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Des poulets "manipulés" conçus pour un élevage plus respectueux de l'environnement ?

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Des chercheurs français ont montré expérimentalement que les pouletsdont les organes digestifs sont volumineux mangent moins et produisent moins de déjections : une piste pour une aviculture plus économique et plus écologique.

Si l'élevage des animaux est aujourd'hui indispensable pour répondre aux besoins en alimentation du monde entier, cette activité a aussi un sérieux impact sur l'environnement. Entre déjections et gaz intestinaux, les animaux, vaches comme volailles, sont émetteurs de plusieurs substances qui contribuent à accroitre la pollution. D'où la question que se sont posés des chercheurs français : est-il possible de créer des élevages de poulets plus 'propres' ?

Pour tenter de répondre à cette question, les chercheurs de l’Institut national de recherche agronomique (INRA) et du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), dirigés par le Dr Agnès Narcy, ont cherché à concevoir expérimentalement des élevages moins polluants.

Pour cela, ils ont sélectionné des volatiles en fonction de leur système digestif, et produit ainsi, sur 9 générations, 3 lignées de volailles ayant chacune son "profil" anatomique en ce domaine. Selon les résultats publiés dans le Journal of Animal Science, les scientifiques ont alors constaté que les poulets à "gros" système digestif, assimilaient mieux les nutriments, mangeaient moins et… produisaient moins d’excréments.

Elevage en plein air (ferme Polyface en Virginie) - Photo Jessica Reeder Creative Commons Attribution-Share Alike 2.0 Generic

Une observation qui va permettre aux chercheurs d'en apprendre plus sur le système digestif des volatiles.

Chez ces oiseaux, un proventricule, organe similaire à l'estomac qui traite la nourriture grâce à des enzymes et des sucs digestifs, et un gésier, compartiment aux parois musculaires épaisses qui broie la nourriture, préparent le travail de l’intestin grêle lors de la digestion. Or, dans certaines régions, les grandes exploitations avicoles libèrent, via les déjections des poulets, de l'azote et du phosphore dans l'environnement, entraînant des pollutions telles que la prolifération d'algues dans les rivières, les lacs ou les nappes phréatiques.

Elevage de poules au sol - Photo Xcx / Wikipedia - DP (domaine public).

Identifier les gènes qui contrôlent l’efficacité digestive des volailles pourrait donc être fort utile pour sélectionner celles à élever de préférence. C’est ce à quoi va s’atteler désormais l’équipe du Dr Narcy, qui estime d’ores et déjà qu’un agriculteur élevant 20.000 poulets pourrait économiser ainsi 9,76 tonnes d’aliments par génération. D'autant plus qu'"une telle sélection n’affecterait pas la composition corporelle et la qualité de la viande et des os à l'âge de l’abattage", a-t-elle précisé.



MAXISCIENCES 21/4/2013

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