niveaux de radioactivité



Yukio Edano, le porte-parole du gouvernement, a déclaré à la presse que le niveau de radiation a atteint 400 millisieverts par heure à un poste de contrôle sur le terrain de la centrale. Jusqu'ici, nous avions utilisé le " microsievert " comme unité pour exprimer les niveaux de radiation.
Noriyuki Mizuno, un commentateur de la NHK, nous explique le pourquoi de cette différence.

Noriyuki Mizuno : 1 millisievert est égal à 1 000 microsieverts. Le changement d'unité indique que l'accident est assez extraordinaire dans l'histoire de la production d'électricité nucléaire, non seulement au Japon mais dans le monde.

Des niveaux de radiation entre 100 et 400 millisieverts par heure peuvent affecter la santé humaine. Par exemple, les spécialistes disent qu'un homme pourrait devenir temporairement stérile si ses organes génitaux sont exposés à des radiations de 150 millisieverts par heure.

L'être humain subit une chute temporaire du nombre de ses globules blancs s'il est exposé à des radiations de 500 millisieverts par heure ou davantage. Le nombre de lymphocytes du sang chute de façon particulièrement forte.

Par conséquent, les niveaux de 400 millisieverts autour du réacteur No. 3 et de 100 millisieverts près du No. 4 sont suffisants pour affecter la santé des humains si l'on ne porte pas de vêtement de protection.

Radio Japon : Par ailleurs, le professeur Sentaro Takahashi, un expert sur le contrôle des radiations et vice-directeur de l'Institut du réacteur de recherche de l'université de Kyoto, souligne que les responsables doivent surveiller étroitement quels sont les types de matières radioactives qui fuient des réacteurs, ainsi que leur quantité.

Sentaro Takahashi : Je considère qu'un niveau de 400 millisieverts par heure est considérablement élevé, mais la hausse peut n'être que temporaire.

Cependant, nous devons être vraiment prudents si le gaz est d'une nature très dangereuse pour la santé humaine, tel que l'iode vaporisée. Nous devons déterminer pourquoi le niveau de radiation monte et quelle sorte de matière radioactive en est la cause.

Si le degré de radiation sur le terrain reste très élevé, il pourrait être difficile de continuer les opérations d'urgence, à moins que la compagnie d'électricité ne mobilise un grand nombre de travailleurs qui effectuent de courtes rotations.


Source : NHK 15/03/2011

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Au Japon, le risque nucléaire s'aggrave très sérieusement


Selon l'Autorité française de sûreté nucléaire (ASN), l'enceinte de confinement du réacteur numéro 2 de la centrale de Fukushima n'est plus étanche, tandis qu'un incendie s'est déclaré temporairement dans les bâtiments du réacteur numéro 4, laissant échapper des particules radioactives. A l'heure actuelle tous les réacteurs de la centrale posent problème. La société Tepco, qui gère le site, a demandé l'aide des forces d'auto-défense et de l'armée américaine pour tenter de refroidir ses réacteurs.


Yves Alemanie, président de l'association franco-japonaise à Tokyo: Toutes les personnes doivent rester calfeutrées chez elles ou dans leur bureau.

Source : RFI 15/03/2011

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Nouvelles mesures



Une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la centrale de Fukushima. Un périmètre d'évacuation de 30 kilomètres a été dessiné autour de la centrale, donc 10 kilomètres de plus qu'hier et puis des consignes de confinement, pour ceux qui vivent au delà des 20 kilomètres de la zone d'exclusion.

Dans le nord du pays, 100 000 militaires sont à pied d'oeuvre pour tenter de trouver des survivants au tremblement de terre et surtout au tsunami dévastateur. Les secours arrivés de plusieurs pays s'organisent et certains sont dotés d'unités spéciales pour intervenir en zone contaminée. La sécurité civile française notamment est arrivée hier soir, lundi, à Tokyo alors qu'une distribution des pastilles d'iode doit être organisée auprès de la communauté française.



Source : RFI 15/03/2011

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Centrale nucléaire de Fukushima. Le point sur la situation mardi, à 18 h


Qu'en est-il de la situation dans la centrale nucléaire de Fukushima, où plusieurs explosions se sont produites depuis samedi ? Le commissaire européen à l'Energie, Günther Oettinger, a indiqué, ce soir, que pratiquement tout y était hors de contrôle, alors que la compagnie Tepco a annoncé qu'elle envisageait de verser de l'eau par hélicoptères sur l'un des réacteurs endommagés.



Source : Le télégramme.com 15/03/2011

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Une brève hausse de la radioactivité à la centrale de Fukushima I




Le porte-parole du gouvernement japonais a déclaré que la radioactivité avait enregistré une courte hausse à la centrale nucléaire de Fukushima I touchée par le séisme, au nord de Tokyo.

Mercredi, le porte-parole du gouvernement Yukio Edano a expliqué aux journalistes que la radioactivité près de la porte principale de la centrale avait commencé à augmenter vers 10 heures du matin mais qu'à 10 heures 54, le niveau était en train de retomber.

M. Edano a déclaré que le personnel de la centrale avait évacué juste après la hausse du niveau.

Il a ajouté qu'une fumée blanche non identifiée avait été détectée près du réacteur 3 vers 8 heures 30, mais le lien entre la fumée et la radioactivité accrue n'a pas été établi.

M. Edano a déclaré que la hausse temporaire était peut-être imputable à la vapeur radioactive dans la fumée.

Il a également révélé que le niveau enregistré avait un moment dépassé 1 000 microsieverts mardi soir et qu'il tournait autour de 600 à 800 microsieverts avant de connaître une augmentation brutale.




NHK World 16/03/2011

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Nouvel incendie dans le bâtiment du réacteur 4




Tepco, la compagnie d'électricité de Tokyo, a annoncé ce mercredi matin qu'un incendie s'était déclaré dans un bâtiment abritant un des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima I. Un autre incendie avait eu lieu la veille, au même endroit.

La compagnie a indiqué qu'un des travailleurs avait vu des flammes, vers 5h45 du matin, près du coin nord-ouest de l'édifice abritant le réacteur 4.

Mais selon elle, il était impossible de confirmer la présence de flammes une demi-heure plus tard, à quelques dizaines de mètres du sinistre.

Le foyer de l'incendie était situé pratiquement au même endroit que celui de l'incendie de mardi.

Tepco précise que les travailleurs ne peuvent pas s'approcher en raison du niveau plus élevé des radiations.

L'incendie de mardi se serait éteint spontanément et sa cause n'a pas été identifiée.

Le réacteur numéro 4 subissait une inspection au moment du séisme et n'était pas en fonctionnement. Mais la compagnie d'électricité éprouve des difficultés à refroidir une piscine de stockage pour barres de combustible irradié, qui se trouve à l'intérieur du bâtiment.


NHK World 16/03/2011

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Dégradation accrue des barres de combustible à Fukushima I



Dans la centrale nucléaire de Fukushima I, on craint que les barres de combustible dans deux de ses réacteurs ne soient rapidement endommagées, car elles restent exposées après les tentatives infructueuses d'injection de liquide de refroidissement.

La Compagnie d'électricité de Tokyo a évalué l'étendue des petits trous ou fissures dans les barres de combustible, en se basant sur la quantité de matières radioactives présentes dans le liquide de refroidissement.

Selon elle, 43 pour cent des barres de combustible du réacteur 1 étaient probablement endommagées mardi à 13 heures, mais ce chiffre est passé à 70 pour cent à 15h25. Dans le réacteur 2, le pourcentage de barres endommagées est passé de 14 à 33.

Dans les deux réacteurs, les niveaux de liquide de refroidissement sont bas, laissant exposées les barres de combustible, en dépit des efforts visant à pomper de l'eau de mer dans les réacteurs pour les refroidir. Cette situation entraîne un risque de fusion.

Les barres de combustible endommagées produisent des matières radioactives.

La pression à l'intérieur des réacteurs baisse et Tepco analyse soigneusement les données tout en continuant à pomper de l'eau de mer.



Source : NHK World 16/03/2011

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Baisse du niveau d'eau dans le réacteur 5




L'Agence de la sécurité nucléaire et industrielle annonce que le niveau du liquide de refroidissement a baissé dans le réacteur 5 de la centrale Fukushima I.

Auparavant, l'Agence avait dit que le réacteur 5 s'était arrêté de façon sûre au cours d'une inspection de routine lorsque le séisme et les tsunamis se sont produits vendredi.

Au moment du tremblement de terre, les barres de combustible se trouvaient déjà dans le réacteur et les employés faisaient circuler de l'eau pour les refroidir. Mais le tsunami a endommagé un générateur diesel, destiné à faire circuler le réfrigérant, ce qui a fait monter la pression dans le réacteur.

L'Agence ajoute qu'elle parvient à ajuster les niveaux d'eau en se servant du générateur du réacteur 6 qui n'a pas subi de dégâts lors du tsunami. A l'heure actuelle, les travailleurs pompent de l'eau dans les réacteurs 5 et 6.



Source : NHK World 15/03/2011

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Arroser le réacteur depuis le ciel est "difficile"



Tepco éprouve des difficultés à utiliser un hélicoptère pour arroser le réacteur 4 de la centrale de Fukushima I et refroidir la piscine où sont stockées des barres de combustible irradié.

Le réacteur subissait une inspection lorsque le séisme a frappé. La température de la piscine atteignait 84 degrés Celsius lundi matin, soit plus du double du niveau normal. Il est impossible depuis d'effectuer des relevés en raison d'un problème technique.

Mardi matin, une explosion a eu lieu et le toit du bâtiment abritant le réacteur 4 a été endommagé. Toujours selon la compagnie d'électricité de Tokyo, une baisse du niveau du liquide de refroidissement aurait exposé les barres de combustible. Tepco ajoute qu'une explosion due à l'hydrogène pourrait s'être produite.

Si le réacteur ne peut pas être refroidi, les barres de combustible risquent d'émettre de l'hydrogène ou de fondre.

Tepco étudie entre autres options la possibilité d'utiliser des voitures de pompiers pour injecter de l'eau dans le réacteur.
NHK World 15/03/2011

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Un système de prévision de la dispersion de la radioactivité tombe en panne



Un système informatique conçu pour prévoir la dispersion de la radioactivité est tombé en panne suite au dysfonctionnement des postes de monitoring à proximité de la centrale nucléaire accidentée dans la préfecture de Fukushima frappée par le séisme.

L'Agence de la sécurité nucléaire et industrielle a annoncé qu'elle ne savait pas quand le système serait rétabli.

Le système dont le nom est SPEEDI prévoit comment les substances radioactives se dispersent en cas de fuites radioactives des centrales nucléaires, à partir de relevés effectués sur différents sites, des vents dominants et des autres conditions météorologiques.

Les données SPEEDI sont exploitées pour établir les plans d'évacuation des résidents à proximité des centrales nucléaires en cas d'accident.

Les données du système sont affichées dans les services du gouvernement, y compris au ministère de l'Industrie et à l'Agence de la sécurité nucléaire et industrielle.

Le séisme de vendredi a causé des coupures de courant aux alentours de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima I.

L'Agence déclare qu'elle ne peut pas espérer le fonctionnement normal du système SPEEDI, car de nombreux postes de monitoring sont hors service à cause des coupures de courant.


Source : NHK World 15/03/2011

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Situation des centrales nucléaires aujourd'hui 16 mars


La situation restait critique mercredi matin à la centrale de Fukushima, où les autorités japonaises luttaient pour prévenir une catastrophe nucléaire majeure, un scénario auquel se préparait un grand nombre de pays étrangers.

Cinq jours après le plus fort séisme mesuré dans l'histoire du Japon (magnitude de 9), l'enchaînement alarmant des accidents se poursuivait dans la centrale située au nord-est du pays, à 250 km de Tokyo.

Un hélicoptère de l'armée japonaise a décollé mercredi pour déverser de l'eau sur un réacteur de la centrale nucléaire de Fukushima afin de tenter de le refroidir, selon la télévision publique NHK.

Après deux nouveaux incendies dans les réacteurs 3 et 4, la radioactivité mesurée à l'entrée de la centrale de Fukushima a atteint un nouveau pic vers 10H45 locales (01H45 GMT). "Vers 10H45 le niveau autour de la porte d'entrée est monté à 6,4 millisieverts. A 10H54, ce niveau est retombé à 2,9 millisieverts", selon un responsable de l'agence japonaise de sûreté nucléaire.

Le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano, avait indiqué plus tôt que la radioactivité au même endroit avait brusquement augmenté peu après 10H00 locales (01H00 GMT), avant de baisser.

Le gouvernement a donc décidé d'évacuer temporairement les employés toujours sur le site, dont l'héroïsme a été salué par les médias japonais. La majeure partie des 800 employés avait déjà été évacuée sur ordre des autorités.

Devant la presse, Yukio Edano a également annoncé que l'enceinte de confinement du réacteur 3 avait peut-être été endommagée.


Source : Challenges.fr 16/03/2011 - 10h18

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Explications d'un spécialiste sur l'incendie du réacteur 4



Est-il possible que l'incendie qui s'est déclaré dans le bâtiment du réacteur 4 exerce un impact sur les barres de combustible irradié entreposées dans une piscine ? C'est la question que nous avons posée au professeur Hironobu Unesaki de l'Institut du réacteur de recherche de l'Université de Kyoto. Voici ses explications.

Hironobu Unesaki :
Le combustible irradié conserve un certain niveau de chaleur parce qu'il a été utilisé dans le réacteur. Il doit donc être plongé dans de l'eau et refroidi en faisant circuler cette eau.

A l'heure actuelle, bien qu'il reste de l'eau dans la piscine d'entreposage, cette eau ne circule plus. Ne pouvant plus circuler, l'eau se vaporise et elle réchauffe la piscine, ce qui peut fissurer ou faire fondre partiellement les gaines de métal qui enveloppent les barres de combustible. Par conséquent, on ne peut pas nier la possibilité de fuites radioactives.

Le principal sujet d'inquiétude consiste à savoir si les bâtis utilisés pour maintenir les barres en position sûre à l'intérieur de la piscine pourraient être endommagés par la chaleur, du fait que l'eau ne circule plus. Les barres de combustible irradié sont assemblées et disposées dans les bâtis. Ceux-ci sont fabriqués en matériaux qui absorbent les neutrons et les barres sont disposées à une bonne distance les unes des autres.

Mais si l'impossibilité de faire circuler l'eau entraîne une déperdition complète de l'eau dans la piscine et la production d'une chaleur intense, les bâtis pourraient en être endommagés et modifier la position des barres de combustible. Ceci pourrait provoquer un état critique, une réaction nucléaire en chaîne.

Pour le dire de façon approximative, la chaleur combinée du combustible entreposé dans la piscine pour le réacteur 4 est inférieure à un dixième de celle des réacteurs 1, 2 et 3. Cela veut dire que la hausse de la température de l'eau et sa vaporisation évoluent à un rythme plus lent, ici aussi probablement à un dixième des autres réacteurs.

Radio Japon :
C'était les explications du professeur Hironobu Unesaki.


Source : NHK World 16/03/2011

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Récapitulation des problèmes de ce mercredi à Fukushima Dai-ichi


Voici un rappel des principaux évènements survenus ce mercredi à la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi.

Vers 5h45 du matin, un employé de Tepco, la Compagnie d'électricité de Tokyo, a remarqué la présence de flammes émanant du bâtiment du réacteur 4. Selon la compagnie, les flammes n'étaient plus visibles une demi-heure plus tard.

Le feu a pris pratiquement là où s'était déclaré un incendie mardi matin, un incendie qui, selon Tepco, s'était spontanément éteint. Ses causes n'ont pas été déterminées. Il pourrait avoir été lié à une hausse de la température dans la piscine où est entreposé du combustible irradié.

Peu avant 10 heures du matin, un hélicoptère de la NHK a pu filmer ce qui semble être de la fumée blanche s'élevant au-dessus de la centrale. La vidéo montre cette fumée s'échappant par intermittence.

Tepco a déclaré à la presse que la fumée semblait en fait être de la vapeur sortant du bâtiment du réacteur 3. La vapeur pourrait signaler l'évaporation de l'eau de la piscine. Si c'était le cas, cela voudrait dire que le système de refroidissement de la piscine, qui contient 514 barres de combustible irradié, ne fonctionne pas.

En ce qui concerne le réacteur 2, où des dégâts avaient été constatés mardi dans le bassin de rétention, la possibilité d'une fuite de radiation s'est faite plus forte ce mercredi.

Le bassin de rétention est conçu pour agir en tant que système de contrôle de la pression pour le réacteur.

L'Agence de la sécurité nucléaire et industrielle a indiqué que le niveau de radiation près de l'entrée principale de la centrale atteignait 10 millisieverts par heure vers 10h40 du matin.


Source : NHK World 16/03/2011

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Fukushima: les USA évacuent une large zone, craignant des radiations élevées


Publié par l'Express.fr le 17/03/2011 à 0h04

WASHINGTON - Les Etats-Unis ont recommandé mercredi à leurs ressortissants l'évacuation d'un périmètre de 80 km autour de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, du fait de niveaux "extrêmement élevés" de radiations, tout en apportant leur aide matérielle pour éviter un désastre.
Après examen des données les plus récentes sur la catastrophe en cours, l'ambassade américaine à Tokyo recommande "par précaution que les citoyens américains vivant dans un rayon de 50 miles (80 km) autour de la centrale nucléaire de Fukushima évacuent la zone, ou se mettent à l'abri si une évacuation n'est pas possible en toute sécurité".

L'ambassade souligne que "de nombreux facteurs", dont la météo, peuvent influer sur la dissémination des particules radioactives, et mentionne la possibilité que celles-ci accomplissent des distances supérieures à 80 km.

Le périmètre d'évacuation arrêté par les Américains est bien plus grand que celui de 20 km autour de la centrale que les autorités japonaises ont mis en place de leur côté.

Lors d'une audition au Congrès, le président de l'Autorité américaine de régulation nucléaire (NRC), Gregory Jaczko, a expliqué que l'ampleur de cette évacuation était liée aux niveaux "extrêmement élevés" des radiations supposées s'échapper du réacteur 4 de Fukushima.

"Nous pensons que l'enceinte de confinement secondaire a été détruite, qu'il n'y a plus d'eau dans les piscines à combustible usé et que les niveaux de radiations sont extrêmement élevés, ce qui pourrait remettre en cause les opérations de secours" menées sur place, a-t-il expliqué.

La Maison Blanche n'a pas souhaité commenter ce différentiel entre les avis d'évacuation américain et japonais. "La crise a lieu au Japon. Evidemment, le gouvernement japonais décide de ce qu'il doit faire pour gérer cette crise et prévenir les populations", a dit le porte-parole de Barack Obama, Jay Carney.

L'avis d'évacuation des Etats-Unis concerne aussi ses militaires, sauf en cas d'ordre spécifique. Les Etats-Unis, qui disposent de 38.000 hommes au Japon et de 11.000 à bord de navires militaires, ont douze navires sur zone.

Après avoir fourni aux autorités japonaises deux camions de pompiers pour combattre un incendie dans le réacteur 4, les Etats-Unis vont fournir à leur allié des pompes à eau à haute pression pour arroser les réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima, a annoncé mercredi l'armée américaine.

L'agence de presse Kyodo a aussi annoncé qu'un avion sans pilote de l'armée américaine allait survoler la centrale de Fukushima pour observer l'état des réacteurs de ces installations.

Les autorités japonaises ont appelé cette opération d'assistance militaire américaine "Tomodaschi", soit "l'amitié" en japonais. Ce ne sont pas que des mots: sur les 17 membres d'équipage de trois hélicoptères américains contaminés par des émanations radioactives, deux ont dû prendre des pastilles d'iode.

Signe de la crainte que la catastrophe en cours inspire aux Etats-Unis, le principal fabricant américain de pastilles d'iode a annoncé à l'AFP qu'il croulait sous la demande.

"Le pic est énorme. Nous avons été dévalisés dès vendredi soir. La demande vient principalement de la côte Ouest américaine même s'il y a des commandes venant de Japon, de Corée" et de la région, a-t-il déclaré.

Source : L'express.fr 17/03/2011 0h04

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Les ressortissants étrangers appelés à quitter les zones de Tokyo et de Fukushima


France, États-Unis, Allemagne, Royaume-Uni... : de nombreux pays appellent leurs ressortissants installés au Japon à s'éloigner de la zone irradiée par l'accident nucléaire de la centrale de Fukushima ou à rentrer au pays.

AFP - De nombreux pays ont pris mercredi, en raison des risques de catastrophe nucléaire au Japon après le séisme et le tsunami, des mesures pour que leurs ressortissants s'éloignent de la région dangereuse ou bien quittent le pays.

L'ambassade des Etats-Unis à Tokyo a recommandé aux citoyens américains se trouvant dans un rayon de 80 kilomètres autour de la centrale nucléaire de Fukushima 1, située dans le nord-est et où la situation continue de s'aggraver, d'évacuer cette zone.

Après examen des données les plus récentes, "nous recommandons par précaution que les citoyens américains vivant dans un rayon de 50 miles (80 kilomètres) autour de la centrale nucléaire de Fukushima évacuent la zone, ou se mettent à l'abri si une évacuation n'est pas possible en toute sécurité", a indiqué l'ambassade.

L'armée américaine a elle aussi établi un périmètre d'évitement de 80 kilomètres autour de la centrale pour les troupes américaines, sauf en cas d'ordre spécifique.

Le ministère britannique des Affaires étrangères a conseillé pour sa part à ses ressortissants présents "à Tokyo et au nord de Tokyo" de "quitter la zone".

Le ministère estime cependant que la situation à l'extérieur de la zone d'exclusion décrétée par les autorités japonaises autour de la centrale "ne présente pas de problème réel en termes de santé".

Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé que Paris mettait deux avions gouvernementaux à la disposition des Français souhaitant quitter le Japon. Ces avions s'ajoutent à ceux de la compagnie Air France, à laquelle le gouvernement a demandé de mobiliser des appareils supplémentaires.

Le ministère rappelle qu'"il est recommandé aux Français de Tokyo de quitter la région pour le sud du pays ou pour la France".

L'équipe de la Sécurité civile française envoyée au Japon pour aider aux opérations de secours a quitté mercredi la ville de Sendaï pour se replier 350 kilomètres plus au nord, à cause de "la situation nucléaire et radiologique actuelle", selon le ministère français de l'Intérieur.

Berlin a recommandé à ses ressortissants de se replier sur Osaka ou de partir. "Nous appelons tous les Allemands à quitter la région de Tokyo et de Yokohama en direction d'Osaka", 400 kilomètres au sud-ouest de la capitale, "ou de quitter le pays en passant par Osaka", a déclaré à Berlin un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Une partie du personnel de l'ambassade d'Allemagne à Tokyo a déjà été envoyée à Osaka pour renforcer l'équipe consulaire sur place, a ajouté le porte-parole.

Le ministère des Affaires étrangères avait appelé mardi les Allemands à quitter la région dans laquelle se trouve la centrale de Fukushima 1.

L'Autriche a annoncé mardi qu'elle allait déplacer son ambassade au Japon de Tokyo à Osaka. Le ministère des Affaires étrangères a indiqué que l'ambassade emménagerait dans les locaux du consulat d'Autriche à Osaka.

La Croatie a décidé mercredi de déplacer elle aussi son ambassade de Tokyo vers Osaka. Le ministère croate des Affaires étrangères, qui a annoncé cette mesure, avait déjà recommandé aux ressortissants croates de quitter le Japon.

La Serbie a également appelé ses ressortissants à partir. Mais le ministre serbe des Affaires étrangères, Vuk Jeremic, a annoncé que l'ambassade de Serbie resterait à Tokyo, en dépit des dégâts subis lors du séisme. Il a précisé que seul le personnel indispensable de l'ambassade resterait sur place.

Les autorités de Bosnie et celles de Macédoine ont conseillé à leurs ressortissants de ne pas aller au Japon et ont appelé ceux qui s'y trouvaient à quitter le pays.

Le gouvernement helvétique a recommandé aux ressortissants suisses de quitter le Japon, ou du moins les régions considérées comme dangereuses.

La Belgique a annoncé qu'elle envoyait au Japon un avion militaire afin d'offrir un moyen de transport supplémentaire à ceux des 700 résidents belges qui souhaiteraient quitter le pays ?

La Russie a pris la décision d'évacuer du Japon les familles de ses diplomates, mais n'envisage pas à ce stade d'évacuer l'ensemble de ses personnels, a annoncé mercredi le ministère russe des Affaires étrangères.

Source : France 24 16/03/2011

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La situation se dégrade d’heure en heure au Japon


La situation est toujours critique au Japon près de cinq jours après le séisme et le tsunami qui ont touché le pays. Le dernier bilan officiel fait état de plus de 4 300 morts, un bilan qui devrait s’alourdir car on est toujours sans nouvelles de dizaine de milliers de personnes. Et l’inquiétude demeure quant à la situation des centrales nucléaires. Notamment celle de Fukushima-Daichi qui retient l’attention du monde entier et dont les radiations émises par son réacteur n°4 seraient extrêmement fortes, selon un responsable du nucléaire américain.

Sur le front du nucléaire, jusque là, l'attention se portait surtout sur les réacteurs 1, 2 et 3. Le cœur de ces réacteurs ayant partiellement fondu, il a fallu procéder à des rejets d'hydrogène dans l'atmosphère pour abaisser la pression dans les bâtiments qui les abritent. C'est ce qui a provoqué des explosions d’hydrogène, et endommagé l'enceinte de confinement des réacteurs 2 et 3, mais on manque de précision à ce sujet. Les explosions qui ont eu lieu mardi ont endommagé la piscine de rétention du réacteur n°2, piscine qui se situe dans l'enceinte de confinement.

Explosion également et incendie au niveau de la piscine d'entreposage du combustible usé proche du réacteur n°4, mais là - c'est une précision d'importance - la piscine se trouve hors de l'enceinte de confinement, d'où la gravité de ce nouvel accident. Un deuxième incendie s'est déclaré ce mercredi au même endroit, mais s'est éteint de lui même. Cependant toutes les tentatives pour recouvrir d'eau les barres de combustible ont échoué, les hélicoptères ayant dû rebrousser chemin. On parle maintenant de camion citerne et de canon à eau, solution désespérée pour tenter d'éviter les rejets radioactifs dans l'atmosphère. Selon certains experts, les 48 heures à venir sont cruciales.

Mouvement de population
Depuis le séisme qui a endommagé les installations de la centrale, des populations ont été évacuées dans un rayon de 10, 20, 30 puis 80 km pour éviter les radiations. A 200 km de là, à Tokyo, certains ont choisi de s'éloigner pour quelques jours, même si dans l'ensemble, les habitants de la capitale ne cèdent pas à la panique.

Face à une catastrophe toujours en pleine évolution, il y a encore une sorte d'attentisme, de la sidération, mais aussi de l'impuissance, comme le traduisent les propos de Pierre Deléhouzaie. Il vit au Japon depuis 36 ans. Marié à une Japonaise et père de deux enfants, il commence à envisager de s'éloigner de Tokyo vers l'ouest en fin de semaine. Mais pour l'instant chacun reste à son poste.

« Les gens ne sont pas idiots, on sait que c’est très grave. Mais les Japonais sont les Japonais, ils ne le montrent pas. On essaie de ne pas inquiéter les autres avec ses propres sentiments mais certainement que tout le monde est conscient, inquiets. Mais que faire ? Il y a 127 millions de Japonais et il y en a 125 qui ne peuvent pas s’enfuir nulle part, il ne faut pas rêver. Bien sûr, tout le monde voudrait bien s’éloigner autant que possible mais on va quand même se jeter à la mer. C’est pas possible ».

Les rues se sont vidées, car les Tokyoïtes restreignent autant que possible leurs activités et leurs déplacements, en attendant d'y voir plus clair. Dans le métro, on voit des gens avec de petites valises, des sacs de voyages avec des effets pour quelques jours, mais pas encore d'exode massif.

Allocution de l’empereur Akihito
L’entrée en scène de l’empereur Akihito est un signe de la gravité que prend la situation. Cela a également été décidé comme un moyen d'apaisement. Personnage toujours très important au cœur des Japonais, même s'il est très distant, l'empereur apparaît dans les moments de crise comme un pilier de la stabilité.

L'empereur Akihito a parlé d'une situation « imprévisible ». C'est une évidence, mais chaque mot est pesé. Cela montre que la Maison impériale admet ce constat : malgré les appels au calme, il y a quelque chose d'incontrôlé voir d'incontrôlable dans la situation qui est en train de se développer.

Manque de communication du gouvernement
Pour le gouvernement, la priorité est d’éviter la panique qui engendrerait des problèmes d'approvisionnement, de circulation, de gestion des mouvements de déplacés, avec un grand sens de l'organisation et des moyens importants. Mais cette stratégie a ses limites. La population manque d'information pour se prémunir et pour aviser : rester ou partir. La crise de confiance guette.

Il y a un vrai problème de ce côté là, si l'on en croit Yukiya Amano, le directeur général de l'AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique), qui est pourtant japonais. Face au manque d'informations transmises par le gouvernement de son pays d'origine, il prévoit de se rendre en personne au Japon pour aller chercher les données qui lui manquent.

Le gouvernement bataille sur plusieurs fronts. Les forces d'auto-défense sont à pied d'œuvre pour venir en aide aux sinistrés. Sur le front du nucléaire, on vient d'apprendre que le gouvernement est prêt à demander la coopération de l'armée américaine pour arroser les réacteurs. Des pompes à haute pression doivent être livrées dans la nuit. Par ailleurs, les Etats-Unis, qui disposent de 38 000 marines au Japon et 11 000 embarqués sur des navires militaires, se sont engagés à prêter main forte au Japonais. La course contre la montre a commencé.

Source: RFI 16/03/2011

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Situation des réacteurs nucléaires au Japon / Point de situation du 16 mars 2011 à 19 heures


IRSN - Institut de Radioprotection et Sureté Nucléaire - 16/03/2011 23:51:09

Situation des réacteurs nucléaires au Japon suite au séisme majeur survenu le 11 mars 2011
Point de situation du 16 mars 2011 à 19 heures

Centrale de Fukushima I (Daiichi)
Depuis le précédent point d'information du 16 mars 2011 à 14h00 sur la situation de la centrale de Fukushima Daiichi, les informations obtenues par le centre technique de crise de l'IRSN permettent d'établir l'état suivant des installations.

Etat des piscines
L'IRSN a obtenu des informations sur l'inventaire des assemblages de combustible stockés pour chaque piscine. Ces éléments sont mis à profit pour l'évaluation de pronostic de dénoyage et les calculs des rejets radioactifs correspondants. Ces pronostics de dénoyage prennent comme hypothèse le fait que ces piscines n'ont pas de fuite. L'IRSN s'efforce de consolider ces estimations.

Piscines des réacteurs n°1 et n°2
La présence d'assemblages combustibles est confirmée. Il n'y a pas d'ébullition annoncée de l'eau à ce jour. L'IRSN a estimé un délai avant début de découvrement du combustible :
- supérieur à 48 jours pour le réacteur N°1
- supérieur à 16 jours pour le réacteur N°2.
Précision importante : ce délai est à compter à partir du tsunami (11 mars).

Piscine du réacteur n°3
L'eau de la piscine est en ébullition. A défaut d'appoint en eau, l'IRSN estime que le délai avant début de découvrement du combustible interviendra après environ 7 jours en l'absence de fuite.
Précision importante : ce délai est à compter à partir du tsunami. L'ambassade de France au Japon a indiqué qu'une tentative d'injection d'eau par hélicoptère pour ce réacteur avait échoué, sans doute en raison du niveau de radioactivité à proximité de ce réacteur.

Piscine du réacteur n°4
L'eau de la piscine est en ébullition. A défaut d'appoint en eau, un début de dénoyage des assemblages combustibles interviendra après environ 4 jours en l'absence de fuite. Précision importante : ce délai est à compter à partir du tsunami.

La piscine est donc vraisemblablement au début de la phase de découvrement du combustible, phase qui pourrait durer quelques jours sans dégradation avancée du combustible.

Un canon à eau longue portée devrait être utilisé pour injecter de l'eau dès le 17 mars.

Piscine du réacteur n°5
La température de l'eau de cette piscine augmente lentement. Le niveau d'eau est contrôlé.

Piscine du réacteur n°6
Cette piscine est refroidie (60°C) suite à la mise en oeuvre de groupes électrogènes diesels. Le niveau d'eau est contrôlé.

Piscine de désactivation commune du site
Cette piscine contiendrait de l'ordre de 6000 assemblages. Bien que ces assemblages aient eu un temps de refroidissement plus important que ceux stockés dans les piscines de désactivation des réacteurs, ils doivent néanmoins être également refroidis.

L'IRSN ne dispose pas d'information sur l'état de cette piscine et n'a pas pu faire d'estimation de délai avant découvrement.

Commentaire sur l'évolution des piscines
Deux incendies, qui auraient été maîtrisés rapidement, se sont déclarés au dessus de la piscine du réacteur n°4. Après analyse par l'IRSN, la présence d'hydrogène produit par la radiolyse de l'eau dans les piscines, couplée à la perte des ventilations, expliquerait l'origine de l'explosion et de l'incendie.

La répétition de ce scénario sur les piscines des réacteurs 5 et 6 n'est pas exclue si la partie supérieure des bâtiments réacteurs n'est pas ventilée. En revanche, ce scénario n'est pas possible pour les piscines des réacteurs 1, 2 et 3 dans la mesure où la partie supérieure des bâtiments a déjà été soufflée au moment des dépressurisations des enceintes de confinement.

En cas de découvrement prolongé du combustible dans une des piscines, l'IRSN redoute une accélération de la vaporisation de l'eau de ces piscines à cause de la réaction exothermique du zirconium des gaines du combustible avec l'eau. Cet effet resterait limité si la chaleur se dégageait plutôt vers l'atmosphère que dans le combustible.

On peut estimer que le délai entre la vaporisation complète de l'eau de la piscine et la fusion du combustible serait de quelques jours.
Etat des réacteurs

Réacteur n°1
Selon l'exploitant, 70% du coeur du réacteur est endommagé. L'injection d'eau de mer dans la cuve serait maintenue afin d'assurer le refroidissement du coeur qui reste cependant partiellement dénoyé. L'eau contenue dans la cuve se décharge dans l'enceinte de confinement via une soupape.

L'enceinte de confinement est maintenue intègre. Des dépressurisations de l'enceinte de confinement sont réalisées. Chaque ouverture entraîne de nouveaux rejets de produits radioactifs dans l'environnement.

L'IRSN a examiné les scénarios susceptibles de se produire en cas de rupture de la cuve et estime que cela entraînerait très rapidement la rupture de l'enceinte de confinement. Un accroissement des rejets radioactifs, accompagné de phénomènes explosifs (combustion), serait à craindre. L'injection d'eau en cuve doit donc absolument être maintenue.
La partie supérieure du bâtiment réacteur a été soufflée par une explosion. La salle de commande est très irradiante, limitant le temps de présence des intervenants.

Réacteur n°2
Selon l'exploitant, 33% du coeur du réacteur est endommagé. L'injection d'eau de mer dans la cuve est maintenue afin d'assurer le refroidissement du coeur qui est maintenant sous eau. L'enceinte de confinement est endommagée. Cela implique des rejets radioactifs dans l'environnement.

L'IRSN a examiné les scénarios susceptibles de se produire en cas de rupture de la cuve et estime que cela entraînerait très rapidement la rupture de l'enceinte de confinement. Un accroissement des rejets radioactifs, accompagné de phénomènes explosifs (combustion), serait à craindre. L'injection d'eau en cuve doit donc absolument être maintenue.

La partie supérieure du bâtiment réacteur a été soufflée par une explosion. La salle de commande est très irradiante, limitant le temps de présence des intervenants.

Réacteur n°3
Le coeur du réacteur est partiellement endommagé. Le gouvernement japonais émet des doutes sur l'intégrité de l'enceinte de confinement à la suite d'un dégagement de vapeur actuellement visible.
L'origine de ce dégagement de vapeur reste à confirmer.

L'IRSN a examiné les scénarios susceptibles de se produire en cas de rupture de la cuve et estime que cela entraînerait très rapidement la rupture de l'enceinte de confinement. Un accroissement des rejets accompagnés de phénomènes explosifs (combustion) serait à craindre. L'injection d'eau en cuve doit donc absolument être maintenue.

La partie supérieure du bâtiment réacteur a été soufflée par une explosion. La salle de commande est très irradiante, limitant le temps de présence des intervenants.

Réacteur n°4
La partie supérieure du bâtiment est endommagée. La piscine est en ébullition (cf. ci-dessus). La salle de commande est très irradiante, limitant le temps de présence des intervenants.

Réacteur N°5
L'IRSN n'a pas d'information sur la présence de combustible dans le coeur du réacteur.

Réacteur N°6
L'IRSN n'a pas d'information sur la présence de combustible dans le coeur du réacteur.

Centrale de Fukushima II (Daini)
Réacteurs n° 1, 2, 3, 4
Sur ce site, les réacteurs n° 1, 2, 3 et 4 ont atteint les conditions d'arrêt normales (appelées « arrêt à froid »). Aucune dégradation du combustible n'a eu lieu sur ces réacteurs.

Centrales d'Onagawa et de Tokai
Il n'y a pas d'élément particulier à signaler.


Source : IRSN par Newpress 16/03/2011 - 23h51

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Des hélicoptères des FAD déversent de l'eau sur le réacteur 3

Des hélicoptères des Forces japonaises d'autodéfense ont commencé à déverser de l'eau sur le bâtiment du réacteur 3, dans la centrale Fukushima Dai-ichi dans l'espoir de refroidir une piscine de stockage de combustible irradié.

Deux hélicoptères CH-47 ont puisé de l'eau de mer qu'ils ont déversée sur le réacteur ce jeudi matin après le relevé effectué par un autre hélicoptère des niveaux de radioactivité dans l'air. Le premier lâcher d'eau a été conclu vers 10h15 du matin.

Cette mission entre dans le cadre des efforts visant à refroidir les piscines de stockage de combustible irradié des réacteurs 3 et 4. Les systèmes de refroidissement des deux réacteurs ne fonctionnent plus, faisant craindre la fusion des barres de combustible irradié et la libération de matériaux radioactifs à l'extérieur du bâtiment.

L'eau de la piscine de stockage du réacteur 3 se serait évaporée. Les autorités ont confirmé que la température dans la piscine du réacteur 4 augmente.

Des efforts sont en cours pour arroser le réacteur 3 depuis le sol. Onze grosses voitures de pompiers des Forces d'autodéfense, les FAD, sont en route vers le site.

La police métropolitaine de Tokyo a dépêché des camions équipés de canons à eau. Ces camions antiémeutes avaient à l'origine été déployés pour arroser le réacteur 4, mais ils seront utilisés maintenant pour arroser le réacteur 3.

Les travailleurs porteront des tenues protectrices empruntées aux FAD. Ils resteront à une distance sûre du réacteur pendant que les autorités surveilleront les niveaux de radioactivité.

La décision de refroidir le réacteur 4 depuis le sol a été prise après que les autorités ont jugé que cette méthode serait plus efficace pour faire pénétrer l'eau à travers les fissures dans le mur du bâtiment du réacteur.


Source : NHK World 17/03

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Les travaux d'arrosage du réacteur 3 ne peuvent plus être retardés



Le ministre japonais de la Défense a annoncé que des hélicoptères des Forces d'autodéfense ont procédé ce jeudi aux premières opérations d'arrosage d'un des réacteurs de la centrale, le gouvernement ayant jugé que cette façon de procéder ne pouvait plus être retardée.

S'adressant à la presse, Toshimi Kitazawa a indiqué que la cellule de crise du gouvernement a décidé que les travaux de refroidissement par le haut ne pouvaient plus attendre, alors qu'en revanche, la décision de commencer l'arrosage depuis le sol n'a pas encore été prise. La mission aérienne originale a dû être annulée mercredi en raison des niveaux élevés de radioactivité.

Selon M. Kitazawa, les travaux d'arrosage par camions équipés de canons à eau commenceront aussi ce jeudi dans la journée. Le ministre a ajouté que d'autres missions par hélicoptères seront décidées après évaluation du niveau de radioactivité par la cellule de crise du gouvernement, l'opérateur de la centrale et les FAD. La santé du personnel des FAD sera, bien entendu, prise en considération, a souligné M. Kitazawa.

Selon M. Kitazawa, les camions munis de canons à eau entameront l'arrosage du réacteur 3. Après quoi des camions de pompiers à haute pression des FAD commenceront leurs travaux. Les FAD transportent également vers le site des camions à pompe, appartenant aux militaires américains.


Source : NHK World 17/03/2011

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Les bassins de stockage de barres de combustible irradié
vont également être arrosés


Le gouvernement japonais annonce qu'il s'efforcera d'arroser la centrale nucléaire depuis l'extérieur pour refroidir les barres de combustible irradié qui y sont entreposées et prévenir l'émission de radiations.

Des volutes de fumée blanche s'élevaient mardi à proximité du réacteur 3 de la centrale Fukushima Dai-ichi.

D'autre part, une explosion s'est produite le même jour dans le réacteur 4, et la température monte dans les piscines de stockage de combustible irradié des réacteurs 5 et 6, qui avaient été arrêtés pour une inspection de routine.

L'opérateur de la centrale, Tepco, explique que ces bassins devraient aussi être refroidis pour éviter l'apparition d'un problème grave.

La température de la piscine de stockage du réacteur 5, où sont entreposées 946 barres de combustible irradié, s'est élevée mercredi de 5 degrés Celsius par rapport à la température enregistrée la veille, pour passer à 63 degrés.

La température de la piscine de stockage du réacteur 6 contenant 876 barres a aussi augmenté de 4 degrés pour passer à 60 degrés.


Source : NHK World 17/03/2011

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30 mille personnes seront déplacées hors de la préfecture de Fukushima



Une ville près de la centrale nucléaire se prépare à évacuer environ 30 mille habitants hors de la préfecture.

Une partie de Minami Soma se trouve dans la zone de 20 km de la centrale dont les habitants ont reçu l'ordre d'évacuer.

Une autre partie de la ville se trouve dans la zone de 20 à 30 km où les gens doivent rester à l'intérieur de leur domicile.

La municipalité indique que bon nombre des quelque 50 mille personnes vivant dans cette zone se sont déjà déplacées, mais qu'environ 30 mille y restent.

La ville est en train de préparer l'évacuation de ces habitants hors de la préfecture de Fukushima, du fait que les abris de la préfecture sont déjà pleins.


Source : NHK World 17/03/2011

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Des hélicoptères des FAD déversent de l'eau sur le réacteur 3


Des hélicoptères des Forces japonaises d'autodéfense ont commencé à déverser de l'eau sur le bâtiment du réacteur 3, dans la centrale Fukushima Dai-ichi dans l'espoir de refroidir sa piscine de stockage de combustible irradié.

Deux hélicoptères CH-47 ont puisé de l'eau de mer qu'ils ont déversée sur le réacteur ce jeudi matin après le relevé, effectué par un autre hélicoptère, des niveaux de radioactivité dans l'air. Le premier lâcher d'eau a été conclu vers 10h15 du matin.

Cette mission entre dans le cadre des efforts, visant à refroidir les piscines de stockage de combustible irradié des réacteurs 3 et 4. Les systèmes de refroidissement des deux réacteurs ne fonctionnent plus, faisant craindre la fusion des barres de combustible irradié et la libération de matériaux radioactifs à l'extérieur du bâtiment. L'eau de la piscine de stockage du réacteur 3 se serait évaporée. Les autorités ont confirmé que la température dans la piscine du réacteur 4 augmente.

NHK World 17/03/2011




Les FAD ont projeté de l'eau sur le réacteur 3



Les Forces japonaises d'autodéfense ont projeté de l'eau sur le réacteur 3 surchauffé dans la centrale Fukushima Dai-ichi endommagée par le séisme.

Les FAD ont commencé leurs opérations ce jeudi à 19h35 au moyen de 5 camions de pompiers, contenant 30 tonnes d'eau. Les camions en question sont conçus de manière que les pompiers puissent rester à l'intérieur des véhicules pendant les travaux. Ceux-ci se sont terminés peu après 20h00.

Par ailleurs, la police japonaise a échoué dans sa tentative d'emploi de canons à eau pour refroidir le réacteur 3 de la centrale Fukushima Dai-ichi endommagée.

L'eau sous pression n'a pas atteint le réacteur et l'équipe de la police a maintenant évacué vers un zone de sécurité.

L'opération tentée ce jeudi soir faisait suite aux efforts entrepris par les Forces d'autodéfense au moyen d'hélicoptères auparavant dans la journée.


Source : NHK World 17/03/2011

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Explications de deux spécialistes
sur les travaux au réacteur 3



Nous avons interrogé Hironobu Unesaki, professeur à l'Institut du réacteur de recherche de l'université de Kyoto, au sujet des efforts entrepris pour déverser de l'eau dans la piscine de stockage des barres d'uranium irradié à la centrale Fukushima Dai-ichi.

Horonobu Unesaki : Il a été confirmé qu'une certaine quantité d'eau reste dans le réacteur 4. C'est pourquoi je pense qu'ils ont eu raison de se concentrer d'abord sur le réacteur 3, parce que, là, on ne sait pas s'il y subsiste encore de l'eau.

Une différence importante entre le réacteur 3 et le 4, c'est que, lundi, une explosion d'hydrogène s'est produite dans le bâtiment du numéro 3. Il est possible qu'une grande quantité d'eau a été projetée et perdue du fait de l'explosion.

Le degré d'élévation de la température du combustible irradié dépend du niveau d'eau restant, après cette forte déperdition. Nous devons surveiller attentivement toutes les heures, tout en continuant de déverser de l'eau de refroidissement.

Nous n'avons pas pu obtenir des mesures sur place à cause du manque d'électricité. La seule chose que nous puissions faire, c'est de les observer par en haut et je crois qu'il est raisonnable d'avoir demandé aux Etats-Unis et à d'autres pays de nous fournir des images à haute définition, obtenues par satellite. Je pense que nous parviendrons à prendre des décisions meilleures et plus précises en bénéficiant de données, obtenues par des instruments de haute technologie.

Radio Japon : Par ailleurs, Makoto Fujieda, un responsable du Centre asiatique de réduction des désastres fait valoir que le réacteur 3 doit être refroidi le plus vite possible, car il pourrait émettre des radiations vers les autres parties de la centrale.

Makoto Fujieda : Une explosion a volatilisé lundi le toit du bâtiment, abritant la piscine de stockage du réacteur 3. Cela signifie que, si des substances radioactives ont été libérées de la piscine, elles se sont répandues à l'extérieur de ce bâtiment.

Les matières radioactives, telles que l'uranium, sont très lourdes, ce qui veut dire que, si elles sont libérées dans l'air, elles ne se dissémineront pas sur une vaste zone. En revanche, la plupart retomberait près du réacteur 3 et sur d'autres sections de la centrale.

Si les substances radioactives retombées devaient émettre constamment des radiations, les installations pourraient s'en trouver encore plus contaminées.


Source : NHK World 17/03/2011

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Installation de nouvelles lignes électriques à Fukushima



La compagnie d'électricité de Tokyo, Tepco, qui exploite la centrale, annonce qu'elle a commencé à installer de nouvelles lignes électriques pour remettre en marche les systèmes de refroidissement.

Les circuits de refroidissement de trois réacteurs ont été arrêtés, du fait de la panne de courant qui a suivi le séisme de vendredi. Les générateurs de secours avaient ensuite été endommagés par le tsunami.

Tepco précise qu'elle a entamé ce jeudi après-midi les travaux de mise en place de lignes électriques à partir des câbles à haute tension passant près du site et tenter ensuite de relancer les circuits. Ceci permettrait de remettre en service les principaux systèmes de refroidissement qui utilisent actuellement de l'eau de mer.

Mais Tepco ajoute que les pompes ayant été arrosées d'eau de mer, elles devront être réparées. L'entreprise envisage des pompes improvisées pour relier les systèmes.


Source : NHK World 17/03/2011

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Le gouvernement américain donne la consigne
de ne pas sortir dans un rayon de 80 km


Le gouvernement américain conseille à ses ressortissants vivant dans un rayon de 80 km autour de la centrale Fukushima Dai-ichi d'évacuer la zone ou de ne pas sortir.

Le porte-parole de la Maison blanche Jay Carney a déclaré mercredi aux journalistes que le conseil était conforme aux directives d'évacuation de la NRC, Autorité de sûreté nucléaire américaine, en cas d'accident nucléaire sur le sol américain.

Carney a déclaré que l'alerte est donnée aux ressortissants américains vivant dans un rayon de 80 km par l'ambassade américaine à Tokyo.

Le gouvernement japonais a demandé à la population vivant dans un rayon de 20 km d'évacuer et aux habitants vivant dans un rayon compris entre 20 et 30 km de ne pas sortir.

Interrogé sur cette différence, Carney a répondu que les consignes américaines s'appuyaient sur une analyse indépendante alors que la situation continue à se dégrader.


NHK World 17/03/2011

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Le chef de l'AIEA compte se rendre aujourd'hui sur le site nucléaire de Fukushima



Yukiya Amano, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, doit se rendre au Japon pour faire le point sur la situation dans la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi.

"Les problèmes me paraissent sérieux et ils semblent s'aggraver", a déclaré M. Amano, précisant que la rencontre avec les autorités japonaises n'était pas programmée dans le détail mais qu'il souhaitait se rendre dans l'Archipel pour prendre connaissance des toutes dernières informations.



Source : NHK World 17/03/2011

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Communiqué de presse n°11 du jeudi 17 mars 2011 à 10h00
17/03/2011 10:00 - Séisme au Japon


L’ASN fait le point sur la situation de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.


Évolution préoccupante des piscines d’entreposage du combustible usé des réacteurs n°3 et n°4.

Le 16 mars, les mesures d’évacuation de la zone des 20 km autour de la centrale ont été mises en œuvre et les autorités japonaises ont maintenu la demande de mise à l’abri de la population dans un rayon de 30 km. Pour rappel, le survol de cette zone avait été interdit le 15 mars.

La priorité est de refroidir le combustible dans le cœur des réacteurs n°1, 2 et 3, ainsi que d’apporter de l’eau aux piscines des réacteurs n°3 et 4. Différents moyens ont été envisagés pour l’appoint en eau des piscines et sont en cours de mise en œuvre : largage d’eau par hélicoptère, intervention par camion citerne.

L’exploitant TEPCO a annoncé qu’il essaierait de rétablir dans les prochaines heures l’alimentation électrique par une ligne à haute tension.

Les opérations de décompression volontaire des enceintes conduisent toujours à des rejets radioactifs.

L’exposition au rayonnement des travailleurs sur le site reste préoccupante.

La radioactivité relevée par les balises de mesure à Tokyo reste faible et ne nécessite pas d’action particulière de protection des populations.

I – Point de la situation sur les piscines d’entreposage du combustible

L’ébullition de l’eau de la piscine des réacteurs n°3 et 4 a eu lieu. Une intervention par hélicoptère a été mise en œuvre pour assurer l’appoint en eau. Une intervention par camion citerne est envisagée pour assurer l’appoint en eau de ces piscines.

Le dénoyage du combustible peut conduire à une dégradation des gaines du combustible. Les autorités japonaises ont indiqué que des rejets radioactifs sont susceptibles d’être émis directement dans l’atmosphère.

L’ossature des bâtiments où se situent les piscines des réacteurs n°3 et 4 est fortement endommagée.

Un générateur électrique du réacteur n°6 a pu être préservé à la suite du tsunami. Celui-ci permet une certaine alimentation en eau des piscines des réacteurs n°5 et 6 en vue du maintien de leur refroidissement. Une légère augmentation de la température de l’eau des piscines entreposant le combustible est observée.

II – Point de la situation des réacteurs n°1, 2 et 3 Le combustible des réacteurs n°1, 2 et 3 est partiellement endommagé et a en partie fondu. Le refroidissement de chacun des réacteurs par injection d’eau de mer se poursuit.

L’enceinte de confinement du réacteur n°1 est restée intègre après l’explosion survenue sur ce réacteur. Les enceintes de confinement des réacteurs n°2 et 3 sont potentiellement endommagées.

Les réacteurs n°1, 2 et 3 avaient été automatiquement mis à l’arrêt lors du séisme.




Source : ASN 'Autorité de Sûreté Nucléaire 17/03/2011

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L'ambassade de France à Tokyo distribue des pastilles d'iode aux Français



L'ambassade de France à Tokyo a commencé, "à titre préventif" face au risque nucléaire, à distribuer des pastilles d'iode aux Français du Japon dont environ 3.000 se trouvent aujourd'hui dans la région de la capitale japonaise, a annoncé jeudi le Quai d'Orsay. AFP - L'ambassade de France à Tokyo a commencé, "à titre préventif" face au risque nucléaire, à distribuer des pastilles d'iode aux Français du Japon dont environ 3.000 se trouvent aujourd'hui dans la région de la capitale japonaise, a annoncé jeudi le Quai d'Orsay.

"A titre préventif, une distribution de pastilles d'iode est en cours. Il est rappelé que ces comprimés sont surtout importants pour les femmes enceintes et allaitantes, les enfants et jeunes adultes", a indiqué le ministère des Affaires étrangères lors d'un point-presse.

Il rappelle qu'"en raison de leur durée d'effet limitée, la prise de ces comprimés ne doit impérativement s'effectuer que sur les consignes données par les autorités nippones ou l'ambassade, qui agit en étroite relation avec les experts et médecins de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN)".

Le tsunami qui a suivi le séisme au Japon vendredi a mis hors d'usage les circuits de refroidissement des réacteurs de la centrale de Fukushima, dans le nord-est de l'archipel, où les autorités nippones luttent pour prévenir une catastrophe nucléaire majeure.

En cas d'accident nucléaire, de l'iode radioactif peut être rejeté dans l'atmosphère. Respiré ou avalé, il peut accroître le risque de cancer de la thyroïde. En saturant l'organe, l'iode stable en comprimés évite la fixation de l'iode radioactif, limitant notablement les risques pour la santé.

Le ministère répète également qu'"il est fortement recommandé aux ressortissants français résidant dans la région du Kantô (mégalopole de Tokyo) et dont le nombre initial de 7.000 est aujourd'hui estimé à 3.000, de se déplacer vers le sud du pays ou de rentrer en France".

Le nombre de Français au Japon était de 9.000 le 11 mars, jour du séisme, dont 7.000 enregistrés dans la région de la capitale.


Source : France24 13h15

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Japon : la course contre la montre continue



C’est toujours la course contre la montre au Japon pour éviter une dégradation de la crise nucléaire. Toute la journée du jeudi 17 mars 2011, les Japonais ont tenté de refroidir par tous les moyens les réacteurs endommagés de la centrale de Fukushima-Daichi. Près d’une semaine après le tremblement de terre et le tsunami qui ont frappé l’archipel l’inquiétude ne retombe pas. Le nombre de victime a été réévalué à plus de 5 000 morts alors que près d’1,5 millions de personnes restent sinistrées.


MOX, combustible nucléaire centrales japonaises
Les experts se demandent maintenant si le combustible employé dans le 3ème réacteur japonais n’était pas défectueux. Écouter l'info audio sur la page du lien indiqué en bas.

Toute la journée, les efforts se sont poursuivis pour parvenir à refroidir les installations nucléaires de Fukushima-Daichi, en particulier le réacteur n°3 qui contient du combustible mox, c'est à dire un mélange d'uranium et de plutonium potentiellement encore plus dangereux que l'uranium utilisé dans les centrales classiques, du moins capables de rejets radioactifs plus importants que de simple barre de combustibles d'uranium.

Efforts également pour remplir la piscine où se trouvent stockées les barres de combustible du réacteur n°4. Cela s'est passé en deux temps, par le largage d'eau de mer depuis des hélicoptères, et ensuite l’intervention, une demi-heure durant de camions des forces d'auto-défense (l'armée japonaise) qui ont opéré à l'aide de lances à eau.

Résultats dérisoires face aux besoins énormes en liquide de refroidissement, d'autant que le gouvernement, le ministère de la Défense, n'était pas en mesure d'indiquer si l'eau avait atteint sa cible, autrement dit, l'on ignore à l'heure actuelle si les barres de combustibles sont à découvert ou non.


Source : RFI 17/03/2011

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