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BelleMuezza

LONDRES : les huiles de cuisson pour fabriquer de l'énergie ?

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Les huiles de cuisson rejetées dans les éviers font de gros dégâts dans les égoûts londoniens. Elles vont désormais chauffer et éclairer les maisons !

Un vrai rêve d'écologiste ! En 2015, 40 000 foyers londoniens seront alimentés par une centrale électrique qui carbure à... l'huile usagée de cuisine. Le moyen pour les autorités londoniennes de non seulement proposer une source d'énergie alternative, mais surtout de lutter contre un véritable fléau écologique outre-Manche: les fatbergs (pour fat, gras, et iceberg).

Explications : à chaque fois qu'un particulier fan des plats en sauce ou qu'un restaurant, tout particulièrement ceux de fish and chips, déverse ses restes et de la graisse dans son évier, celle-ci s'épaissit en refroidissant et forme avec un autre grand polluant, les lingettes (même les biodégradables), d'énormes amas qui, à la longue, bouchent les égoûts. Et alourdissent copieusement en bout de chaîne les factures des particuliers.

Car, selon la Thames Water, l'entreprise qui gère le réseau sanitaire du grand Londres, l'addition est salée : un million de livres par mois pour déboucher les égouts de la capitale, et cela, dans sept cas sur huit à cause de ces fameux fatbergs. Face à cela, la Thames Water ne disposait jusque-là que d'une seule arme : les campagnes de prévention et l'appel au civisme, particulièrement au moment de Noël où l'on compte 25 % de fatbergs en plus, festivités obligent. Las ! Les comportements n'ont pas changé.


Ces fameux fatbergs - Photo Thames Water / Le Point


Autant dire que l'entreprise 2OC et son procédé finalement assez simple - raffiner la graisse de cuisine et en extraire une huile qui servira de combustible à une centrale - ont été accueillis à bras ouverts. Les autorités de Londres ont signé début avril un contrat de 20 ans avec l'entreprise.

Dès le premier trimestre 2015, les 40 000 foyers devront ainsi être alimentés avec les 30 tonnes de fatberg quotidiens que la Thames Water s'est engagée à fournir ! Une autre partie de l'électricité obtenue devrait même servir à faire fonctionner une usine de traitement des eaux. Et, promis juré, dit l'entreprise, cette centrale installée à l'est de la capitale ne répandra pas d'odeur de friture...

LE POINT.FR 30/4/2013

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