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Les scorpions en détail (fiche du scorpion)

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Les scorpions (ou Scorpiones en latin, à prononcer « scorpionesses ») sont un ordre d'arthropodes de la classe desarachnides. Ils se distinguent des araignées par leurs pédipalpes en pinces et par l'aiguillonvenimeux qu'ils portent au bout de leur abdomen.

Asian Forest Scorpion (Heterometrus laoticus ) dans le parc national de Khao Yai, en Thaïlande Photo : Chris Hein / Creative Commons

[color=#000000]Sous le terme général de scorpions, il est entendu non seulement les vrais scorpions (scorpio), mais également tous les arachnides de l'ordre des Scorpiones, caractérisés par :


  • leurs pédipalpes terminées en pinces didactyles ;
  • leur abdomen divisé en deux régions, dont la postérieure, effilée en queue, finit par un aiguillon aigu dans lequel débouchent des glandes à venin.

MORPHOLOGIE : Le corps d'un scorpion est divisé en trois parties : le céphalothorax (ou prosoma), le mésosoma et le métasoma (certains regroupent ces deux derniers en abdomen ou opisthosoma).




  • Le céphalothorax est recouvert sur sa face dorsale par la carapace (ou bouclier) qui porte deux yeux médians et de deux à cinq paires d'yeux latéraux plus petits, et présente, sur sa face ventrale, quatre paires de pattes locomotrices et une paire de pédipalpes (ou pattes mâchoires). La bouche située en partie tout-à-fait antérieure est encadrée par une paire de chélicères.


  • Le mésosoma, la partie avant de l'abdomen, est divisée en sept segments. Le premier contient les organes sexuels qui débouchent en face ventrale sous l'opercule génital, le second porte les peignes (organes sensoriels) et les trois suivants portent quatre paires de poumons qui s'ouvrent en face ventrale par des stigmates.


  • Le métasoma, ou queue, est divisé en cinq segments, le dernier portant l'anus et le telson qui est la vésicule à venin terminée par un aiguillon.

Les pattes locomotrices sont composées de huit articles et se terminent par une paire de griffes. Les pédipalpes couramment appelés « pinces » servent principalement pour la capture des proies mais aussi lors des danses nuptiales. Ils sont divisés en six segments. Le premier est la pince elle-même, divisée en un doigt fixe (tibia) et un doigt mobile (tarse). Leur taille varie fortement selon les espèces.
Les peignes, organes spécifiques aux scorpions, sont couverts de milliers de capteurs chimiques. Leurs fonctions sont mal connues, ils servent à détecter la texture et sans doute d'autres caractéristiques du sol. La cuticule des scorpions qui constitue leur exosquelette a la particularité d'être fluorescente en lumière noire (rayonnement UV de 350 à 370 nm). Cette fluorescence due à la structure même de la cuticule se conserve à la mort de l'animal, et certains fossiles sont encore fluorescents.
Les chélicères sont les « mâchoires » des scorpions. Situées à l'extrémité antérieure du prosoma, elles se composent de trois articles dont deux distaux forment une pince, l'ensemble étant dans un plan horizontal ; les doigts sont recouverts de longues soies et certaines espèces possèdent des soies spatulées qui ont une fonction stridulatoire. Les doigts mobiles et fixes des chélicères possèdent des dents pour la mastication.



REPRODUCTION : La plupart des scorpions se reproduisent par reproduction sexuée, mais quelques espèces sont parthénogénétiques, des œufs non fécondés donnant naissance à des jeunes. Le dimorphisme sexuel est faible, les mâles sont parfois plus élancés avec une queue plus fine et des segments plus longs, mais seuls des détails anatomiques subtils permettent aux spécialistes de distinguer à coup sûr les sexes.

Lors de la parade, mâle et femelle se tiennent par les pinces et semblent exécuter une danse qui permet en fait au mâle de tirer la femelle vers un endroit propice où il va déposer son spermatophore (baguette de quelques millimètres à un centimètre selon les espèces) qu'il colle au sol. Le mâle doit ensuite amener la femelle exactement au-dessus de ce spermatophore pour qu'il entre dans ses organes sexuels. Il peut arriver que la femelle dévore le mâle à la fin de cette danse.

Les scorpions sont vivipares ou ovovivipares et donnent naissance à chaque portée selon les espèces entre trois et plus d'une centaine de petits appelés pullus que la femelle porte sur son dos de quelques jours à quelques mois. Comme tous les animaux possédant un exosquelette, la croissance se fait par mues successives. Les jeunes scorpions muent fréquemment jusqu’à l’âge adulte ; à partir de ce moment, les mues seront plus espacées dans le temps. Un scorpion vit entre 3 et 10 ans selon les espèces, les plus grandes vivant plus longtemps.

HABITAT et DISTRIBUTION : Les espèces actuelles sont toutes terrestres et elles peuvent être retrouvéees dans une zone limitée au nord comme au sud aux environs du 50e degré de latitude. Les scorpions sont des animaux particulièrement résistants que ce soit au froid, à la chaleur, au jeûne ou même aux radiations ionisantes (plus de 150 fois la dose mortelle pour l'homme : 900 Gy contre 6).

La majorité des scorpions fréquente les régions rocailleuses et sablonneuses des déserts, vivant dans des terriers, sous des pierres ou dans des fentes. D'autres vivent dans les savanes, dans les forêts sèches ou humides, soit dans des terriers, soit sous les écorces tombées au sol, dans les souches ou dans les arbres. On en trouve même à l'intérieur des termitières ou dans certaines plantes épiphytes (plantes vivant fixées sur d'autres). On les rencontre jusqu'à 5 500 m d'altitude ou dans des grottes à 800 m de profondeur. Quelques espèces fréquentent les plages, et leur densité est parfois très importante dans les laisses de mer, où ils côtoient crustacés, vers et mollusques marins. Ce sont aussi les hôtes des villes, des jardins et des maisons, où ils recherchent les endroits chauds et souvent humides.

Ils ont une grande faculté d'adaptation qui leur a permis de s'installer sur tous les continents et dans tous les biotopes, y compris sous la neige et des zones marines intertidales. La plus forte concentration de scorpions se trouve dans l'hémisphère sud, et on les trouve surtout dans les régions chaudes.

En France : Il y a cinq (ou six, selon des distinctions récentes) espèces de scorpions en France : elles vivent dans la zone méditerranéenne au sens large. Hors de cette zone, les captures concernent soit des individus transportés par l'homme soit des populations issues de ces transports, et sont localisées à quelques grandes villes : il s'agit alors généralement du «petit scorpion noir à queue jaune» Euscorpius flavicaudis (De Geer, 1778), sans danger mais hôte fréquent des maisons du Midi, présent également en Corse. On le trouve régulièrement à Bordeaux où il semble s'être bien acclimaté. Deux espèces voisines peuvent être rencontrées : Euscorpius tergestinus (C. L. Koch, 1837) (synonyme Euscorpius carpathicus (Linnaeus, 1767), plus montagnard et forestier qu'E. flavicaudis, à l'est du Rhône jusque dans la Drôme et les Hautes-Alpes au nord, et en Corse (cette espèce a été séparée en deux taxons selon des études récentes, ce qui donne une sixième espèce pour la France : Euscorpius concinnus(C. L. Koch, 1837) ; et Euscorpius italicus (Herbst, 1800), très localisé près de la frontière italienne sur la Côte d'Azur. Belisarius xambeui (Simon, 1879) est un rare petit scorpion aveugle inoffensif, endémique des grottes de Catalogne ou endogé dans la même région. Enfin, Buthus occitanus (Amoreux, 1789) est inféodé aux garrigues de la zone strictement méditerranéenne : il est le seul dont la piqûre occasionne une très forte douleur, étendue dans le membre atteint, et associée éventuellement à des symptômes passagers plus généraux.

Leur activité est essentiellement nocturne et crépusculaire. Les scorpions sont des prédateurs essentiellement insectivores. Ils se nourrissent uniquement de proies vivantes qu'ils paralysent à l'aide de leur venin ou maintiennent solidement entre leurs pinces (appelées pédipalpes). Ils utilisent toutefois leur venin avec parcimonie, le stock mettant deux semaines à se reconstituer. La piqûre de l'aiguillon caudal, très douloureuse, produit [color:cb19=darkred}des accidents qui peuvent devenir mortels pour l'homme, surtout quand il s'agit des grands Androctonus d'Afrique et Centruroides d'Amérique du Sud.

LA PREDATION : Le repérage des proies fait intervenir des organes très spécialisés. Sur les pinces existent de très longues soies sensorielles, très fines et très mobiles, appelées trichobothries, entourées d'un large anneau de cuticule. Elles indiquent la direction des déplacements d'air provoqués par les mouvements de la proie. Chaque soie se meut dans un plan précis, permettant alors au scorpion de localiser sa proie et de se diriger vers elle.

Les scorpions vivant dans le sable utilisent également un autre mode d'orientation. L'extrémité de chaque patte est équipée d'organes capables de déceler les vibrations du sol. Le scorpion détecte deux types de vibrations. Les unes, de basse fréquence, ou ondes de surface, sont perçues jusqu'à 15 cm de distance, grâce à des fentes situées sur les tarses ; les autres sont des ondes de haute fréquence, profondes, perçues par des soies jusqu'à 50 cm de distance. Des proies totalement enfouies dans le sable, comme des larves de coléoptères, pourront alors être repérées précisément.

Le scorpion, après s'être orienté vers sa proie, la saisit très rapidement avec ses pinces, dont les deux mors se referment alors grâce à des muscles puissants qui les maintiennent très fermement serrés. Sur les doigts de la pince, des rangées de denticules empêchent la proie de glisser et de s'échapper.

Si la proie maintenue est de grande taille, elle est immobilisée par une piqûre : le scorpion ramène alors en avant sa queue munie du dard et lui inocule son venin. Celui-ci, d'action très rapide, tue la prise, qui, avant même d'être totalement immobile, est dirigée vers les chélicères, situés en avant de la bouche et qui font office de mâchoires. La proie est mangée la tête la première.

[color=#1d1d1d]Sortant la nuit ou au crépuscule, tous les scorpions chassent en solitaires et se nourrissent de proies vivantes : criquets, termites, araignées, autres scorpions et petits vertébrés (lézards ou petits rongeurs...). Les scorpions ont divers modes de chasse. Les chasseurs à l'affût émergent de leur terrier et restent immobiles, attendant qu'une proie passe à leur portée. Les scorpions errants, au contraire, se déplacent pendant la nuit, pinces en avant sur le sable, sur les pierres ou sur la végétation, à la recherche de leurs proies. Ils se réfugient le jour sous les écorces ou sous les cailloux. La proie peut être mangée sur place ou rapportée dans le terrier pour y être consommée, parfois dans des chambres annexes jonchées de débris indigestes.

Comme l'ont montré certaines études, telle celle de G. Polis sur les scorpions désertiques des États-Unis, les scorpions ne sortent pas toutes les nuits pour chasser. Ces animaux sont capables d'ingérer en une seule fois une grande quantité de nourriture, ce qui leur permet de supporter un jeûne de plusieurs jours, voire de plusieurs semaines ou de plusieurs mois. Leur poids peut augmenter de un tiers en un seul repas, ce qui représenterait pour un homme moyen un repas de plus de 20 kg !

ls chassent des insectes sur le sol ou enfouis dans le sable, et peuvent les attraper en vol. Ils se nourrissent d'araignées, de cloportes ou d'autres scorpions. Certains s'attaquent aux petits lézards et aux petits rongeurs du désert, d'autres transportent des proies de plus de 75 cm !

SES ENNEMIS : Bien que venimeux, ils sont eux-mêmes la proie de nombreux animaux. Des mygales et veuves noires, des scolopendres et des fourmis sont les principaux invertébrés ennemis des scorpions. De nombreux vertébrés en font aussi leur festin : des batraciens crapauds , des reptiles lézards, gekkos, iguanes, varans et couleuvres , des oiseaux chouettes, hiboux, serpentaires, corbeaux, pies-grièches, calaos et toucans , de très nombreux mammifères coyotes, genettes, suricates, mangoustes, hérissons et musaraignes, chauves-souris, rats du désert, porcs-épics, singes... Un bon nombre de ces prédateurs brisent la queue du scorpion avant de le manger. Les babouins le saisissent par la queue et en arrachent le dard. Quelques prédateurs sont de réels «spécialistes», les scorpions formant l'essentiel de leurs repas.


Comment les scorpions mangent-ils leurs proies ?

Spoiler:
 


Comment les scorpions s'adaptent-ils à leur environnement ?
Spoiler:
 





Sources citées dans le dernier message de ce sujet, trop volumineux, j'ai été contrainte de le diviser en plusieurs messages.

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LES DIFFERENTES ESPECES : La recherche phylogénétique sur les scorpions s'est enrichie de nouvelles découvertes au cours des années 1990-2000, et la taxinomie en a été bousculée : certaines espèces nouvelles ont été mises au jour et des études fines ont conduit à un reclassement de sous-familles et/ou de genres.

L'ordre des scorpions comprend de 1 200 à 1 400 espèces, réparties désormais en 6 superfamilles, 14 familles et 16 sous-familles.


Seuls les buthidés forment une vaste famille très homogène ; les vaejovidés et les chactidés sont proches parents (superfamille des chactoidés) ; les bothtriuridés, les scorpionidés et les liochélidés ont de grandes affinités entre eux et sont classés dans la même superfamille des scorpionoidés. Les iuridés, bien qu'apparentés aux scorpionoidés et aux chactoidés dans un même nouveau sous-taxon baptisé Iurida, sont séparés dans la superfamille des iurodoidés. Les chaerilidés se sont isolés en un seul genre et une seule
superfamille.



Aux familles décrites ci-dessous, il faut différencier ou ajouter aujourd'hui : les pseudochactidés (1 genre :Pseudochactas) ; les microcharmidés (2 genres : Microcharmus et Neoprotobuthus) ; les caraboctonidés (2 sous-familles et 3 genres : Caraboctonus, Hadruroides et Hadrurus) ; les urodacidés (2 genres formant 2 sous-familles : Urodacus et Heteroscorpion) ; les euscorpiidés (3 sous-familles, dont les scorpiopinés, et 11 genres, dont Alloscor piops, Dasyscorpiops, Euscorpiops, Neoscorpiops, Parascorpiops et Scorpiops) ; les superstitioniidés (2 sous-familles et 5 genres : Superstitionia, Troglotayosicus, Alacran,
Sotanochactas etTyphlochactas).



La détermination des espèces s'avère délicate, mais très utile afin d'adapter les traitements médicaux à chaque espèce. Leur classification est basée d'abord sur des critères morphologiques : forme du sternum, dentition des chélicères et des pinces, présence d'éperons à l'extrémité des pattes, de soies ou d'épines sur les tarses. Mais elle s'appuie surtout sur la présence des trichobothries, les soies sensorielles des pinces. Le professeur M. Vachon a établi une nomenclature précise de ces soies. Leur disposition et leur nombre, constants au cours du développement, caractérisent chaque famille, genre et espèce.


À ces critères s'ajoutent la forme du spermatophore et des deux baguettes qui le constituent, la complexité des glandes à venin, la forme de l'appareil génital et le mode de développement des embryons. Des études biochimiques apportent d'autres compléments utiles. Il faut savoir que des espèces relativement proches parentes peuvent avoir des aspects fort différents.


- LES BUTHIDES : La plus grande famille de scorpions avec 80 genres et plus de 500 espèces, à laquelle appartient Androctonus australis. Tous les scorpions dangereux sont des buthidés.


Identification : un sternum triangulaire et des pinces souvent grêles. Leur teinte varie du jaune paille au
brun-rouge ou brun-noir. Certains sont tachetés. De nombreuses espèces, surtout celles d'Amérique du Sud, ont une forte épine en avant du dard.



Répartition : beaucoup d'entre eux vivent dans les déserts, sous les pierres. D'autres vivent dans les arbres, les souches ou dans des milieux plus humides. Quelques espèces fréquentent les habitations et leurs alentours, en Afrique, en Amérique centrale et en Amérique du Sud.


Quelques espèces : Microtityus, l'un des plus petits scorpions connus, ne dépasse pas 25 mm. Il vit en Amérique centrale et du Sud, comme les autres scorpions du genre Tityus. Certains Tityus vivent perchés dans les arbres. Une espèce, Tityus serrulatus, se reproduit par parthénogenèse, c'est-à-dire sans fécondation par les mâles, qui n'existent pas. Isometrus maculatus, de petite taille, jaune tacheté de noir, est cosmopolite. Il a été importé dans de nombreux pays par les bateaux. Il peut avoir jusqu'à 5 portées consécutives, espacées de 2 à 3 mois. Microbuthus fagei fréquente les plages de Mauritanie, Centruroides exilicauda se rencontre en grand nombre sur celles de Californie. Buthus occitanus est le scorpion languedocien, le seul buthidé de France. Il vit dans les garrigues, sous les pierres ou dans les fentes rocheuses. Les genres Androctonus, Leiurus etHottentota vivent en Afrique et au Moyen-Orient ; Lychas habite le sud du Sahara, en Extrême-Orient et en Australie.


- LES CHAERILIDES : Ils regroupent un seul genre, Chaerilus, divisé en 23 espèces. Ce groupe, à l'écologie peu connue, se serait isolé lors de la formation de la chaîne himalayenne.


Identification : sternum pentagonal ; lames masticatrices des deux premières paires de pattes beaucoup plus larges que chez tous les autres scorpions.


Répartition : limités à l'Extrême-Orient ; milieux humides, sous des pierres et des souches, dans des
grottes et dans l'Himalaya jusqu'à 4 000 m d'altitude.



- LES BOTHRIURIDES : Ils regroupent 14 genres et environ 80 espèces.


Identification : sternum constitué, sauf exception, d'une plaque transversale très étroite.


Répartition : occupent en grande majorité toute l'Amérique du Sud, jusqu'à la Terre de Feu. On les rencontre
dans les habitats très secs aussi bien que dans les milieux humides, mais plutôt en climat tempéré. Ils vivent dans des terriers, qui peuvent atteindre 40 cm de profondeur, ou sous des pierres.



Quelques espèces : Orobothriurus vit dans la cordillère des Andes, à 5 500 m, et bat les records d'altitude des scorpions. Un genre, Cercophonius, habite l'Australie et la Tasmanie. Les principaux genres sont Bothriurus et Urophonius.


- LES VAEJOVIDES : Ils regroupent 9 genres et une centaine d'espèces.


Identification : souvent munis de 3 paires d'yeux latéraux ; sternum pentagonal. La diversité de leurs habitats
retentit sur leur morphologie. Leurs pinces peuvent être très grêles ou au contraire assez fortes.



Répartition : surtout néotropicale : ouest des États-Unis, Amérique centrale et Amérique du Sud. Beaucoup vivent dans les déserts, creusant des terriers dans le sable, où ils passent la majeure partie de leur temps. Certains vivent en milieu pierreux, d'autres fouissent le sol.


Quelques espèces : une espèce, Paruroctonus boreus, qui vit au sud du Canada, atteint le 50e degré de
latitude nord. Paruroctonus mesaensis, des déserts du sud des États-Unis, est le scorpion le mieux connu écologiquement. Vaejovis littoralis vit dans les laisses de mer du golfe de Californie, à raison de 12 individus au mètre carré.



Principaux genres : Vaejovis, Paruroctonus, Serradigitus.


- LES CHACTIDES : Ils regroupent 11 genres et environ 140 espèces.


Identification : souvent munis de 2 paires d'yeux latéraux ; sternum pentagonal. Chez les quelques espèces
cavernicoles, les yeux sont réduits ou absents, le corps lisse est dépigmenté et les pinces peuvent être très fines et très allongées.



Répartition : Europe, autour du bassin méditerranéen ; Moyen-Orient, sud de l'ex-U.R.S.S. ; sud des États-Unis ; Mexique et Amérique du Sud. Ils aiment les forêts et les lieux frais et humides, se cachant dans les souches ou sous les écorces. Les quelques espèces vivant dans les déserts passent les mois les plus chauds enfouies dans leur terrier. Les chactidés sont souvent de bons fouisseurs.


Les chactidés sont classés, avec les euscorpiidés, les superstitioniidés et les vaejovidés, dans la superfamille des chactoidés.


Le genre Euscorpius était classé dans cette famille avant d'être déplacé dans la nouvelle famille des euscorpiidés. La France en compte 4 espèces : le scorpion des Carpates, Euscorpius carpathicus, qui vit jusqu'à 2 000 m d'altitude ; l'inoffensif scorpion noir à queue jaune, Euscorpius flavicaudis, qui recherche les endroits frais et humides au-dessous de 800 m, et fréquente aussi les habitations, où il se cache sur les tuyauteries. Ces deux espèces préfèrent les forêts de pins du Sud ou les maquis. On les rencontre aussi en Corse. Euscorpius italicus, le scorpion d'Italie, vit aux limites de la frontière italienne.

La famille des chactidés comprenait également le genre Typhlochactas qui a été déplacé dans la nouvelle famille des superstitioniidés.Typhlochactas mitchelli, cavernicole, est le plus petit des scorpions. Sa longueur
n'excède pas 9 mm.



- LES LURIDES : Ils ne regroupent plus que 2 genres, Calchas et Iurus. Caraboctonus, Hadruroides et Hadrurus ont été séparés dans la famille des caraboctonidés, qui forment avec les iuridés la superfamille des
iuroidés.



Identification :
très grosse dent foncée sur le doigt mobile des chélicères ; 2 ou 3 paires d'yeux latéraux ;
pinces de largeur très variable ; sternum pentagonal.



Répartition : ouest du Mexique et nord-est de l'Amérique du Sud, Grèce et Turquie ; en général dans les milieux arides. Les formes américaines creusent des terriers alors que les formes européennes se cachent sous divers abris.


Quelques espèces : Iurus dufourensis est le plus grand scorpion européen, avec une taille qui dépasse 10 cm. Hadrurus hirsutus, qui vit aux États-Unis, est hérissé de nombreuses soies très longues, et mesure plus de 12 cm.


- LES DIPLOCENTRIDES : Ils regroupaient 7 genres et environ 70 espèces ; pour la plupart ce sont des scorpions fouisseurs, qui aiment l'humidité. Ils sont considérés depuis 2003 comme une sous-famille
(diplocentrinés : 8 genres) au sein de la famille des scorpionidés.



Identification :
petit tubercule situé en avant de l'aiguillon ; venin rouge, sternum pentagonal, larges pinces.
L'embryon se développe dans un diverticule prolongé par un biberon court et massif.



Répartition : le continent américain, des États-Unis à l'Amérique du Sud et aux Antilles (genres Diplocentrus etDidymocentrus). Deux des genres (Nebo et Heteronebo) sont répartis au Moyen-Orient.


Quelques espèces : le genre Heteronebo se rencontre aux Antilles et au Yémen, et témoigne d'une répartition disjointe inexpliquée.


Ils regroupaient 7 genres et environ 70 espèces ; pour la plupart ce sont des scorpions fouisseurs, qui aiment l'humidité. Ils sont considérés depuis2003 comme une sous-famille (diplocentrinés : 8 genres) au sein de la famille des scorpionidés.


Identification :
petit tubercule situé en avant de l'aiguillon ; venin rouge, sternum pentagonal, larges pinces.
L'embryon se développe dans un diverticule prolongé par un biberon court et massif.



Répartition : le continent américain, des États-Unis à l'Amérique du Sud et aux Antilles (genres Diplocentrus etDidymocentrus). Deux des genres (Nebo et Heteronebo) sont répartis au Moyen-Orient.


Quelques espèces : le genre Heteronebo se rencontre aux Antilles et au Yémen, et témoigne d'une répartition disjointe inexpliquée.


- LES SCORPIONIDES : Ils regroupent 2 sous-familles (scorpioninés et diplocentrinés), 12 genres et environ 137 espèces de scorpions fouisseurs.


Identification : tarses dont les lobes sont arrondis ; larges pinces ; sternum pentagonal ; embryons munis d'un long biberon.


Répartition :
Afrique, Moyen-Orient, Extrême-Orient et Australie. Ils choisissent un habitat plutôt
humide, sous les pierres ou dans les cavités des arbres et creusent souvent des terriers. Quelques espèces préfèrent cependant les milieux arides.



Quelques espèces : c'est à cette famille qu'appartiennent les plus grandes espèces de scorpions et même d'arthropodes (animaux à squelette externe). Pandinus imperator atteint une taille de 19 cm et de 26 cm lorsqu'il étend ses pinces ! Heterometrus et Opistophtalmus sont longs de 16 ou 17 cm, pinces non comprises.


- LES LIOCHELIDES (ischnuridés avant 2003) : Ils regroupent 11 genres et une quarantaine d'espèces de scorpions fouisseurs.



Identification : extrémité des tarses non arrondie ; sternum pentagonal ; embryons dans des diverticules à long biberon.


Répartition : Afrique, Madagascar, Inde, Asie, Amérique centrale et du Sud, îles du Pacifique. Ils préfèrent les habitats humides, sous les pierres, les écorces...


Quelques espèces : le mâle de Hadogenes troglodytes, d'Afrique du Sud, possède une queue très fine et très longue, et peut mesurer 21 cm.


Le genre Urodacus, classé désormais, avec Heteroscorpion, dans la famille des urodacidés, en Australie, est très diversifié et vit dans de nombreux milieux. Il creuse des terriers en spirale de 6 ou 7 tours.




Sources citées dans le dernier message.

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Le Scorpion et l'homme : Le scorpion est craint depuis la plus haute antiquité. Les hommes ont donné son nom à une constellation de la Voie lactée et à un signe astrologique zodiacal. Objet de mythes tenaces, il a été choisi par de nombreux peuples comme symbole de la perfidie, du démon, de la vengeance ou de la mort.

Le scorpion fait partie de l'histoire ancienne du bassin méditerranéen. Il est cité dans le Livre des morts de l'Égypte pharaonique. Sept scorpions accompagnèrent la déesse Isis lors de sa fuite dans les marais du Nil pour protéger Horus, son fils, des assassins du dieu Osiris, son père. Le même Horus fut piqué, mais sauvé par Thot, le dieu du Savoir à tête d'ibis, qui, grâce à une formule magique, fit s'écouler le venin hors de son corps.

Des êtres mi-hommes mi-scorpions sont sculptés en Assyrie et en Mésopotamie. Le scorpion est l'emblème de la tribu de Dan, l'une des douze tribus d'Israël. Dans la mythologie grecque, le géant Orion, fils de Zeus, fut tué par un scorpion sur l'ordre d'Artémis.

Le philosophe grec Aristote note, au IVe siècle avant J.-C., que les scorpions sont venimeux et portent leurs petits, et, deux siècles plus tard, Nicandre évoque les scorpions dans son ouvrage consacré aux poisons. En 46 avant J.-C., l'armée de Caton d'Utique, qui combattait Jules César en Afrique, aurait été décimée par les scorpions.

Maimonide, médecin juif du XIIe siècle, préconise le bézoard (concrétion de l'estomac des ruminants) comme antidote contre leurs piqûres. Sur des peintures de la Renaissance, les chasubles des soldats sont ornées de scorpions. Au XVIIe siècle, le chercheur italien Francesco Redi fut le premier à réaliser des études sérieuses sur le venin, suivi en France par Maupertuis.

Les scorpions utilisés comme cobayes : Avec les spores de bactéries, les scorpions sont les êtres vivants qui résistent le mieux aux radiations nucléaires. Des expériences ont montré qu'Androctonus australis peut supporter une dose considérable de rayons gamma et recevoir jusqu'à 90 000 rad sans perdre ses fonctions vitales. Un homme, dans les mêmes conditions, ne peut supporter plus de 600 rad, un chien pas plus de 300 rad.

Des chercheurs français, M. Goyffon et P. Niaussat, se sont penchés sur ce phénomène. Les raisons de cette résistance sont probablement dues à de nombreux facteurs : une faible quantité d'A.D.N. (les chromosomes sont très petits), peu de divisions cellulaires en dehors des mues, une grande quantité de cuivre dans le sang, et de certains acides aminés au niveau du sang et des muscles, qui, auraient un effet radioprotecteur. Une enzyme contenue dans les glandes digestives, et l'activité enzymatique du pigment respiratoire, sont capables de dégrader les produits toxiques qui se forment lors d'une irradiation. Cette exceptionnelle résistance aux rayonnements et aux bactéries expliquent peut-être que les scorpions se soient maintenus depuis l'ère primaire.

La recherche actuelle : De nombreuses recherches portent actuellement sur la biologie moléculaire des toxines qui constituent entre 3 et 4 % du venin. La structure de nombreuses toxines est parfaitement connue. Ce sont de petites protéines d'une soixantaine d'acides aminés, enroulés en une spirale serrée. On a réussi à déterminer sur ces molécules les sites susceptibles de réagir avec le système immunitaire et à changer certains acides aminés, ce qui a pour effet de "détoxifier" la toxine.

La physiologie sensorielle des scorpions fait également partie des préoccupations actuelles des chercheurs. Elle permet de mieux comprendre les relations de ces animaux avec leur environnement. Des recherches sur l'écosystème désertique ont été développées surtout aux États-Unis. Grâce à l'utilisation de lampes ultraviolettes portatives, qui permettent de rendre les scorpions fluorescents la nuit, les mœurs et la structure des populations sont mieux étudiées et mieux connues.


Sources citées dans le dernier message.

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LES PIQURES ET LE VENIN :Le scorpion se sert de son dard à la fois pour capturer ses proies et se défendre. Quelques espèces sont capables de projeter leur venin à une distance voisine de 1 mètre.

Tous les scorpions dangereux appartiennent à la famille des buthidés : une douzaine d'espèces posent de véritables problèmes de santé au niveau mondial. De 25 à 50 espèces sont potentiellement dangereuses.

La grande majorité des autres espèces est peu dangereuse, bien que leur piqûre soit parfois très douloureuse. Si quelques scorpions noirs de France sont inoffensifs, plusieurs espèces de scorpions du genre Androctonussont sont fort redoutables. Elles habitent l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient jusqu'en Inde. De même Leiurus quinquestriatus est un grand scorpion jaune ou rougeâtre très élancé, très agressif, qui vit de la Tunisie au Moyen-Orient. Son venin est fort toxique. En Inde et au Pakistan, Mesobuthus est, comme le scorpion languedocien (Buthus) de Tunisie, parfois mortel pour les enfants.

Plusieurs espèces américaines sont également très venimeuses, comme les Centruroides qui entrent dans les maisons et se cachent dans les vêtements, dans les lits ou sous les tas de bois en Arizona et au Mexique. L'Amérique du Sud et les Antilles hébergent les genres Tityus et Rhopalurus, responsables, chaque année, de plus d'une centaine de décès.

Le venin des scorpions, comme celui des serpents, se compose de nombreuses substances. Ce sont d'abord les toxines, qui ont une action sur les cellules nerveuses et musculaires. Un venin peut en contenir plusieurs dizaines. Elles agissent sur la perméabilité des membranes cellulaires en perturbant le passage du sodium et du potassium. Formées de protéines, les toxines se comportent comme des antigènes et réagissent avec le système immunitaire de l'individu, ce qui permet l'utilisation de sérums antiscorpioniques.

Le venin contient également une substance responsable de la douleur, la sérotonine, et des enzymes. Certaines d'entre elles facilitent la diffusion du venin dans les tissus. Parfois, le venin provoque chez l'homme des troubles de la coagulation sanguine, l'altération des cellules du sang, des muscles, du pancréas ou du foie.

Que faire en cas de piqûre ? Au Mexique, les scorpions sont si abondants que certaines maisons sont recouvertes de carreaux de céramique, pour empêcher les animaux de grimper le long des murs extérieurs. Se promener pieds nus ou en espadrilles dans les milieux désertiques n'est pas recommandé ! Vérifier tente, literie, chaussures et vêtements est une précaution élémentaire.

Le premier geste en cas de piqûre consiste à mettre, si possible, de la glace près de la plaie pour ralentir la diffusion du venin. Grâce à des seringues spéciales, il est possible de retirer une partie du venin injecté. L'intervention médicale dans l'heure qui suit s'impose. L'injection d'un anesthésique local calmera la douleur intense et immédiate.

Il faut conserver un spécimen de l'espèce responsable pour permettre au médecin de juger s'il doit ou non administrer un sérum antiscorpionique. Parfois, une réanimation est entreprise.

Souvent, les symptômes se limitent à une sudation et à une salivation intenses, une hypertension et une accélération du rythme cardiaque. Mais il peut y avoir aggravation de l'état général : vomissements, diarrhées, torpeur, baisse de la pression sanguine et du rythme cardiaque. Un œdème pulmonaire, puis un arrêt cardiaque et respiratoire aboutiront à une issue fatale en moins de 48 heures.

À l'échelle mondiale, les accidents provoqués par les piqûres de scorpions sont plus nombreux que ceux provoqués par les piqûres de serpents.

Vidéo sur le top 10 des scorpions réputés les plus venimeux



Sources : ENCYCLOPEDIE LAROUSSE mai 2013 - WIKIPEDIA - SCORPIUS (pour les images)

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