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BelleMuezza

Les récifs de coraux peuvent encore être sauvés !

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Une récente étude parue dans la revue Current Biology met en relief le lent déclin des récifs de coraux qui, s'il est déjà entamé, n'est pas pour autant irréversbile. Des solutions sont possibles à condition de s'y mettre rapidement et avec le plus grand sérieux, selon les experts.

Le récif corallien est une des merveilles de la nature. Coloré, divers et riche, il présente une biodiversité incomparable. Structure naturelle bioconstruite par un minéral durable (carbonate de calcium), il est aujourd'hui un écosystème qu'il convient de préserver. De nombreux scientifiques se sont ainsi donnés la mission de mener à bien cette préservation, mais également de sensibiliser les populations.

Bien qu'en danger, le récif n'est pas une victime, mieux encore, il peut continuer à se développer à condition que tout le monde se mobilise. C'est ce que propose l'analyse parue le 9 mai dans la revue Current Biology qui met en avant les dispositifs à mettre en place pour sauver les barrières de coraux.

Pour ces travaux, chercheurs et climatologues de tous horizons ont mis au point un modèle informatique qui simule l'activité du récif et montre de ce fait comment celui-ci fonctionne. Le projet a vu le jour après 2 ans de recherches et se base sur une centaine d'études collectées sur 40 ans. Combinant modèles de récifs ainsi que modèles climatiques, le programme est désormais capable de faire des prédictions sur l'équilibre des forces qui permettront au récif de continuer à se développer mais également celles qui pourraient le réduire comme les ouragans, l'érosion, l'acidification de l'eau de mer, les engrais chimiques ou encore la pression démographique.

D'après cette étude, ces résultats sont sans appel. Si nous désirons préserver les récifs coralliens, une prise en charge locale est nécessaire. Peter Mumby des Universités de Queensland et Exeter explique qu'il faudrait un budget en carbonate et une protection locale, utile et active ainsi qu'une limitation accrue des gaz à effet de serre.

L'analyse met également l'accent sur les diverses fonctions des récifs. Celles-ci incluent un apport non négligeable à l'économie ou encore l'activité de brise-lame qu'il réalise, empêchant (ou limitant) les tsunamis ou encore les grosses vagues de s'échouer sur le rivage. Il est également un fantastique habitat pour toutes les espèces marines qui dépendent de lui en tant que refuge et abris.

"La bonne nouvelle est qu'il semble possible de préserver le récif, nous avons juste à être sérieux sur les actions à mener. Cela veut également dire que la gestion locale du récif - comme le contrôle de la pollution et de la pêche intensive- se légitime" rapporte Mumby. "De nombreuses personnes ont dit que les changements climatiques étaient trop importants pour que la gestion locale soit utile, nous montrons justement qu'il n'en est rien".

De plus, des centaines de millions de personnes dépendraient directement du récif pour se nourrir, gagner leur vie ou dans la construction des littoraux. "S'il devient difficile pour les gens des tropiques de vivre près des récifs de coraux, cela pourrait augmenter la pauvreté" détaille Emma Kennedy, auteur de l'étude.

Il est ainsi dans l'intérêt de tous de conserver et protéger les récifs. Un des plus connus, la Grande Barrière de Corail longue de plus de 2.000 kilomètres compterait environ 1.500 espèces de poissons, une trentaine de baleines, dauphins ou marsouins. Les récifs coralliens sont de vrais niches écologiques.

Dans plus de 100 pays dans le monde, on dénombre 600.000 kilomètres de récifs. Seulement, beaucoup sont en passe de disparaître. En 2008, 19% des récifs coralliens ont disparu et 54% demeurent menacés.

Aujourd'hui, les spécialistes estiment qu'une action globale sur le climat ainsi qu'une préservation locale permettraient de ralentir le déclin de cette merveille écologique. Mais ceci peine à être mis en place. 1997 fut l'année internationale des récifs coralliens et plusieurs initiatives sont nées entre 1999 et 2000. Les récifs de Nouvelle Calédonie ont ainsi été classés au Patrimoine Mondial de l'Humanité et des aires protégées ont été mises en place. Reste que les constats inquiétants demeurent. Désormais, les experts suggèrent donc de mettre un coup d'accélérateur dans les actions entreprises afin d'inverser la tendance.

MAXISCIENCES 11/5/2013

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