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BelleMuezza

New York bientôt envahie par des cigales

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Le phénomène est parfaitement connu. Sauf que, cette année, ces insectes n'ont jamais été aussi nombreux : jusqu'à un milliard de cigales au mille carré !

L'événement, qui se produit tous les dix-sept ans, aura lieu d'ici le 27 mai prochain, dès que la température du sol atteindra 17 degrés, qu'il fera nuit et qu'il commencera à pleuvoir. De quoi s'agit-il ? Inutile de vous torturer avec une énigme impossible à trouver : des millions de larves de cigale de la taille d'une crevette vont surgir de terre en même temps pour se reproduire.

Leur sortie durera environ deux mois, au cours desquels leur densité pourra atteindre 3 tonnes par hectare sur des milliers de kilomètres dans 13 États de l'est des États-Unis. Mais la couvée d'insectes attendue dans les environs de New York sera l'une des plus importantes jamais vues, car elle pourrait atteindre 1 milliard de cigales au mille carré (2,6 km2).

"Cela va être spectaculaire", annonce Michael Raupp, un professeur d'entomologie à l'université du Maryland, qui, à l'instar de tous les entomologistes du pays, se réjouit d'assister à un phénomène qu'il ne pourra au mieux observer que quatre fois dans sa vie.

Les habitants des environs de New York, eux, risquent fort de ne pas apprécier un phénomène, certes sans danger, mais susceptible de leur faire peur ou de les dégoûter. Car la vue de ces milliards d'insectes aux yeux rouges et aux ailes translucides a de quoi impressionner. Sans compter que les mâles sont particulièrement bruyants, puisque leur chant destiné à attirer les femelles, qui est produit par un organe phonatoire situé dans leur abdomen, peut atteindre jusqu'à 100 décibels, c'est-à-dire le bruit produit par une rame de métro ou une tondeuse à gazon. Ajoutez à cela qu'ils se mettent à chanter tous ensemble, dès que la température atteint 25 degrés, et vous comprendrez que le printemps s'annonce assourdissant dans la région.

Puisqu'il y a de fortes chances pour que vos connaissances en matière de cigales se limitent à La Fontaine, un petit cours de rattrapage s'impose pour comprendre ce phénomène. Souvent associées aux pays méditerranéens et au folklore de la Provence, les cigales, qui sont des insectes de la famille des Cicadidae, dont le nom vient du grec kiccos (membrane) et de ado (chanter), existent donc aussi en Amérique. Mais il s'agit là-bas de cigales périodiques, qui restent sous terre à l'état de larve pendant 17 ans, alors que les cigales européennes y restent seulement 10 mois. Une différence de taille qui ne les empêche pas de traverser les mêmes cycles que toutes les cigales du monde.

Durant leur période larvaire, elles se nourrissent de racines, creusent la terre à l'aide de leurs pattes avant, tandis que leur abdomen canalise leur abondante urine pour la ramollir. Puis elles sortent du sol pour se reproduire. Commence alors la période aérienne, la dernière année de leur vie, où les larves, métamorphosées en nymphes, se fixent sur une tige ou un tronc, dont elles se nourrissent en enfonçant une sorte de longue paille (le rostre) pour en aspirer la sève.

Elles y subissent alors quatre métamorphoses qui vont les mener à leur dernière mue, ou "mue imaginale". Les nymphes doivent en effet sortir de leur carapace, déployer leurs ailes, devenir vertes, puis grises, pour se transformer enfin en insectes adultes capables d'accomplir leur mission ultime : se reproduire.[b] [i]Une fois fécondées, les femelles creusent de petites fentes dans l'écorce des branches, où elles pondent chacune environ 800 oeufs qui éclosent au bout de quatre semaines. Et ce cycle "aérien" s'achève lorsque les cigales meurent et que les larves, sorties des oeufs insérés dans les feuilles et les branches des arbres, tombent au sol et retournent aux racines pour un nouveau cycle de 17 ans.[/b][/i]

La région de New York s'apprête donc à se laisser envahir par ces insectes qui seraient apparus aux États-Unis en 1893. Déjà circulent sur la Toile des recettes pour les cuisiner, notamment en raison de leur teneur en protéines, ce qui n'est pas nouveau, puisque la cigale était un mets de choix du temps des Romains.



LE POINT 7/4/2013

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WASHINGTON - L'est des Etats-Unis attend une invasion de cigales: conçue il y a 17 ans, toute une génération de ces insectes va sortir en même temps de terre par milliards pour s'accoupler, pondre et mourir dans un concert assourdissant.

En fait, l'émergence de Brood II (Génération II) a commencé, s'enthousiasmait lundi le site cicadamania.org, où les fans de cigales en ont déjà repéré émergeant de terre en Caroline du Nord (sud-est) ou dans le New Jersey (est).

Mais cet extraordinaire phénomène est attendu dans tous les Etats longeant la côte jusqu'au Connecticut (nord-est), aux abords de New York comme de Washington, où le pic de la nuée devrait avoir lieu dans la seconde quinzaine de mai.

Cette émergence de masse survenant tous les 17 ans par génération ne concerne que les cigales périodiques, les magicicadas, qui n'existent que dans l'est des Etats-Unis. A titre d'exemple, la cigale provençale se reproduit quasiment tous les ans.

Les générations sont dûment répertoriées et classées par chiffre romain. Il en existe 15, dont trois se reproduisent tous les 13 ans et non 17. Il y a donc invasion quasiment tous les ans d'une génération, mais à étendue variable.

Dans quelques jours, c'est la génération II conçue il y a 17 ans --Bill Clinton était alors président-- qui va sortir de terre et se reproduire lors d'une véritable orgie de plusieurs semaines.

Pendant ces 17 ans, les larves sont restées enfouies à quelque 20 cm (8 inches) sous la surface du sol, se nourrissant de la sève des racines.

Puis, quand la température du sol atteindra les 17 degrés, elles vont muer, se précipiter sur les arbres, les mâles vont courtiser les femelles, les femelles pondre des oeufs qui se transformeront en larves, résume à l'AFP l'entomologiste de l'Université du Maryland Michael Raupp.

Les larves tomberont et s'enfouieront sous le sol où elles resteront à se nourrir pour 17 autres années, ajoute-t-il.

Photo : Bruce Marlin / Creative Commons Attribution 3.0 Unported

Ces hémiptères noirs font deux à trois cm de long, ont des yeux rouges et des ailes translucides à nervures orange. Elles ne piquent pas et ne posent de réels dangers qu'aux tout jeunes arbres dont elles vont pomper la sève.

Il peut y en avoir de 1.000 à 2.000 au m2, le tout dans un vacarme assourdissant de cymbale (tymbal), la membrane abdominale qui fait striduler --ou craqueter-- le mâle appelant sa femelle. On peut comparer ça à un concert de rock, dit Mr Raupp.

La majorité mourrira. Les cigales adultes sont un source énorme de nourriture pour divers animaux, surtout les oiseaux, mais aussi les petits mammifères comme les souris, ajoute Andrew Liebhold, entomologiste au ministère de l'Agriculture.

Ils vont se régaler. Elles ont plus de protéines et moins de graisse qu'un steak, assure M. Raupp, qui pour sa part les préfère crues.

A moins qu'on ne passe en cuisine avec à la main un petit manuel signé de la biologiste Jenna Jadin, quand elle était étudiante à l'Université du Maryland: manger une cigale, c'est presque manger du crabe ou du homard, écrit-elle, car ce sont aussi des arthropodes.

Et donc après les avoir fait bouillir quatre ou cinq minutes, pourquoi ne pas déguster les cigales Maryland --250 grammes de cigales par personne-- avec oignons, pommes de terre et maïs, des cigales Shanghaï avec sauce soja, ail et navet, une pizza à la cigale avec basilic, olives et oignons, ou même en cookies, ces petits gâteaux secs, avec noix en option.

ROMANDIE 7/5/2013

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Les cigales de la côte est des États-Unis ne chantent que tous les 17 ans. Les larves naissent sur un arbre, puis s’enfouissent dans le sol plus d’une décennie. Lorsqu’elles se décident enfin à rejoindre la surface, elles sortent en masse. Si bien qu’en mai dernier, autour de New York, 30 milliards de cigales ont vu le jour. L’événement est surprenant, éphémère, et en voici les superbes images, montées par le réalisateur Samuel Orr.




Aujourd’hui, on célèbre la journée mondiale de l’environnement. Pour l’occasion, la chronique L’extrême en vidéo a choisi de décrypter l’un des étonnants phénomènes que peut offrir la biodiversité sur Terre.


La côte est des États-Unis a connu un mois de mai des plus bruyants et des plus surprenants. Tous les 17 ans, des larves de Tibicina septendecim sortent des galeries souterraines pour vivre six semaines à l’état de cigale. Durant cette courte période, New York prend des airs de Provence française, et le sol est jonché de centaines, voire de milliers de cigales. Samuel Orr, fasciné par ce long mais en même temps éphémère cycle, nous fait découvrir l’événement à travers une superbe vidéo documentaire.





Voilà six ans que le réalisateur Samuel Orr, spécialiste de films d’histoire naturelle, récolte des images, vidéos et sons des cigales du genre Magicicada. Son projet, Return of the cicadas, a démarré en 2007. Depuis, il a réuni plus de 200 heures de vidéo. D’abord autofinancé, Samuel Orr essaie à présent de recueillir 20.000 dollars pour réaliser un reportage de plus d’une heure pour la chaîne américaine PBS, sur ces surprenants insectes. L’extrait est un montage, réalisé en time-lapse et à partir de vidéos filmées depuis un microscope.

Les Magicicada sont des insectes périodiques, qui passent 13 ou 17 ans sous terre, sous forme de larve, puis sortent subitement en surface pour devenir des cigales. Leur vie au soleil est éphémère, les cigales ont six semaines pour muer, s’accoupler, pondre, puis mourir. Elles sont endémiques aux régions de l’est de l’Amérique du Nord, et il existe actuellement 15 couvées, qui émergent tous les 13 ou 17 ans suivant l’espèce. Les scientifiques estiment que la couvée Brood II, qui a vu le jour au mois de mai du Connecticut jusqu’en Virginie, comptait plus 30 milliards de cigales. Par endroits, elles sortent par centaines, voire par milliers et chantent à 100 décibels !



Ecoutez la puissance du son émis par une seule cigale ! Hallucinant !!!


«Il y avait des milliers de cigales sortant du sol, on n’arrivait pas à le croire. Les jours suivants, elles ont continué à se multiplier, et ont commencé à grimper sur les arbres, mais aussi sur notre boîte aux lettres, c’était fou de les voir évoluer», racontait Sherry DelGaudio, dont le jardin a été investi par les cigales.Elles s’étaient enfouies à l’état de larve dans le sol en 1996, et ont vécu isolées durant 17 ans. Sans se consulter, toutes sont sorties à la mi-mai, lorsque le sol avait atteint la température et l’humidité adéquates.





Actuellement, les habitants entendent les appels d’accouplement des cigales mâles. Il sont tout à fait reconnaissable, car les mâles font vibrer une plaque appelée cymbale, tel un instrument, située de chaque côté de l'abdomen. Ces sons peuvent être entendus par les femelles dans un rayon de 1,6 km. Mais par endroit, les femelles ont déjà pondu et les populations adultes sont déjà en train de rendre l’âme. Les larves qui naissent en ce moment prendront bientôt le chemin du sous-sol, pour rester plongées dans l’obscurité jusqu’en 2030.

Les scientifiques s’intéressent particulièrement aux lieux où les larves sont sorties. Ils pensent que c’est une signature des couvées précédentes, et espèrent ainsi en apprendre plus sur l’évolution de ces cigales. Pourquoi ont-elles un cycle sous-terrain aussi long, tandis que les espèces que l’on connaît en France sortent chaque année ? «Les informations sur la nature des événements qui ont provoqué la formation des couvées sont probablement codées dans les lieux et la nature des frontières entre les couvées», déclarait John Cooley, un spécialiste des cigales de l’université du Connecticut. Si les raisons qui poussent les larves à rester si longtemps sous terre sont encore mystérieuses, leur arrivée à la surface est toujours accueillie avec une pointe d’émerveillement.




Enregistrement fait le 25 mai 2013, en Virginie autour de la maison de l'auteur de cette vidéo....



FUTURA SCIENCES 5/6/2013

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