La Suisse n'atteindra pas ses objectifs de réduction des rejets d'azote d'ici à 2020, selon une étude publiée vendredi par l'Office fédéral de l'environnement (OFEV). Les émissions vont continuer de diminuer dans le secteur des transports, mais l'agriculture pose problème.

Les rejets de composés azotés (oxydes d'azote, ammoniac, nitrate et gaz hilarant) nuisent à l'environnement, car ils se retrouvent en grandes quantités dans l'air, le sol et l'eau. Ils proviennent des transports, des industries, de l'agriculture et des ménages. Dans le cadre de plusieurs accords internationaux, la Suisse s'est engagée à réduire ses émissions, rappelle l'OFEV.

L'agriculture, qui utilise l'azote notamment sous la forme d'engrais ou de fourrage concentré, présente le principal potentiel de réduction, par l'utilisation de meilleures techniques. Mais malgré des objectifs fixés dans la Politique agricole depuis 2007, les rejets, dans ce secteur, resteront proches du niveau actuel, selon le rapport de l'OFEV.

L'office a élaboré plusieurs scénarios sur l'évolution des flux d'azote. Selon le scénario le plus pessimiste aucun des objectifs sur les plans national et international ne pourra être atteint d'ici 2020. En revanche, si toutes les mesures envisagées sont mises en oeuvre, certains objectifs pourront être atteints.

Dans le secteur des transports, le rapport table sur une nette diminution des rejets (-36 % par rapport à 2005). Dans celui des eaux usées, les améliorations techniques permettent de compenser l'augmentation de la pollution due à la croissance démographique.


ROMANDIE 12/4/2013