Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Admin-lane

Sanctuaire d'AGOA (Caraïbes)

Messages recommandés

Le sanctuaire Agoa est une aire marine protégée dans les Antilles françaises où la Commission baleinière internationale a banni toute type de chasse à la baleine commerciale. C'est l'un des trois sanctuaires désigné par la commission, les autres étant le sanctuaire baleinier de l'océan Austral et le Sanctuaire baleinier de l'océan Indien.

Ce sanctuaire a été créé le 5 octobre 2010 lors de la Commission baleinière internationale de Montego Bay

Depuis le 25 octobre 2012, le sanctuaire Agoa est reconnu comme aire spécialement protégée d’importance caribéenne au titre de la convention internationale de mer régionale de Carthagène de 1983.

Le 5 octobre 2010 à Montego Bay (Jamaïque) lors de la 14e réunion intergouvernementale des Parties à la Convention de Cartagena pour la protection et la mise en valeur du milieu marin de la Grande Région Caraïbe, le gouvernement français, par la voie de Ferdy LOUISY, vice-président de l'Agence des aires marines protégées déclarait la création du sanctuaire «Agoa».

En officialisant la création de ce sanctuaire, la France confirmait ainsi sa proposition faite à la conférence baleinière internationale (CBI) en 2006 de mettre en place un sanctuaire pour les mammifères marins dans les Antilles françaises. Le sanctuaire Agoa, en référence à «Maï d’Agoa», la mère de l'esprit des eaux dans la mythologie amérindienne, s’étend dans les eaux territoriales et sur la totalité de la ZEE des Antilles françaises. Il couvre une superficie de 138 000 km2 autour des îles de la Guadeloupe, de la Martinique, de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy.

Avec la création du sanctuaire, la France et les quatre collectivités des Antilles françaises démontrent ainsi leur engagement par :
– une implication forte des autorités politiques locales, des socio-professionnels et de l’État dans la gouvernance du sanctuaire Agoa. Composé des acteurs locaux de la Guadeloupe, de la Martinique, de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy (politiques, associatifs, économiques, scientifiques, administratifs), le comité de pilotage peut préconiser des mesures de protection et de conservation des espèces et de leurs habitats sur la totalité de la ZEE des Antilles françaises ;

– la mise en place de moyens humains, techniques et financiers destinés au bon fonctionnement de la gouvernance du sanctuaire, à l’amélioration des connaissances scientifiques et à l’organisation d’actions de sensibilisation auprès des usagers de la mer et du grand public ;

– la mise à disposition des moyens nécessaires à la surveillance du sanctuaire dans le cadre de «l’Action de l’Etat en Mer».

Par ailleurs, compte-tenu de la communauté d'enjeux en matière de conservation et de gestion des mammifères marins dans la Caraïbe et des déplacements de ces espèces entre les eaux des différents pays, la France souhaite susciter l’intérêt des autres États de la région. Certains pays ont d’ores et déjà manifesté leur engagement dans cette démarche (République dominicaine, Pays-Bas au titre des Antilles néerlandaises, États-Unis) qui se traduit d’ores et déjà par la mise en place d’un jumelage entre Agoa et le sanctuaire de Stellwagen Bank (conférence ICCoMPA2 en Martinique en novembre 2011).


Cette approche coopérative se traduit également par la mise en place en 2012 d’un protocole scientifique d’observation et d’identification des mammifères marins dans les ZEE des Antilles françaises, des Antilles néerlandaises et d’Anguilla, dans les Petites Antilles. Ce protocole servira notamment d’étude de référence pour la mise en place d’un sanctuaire dans les Antilles néerlandaises à court terme.

Aujourd’hui la chasse n’est plus pratiquée dans les eaux françaises, mais d’autres menaces sont apparues qui pourraient, au même titre que la chasse pratiquée par les pays industriels jusqu’au xxe siècle, avoir de lourdes conséquences sur la conservation des mammifères marins, leur état de santé, leur comportement et leurs habitudes alimentaires.

Le sanctuaire Agoa permettra ainsi de renforcer la protection d’espèces emblématiques mais menacées, de veiller à une gestion durable de leurs habitats, d’assurer la prise en compte de leur existence dans le développement des activités humaines.


L’Agence des aires marines protégées a réalisé en 2008 une campagne aérienne à l’échelle du sanctuaire. Celle-ci, outre le fait qu’elle a confirmé la présence d’une biodiversité importante (mammifères marins, oiseaux, reptiles marins), dresse un inventaire sans précédent des populations de mammifères marins (baleines à bosse, dauphins, cachalots, baleines à bec, mesoplodons), des navires et engins de pêche, de la plaisance et des macros déchets. Cette campagne a ainsi établi à la fois :

– un niveau de référence pour comprendre l’évolution de l’état de santé des écosystèmes étudiés et les interactions constatées et probables entre les activités humaines et les mammifères marins ;

– une base de réflexion pour la mise en place de mesures de protection et de conservation des espèces concernées et de leurs habitats.

Afin de compléter cet important état des lieux, des campagnes scientifiques Agoa sont organisées depuis mars 2012 afin d’approfondir les données et de mieux cerner, selon les saisons, la présence des mammifères marins dans les eaux françaises des Antilles. Développées dans une démarche partenariale et collective, ces campagnes associent acteurs locaux œuvrant pour la préservation des mammifères marins au niveau des Antilles françaises mais aussi des îles voisines afin de transcrire la volonté de coopération régionale d’Agoa.

La mise en place d’un sanctuaire pour les mammifères marins dans les eaux territoriales et les ZEE des Antilles françaises n’a pas qu’une portée politique. S’appuyant sur les conventions internationales dont la France est signataire, le sanctuaire Agoa et sa gouvernance ont toute légitimité pour proposer des actions de gestion concrètes en matière de protection de la biodiversité et de régulation des activités qui affectent les mammifères marins.


Les enjeux de la conservation : L’histoire des mammifères marins et plus particulièrement celle des cétacés demeure marquée depuis le xviie siècle par la disparition progressive des grandes espèces du fait d’une exploitation commerciale pour la chair et autres produits. Depuis plusieurs décennies, les baleines font l’objet de mesures de protection visant à arrêter l’importante diminution des populations au plan mondial.


Les populations de certaines espèces sont en cours de reconstitution (baleine à bosse) mais plus nombreuses sont celles qui demeurent encore sur la Liste Rouge de l’UICN, et la liste des espèces menacées de la CITES. On estime que les populations de grands cétacés sont aujourd’hui pour la plupart inférieures à 10 % de leur état initial (avant la chasse industrielle).

Aujourd’hui, ces espèces font face à un accroissement des menaces d’origine anthropiques, dont certaines sont mal évaluées. L’existence d’espèces endémiques, souvent limitées à des zones côtières elles-mêmes sous pression anthropique croissante nécessite des approches plus spécifiques, ainsi qu’une réelle coopération régionale.

La mise en place du sanctuaire représente une opportunité de développement et de gestion des activités humaines, qui prendra en compte la présence de ces animaux, la fragilité de leurs habitats et la possible raréfaction de leurs ressources alimentaires.

Vingt-trois espèces de mammifères marins ont été recensées par les acteurs locaux près des côtes de la Guadeloupe, de la Martinique, de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy depuis plus de vingt ans.


Vidéos issues des missions réalisées en 2012



Mission mars 2013


Pour suivre l'actualité du sanctuaire d'Agoa : voir la page Facebook (cliquez ICI)








WIKIPEDIA mars 2013




Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...