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Conférence 2015 sur le climat

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PARIS - La logique voudrait qu'il n'y ait pas d'accord sur le climat lors de la grande conférence de 2015 qui devrait se tenir à Paris, a estimé mardi le ministre délégué au Développement Pascal Canfin, ajoutant qu'il fallait faire mentir cette logique.

Souhaitant éviter à tout prix l'énorme attente qui avait précédé la conférence de Copenhague fin 2009, qui s'était soldée par un quasi-échec, M. Canfin a mis en avant le principe de réalité lors d'une audition devant la commission du Développement durable de l'Assemblée nationale.

La logique serait qu'il n'y ait pas d'accord en 2015, si on prend toutes les tendances, a déclaré Pascal Canfin, l'un des trois ministres en charge des questions des négociations climatiques.

La communauté internationale s'est fixé comme objectif de conclure en 2015, pour une entrée en vigueur en 2020, un accord sans précédent sur les réductions d'émissions de gaz à effet de serre qui inclurait, pour la première fois, tous les pollueurs dont les Etats-Unis et la Chine.

Le grand rendez-vous climat de Copenhague avait échoué à parvenir à un vaste accord contraignant et s'était soldé par un simple accord politique, les pays s'engageant individuellement à des objectifs de réduction de GES, bien loin du compte pour atteindre l'objectif de limiter le réchauffement du globe à 2°C.

Nous allons évidemment tout faire pour faire mentir cette logique, a poursuivi M. Canfin, prévenant: Si nous ne pensons pas différemment les choses, il y a assez peu de raison qu'on arrive à des résultats différents.

Il a notamment appelé à rompre avec l'imaginaire du partage du fardeau entre les pays sur la lutte contre le changement climatique qui préside aux négociations de l'ONU depuis des années. La capacité de l'humanité à se mettre d'accord sur le partage d'un fardeau, de manière coopérative, pacifique, sans que rien ne l'impose aujourd'hui, est à peu près nulle, a-t-il constaté.

On peut penser qu'il va y avoir une sorte de sursaut de l'humanité en 2015 avec Paris, a-t-il dit avec ironie, mais on peut aussi se dire qu'on peut construire autre chose (...) un imaginaire positif qui consisterait par exemple à mettre en avant quel est le bénéfice pour un pays de signer cet accord.

Paris n'a pas encore été formellement désigné pour organiser la conférence de l'ONU sur le climat en 2015, mais la capitale française est la seule candidate.


ROMANDIE 12/3/2013

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PARIS - La conférence de l'ONU sur le climat, que la France a proposé d'organiser en 2015, aura lieu au Bourget (Seine-Saint-Denis) si la candidature française est avalisée à la fin de l'année à Varsovie, a annoncé mardi la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho.

La candidature française pour accueillir cette conférence, où doit être adopté le prochain grand accord international sur le changement climatique, devrait être décidée à Varsovie au mois de décembre prochain, a souligné la ministre lors d'un colloque sur le réchauffement à Paris.

Un round de négociations annuel sur la lutte contre le changement climatique doit se tenir en fin d'année à Varsovie. La conférence de 2015, si nous l'accueillons, se tiendra au Bourget, a dit Mme Batho.

Cette candidature, a-t-elle précisé, a déjà été endossée par le groupe des pays auquel appartient la France dans les négociations (Europe de l'ouest, Etats-Unis, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande et Israël).

La conférence climat de 2015 est le prochain grand rendez-vous des négociations internationales sur le climat, toujours plombées par l'échec du sommet de Copenhague en 2009. A Durban (Afrique du Sud), en 2011, les pays négociant sous l'égide de l'ONU sont tombés d'accord pour adopter en 2015 un accord global fixant des objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre à tous les Etats. L'entrée en vigueur de cet accord est prévue à partir de 2020.

La lutte contre le réchauffement climatique, c'est le défi de ce siècle, et le défi que doit relever notre génération, a souligné Mme Batho lors de son intervention au Conseil économique, social et environnemental (Cese).

La ministre de l'Ecologie a reconnu l'existence actuellement d'une petite musique (...) consistant à dire que les grands enjeux de long terme, notamment ceux de la lutte contre le réchauffement climatique, devraient être reportés à plus tard en raison de la crise économique.

Je suis convaincue qu'il faut au contraire faire de cet enjeu un levier de compétitivité, a-t-elle dit, réaffirmant l'importance de respecter le facteur 4, c'est-à-dire l'engagement de la France de réduire ses émissions de gaz à effet de serre par quatre d'ici 2050 par rapport à 1990.

Selon un récent état des lieux réalisé par la Conseil général de l'environnement et du développement durable, la France respecte formellement ses engagements de réduction, [b]mais il s'agit d'un résultat en trompe l'oeil car ces émissions seraient en fait en hausse de 15% si on prenait en compte non seulement les émissions depuis le territoire français mais aussi celles contenues dans les produits importés.[/b]

Ce rapport, débattu ce mardi au Cese, insiste notamment sur des engagements européens plus importants, la feuille de route actuelle de l'UE (-20% de baisse des émissions de gaz à effet de serre en 2020 par rapport à 1990) reportant de manière injustifiée les efforts à plus tard.

L'Europe souffre aujourd'hui d'un objectif de long terme au-delà de 2020, a estimé Mme Batho, rappelant que la France plaidait au niveau européen pour qu'un nouvel objectif de -40% en 2030 soit adopté au plus tard début 2014.

ROMANDIE 21/5/2013

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VARSOVIE - Une nouvelle politique climatique de l'Union européenne pourra voir le jour seulement après la conclusion d'un accord global possible en 2015 sur les objectifs à atteindre, a affirmé mercredi le ministre polonais de l'Environnement, Marcin Korolec.

Une longue discussion commence sur l'avenir de la politique climatique. Il est exclu que de nouvelles solutions puissent être adoptées durant le mandat actuel du Parlement européen et de la Commission européenne, a déclaré le ministre à l'agence polonaise PAP. Il faut d'abord un accord global concernant les objectifs à atteindre, qui devrait être conclu en 2015, a-t-il ajouté.

Selon le ministre polonais, Bruxelles devrait proposer notamment une réduction de 30% des importations d'hydrocarbures d'ici à 2030, accompagnée de mesures de soutien aux producteurs de voitures électriques. L'UE devrait aussi, estime-t-il, interdire de subventionner certaines technologies de l'énergie, afin d'inciter les producteurs à chercher de nouvelles solutions économiquement viables.

Concernant le marché des quotas d'émissions de CO2, M. Korolec a critiqué la proposition de la Commission européenne de geler une partie de ces quotas pour en faire augmenter le prix. On peut se demander pourquoi la Commission propose de perturber avec des décisions administratives les mécanismes de marché qu'elle avait elle-même institués, a-t-il dit.

La Pologne y a été opposée dès le début et je suis confiant que le Parlement européen le rejettera une nouvelle fois, a ajouté le ministre. "Le Parlement européen avait refusé en avril d'augmenter le prix des permis de polluer mis en vente dans l'UE pour ne pas pénaliser l'industrie lourde frappée par la récession et marquer sa défiance face à l'absence d'accord international pour lutter contre le réchauffement du climat".

Les eurodéputés ont rejeté une proposition de geler 900 millions de tonnes de quotas d'émissions sur les 8,5 milliards mis en vente dans l'UE sur la période 2013-2020 afin de doubler le prix du CO2, tombé à moins de 5 euros la tonne.


romandie ééSad:éà&"

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Paris (AFP) - La conférence de l'ONU sur le climat en 2015, que la communauté internationale prépare à partir de lundi à Varsovie, devra réussir là où Copenhague a échoué en 2009: conclure un accord ambitieux contre le réchauffement.

Les leçons d'un échec et les raisons d'espérer selon Laurence Tubiana, ex-négociatrice de la délégation française et directrice de l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri).

Q- Comment la France, qui accueillera la conférence en 2015 à Paris, devra-t-elle la préparer pour éviter les erreurs de Copenhague?

R - "L’échec de Copenhague a plusieurs composantes: l'héritage des négociations passées, c’est à dire un protocole de Kyoto instaurant une barrière entre les pays développés et les pays en développement, les premiers ayant une obligation d'agir et les autres ne devant pas y être soumis. Or, à Copenhague, la différence de traitement est devenue de plus en plus injustifiée tant les émissions et le développement économique de certains pays ont progressé, en particulier en Chine. En même temps, les pays émergents sont arrivés à Copenhague avec l'idée que rien ne doit changer et que leur statut de pays en développement devait être préservé. Ils n'étaient donc pas prêts à envisager des politiques sérieuses de réduction d'émissions de gaz à effet de serre.

De ce point de vue les pays arriveront à Paris avec beaucoup plus de préparation.

Il y a eu aussi une mauvaise gestion de la négociation par le Danemark : la présidence danoise a négligé cette dimension politique, négociant un texte d'accord avec les pays développés avant de consulter les pays émergents et les pays en développement. C'était une recette assurée pour l'échec".

Q- Le contexte économique et géopolitique mondial est-il plus favorable à la conclusion d'un accord en 2015?

R - "Non, si on regarde le contexte européen, la peur de la crise économique, les espoirs placés dans les nouvelles ressources fossiles, gaz et huile de schiste, pétrole off shore à grande profondeur. Cela met la cause climatique en difficulté.

Mais d’autres éléments sont positifs : des secteurs de la nouvelle économie sobre en carbone s’organisent et se font entendre, presque tous les grands pays ont produit ou vont produire des scénarios de réduction des émissions, on connaît mieux le potentiel de réduction de chaque secteur et les coûts.

La perception des risques et des dommages du changement climatique s’est beaucoup accrue dans les grands pays. Tout cela ne remplace pas les engagements des Etats Nations mais montre que le contexte est plus favorable : des acteurs vont pousser leurs gouvernements et pas seulement les ONG et les scientifiques".

Q - Un nouvel échec à parvenir à un accord digne de ce nom sonnerait cette fois-ci le glas du processus multilatéral de négociation?

R - "Tout dépendra de ce qui se passe dans les deux ans. L’échec de Copenhague n’a pas empêché le travail de se poursuivre car de fait des pays se sont mis en mouvement, d’autres n’ont pas accepté l’échec et ont continué à se battre. Et puis la lutte contre le changement climatique ne s’arrête pas à Paris mais c’est une étape très importante".

Propos recueillis par Claire Snegaroff

Sciences et avenir 8/11/2013

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"Le dernier rapport du GIEC, Groupement intergouvernemental d’experts pour le climat, annonce que si nous n’agissons pas, il y aura une hausse de 4° à 5° aux conséquences cataclysmiques" expliquait Laurent Fabius, le 14 mai, à la veille de nommer Laurence Tubiana "sa représentante spéciale pour le sommet de la COP 21 sur le climat" que la France doit accueillir et présider en décembre prochain 2015. "Nous avons 500 jours pour réussir la conférence de Paris 2015 et inverser la donne" a insisté le ministre des affaires étrangères.

Voici les dates clés des négociations climatiques qui précèderont ce sommet crucial qui doit permettre de parvenir à un accord mondial :

 Venu pour "resserrer les liens" avec Cuba, Laurent Fabius a noté qu'il y avait "énormément de choses à faire", dans les domaines économiques -"énergie, tourisme, investissements"-, culturels et politiques. Ernesto Mastrascusa/EFE/SIPA

- 4 au 15 juin 2014 : réunion annuelle à Bonn des pays signataires de la convention sur le changement climatique

- 22 septembre 2014 : assemblée générale des Nations Unies. Un appel de Ban Ki Moon est programmé.

- 14 au 18 octobre 2014 : réunion du GIEC à Batoumi (Georgie) : adoption de la synthèse de cinquième rapport d’évaluation

- 1er au 12 décembre 2014 : COP 20 à Lima (Bolivie)

- 1er semestre 2015 : remise des engagements et des plans d’action des Etats

- Juin 2015 et vraisemblablement septembre : réunion des pays signataires

- 30 novembre au 11 décembre 2015 : COP 21 à Paris

Ministère des Affaires étrangères et du Développement international 14/5/2014


Sciences et avenir 16/5/2014

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La France accueillera et présidera l’an prochain la 21e conférence sur le climat. L’économiste Laurence Tubiana, qui vient d’être nommée représentante spéciale de Laurent Fabius, en décrypte les enjeux à Sciences et Avenir.

Sciences et Avenir : La France accueille la prochaine conférence qui doit aboutir à un accord global pour le climat. Quel sera son rôle ?

Laurence Tubiana : Comme présidente, la France devra bâtir un bon compromis entre les pays. Un bon compromis ce n’est pas un accord pour un accord, c’est une base solide pour répondre aux problèmes du climat ; donc la France comme présidente doit pousser les uns et les autres à se mettre d’accord mais de façon dynamique.

Il ne s’agit pas seulement de faire les comptes et de constater qu’on n’arrive pas à proposer des pistes sérieuses en matière de réduction des émissions ou d’adaptation, mais de se donner les meilleures chances pour que progressivement les ressources d’énergie fossiles soient marginalisées et que la déforestation soit stoppée, des villes durables soient construites.

Sciences et Avenir : Quelle sera votre mission exacte pour la conférence de Paris 2015 ?

Laurence Tubiana : Mon rôle au sein de l’équipe française est d’assister le ministre qui va présider cette négociation. Il faut en particulier mobiliser tous les acteurs qui en-dehors des gouvernements veulent participer à l’effort. C’est le cas des villes, des régions, de nombreuses entreprises.

L’idée est de comprendre ce qu’ils peuvent apporter, beaucoup sont en train de s’organiser d’ores et déjà, et ce qu’il faut c’est évaluer en quoi leurs propositions aident à nous mettre sur les bon rails.

Est-ce que les changements qu’ils proposent, en terme d’énergies renouvelables, de gestion des déchets, d’efficacité énergétique, ou de gestion de leurs portefeuilles financiers construisent les bases de l’économie "sobre en carbone" ? Donc mon premier travail sera de faire l’inventaire de ces initiatives et d’évaluer ce qu’elles peuvent apporter, de rencontrer un maximum de ces porteurs de projets.

Un moment important sera le sommet de septembre 2014 sur le climat organisé par le secrétaire général des Nations Unies (voir calendrier message précédent) qui réunira les chefs d’Etat et les responsables d’entreprises de villes et de régions.

Sciences et Avenir : La conférence de Copenhague a été décevante, pourquoi celle de Paris 2015 serait-elle un succès ? Les conditions sont-elles réunies cette fois-ci ? 

Laurence Tubiana : Les pays n’étaient pas préparés à prendre des engagements à Copenhague. Depuis le début de la négociation, les grands pays émergents et beaucoup de pays à revenu intermédiaire (le Mexique, la Colombie etc…) réfléchissaient encore selon une logique où eux-mêmes n’auraient pas grand-chose à faire dans l’immédiat. Et selon laquelle les pays développés étaient toujours les plus concernés par la politique de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ils ont donc résisté jusqu’au bout… mais en faisant de fait des progrès. Car tous les pays ont commencé à se poser la question de ces nouvelles responsabilités et de ces nouvelles politiques.

La situation n’est donc plus la même aujourd’hui : la plupart des grands pays se préparent et ont mis en place des politiques de réductions des émissions. Par ailleurs, la Chine est devenue de loin le plus grand émetteur.

Cependant la crise économique est passée par là et les citoyens et les responsables politiques de beaucoup de pays se désintéressent des risques environnementaux pour se concentrer sur la sortie de cette crise. Pourtant, le changement climatique causera beaucoup plus de dommages économiques que la crise des subprimes. Le plus grand ennemi de l’accord climat, c’est la crise économique.

Sciences et avenir 17/5/2014

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Paris (AFP) - A un an et demi d'un nouveau pacte mondial contre le réchauffement climatique espéré fin 2015 à Paris, les Etats-Unis ont mis en garde jeudi contre des attentes irréalistes en prévenant que ce futur accord ne serait "pas parfait".

ABS-CBN News 24/5/2014 : M. Heherson Alvarez commissaire au changement climatique, explique le brusque changement de climat, et met en garde sur l'état critique des Philippines en cas de surchauffe...

"Il est important que nos attentes soient ambitieuses, et aussi fondées sur la réalité", a indiqué lors d'une rencontre avec quelques journalistes Todd Stern, négociateur en chef américain dans le processus de discussions sur le changement climatique impliquant depuis 1992 quelque 195 pays sous l'égide de l'ONU.

"Je suis certain que ce ne sera pas parfait", a-t-il ajouté. "C'est une négociation difficile. Sur quelque point que ce soit, c'est difficile d'obtenir un accord de tous les pays", selon le négociateur américain, pour qui oublier les réalités politiques ne "peut que conduire à une déception".

 Photo aérienne de la ville de Taclovan dans la province Leyte aux Philippines, le 11 novembre 2013, après le passage de Hayan un méga-typhon, où plus de 10.000 personnes sont mortes (c) Afp

Les pays négociant sous l'égide de l'ONU ont pris rendez-vous pour conclure à Paris un accord global contraignant de limitation des émissions de gaz à effet de serre pour tous les pays, applicable à partir de 2020.

National Geographic 18/5/2007 : Le réchauffement climatique pourrait faire plus que simplement faire fondre la glace polaire. Cela pourrait changer nos cartes, et déplacer les populations des villes et des îles tropicales...

Les 19 mois jusqu'à la conférence de Paris doivent notamment permettre d'affiner la nature et le degré de contrainte des engagements que pourraient prendre les pays.

L'objectif global est de contenir le réchauffement à 2 degrés maximum par rapport à l'époque pré-industrielle, sachant que le thermomètre a déjà gagné 0,8°C selon les scientifiques et que le rythme actuel d'émissions nous place plutôt sur une trajectoire de +4°C.

list25 25/3/2014 : Le réchauffement climatique est l'un des problèmes environnementaux les plus alarmants auquel le monde est confronté aujourd'hui. Ce phénomène n'implique pas seulement l'augmentation significative de la température terrestre, mais beaucoup plus. Les effets néfastes du réchauffement climatique sont de plus en plus évidents depuis l'aube du 20ème siècle, avec plus d'ouragans et de tempêtes tropicales causant des destructions massives dans différentes régions du monde. Plusieurs espèces animales perdent leurs habitats et sont en voie d'extinction... Et de plus de gens meurent en raison de complications telles que le coup de chaleur...

Pour Todd Stern, le nouvel accord doit être "un important premier pas", "un cadre exploitable qui sera remis à jour tous les cinq ans".

Plutôt qu'une approche globale visant à attribuer à chaque pays un objectif de réduction, il se dit favorable à un système où chaque pays déterminera lui-même sa cible, "en cohérence avec ses capacités".

Reste la question clé des éventuelles différences dans la nature des engagements que pourraient prendre les pays, les grands émergents comme la Chine et l'Inde souhaitant que les pays développés prennent des engagements plus stricts en raison d'une responsabilité "historique" dans le réchauffement.

Les Etats-Unis et la Chine, les deux pays clé de la négociation car principaux émetteurs de gaz à effet de serre, sont engagés dont un "échange bilatéral intensif" sur ce thème, a reconnu le négociateur américain.

Sciences et avenir 22/5/2014

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Paris (AFP) - Jusqu'à 25.000 délégués sont attendus pour la conférence de l'ONU sur le climat à Paris fin 2015, où 195 pays doivent sceller un accord pour limiter le réchauffement de la planète, a indiqué mardi le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.

Un globe-terrestre exposé lors de la conférence sur le climat de Copenhague, le 19 décembre 2009 (c) Afp

En ajoutant la participation de personnes non accréditées, ce sont "40 à 50.000 personnes de 195 pays qui sont attendues" du 30 novembre au 11 décembre 2015, a ajouté M. Fabius, à l'occasion d'une visite du site du Bourget, au nord de Paris, qui accueillera la conférence.

La dernière conférence onusienne sur le climat, en décembre dernier à Varsovie, avait attiré près de 12.000 délégués.

En 2009, la COP (conférence des parties) de Copenhague, avait réuni 26.600 participants officiels: précédée d'une forte prise de conscience au niveau mondial des enjeux climatiques, elle avait eu l'ambition de conduire à un accord majeur qui n'avait finalement pas vu le jour.

La France, en tant que pays hôte du rendez-vous de 2015, déploie déjà d'intenses efforts diplomatiques pour qu'un accord ambitieux soit finalisé car, a rappelé Laurent Fabius, "il faut agir aujourd'hui pour éviter les catastrophes demain".

Une réunion intermédiaire se déroule actuellement à Bonn (Allemagne) jusqu'au 15 juin pour ébaucher le contenu de l'accord, avant la conférence annuelle fin 2014, organisée cette année à Lima.

Au premier semestre 2015 au plus tard, chaque pays devra annoncer sa contribution à l'effort mondial de réduction des gaz à effet de serre et les moyens d'y parvenir.

"Les gaz à effet de serre restent des dizaines, et pour certains des centaines d'années dans l'atmosphère, voilà pourquoi les réduire est une urgence, en partie à cause de cet aspect irréversible", a plaidé le climatologue Hervé Le Treut, lors de la réunion du comité de pilotage de "Paris climat 2015" au Bourget, à laquelle ont pris part des collégiens et lycéens de la Seine-Saint-Denis.

Pierre-Henri Guignard, secrétaire général de la COP de Paris, a dit la volonté de la France "d'impliquer directement les jeunes" dans ce rendez-vous, que ce soit au niveau scolaire ou au niveau étudiant avec des bénévoles et des vacataires.

Interrogé sur le coût pour l'Etat d'un tel événement, il a indiqué que la conférence de Copenhague avait couté 150 millions d'euros, "un indicateur pris en compte" dans l'élaboration du budget pour celle de Paris.

Mardi, Unesco a par ailleurs lancé la Plateforme océan et climat 2015 en partenariat avec des ONG et des organismes de recherche. Le but est de "davantage placer l'océan au coeur des discussion sur le climat", compte tenu du rôle majeur que jouent les océans dans le système climatique, selon un commuiqué de l'Unesco. La plateforme a été lancée à l'occasion de la journée mondiale des océans, le 8 juin dernier.

Les membres fondateurs de la plateforme "Océan et Climat" :

- Agence française des Aires Marines Protégées
- Association Innovations Bleues
- CNRS
- Comité français de l’Union internationale de conservation de la nature
- Green Cross France et Territoires
- Fondation Prince Albert II de Monaco
- Institut Océanographique - Fondation Albert Ier Prince de Monaco
- Institut du Développement Durable et Relations Internationales
- Institut Ecologie et Environnement
- Institut Océanographique Paul Ricard
- NASF ; Nausicaá-Centre National de la Mer
- The Pew Charity Trusts / France
- Réseau MEDPAN
- Réseau Océan Mondial
- Surfrider Foundation Europe
- Tara Expéditions
- UNESCO/COI.



Pour en savoir plus...


S et A 10juin..2014 - Institut océanographique de Monaco

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Bruxelles - Les négociations s'annoncent difficiles fin octobre entre les dirigeants européens pour aboutir à un accord sur le plan d'action de l'UE pour le climat, afin que l'Europe présente un front uni au sommet de Paris en 2015.

Le débat sera d'une ampleur similaire à celui sur le budget pluriannuel de l'UE, qui avait donné lieu en 2013 à des négociations acharnées entre les chefs d'Etat et de gouvernement, confie une source européenne.

La Commission européenne a proposé en juillet un paquet avec trois objectifs pour 2030:

- réduction de 40% des gaz à effets de serre,
- part des énergies renouvelables portée à 27% de la consommation
- et 30% d'économies d'énergie.

Un projet de conclusions du sommet européen des 23 et 24 octobre auquel a eu accès l'AFP reprend ces trois objectifs. Tous les Etats membres vont participer à cet effort, en équilibrant les considérations de justice et de solidarité.

La question du partage du fardeau est centrale, souligne une source européenne, entre les pays dépendant encore de sources d'énergie fossile, particulièrement la Pologne avec le charbon, ceux qui s'appuient sur le nucléaire comme la France et le Royaume-Uni, d'autres engagés dans une transition énergétique comme l'Allemagne avec le gaz et les renouvelables.

La nouvelle Première ministre polonaise, Ewa Kopacz, a affirmé la semaine dernière qu'elle n'excluait pas de mettre son veto aux réductions draconiennes des émissions de CO2. Les Polonais demandent des compensations. Ils veulent un chèque pour les accompagner dans leurs efforts, affirme une source européenne, ce à quoi plusieurs pays s'opposent en ces temps de restrictions budgétaires.

Conseil Economique, Social et Environnemental 10/10/2014 (sommet mondial des régions pour le climat

Selon le projet de conclusions, qui devrait encore évoluer d'ici le sommet, le critère de PIB par habitant sera maintenu pour déterminer le niveau d'effort de chacun. Un fonds de soutien alimenté par une petite partie (1 ou 2%) des ventes de quotas d'émission de CO2 de l'UE doit être mis en place pour aider les pays les plus pauvres à améliorer leur efficacité énergétique et moderniser leurs systèmes énergétique.

L'Espagne veut profiter de cette négociation pour obtenir de meilleures interconnexions avec le reste de l'UE. Les dirigeants européens devraient prendre l'engagement de donner la plus haute priorité aux réseaux permettant de relier les îles énergétiques, dont elle fait partie, au reste de l'Europe.

BFMTV 10/10/2014


Romandie 10/10/2014

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Paris - Les négociations internationales en vue d'un accord à Paris en 2015 pour contenir le réchauffement climatique ont repris lundi à Bonn (Allemagne), une étape destinée à débroussailler le chemin et éviter l'enlisement des discussions comme à Copenhague en 2009.

Lors du sommet de l'Onu en septembre à New-York, la mobilisation sans précédent de la société civile nous a rappelé haut et fort que nous devons nous attaquer au changement climatique, a déclaré à l'ouverture des travaux Christina Figueres, la secrétaire général de la Convention des Nations unies sur le changement climatique (Cnucc), qui encadre ces négociations.

Elle a également mis en avant les annonces ambitieuses d'entreprises, d'institutions financières et de gouvernements locaux faites à l'Onu pour se détourner des énergies fossiles, responsables des émissions de gaz à effet de serre (GES), et aller vers des économies plus sobres en énergie. A New York, 120 chefs d'Etat avaient réaffirmé leur soutien à une action concertée et ambitieuse.

Cette semaine est une opportunité pour tendre la main à vos homologues, construire des ponts et trouver un chemin que chacun pourra suivre, a également lancé Christina Figueres.

Les délégations de plus de 190 pays sont réunies de lundi à samedi à Bonn pour progresser vers un accord prévu en 2015, engageant tous les pays à partir de 2020 dans la lutte contre le changement climatique.

Bonn est une réunion d'étape qui doit préparer la conférence annuelle de l'Onu sur le climat prévue en décembre à Lima, où les grandes lignes du futur texte doivent être arrêtées. La méthode vise à éviter l'échec de 2009 à Copenhague où les pays avaient mis sur la table de multiples textes sans pouvoir se mettre d'accord à l'issue de deux semaines de négociations.

J'ai vécu la préparation de Copenhague, jusqu'à la dernière minute il n'y avait pas de sens partagé sur la direction des négociations, se souvient Paul Watkinson, négociateur pour la France. Les grands éléments du texte doivent se dessiner bien avant Paris, ajoute-t-il.

La COP (Conference of parties) de Lima doit se conclure par un texte avec des éléments clairs, constructifs et substantiels, pas seulement une liste d'idées, a déclaré lundi à Bonn Manuel Pulgar-Vidal, le ministre péruvien de l'Environnement.

Dans cet esprit, de nombreuses réunions à Bonn aborderont l'un des noeuds des discussions: la nature et l'ampleur des engagements de chaque pays pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (année de référence, baisse absolue ou par habitant, etc.) à partir de 2020. L'évaluation des contributions nationales pour limiter la hausse de la température globale à 2°C et le suivi des engagements dans le temps doivent aussi faire l'objet de règles communes.

Les actions et les financements à mettre en oeuvre par un certain nombre de pays avant 2020 seront également sur la table, un sujet suivi de très près par les pays en voie de développement.

Enfin, la capture et le stockage du carbone, une des pistes pour réduire les émissions, ainsi que l'impact des gaz à effet de serre (hors CO2), comme le méthane et les hydroflurocarbones (HFC), seront aussi débattues.

Les experts du Giec (Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat), dans leur dernier rapport publié en avril, estiment qu'il faut d'ici 2050 réduire les émissions de GES de 40 à 70% pour espérer freiner le rythme actuel du réchauffement climatique et rester sous la barre des 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, seuil fixé par la communauté internationale.

La température moyenne du globe a déjà gagné 0,8°C par rapport au 19e siècle et, en l'absence de changements radicaux dans la production d'énergie notamment, les scientifiques prévoient une hausse de 4 à 5°C d'ici la fin du siècle, ce qui provoquerait des impacts graves et irréversibles, selon le Giec.

Selon l'Agence américaine océanographique et atmosphérique (NOAA), septembre 2014 a d'ailleurs été le mois de septembre le plus chaud du monde depuis le début des relevés de température en 1880.

Romandie 20/10/2014

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PARIS (AFP) - François Hollande ne s'en cache pas: deux ou trois ans plus tôt, il n'aurait certainement pas réagi ainsi. Mais devenu président de la République, abreuvé des rapports accablants du GIEC, il en est désormais convaincu: le sort de l'humanité se joue avec le réchauffement climatique.

Un autre François Hollande, assure le chef de l'Etat français, s'apprête à réunir la conférence mondiale de Paris sur le climat en décembre 2015 avec la volonté farouche d'arracher un accord global et contraignant sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

 Le président François Hollande, le 19 novembre 2014 à Canberra (c) Afp

Il était incrédule, le voici effrayé par les conséquences du réchauffement climatique, même s'il n'est pas pas à l'abri de contradictions (recul sur l'écotaxe...). Avec le zèle du converti, il a pris son bâton de pèlerin et plaidé sa cause du Canada aux îles du Pacifique et au G20.

Comme à Nouméa lundi quand il a lancé un "appel à la mobilisation" devant les 26 membres de la Communauté du Pacifique. "Il y a urgence", a-t-il insisté, "très ému" par les témoignages, quelques semaines plus tôt à New York, des dirigeants des petite îles menacées par la montée du niveau des mers.

Cet ordre de mobilisation générale, François Hollande entend l'appliquer d'abord à lui-même, mais aussi à la diplomatie française et à Nicolas Hulot, son "envoyé spécial pour la protection de la planète". Leur mission: scander l'année 2015 avec une série de conférences internationales et d'"événements" pour paver la voie d'un accord. Car le président de la République veut éviter à tout prix une réédition de Copenhague, conclue sur le constat amer d'un échec. Sans plus attendre, la France a déjà avancé ses pions dans les instances internationales.

L’Europe s'est fixé fin octobre des objectifs "ambitieux" de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre. La présidence australienne du G20 réuni à Brisbane ce week-end ne voulait pas entendre parler d'engagements environnementaux au détriment de son économie florissante. Mais elle s'est finalement résolue à glisser un paragraphe dans le communiqué final appelant au succès de la conférence de Paris.

Et la France et l'Allemagne qui, les premières, avaient contribué chacune à hauteur d'un milliard de dollars au fonds vert de l'Onu pour le climat ont été rejointes par les Etats-Unis (3 milliards de dollars) et le Japon (1,5 milliard) avant d'autres encore, sans doute.

Bien sûr, tout ceci n'est pas exempt de considérations de politique intérieure. François Hollande l'a concédé devant des journalistes l'accompagnant dans le Pacifique : la conférence de Paris sera "un moment très important pour colorer le quinquennat", en vert donc.

Toujours aussi impopulaire, le chef de l'Etat sait qu'il joue gros car s'il n'ose rêver d'un concert d'éloges en cas de succès, il ne se fait guère d'illusions sur les conséquences d'un échec.

Son discours est parfois contradictoire: au Canada, début novembre, il vante les entreprises françaises engagées dans la recherche et l'exploitation pétrolières, tout en encourageant Ottawa à en faire plus pour l'environnement. Un grand écart le jour même où le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) émettait de sérieux doutes sur la capacité des dirigeants de la planète à limiter à moins de 2 degrés la hausse des températures.

Il n'y a plus de ministre écologiste au gouvernement. Et même si la loi sur la transition énergétique a été approuvée, il a renoncé à l'écotaxe et continue d'entretenir le doute sur la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim.

"La pire des guerres, ce serait celle que nous avons nous-mêmes organisée, une guerre contre les générations futures" avec le réchauffement climatique en héritage, a-t-il souligné devant la Conférence du Pacifique.

Face à ces enjeux, assure-t-il, il ne sera pas cette "étoile filante" allant de réunions en sommets "dans les mêmes lieux, les mêmes décors, les mêmes tours" sans jamais rien décider.

"Soyons capables de réenchanter le monde, de donner à la jeunesse du monde l'espoir qu'elle vivra mieux que nous", avait-il exhorté à New York, appelant à remporter la "bataille contre le temps, contre l'indifférence et les profits qui altèrent jusqu'à l'équilibre du monde".


Romandie 20/11/2014

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Paris - A partir de dimanche et pendant toute la semaine, les négociateurs du climat vont se retrouver à Genève pour plancher sur le texte du futur accord de Paris, qui vise à limiter un réchauffement planétaire porteur de grandes tensions et de bouleversements irrémédiables.

Ce premier rendez-vous depuis la conférence de Lima en décembre s'annonce intense: le brouillon actuel de 37 pages offre un panel très large d'options, qui devront être clarifiées par les représentants des 195 Etats réunis sous la bannière de l'Onu à défaut d'être tranchées.

 Laurence Tubiana, fondatrice de l'IDDRI et representante speciale de La France pour la conference Paris Climat 2015. Adam Berry AFP

Nous sommes à un moment critique, pointe le sud-africain Maesela Kekana, négociateur au sein du groupe Afrique. Ce sera la dernière chance de réviser les éléments qui composeront le texte de négociation, avant la prochaine réunion, prévue en juin à Bonn.

Si tout va bien, on aura à la fin de la semaine un texte un peu amélioré. On a 35 pages, et il ne faut pas qu'on sorte avec 200, résume Laurence Tubiana, responsable de la négociation pour la France qui accueillera en décembre la grande conférence censée sceller le tout premier accord universel sur le climat.

Objectif de cette entente destinée à succéder au protocole de Kyoto pour l'après-2020: contenir la hausse des températures à +2° par rapport à l'ère préindustrielle (sachant qu'elles affichent déjà +0,8°), ce qui implique de réduire drastiquement les émissions de CO2 et donc des énergies fossiles.

Actuellement, le monde file vers +4 à 5°C à la fin du siècle, comme l'a illustré le record de chaleur de l'année 2014. Avec à la clé des épisodes climatiques extrêmes, une montée des océans, une sécurité alimentaire menacée, la perspective de vastes phénomènes migratoires.

Alors que les gaz à effet de serre atteignent dans l'atmosphère des concentrations inédites depuis 800.000 ans, l'enjeu est de se détourner des énergies fossiles, base des économies actuelles, au profit notamment des renouvelables.

L'urgence et le diagnostic, confirmé en 2014 par les experts mondiaux du Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (Giec), suscitent un concert unanime des nations. Mais les tractations achoppent sur les moyens et le partage des responsabilités, controverses récurrentes que Lima n'a pas soldées.

Quelle part du fardeau pour les pays en développement ? Comment garantir les financements qui leur ont été promis à la fois pour faire face aux effets du réchauffement et pour le limiter, à ce stade non assurés ? Quels efforts demander aux Etats émergents, à la Chine, l'Inde, dont les émissions augmentent rapidement ?

Les petits Etats insulaires soulignent par exemple qu'ils comptent bien rappeler à Genève les besoins urgents des pays les plus vulnérables.

Les avocats du climat espèrent cependant qu'apparaîtront aussi les signes concrets d'une volonté de compromis au cours de cette session animée par deux nouveaux co-présidents, un Américain et un Algérien.

Parallèlement, les Etats sont invités à annoncer leurs contributions à la réduction des émissions. Le délai limite est fixé au 1er octobre.

Ces engagements seront une première étape, d'autant qu'ils se limitent à 2025 ou 2030, insiste Laurence Tubiana. D'où un autre enjeu essentiel de la négociation: établir un processus de révision et de progression des engagements pour les années à venir, si l'on veut rester sous les 2°C.

Alors que les négociations se poursuivent, négociateurs et observateurs soulignent aussi l'importance des initiatives des collectivités, des entreprises, des investisseurs pour bâtir des économies plus sobres en carbone.

Ce serait fondamentalement mal comprendre la complexité de ce que nous gérons là que d'imaginer qu'un accord à Paris résoudra seul lui-même miraculeusement le changement climatique, soulignait jeudi Christiana Figueres, la responsable climat aux Nations unies, lors d'une conférence de presse.

Ce que Paris vise à faire, c'est établir la route que peuvent emprunter gouvernements et entreprises (...) vers la trajectoire des 2°C. Afin d'y arriver, nous devons entreprendre des transformations fondamentales. Le rôle de l'accord de Paris est de tracer la route vers cette destination de long terme.


Romandie 6/2/2015

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Paris - Les négociations internationales sur le climat de A comme atténuation à Z comme zéro émission:

A comme Adaptation et Atténuation: les deux piliers de la lutte contre le réchauffement climatique. L'atténuation consiste à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Modifier habitats, infrastructures, systèmes de santé, modes de production agricoles font partie des principales actions d'adaptation.

B comme Blocs de négociation: reposant sur une logique géographique ou politique. Exemples: le groupe Afrique (54 nations), l'Alliance bolivarienne (Alba, neuf pays), le G77 avec la Chine (133 pays en développement + Pékin), l'UE, les Pays les moins avancés (48 pays), etc.

C comme Contributions: les pays doivent d'ici le 1er octobre, si possible avant, annoncer leur contribution, c'est-à-dire leurs engagements pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) après 2020.

E comme Energie: le sujet au coeur des négociations, les pays devant prévoir leurs besoins et la manière dont ils produiront leur énergie à 10-20 ans. Une tâche difficile pour les pays en développement, qui verront leurs besoins s'accroître fortement.

F comme Financement: sujet-clé des discussions et point d'achoppement entre le Sud et le Nord, qui a promis d'arriver à 100 milliards d'euros d'aides annuelles en 2020 pour des projets climat. Le chemin pour y parvenir reste flou.

G comme GIEC: le groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat a produit depuis 1988 cinq rapports de synthèse des connaissances. C'est le socle scientifique des négociations.

G comme GES: Les gaz à effet de serre (CO2, méthane et protoxyde d'azote), à l'origine du réchauffement, ont atteint une concentration inégalée depuis 800.000 ans.

I comme Iles: les petites îles sont très menacées par la hausse du niveau de la mer, un des marqueurs les plus visibles du réchauffement. Elles sont regroupées au sein de l'Alliance des Etats insulaires.

K comme Kyoto: le protocole de Kyoto, conclu en 1997 et entré en vigueur en 2005, est le seul accord international pour lutter contre les GES. Il imposait aux pays riches des objectifs contraignants, à l'exception des Etats-Unis qui ne l'ont pas ratifié. Il n'a pas permis de contenir l'explosion des émissions, du fait du fort développement de pays comme la Chine, l'Inde, le Brésil, etc.

L comme Lima: la dernière conférence des parties (COP), rendez-vous annuel onusien sur le climat, a eu lieu à Lima en décembre 2014. Un accord à l'arraché a été signé pour encadrer les futurs engagements des pays et un brouillon de texte pour le futur accord de 2015 a été entériné.

M comme MRV: mesurer, notifier et vérifier (monitoring, reporting, verifying). Le processus de MRV, sur lequel les pays doivent s'entendre, sera le mur de soutènement de l'accord, sans lequel les engagements risquent d'être un simple affichage.

N comme Négociations: la 1ère conférence des parties (COP) a eu lieu à Berlin en 1995. La 21ème COP de Paris-Le Bourget doit déboucher fin 2015 sur un accord engageant l'ensemble des pays. Des négociations intermédiaires ont lieu entre deux COP.

O comme ONG: certaines ont le statut d'observateur qui leur permet d'assister à des débats à huis clos.

P comme Pékin: Pékin a en mains une bonne partie de l'avenir climatique de la planète. La Chine est le premier producteur de GES (27%), devant les Etats-Unis. Si les pays occidentaux réduisent leurs émissions, Pékin dit viser un pic d'ici 2030, alors que les émissions globales doivent absolument amorcer un déclin.

R comme Responsabilité: responsabilité commune mais différenciée des pays, inscrite dans la Convention de l'Onu sur le climat. Elle engage tous les pays dans la lutte contre le réchauffement mais à des degrés divers en fonction de la responsabilité historique dans les émissions, du niveau de développement et du potentiel de réduction de ces émissions. Elle donne lieu à un bras de fer entre pays riches, émergents et en développement.

T comme Transferts de technologie: ce sera l'un des chapitres du futur accord, ces transferts étant nécessaires pour optimiser l'action des pays en voie de développement.

Z comme Zéro émission de GES: c'est l'horizon fixé pour la fin du 21ème siècle, avec une baisse de 40 à 70% en 2050, pour tenir le scénario de +2°C.


----->Personnellement j'aurais bien ajouté I et S : I comme information et S comme situation... Et même H comme horloge....

Romandie 6/2/2015

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Genève - Les négociations sur le climat reprennent dimanche à Genève, première réunion formelle depuis deux mois, destinée à préparer le texte du grand accord que doivent signer en décembre à Paris 195 Etats, toujours divisés sur plusieurs points clés.

Ces discussions intermédiaires, sous l'égide de l'Onu, visent à aboutir en fin d'année à l'accord le plus ambitieux jamais signé pour lutter contre le réchauffement climatique, entente universelle devant prendre le relais du protocole de Kyoto pour l'après-2020.

 Des événements étranges ou phénomènes météorologiques extrêmes survenus en 2014. Jason A 14/12/2014


Romandie 8/2/2015

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Genève - Les négociateurs du climat se sont retrouvés dimanche à Genève pour une semaine de travail autour du texte du futur accord de Paris, le président des négociations les exhortant à travailler efficacement, avec le sens du compromis et de l'urgence.

Première réunion formelle depuis deux mois, ces discussions, sous l'égide de l'Onu, visent à aboutir en décembre à l'accord le plus ambitieux jamais signé pour lutter contre le réchauffement climatique, entente universelle devant prendre le relais du protocole de Kyoto pour l'après-2020.

 Nous devons travailler avec un sens encore plus aigu de l'urgence, a lancé lors de la séance d'ouverture le péruvien Manuel Pulgar Vidal, rappelant les avertissements contenus dans le dernier rapport des scientifiques du climat (Giec) et mentionnant que l'année passée fut la plus chaude jamais enregistrée sur terre. (Photo Manuel Pulgar Vidal, Ministre de l'Environnement du Pérou. Congrès de la République du Pérou CC BY-SA 2.0)

Je vous demande de travailler avec efficacité, et le sens du compromis. Je vous demande de trouver des solutions novatrices, le temps est compté, chaque jour doit être un succès. Ce n'est pas une compétition entre nous, a déclaré le ministre de l'Environnement du Pérou aux représentants des 195 Etats, toujours divisés sur plusieurs points clés.

L'objectif est connu: il faut limiter la hausse de la température mondiale à +2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, faute de quoi la science prévoit un dérèglement climatique lourd de conséquences sur les écosystèmes, les sociétés et les économies, en particulier des régions les plus pauvres. Or, au rythme actuel, le monde file vers +4 à 5° à la fin du siècle si aucune mesure draconienne n'est prise pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, liées notamment à l'usage massif d'énergies fossiles.

 Courbes et cartes de localisation montrant les effets du réchauffement climatique par régions dans le monde, selon le plus récent rapport de la Banque mondiale - AFP S. Ramis, J. Jacobsen

[...]La session de Genève est la seule session de négociation d'ici mai; son objectif est de (...) présenter vendredi (13 février) à 18h le texte de négociation de l'accord de Paris sur le climat, a insisté l'Américain Daniel Reifsnyder, qui co-présidera les débats de la semaine avec l'Algérien Ahmed Djoghlaf. Mais le texte devra avant toute chose refléter les positions de toutes les parties. Et nombreuses sont encore les questions non résolues.

[...]Dimanche, l'Afrique du sud, au nom d'un très large ensemble de pays émergents et en développement, en a appelé à la bonne volonté - notamment des pays riches, appelés à préciser comment ils comptent tenir leur promesse financière.

"On nous a demandé de faire tellement, en tant que tout premiers pays à supporter les impacts du changement climatique, et nous avons fait tant de concessions dans ces négociations au cours des années. Le groupe attend de voir ce que nos partenaires sont prêts à mettre sur la table", a déclaré la représentante sud-africaine Nozipho Mxakato-Diseko.

Parallèlement aux négociations, les Etats sont invités à communiquer au cours de l'année leurs engagements en matière de coupes dans leurs émissions. Inconnue du futur accord: quel mécanisme de révision et de progression pour ces engagements, à ce stade insuffisants, pour tenir la trajectoire des 2°?

 Principales dates avant la conférence de Paris sur le climat de 2015 - AFP P. Pizarro/G. Handyside 

Et puis quelle forme juridique donner à la future entente de Paris' Et quelle action nouvelle pour la période 2015-2020, que les scientifiques considèrent comme critique?

Sitôt après la plénière d'ouverture, les délégués sont entrés en réunion pour une intense semaine à huis clos. Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius sera présent dimanche soir pour faire le point des négociations.


Romandie 8/2/2015 - Ma Nouvelle République

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Genève - La lutte contre le dérèglement climatique constitue une question de survie pour la planète et son échec représenterait un risque pour toute la sécurité mondiale qui pourrait être déréglée, a estimé le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius dimanche à Genève.

Il faut qu'on arrive à lutter contre ce dérèglement climatique à la fois pour des raisons environnementales, pour des raisons de capacité de vivre mais aussi pour des raisons de santé et de sécurité, a déclaré le ministre français à l'ouverture d'une semaine de travail entre négociateurs du climat autour du texte du futur accord de Paris, sous l'égide de l'ONU.

Si vous avez un dérèglement climatique, toute la sécurité mondiale est déréglée: l'immigration, le fait que l'on se bat pour des ressources, que ce soit pour du pétrole ou de l'eau, a précisé M. Fabius.

Après avoir rencontré le ministre de l'Environnement péruvien Manuel Pulgar Vidal, président de la COP20, l'Américain Daniel Reifsnyder et l'Algérien Ahmed Djoghlaf qui présideront les débats de la semaine, le chef de la diplomatie française a jugé que l'atmosphère ici est extrêmement positive. Mais les pays restent très divisés sur les moyens à mettre en oeuvre, comme le reflète le brouillon d'accord de 37 pages qui doit être étudié cette semaine, et qui propose tout un éventail d'options.

Les premiers résultats ne vont pas se faire en un jour. Il va y avoir des itérations successives, mais nous espérons que grâce au travail des uns et des autres, au mois d'octobre (...) nous aurons un bon texte qui nous permettra d'aborder la COP21 de Paris dans un excellent climat pour obtenir un succès, a-t-il ajouté.

Selon lui, la France doit être exemplaire dans ce domaine: La France a pris toute une série de dispositions, notamment une loi pour la transition énergétique qui est tout à fait à l'avant-garde.

Première réunion formelle depuis deux mois, ces discussions à Genève visent à aboutir en décembre à l'accord le plus ambitieux jamais signé pour lutter contre le réchauffement climatique, entente universelle devant prendre le relais du protocole de Kyoto pour l'après-2020.


Romandie 8/2/2015

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Le réchauffement de la planète va provoquer de nouveaux flux migratoires. Plusieurs organisations ont plaidé mardi à Genève, à l'occasion des négociations sur le climat, pour que la conférence de Paris, en décembre, adopte des mesures préventives et prévoie des plans de réinstallation.

En 2013, 22 millions de personnes étaient déplacées en raison de catastrophes naturelles, pour une majorité liées à des facteurs climatiques, a affirmé le directeur de l'Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC) du Conseil norvégien pour les Réfugiés. Cela représente près de la moitié des déplacés et réfugiés dans le monde.

"De 1970 à 2013, les risques de flux migratoires liés à des catastrophes ont doublé. Ces flux vont continuer à augmenter", a averti l'expert lors d'une conférence de presse.

  20Minutes / Afp 9/2/2015


Jose Riera, conseiller auprès de la Division de la protection internationale du Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), a expliqué que la majorité des 46 millions de déplacés et réfugiés dont l'agence de l'ONU s'occupait l'an dernier est concentrée dans des zones vulnérables sur le plan climatique.

"Le document qui sera adopté à Paris doit recommander des mesures pour traiter de la mobilité humaine liée au changement climatique", a déclaré Bernd Hemingway, directeur au Département de la gestion des migrations à l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Les organisations humanitaires poussent pour que le projet de document de Paris, en discussion à Genève, recommande des mesures concrètes. Elles souhaitent que les gouvernements adoptent des stratégies pour faciliter les migrations ou, si nécessaire, comme dernière option, des plans de réinstallation des personnes qui seraient chassées de chez elles par des événements climatiques extrêmes.

Les petites îles du Pacifique craignent de voir leur territoire être submergé par les eaux à la suite de la montée du niveau de la mer. Des millions de personnes devraient dans ce cas être relogées ailleurs.

Le représentant du HCR a insisté sur le fait que la réinstallation devrait avoir lieu seulement en dernier ressort, et avec le consentement et la participation des populations concernées. Il a rappelé que les migrants climatiques n'ont pas droit juridiquement à la protection offerte par le statut de réfugié.

Cette lacune juridique doit être comblée, a affirmé Jose Riera. Selon des diplomates, les négociations, entamées dimanche, sur un projet de document pour la conférence de Paris progressent à Genève entre les 190 pays. Une conférence de presse finale est prévue vendredi.


Romandie 10/2/2014

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Genève - Après la réunion de Genève, au cours de laquelle a été adopté vendredi un projet d'accord, plusieurs grands rendez-vous vont jalonner cette année de négociations sous l'égide de l'Onu en vue d'un accord multilatéral espéré en décembre à Paris pour lutter contre le réchauffement climatique.

- AVANT le 31 MARS : les pays qui sont en mesure de le faire doivent annoncer leur engagement, appelé contribution nationale, pour limiter leurs émissions de gaz à effet de serre, mesures cruciales pour freiner le réchauffement planétaire.

- 31 MAI : date-butoir pour l'envoi du projet officiel de texte, adopté vendredi à Genève, aux 195 pays membres de la Convention de l'Onu sur le climat.

- MARS ET MAI : deux réunions informelles seront organisées par la présidence péruvienne des négociations et la future présidence française, à Lima puis Paris. D'un format plus restreint, elles seront consacrées aux points difficiles et ouvertes à tous les pays qui le souhaiteraient, selon la négociatrice française Laurence Tubiana.

- DU 1er AU 11 JUIN : réunion intermédiaire de négociations sur le futur accord à Bonn, siège du secrétariat de la Convention.

- DU 7 AU 10 JUILLET : Conférence scientifique sur le changement climatique à l'Unesco à Paris

- 31 AOUT au 4 SEPTEMBRE : 3e session de négociations intermédiaires de l'année, à Bonn, pour préparer l'accord de Paris.

- 19 au 23 OCTOBRE : 4e session de négociations intermédiaires à Bonn

- OCTOBRE/NOVEMBRE : pré-conférence de Paris (au niveau ministériel)

- 1ER NOVEMBRE : publication par le secrétariat de la Convention de l'Onu sur le climat d'une synthèse des engagements nationaux de réduction des gaz à effet de serre, afin de mesurer l'effort global.

- 30 NOVEMBRE-11 DECEMBRE : 21e conférence de l'Onu sur le climat (COP21), sur le site du Bourget, près de Paris.


Romandie 13/2/2015

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Genève - Les pays membres de la convention de l'ONU sur le climat ont adopté vendredi à Genève un texte de négociation en vue d'un accord multilatéral pour lutter contre le réchauffement climatique, espéré en décembre lors de la conférence de Paris.

Pouvons-nous considérer que le texte de négociation que vous avez livré aujourd'hui à Genève est le texte de négociation sur lequel (nous) entamerons des négociations substantielles, a demandé en séance plénière le coprésident des débats, Daniel Reifsnyder. N'entendant aucune objection, il en est ainsi décidé, a-t-il ajouté, une déclaration accueillie par une salve d'applaudissements.

Les délégués étaient réunis depuis dimanche à Genève pour plancher sur un texte ébauché lors de la conférence de Lima en décembre. Six jours plus tard, le texte de négociation (...) reflète les propositions faites par toutes les parties, a souligné M. Reifsnyder, saluant l'engagement de tous au cours de cette semaine.

La prochaine session de négociation se déroulera à Bonn en juin et sera précédée de rencontres et d'échanges informels. Mais le texte, adopté par les 195 pays membres de la convention sur le climat, ne sera pas retouché avant le rendez-vous de juin.


----->A suivre pour ce qui concerne le texte en question...


Romandie 13/2/2015

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Genève - Des points de dissension majeurs restent à résoudre à l'issue de la réunion de Genève si la communauté internationale veut parvenir en décembre à Paris à un accord ambitieux pour limiter le réchauffement de la planète.

Cette controverse irrigue toutes les autres : les pays en développement, grands émergents en tête, tiennent à être traités différemment des pays industrialisés qui ont une responsabilité historique dans le réchauffement. Mais ces derniers relèvent la part croissante d'Etats comme la Chine ou l'Inde dans les émissions mondiales de gaz à effet de serre, issues principalement de la combustion d'énergies fossiles alimentant leur développement.

Certains pays, parmi lesquels la Chine, veulent garder un accord strictement fondé sur cette division pays développés/en développement instaurée en 1992 par la convention-cadre de l'ONU. D'autres, comme le Brésil, proposent des options plus intermédiaires.

La conférence de Lima en décembre avait produit un texte final évoquant le principe de responsabilités communes mais différenciées (...) à la lumière des différentes circonstances nationales. Ce terme sera-t-il repris à Paris ? Suffira-t-il à définir la part concrète de chacun ?

Les pays du Sud, dont beaucoup souffrent déjà des effets du changement climatique, souhaitent que les mesures d'adaptation à cette situation soient reconnues comme aussi importantes que celles visant à limiter le réchauffement. Ils veulent voir une aide en ce sens plus clairement inscrite dans l'accord.

Certains Etats, comme les îles qui seront très affectées par l'élévation du niveau des océans, réclament que soient en outre prévus des pertes et dommages pour compenser les dégâts subis.

Les pays en développement exigent que soit précisée la façon dont les pays industrialisés comptent arriver à verser 100 milliards de dollars par an promis à partir de 2020, afin de financer notamment leur basculement vers des énergies propres. A ce stade, le Fonds vert de l'ONU pour le climat, un des mécanismes financiers, a franchi le cap des 10 milliards de dollars pour 2015-18.

Les pays riches refusent toute mention d'engagement financier à long terme dans l'accord, dans un monde instable où les situations économiques évoluent.

En 2009 à Copenhague, les Etats se sont accordé pour limiter la hausse de la température mondiale à 2° par rapport aux niveaux pré-industriels. Mais les désaccords sont profonds sur la manière d'y parvenir. Se donne-t-on un objectif global (objectif zéro émission nette et quand)? Définit-on une trajectoire pour l'atteindre?

Les petites îles de leur côté militent toujours pour limiter le réchauffement à 1,5°.

S'agira-t-il d'un protocole, nécessitant ratification par les Parlements (comme le protocole de Kyoto dont l'accord de Paris est censé prendre le relais)? Ou d'une simple déclaration politique?

Les engagements nationaux de réduction des gaz à effet de serre feront-ils partie de l'accord (engageant ainsi les Etats) ou d'annexes, ou en seront-ils totalement séparés ? C'est le gros point de divergence sur la nature juridique de l'accord, selon la négociatrice française Laurence Tubiana.

Y aura-t-il un mécanisme de contrôle et de publication des mesures nationales ?

Dans tous les cas, il n'y aura pas de mécanisme de sanctions. La contrainte, ce sera l'engagement international, l'obligation de transparence, l'effet de réputation, explique Mme Tubiana.


Romandie 13/2/2015

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Genève - Les pays de la convention de l'ONU sur le climat ont adopté vendredi à Genève un texte de négociation en vue du tout premier accord multilatéral pour lutter contre le réchauffement climatique, espéré en décembre lors de la conférence de Paris.

Ce texte, qui a ce stade inclut toutes les positions, a été largement salué comme une base de travail, gage de transparence et de confiance entre les parties. Mais il promet d'intenses tractations dans les mois à venir tant les points de vue divergent.

[...]Les délégués étaient réunis depuis dimanche au palais des Nations pour travailler sur un texte ébauché lors de la conférence de Lima en décembre. Six jours plus tard, le texte, qui a plus que doublé de volume, reflète les propositions faites par toutes les parties, a souligné M. Reifsnyder, saluant l'engagement de tous au cours de cette semaine.

La prochaine réunion de négociation aura lieu en juin à Bonn, six mois avant l'ouverture de la conférence de Paris. D'ici juin, les échanges informels promettent donc d'être abondants, pour tenter de faire progresser des positions très différentes sur les moyens de lutter contre le réchauffement planétaire.

Pour la responsable climat de l'Onu, les délégués (...) partent dans de très bonnes dispositions.  Nous avons un texte de 86 pages, a dit Christiana Figueres à la presse. Cela rend (la session de) juin un petit peu plus difficile, mais il a une valeur énorme car il est reconnu comme le texte formel de négociation et toutes les parties voudront fortement s'impliquer.

Les gouvernements se sont fixés depuis 2009 l'objectif de contenir l'élévation de la température mondiale à +2° d'ici la fin du siècle par rapport aux niveaux d'avant la Révolution industrielle. Ce qui implique de restreindre radicalement les émissions de gaz à effet de serre, chaque année plus importantes dans le monde.

Si les émissions se poursuivent, les scientifiques mettent en garde contre les effets dévastateurs d'un réchauffement de +4 ou 5° en 2100 et surtout non stabilisé: désertification, inondations, montée du niveau de la mer... A moins de 300 jours de la conférence de Paris, la route vers un accord ambitieux paraît longue. Nous nous sommes mis d'accord sur un texte de négociation, c'est positif car c'est une base pour avancer, a dit à l'AFP Elina Bardram, la représentante de l'UE. Mais les négociations difficiles sont devant nous et le temps manque.

Laurence Tubiana, envoyée spéciale du gouvernement français chargé de préparer la conférence de Paris, a souligné la volonté intacte de tous de parvenir à un accord.  Mais nous ne sommes pas entrés dans des discussions très difficiles, poursuit-elle. Et tout le monde s'attend à des difficultés.

Au coeur des divisions entre négociateurs depuis des années: la répartition de l'effort entre pays développés et en développement.

Alors que Paris doit prendre le relais du protocole de Kyoto en impliquant pour la première fois l'ensemble des pays dans l'effort de réduction des gaz à effet de serre, les pays en développement estiment qu'ils ne doivent pas être traités comme les pays industrialisés. Ils invoquent leur droit au développement et la responsabilité historique des pays riches dans le réchauffement.

Les pays riches pointent eux la part croissante d'Etats comme la Chine ou l'Inde dans les émissions mondiales.

Résultat : dans le chapitre finances du projet de texte par exemple, les options vont d'engagements précis des pays développés à un accord sans engagements individuels et quantifiés.

Parallèlement aux négociations, les Etats sont invités à publier leurs engagements en matière de réductions d'émissions, dont la somme ne permettra probablement pas de tenir l'objectif des +2°, indique Mme Tubiana.

Mais Genève aura permis de rétablir une confiance entre les parties, parfois mise à mal dans le passé. C'est important que cet +esprit de Genève+ se maintienne et se renforce jusqu'à Bonn, a-t-elle souligné.


Romandie 13/2/2015

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Bruxelles (AFP) - Un accord pour lutter contre le réchauffement sera trouvé à Paris, mais il sera "insuffisant" pour protéger le climat, car les promesses de réductions des émissions de gaz à effet de serre ne sont pas à la hauteur des attentes, a averti le vice-président des experts du Giec, le Belge Jean-Pascal Van Ypersel, dans un entretien à l'AFP.


 La Tour Eiffel masquée par un épais brouillard le 12 février 2015 (c) Afp


Question: Un texte de négociation vient d'être adopté à Genève, pensez-vous qu'il permette de conclure un accord lors de la conférence de Paris ?

Réponse: La volonté réelle ou non d'aboutir va déterminer le succès à la fin de l'année. Je suis assez optimiste. On aura un accord à Paris.

Q: Au regard des promesses de réduction des émissions, sera-t-il suffisant pour limiter la hausse du réchauffement à +2°C. Ne risque-t-on pas un accord au rabais ?



R: L'accord risque d'être largement insuffisant par rapport à l'ampleur du défi et par rapport à ce qui serait nécessaire pour vraiment aboutir à la protection du climat

Mais une chose à la fois. Un succès à Paris permettra de continuer le travail. Malheureusement le temps passe. Ma crainte vient de la manière dont les décisions sont prises. Elles sont basées sur le consensus. Il faut que l'immense majorité des pays soit d'accord sur le texte. Je ne sens pas encore aujourd'hui le consensus sur une ambition plus grande.



Q: Les contributions nationales doivent être annoncées avant le 31 mars. Peut-on espérer des engagements plus importants de la part de certains grands pays, notamment des Etats-Unis ?



R: Je crains que dans la mesure où il n'y a pas de mécanisme pour forcer plus d'ambition, il faudra se satisfaire de ce que les pays sont prêts à annoncer. Les Etats-Unis ont certaines difficultés législatives, et les négociateurs américains n'accepteront à Paris que ce qu'ils savent qu'ils pourront faire accepter par la suite, ce qui est très honnête. Il vaut mieux cela que des négociateurs qui acceptent n'importe quoi en sachant que cela n'a aucune chance de passer par la suite devant leur parlement.

Q: Cela ne risque-t-il pas de fausser les négociations, voire de les faire échouer ?

R: Aucun pays ne représente plus d'un quart des émissions mondiales. Ce qui veut dire que même si un pays très important ne participe pas, il y a toujours la possibilité que les trois quarts des émissions mondiales soient affectés par ce qui se fait dans les autres pays. Plus personne ne dit: +Si tous les autres n'agissent pas, je n'agis pas non plus+.

Q: Comment contraindre les Etats à s'engager davantage ?



R: Il faut espérer que les citoyens fassent pression sur les gouvernements. Les promesses actuellement sur la table ne permettent pas de respecter l'objectif de +2°C à l'horizon 2020. Il faut aller plus loin. Il faut attendre les contributions nationales, voir leur somme et leur évaluation. Si on émet pendant plus longtemps à un niveau élevé, il faudra réduire plus fortement plus tard. Mais il est évident que ce sera difficile et coûtera plus cher.



Q: Vous êtes candidat à la présidence du Giec. L'élection est prévue en octobre. Quel doit être son rôle après la conférence de Paris ?



R: Le Giec (Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat) a un rôle de conseiller. Il va continuer à dire ce qui est, à décrire les risques, et essayer d'être le plus clair possible quant aux possibilités d'agir pour réduire ces émissions. Il y a beaucoup d'options du coté de la technologie, des changements de comportements et des politiques économiques, notamment la diminution des aides aux combustibles fossiles. Il faut arriver à se passer de la combustion de ces combustibles fossiles à l'air libre d'ici la fin du siècle.


Sciences et avenir 15/2/2015

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 Paris - La visite de François Hollande aux Philippines jeudi et vendredi doit rappeler que les changements climatiques sont une crise insidieuse (...) déjà à l'oeuvre, a déclaré à l'AFP Nicolas Hulot, envoyé spécial du président français pour la protection de la planète. (Photo Nicolas Hulot à la fête de l'Humanité 2008. Olivier Tétard CC BY-SA 3.0)

QUESTION: Les questions climatiques seront au centre de la visite d'Etat du président Hollande aux Philippines...

REPONSE: Les Philippines font partie des trois pays les plus impactés par les manifestations du changement climatique, avec le Vietnam et le Bangladesh. Elles subissent de plein fouet ce que les climatologues appellent l'intensification et l'amplification des extrêmes climatiques. Le typhon Haiyan, fin 2013, a non seulement fait des milliers de victimes mais fragilisé aussi la situation de centaines de milliers d'autres. L'idée est donc de rappeler que les changements climatiques sont déjà à l'oeuvre et que c'est une crise insidieuse qui génère des tragédies silencieuses.

QUESTION : Les Philippines sont-elles appelées à jouer un rôle particulier dans la perspective de la conférence sur le climat de Paris, fin 2015 ?

REPONSE : Lors de ce voyage, le président François Hollande et le président philippin Benigno Aquino délivreront un message commun pour faire de l'enjeu climatique un enjeu de solidarité majeur. Ce message est d'autant plus important quand il est prononcé conjointement par un pays émergent, les Philippines, faiblement émetteur de gaz à effet de serre et qui subit les effets de changement climatique, et par la France, qui représente d'une certaine manière les pays les plus développés. C'est un appel à un accord ambitieux à Paris mais à une ambition proportionnée aux capacités de chacun des acteurs, en fonction de ses capacités économiques et de sa situation géopolitique.

QUESTION: Comment poursuivre la montée en puissance de la Conférence de Paris ?

REPONSE: Il est très important, et c'est la volonté du président Hollande, qu'au niveau ministériel et plus encore des chefs d'Etat et de gouvernement, toutes les occasions soient saisies d'ici à cette conférence pour convaincre, y compris sur des sujets de divergence. Il y a tout un calendrier élaboré par les Nations unies et d'autres rencontres, comme le G7 ou le G20. Mais je ne doute pas que la diplomatie française créera aussi ses propres occasions.



Romandie 24/2/2015

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Manille (AFP) - Les présidents français et philippin, François Hollande et Benigno Aquino, ont appelé solennellement jeudi dans un "Appel de Manille" à un accord "ambitieux, équitable et universel" lors de la conférence mondiale sur le climat que la France réunira à Paris fin 2015.


 Le président François Hollande à son arrivée le 26 février 2015 à Manille (c) Afp

"Nous appelons la communauté internationale à conclure un accord ambitieux, équitable et universel sur le climat", ont-ils déclaré dans cet appel, lu en leur présence par l'actrice Marion Cotillard, soulignant que les résultats de cette conférence "concerneront la vie de milliards de personnes".

"Nous espérons que nous écrirons ensemble l'Histoire à Paris en décembre et que nous ne nous contenterons pas de la regarder se dérouler en simple spectateurs", poursuit l'appel.

"Les pays en développement qui ont le moins contribué au changement climatique sont ceux qui souffrent le plus de ses effets", soulignent encore les deux présidents, qui en appellent "à la solidarité et à la justice face au changement climatique" mais aussi à la "solidarité financière et technologique".


Sciences et avenir 26/2/2015

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D'ici 2030, la Suisse veut réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 50 % par rapport à 1990. Au moins 30 % devra intervenir sur territoire helvétique. Le reste pourra être réalisé par le biais de projets à l’étranger. La ministre de l'environnement Doris Leuthard a annoncé vendredi ces objectifs.

Ces buts avaient été approuvés par le Conseil fédéral en novembre. Un nouvel accord climatique international doit être conclu lors de la Conférence sur le climat de Paris en décembre. Tous les Etats membres de la Convention de l'ONU sur les changements climatiques doivent annoncer auparavant leur engagement pour l'après 2020.

Sur le plan national, un projet de révision de la loi sur le CO2 sera mis en consultation à la mi-2016. L’essentiel des propositions visera le renforcement des mesures existantes.

Les réductions porteront sur les sept gaz à effet de serre déjà pris en compte dans la législation actuelle: CO2, méthane, protoxyde d’azote, hydrofluorocarbures, perfluorocarbures, hexafluorure de soufre, trifluorure d'azote. L’effet des forêts sera pris en considération.

La Suisse est responsable de 0,1 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Du fait de la structure de son économie, elle a un niveau d’émission bas, soit 6,4 tonnes par an par habitant. Elle doit pouvoir recourir à des réductions à l'étranger, estime le gouvernement. Cette solution permet aussi de répartir les mesures nationales sur une période plus longue et de tenir compte des capacités de l’économie.

Avec un objectif de -50 %, la Suisse s'inscrit dans la fourchette définie par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (entre 40 à 70 %). Ses émissions annuelles par habitant devraient s'établir à trois tonnes d’équivalents CO2 en 2030.

Grâce aux mesures prises jusqu'ici, la Suisse émet aujourd’hui moins de gaz à effet de serre qu’en 1990. Elle a renforcé le dispositif. La loi sur le CO2 prescrit une baisse des émissions des gaz à effet de serre de 20 % jusqu’en 2020 par le biais de mesures nationales.

Plusieurs instruments sont mis à contribution: taxe sur le CO2 sur les combustibles, baisse des émissions des voitures neuves, obligation pour les importateurs des carburants de compenser une partie du CO2 émis par les transports ou encore Programme Bâtiment.

La Suisse gagnerait en crédibilité en se fixant un objectif de 75 % de réduction des gaz à effet de serre d'ici 2030, soit davantage que les 50 % préconisés par le gouvernement, ont estimé les Verts. Viser 50 % de réduction des émissions de CO2 n'est pas seulement un but irréaliste, cet objectif menace la prospérité suisse, souligne de son côté l'UDC.


Romandie 27/2/2015

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Guiuan (Philippines) (AFP) - Après avoir lancé "l'Appel de Manille" pour exhorter le monde à trouver un accord sur le climat en décembre à Paris, François Hollande a fait vendredi le serment d'y parvenir sur l'île philippine de Guiuan, symbole des ravages du réchauffement climatique.

"Je suis venu ici, chez vous, à Guiuan, pour montrer au monde entier ce qu'avait été le désastre, le typhon que vous avez subi, vos maisons détruites, votre port de pêche abîmé, votre église effondrée, votre marché dévasté", a lancé le chef de l'Etat français devant la population de l'île. "Mais je voulais aussi montrer au monde entier ce qu'étaient votre courage, votre force, votre résilience", a-t-il enchaîné.

 François Hollande parle avec des pêcheurs sur l'île des Philippines de Guiuan le 27 février 2015 (c) Afp

Le temps d'une escale de près de trois heures, François Hollande, accompagné de nombreuses personnalités parmi lesquelles les actrices Marion Cotillard et Mélanie Laurent ainsi que de son "envoyé spécial pour la protection de la planète" Nicolas Hulot, a pris la mesure de la violence inouïe du super typhon qui avait frappé cette île de 47.000 habitants le 8 novembre 2013.

Haiyan et ses vents soufflant à 230 km/h avaient fait ce jour-là plus de 7.350 morts aux Philippines. Sur la seule île de Guiuan, la première terre qu'il avait rencontrée sur son passage, 110 morts et 3.625 blessés avaient été dénombrés mais le bilan aurait été bien plus lourd encore si une vaste opération d'évacuation préventive n'avait été menée. "Les vents les plus violents ont frappé d'abord nos côtes si bien que nous étions comme à Ground Zero (le site du World Trade Center après le 11 septembre à New York), a raconté le maire, Christopher Sheen Gonzales.

L'île porte encore, bien visibles, les stigmates du typhon avec ses forêts de cocotiers dévastées et ses innombrables constructions de fortune en tôle ondulées. Signe de sa reconstruction inachevée, le président français qui devait faire le vol depuis Manille à bord d'un Airbus militaire A400M de l'armée de l'air française a finalement emprunté un petit appareil des forces philippines. La piste semblait trop fragile pour accueillir l'avion français.

François Hollande a parcouru les routes et les rues de Guiuan en compagnie aussi du patriarche orthodoxe Bartholomée Ier. "La foi en Dieu donne du courage et de l'espoir aux gens même dans les conditions les plus mauvaises", a observé celui que l'on surnomme "le patriarche vert" en raison de son engagement écologique, très ému devant les décombres de l'église romane. "Nous avons encore besoin de maisons solides et pérennes", a souligné pour sa part le maire de l'île.

La France avait dégagé 1,5 million d'euros d'aide en nature pour venir en aide aux Philippines après le passage d'Haiyan. Et François Hollande a promis cette fois la même somme pour Guiuan. Elle ira à l'ONG française Acted qui entend reconstruire 300 logements, soutenir les maigres revenus des cultivateurs et préparer l'île à de nouveaux "événements climatiques extrêmes".

Jeudi, le président français et son homologue philippin Benigno Aquino avaient appelé la communauté internationale "à conclure un accord ambitieux, équitable et universel sur le climat" lors de la Conférence mondiale sur le climat que la France réunira fin décembre à Paris sous l'égide de l'ONU.

"Quand je l'ouvrirai, cette conférence, je verrai vos visages", a lancé le chef de l'Etat français sur l'île pavoisée aux couleurs françaises. Et si c'était "un succès, je reverrais vos visages et je vous dirais que nous avons agi au nom du monde et de votre commune pour ne plus jamais revoir ce que vous avez vécu", a-t-il enchaîné avant de conclure dans un anglais hésitant: "I promise you that we will succeed in Paris" (je vous promets que nous réussirons à Paris).

Au terme de cette visite de deux jours aux Philippines, la première d'un président français depuis l'indépendance de l'archipel acquise en 1947, François Hollande devait encore rencontrer la communauté française avant de regagner Paris.


Sciences et avenir 27/2/2015

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Bruxelles - Ségolène Royal mise sur l'effet d'entraînement de l'engagement européen pour pousser les autres grands pollueurs à se montrer à la hauteur et réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, a-t-elle confié jeudi à Bruxelles.

Si l'Europe a une énergie d'avance, alors les autres parties du monde suivront, a soutenu la ministre française de l'Energie et de l'Environnement au cours d'un point de presse à l'issue d'une réunion des ministres de l'Energie de l'UE.

 Pascal VERDEAU 5/3/2015


Mme Royal ne veut pas renoncer. Je ne crois pas qu'il soit trop tard pour atteindre l'objectif, a-t-elle assuré, soulignant que les offres américaine et chinoise existent. Elles doivent maintenant se traduire par des engagements écrits.

Il est important de ne pas se faire de procès d'intention les uns les autres. Dès le moment où des grands pays s'engagent ou disent qu'il vont s'engager, il faut les prendre au mot et leur demander de traduire concrètement leur engagement, a-t-elle dit.


Romandie 5/3/2015

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Bruxelles (AFP) - L'Union européenne a formellement adopté vendredi sa contribution pour la conférence de Paris sur le Climat en décembre, avec un engagement de réduire d'ici à 2030 d'au moins 40% ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à leur niveau de 1990.


 euronews 6/3/2015


"Il y a un accord, mais ça n'a pas été une mince affaire", a déclaré le commissaire européen en charge du Climat, Miguel Arias Canete, à l'issue d'une réunion avec les ministres de l'Environnement de l'UE à Bruxelles. "L'Europe est le premier continent à déposer sa contribution, comme cela a été demandé par les Nations unies", s'est félicitée la ministre française, Ségolène Royal.

"Je crois que c’est l’Europe qui prend ses responsabilités, qui est consciente aussi d’avoir été la source de beaucoup d‘émissions de gaz à effet de serre depuis le début de la révolution industrielle et conscience aujourd’hui que c’est elle qui a les plus grandes responsabilités à prendre pour entrainer le reste du monde", a-t-elle déclaré à l’issue de la réunion.

Les 196 pays qui participeront à la conférence de décembre doivent annoncer leur contribution pour empêcher que le réchauffement climatique ne dépasse les 2 degrés. En fonction des autres propositions, l’Europe pourrait revoir sa copie.

"Si d’autres pays viennent avec des plans de réduction plus ambitieux, nous réfléchirons nous aussi à des mesures encore plus ambitieuses", assure la ministre allemande Barbara Hendricks.

Reste à se mettre d’accord sur la répartition de l’effort entre les 28 pays de l’Union, ce qui ne sera pas une mince affaire. Le PIB par habitant pourrait être un des critères.


Sciences et avenir 6/3/2015 Euronews

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Paris - La région Ile-de-France, qui accueillera sur son territoire la conférence sur le climat (COP 21) en décembre, souhaite mobiliser la société civile tous azimuts et tout particulièrement les jeunes.

Appels à projets dans les 471 lycées franciliens, mobilisation du Conseil régional des jeunes, missions de service civique dans le cadre de la COP 21 ou de la lutte contre le changement climatique, grand jeu de rôle le 6 mai où 400 lycéens simuleront la COP 21: Jean-Paul Huchon, président PS de la collectivité a énuméré les rendez-vous.


 ©️DR La COP21 sera organisée à Paris, sur le site Paris-le Bourget

On souhaite toucher ceux qui seront acteurs: la jeunesse, a renchéri Corinne Ruffet, vice-présidente (EELV) de la région chargée de l'Environnement.

Pour se faire, la dessinatrice de presse Louison a endossé le rôle de grand témoin pour cette année, afin de bousculer les idées reçues et de rapprocher les Franciliens de l'événement à venir, a dit M. Huchon, croqué en direct par la trentenaire.

Autre personnalité de cette année climat, Pierre Radanne, membre du comité de pilotage de la COP 21, sera l'expert que la région charge de coordonner la rédaction d'une contribution de la Région à la conférence.

La politique est moins malade d'un manque d'idées que d'un manque de récit, a estimé M. Radanne, qui voit cette contribution non comme une demande aux Etats qui seront rassemblés au Bourget, mais pour dire +nous faisons cela+.

Pour lui, la grande bifurcation que doit prendre le siècle pour limiter le réchauffement nécessite de mettre au boulot toutes les entreprises, toutes les collectivités, les individus et notamment les jeunes qui vivront tout le siècle qui donc leur appartient.

La Ville de Paris avait elle aussi annoncé la semaine dernière son agenda d’actions en amont de la COP21. Dans la capitale aussi de nombreux rendez-vous vont rythmer l’année jusqu’à l’ouverture de la Conférence le 30 novembre. Anne Hidalgo lancera ainsi le mercredi 11 mars les « Etats généraux du Grand Paris de l’économie circulaire » portant sur les déchets notamment de chantier, le gaspillage alimentaire, les énergies de récupération, etc. Les principales propositions seront dévoilées six mois plus tard les 14, 15 et 16 septembre pour « nourrir des plans d’actions ». Selon des chiffres avancés par la Ville, 50.000 emplois non délocalisables pourraient ainsi être créés à l’échelle de l’Ile-de-France.

Romandie 10/3/2015 - F3 Paris IDF

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Paris - Sites modèles pour produire de l'énergie propre ou recycler les plastiques, produits éco-conçus pour préserver les forêts: entreprises, associations et collectivités exposeront début décembre au Grand Palais à Paris leurs solutions pour le climat au moment de la conférence internationale sur le climat.

Cette exposition à destination du grand public vise à permettre d'appréhender le climat sous un angle complètement nouveau, à travers des exemples concrets de technologies, services et initiatives, a indiqué mardi Benoit Désveaux, commissaire général de Solutions Cop21, qui regroupe plusieurs dizaines d'acteurs autour de ce projet.

Habitat, numérique, mobilité, consommation, etc.: l'idée est de montrer de façon ludique, pédagogique et même artistique les idées concrètes pour préserver la planète, avance Solutions Cop21.

Cette manifestation gratuite aura lieu du 4 au 10 décembre, en même temps que la Cop21 (30 novembre/11 décembre) pendant laquelle la communauté internationale doit parvenir à un accord pour maintenir le réchauffement climatique en deça de 2 degrés.

Les partenaires mobilisés dans cette opération (entreprises, collectivités, associations, organismes de recherche, etc.) ont d'ores et déjà commencé à publier sur le site internet le hub des solutions climat (plateformesolutionsclimat.org) les réalisations qu'ils pourraient présenter en décembre. Le site en recense déjà plus de 100.

Parmi elles, des sites modèles de certaines entreprises pour produire de l'énergie propre ou recycler les plastiques, un jeu video dont l'objectif est de réduire l'empreinte carbone de Paris, des produits éco-conçus pour préserver les forêts ou encore une plateforme numérique entre entreprises et associations pour collecter les surplus alimentaires et les redistribuer aux plus démunis.

Le site le hub des solutions climat nous propose des expériences entreprises par diverses sociétés dans plusieurs pays, y compris la France dans des domaines aussi différents que la production et la maîtrise de l'énergie, la production industrielle (agriculture et autre), l'aménagement respectueux de l'environnement ou pour diminuer les émissions de CO par des moyens de transport alternatifs. Quant à la vie quotidienne, des entreprises contribuent à faire passer le message de l'économie et de la durabilité et, bien sûr, proposent des solutions. Le volet Se loger, propose évidemment des solutions pour économiser l'énergie mais aussi les émissions de CO2.  Dans le domaine de l'alimentation on y parle de reforestation, d'affichage environnemental (en cours d'expérimentation depuis décembre 2010), de produits respectueux des forêts, le recyclage dont des invendus alimentaires... Nous pouvons aussi apporter notre contribution en proposant des solutions, par exemple, nos initiatives personnelles pour contribuer à diminuer notre empreinte écologique. 


Romandie 24/3/2015

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Paris - Le président français François Hollande a demandé jeudi aux grandes villes européennes, qui se sont engagées à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, de se mobiliser pour la réussite de la conférence climat prévue à Paris en décembre prochain.

Le rôle qui est le vôtre, métropoles d'Europe, c'est de montrer (...) qu'il est possible de vivre et de vivre bien dans de grandes agglomérations et avec un modèle urbain qui permet de répondre aux exigences de la lutte contre le réchauffement climatique, a déclaré le chef de l'Etat devant un parterre de maires et d'élus d'une trentaine de grandes villes européennes.

 AFP 26/3/2015


Les trente villes européennes réunies à Paris se sont engagées, dans une déclaration commune adoptée jeudi, à réduire de 40% leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030, conformément à la ligne fixée par l'UE.

Je vous demande de vous mobiliser autant qu'il sera possible pour que la pression puisse être exercée autant que nécessaire, afin de contribuer à un accord global différencié et contraignant en décembre prochain, a ajouté le président Hollande.

Les grandes villes d'Europe doivent être à l'initiative en matière d'achat groupé de matériel, de normes pour la circulation, de soutien aux entreprises qui font des efforts pour moins émettre, d'espaces verts..., a-t-il énuméré.

Nous sommes au mois de mars et nous savons que le temps nous est compté, le risque serait de penser que nous avons tout le temps pour parvenir à un accord, a averti le chef de l'Etat soulignant que l'échec de Copenhague doit être encore présent à notre esprit.

Les maires de Rome, Athènes, Bruxelles, Bucarest, Genève, Lisbonne, Madrid, Sofia, Stockholm, Varsovie et Vienne étaient notamment présents à l'Hôtel de Ville de Paris.

Pour mettre en oeuvre leur engagement, ces villes s'engageront à coordonner leurs investissements publics, et acheter de manière groupée ou (à) investir ensemble dans des biens publics et des services +verts+.

L'objectif fixé à la conférence climat de Paris est de prendre des engagements pour contenir le réchauffement climatique en deçà de 2 degrés Celsius d'ici la fin du siècle.


Romandie 26/3/2015

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Mexico - Le Mexique, premier pays émergent à présenter ses objectifs en vue de la Conférence de Paris sur le changement climatique fin 2015, s'est engagé vendredi à réduire ses émissions de gaz a effet de serre à partir de 2026.

Le Mexique prend la suite de l'Union européenne, de la Norvège et de la Suisse en présentant ses engagements avant le 31 mars en vue d'un accord global sur le changement climatique à Paris.

Il prévoit de faire baisser ses émissions de gaz à effets de serre de 22% et ses émissions de carbone de 51% à l'horizon 2030.

C'est un objectif très ambitieux, mais en joignant nos efforts(...) nous sommes convaincus que nous pourrons l'atteindre, a annoncé le ministre mexicain de l'Environnement, Juan José Guerra, lors d'une conférence de presse.

Le ministre a précisé que ces objectifs avaient été fixés par le Mexique indépendamment de l'appui financier ou des transferts technologiques de la part d'autres pays.

L'ambition de la conférence de Paris (30 novembre - 15 décembre 2015) est d'aboutir à un accord permettant d'éviter une augmentation moyenne de la température mondiale en-dessous de 2°C par rapport aux niveaux pré-industriels.

Les Etats-Unis se sont immédiatement félicité de la position mexicaine, estimant qu'il s'agissait d'un exemple pour le reste du monde, selon un communiqué de la Maison Blanche.

 AFD - Agence Française de Développement 19/3/2015



Romandie 27/3/2015

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Washington - Quatre mois après l'annonce d'un accord inédit avec Pékin sur le climat, les Etats-Unis ont confirmé mardi leur objectifs chiffrés pour 2025 avec l'espoir de conclure un accord mondial à Paris permettant d'enrayer la hausse du thermomètre.

Pour le président Barack Obama, qui a fait de la lutte contre le changement climatique une priorité, un dénouement positif dans la capitale française en décembre, six ans après l'échec cuisant du sommet de Copenhague auquel il a participé, serait un symbole fort.

 Photo du Président Barak Obama  au Sommet sur le climat aux Nations Unies le 23 Septembre 2014 à New York City. Andrew Burton / Getty Images

Les Etats-Unis, deuxième plus gros émetteur de gaz à effet de serre derrière la Chine, se sont engagés sur sur une réduction de 26% à 28% de leurs émissions d'ici 2025 par rapport à 2005.

Ces chiffres ont été accueillis plutôt favorablement par les ONG environnementales qui ont cependant jugé qu'un effort supplémentaire serait nécessaire pour atteindre l'objectif fixé: limiter le réchauffement à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle.

 Courbe des émissions de gaz à effet de serre de 1990 à 2020. Ce diagramme provient de l'analyse effectuée en octobre 2014 par John Larsen du Groupe Rhodium, Kate Larsen, et Whitney Ketchum. Ils voulaient examiner quelles nouvelles mesures l'administration Obama devrait prendre afin de réduire les émissions de 17% en dessous des niveaux de 2005 d'ici 2020. Lire l'article sur vox.com

Pour Oxfam, l'annonce américaine nous rapproche d'un accord mondial en 2015, mais ne représente pas le niveau d'ambition nécessaire pour éviter un changement climatique catastrophiqueLes chiffres transmis au secrétariat général de la Convention climat des Nations unies, représentent un engagement important mais l'offre actuelle est clairement insuffisante pour rester sous la barre des 2°C, a estimé en écho l'ONG 350.org.

Et l'organisation environnementale de profiter de l'occasion pour réclamer le rejet du projet de l'oléoduc Keystone XL entre le Canada et les Etats-Unis. Le président Obama ne peut prétendre être déterminé à réduire les émissions s'il autorise dans le même temps un projet majeur de développement des énergies fossiles, estime-t-elle.

Face à l'opposition farouche du Congrès - dominé par les républicains - à toute loi sur le climat, le président démocrate a choisi la voie réglementaire pour faire bouger les lignes, en s'appuyant en particulier sur l'Agence de protection de l'environnement(EPA)Ces engagements sont ambitieux et atteignables avec les lois existantes, a martelé mardi Brian Deese, son conseiller pour le climat.

En juin, M. Obama a ainsi annoncé de nouvelles normes pour une réduction draconienne des émissions de CO2 pour les centrales électriques existantes: baisse de 30% d'ici 2030 par rapport à 2005. Le charbon, qui fournit plus d'un tiers de l'électricité consommée aux Etats-Unis, reste une composante centrale du paysage énergétique américain. Nous avons les outils nécessaires pour atteindre ces objectifs et nous savons qu'ils sont bons pour notre économie, notre santé et notre futur, a ajouté M. Deese.

Selon le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec), les émissions de gaz à effet de serre - qui ne cessent de croître - doivent être réduites de 40 à 70% d'ici à 2050 pour espérer tenir le cap des 2°C.

L'Union européenne a été la première à transmettre, début mars, son plan post-2020 à l'ONU. Les 28 prévoient une baisse de 40% des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport à 1990. 

C'est une grande année pour le changement climatique, a souligné Todd Stern, principal négociateur américain. Nous avons la possibilité de conclure un accord historique, a-t-il ajouté, se déclarant convaincu que les Etats-Unis étaient en position de jouer un rôle moteur dans les mois à venir. 

M. Stern, fin connaisseur des arcanes des négociations, est cependant resté évasif sur l'épineuse question de la nature juridique de l'accord qui pourrait être conclu à Paris. La Constitution américaine dispose que tout traité légalement contraignant doit être ratifié par les deux tiers du Sénat, une équation impensable dans l'équilibre politique actuel. La Maison Blanche est en quête d'une formule hybride qui permettrait d'éviter un tel vote couperet, une piste dénoncée avec force par nombre de républicains qui crient au déni de démocratie.



Romandie 31/3/2015

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Paris (AFP) - A huit mois de la conférence sur le climat à Paris, la plupart des pays n'ont pas encore annoncé leur objectif de réduction de gaz à effet de serre pour après 2020 mais les Etats-Unis, l'Union européenne et la Russie ont franchi cette étape clé.

Initialement, tous les pays "prêts à le faire" devaient présenter avant le 31 mars leurs "contributions nationales" à l'objectif mondial de limiter le réchauffement de la planète à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle.

 Un photographe se tient devant un globe terrestre animé à la Porte de Brandebourg, lors de la présentation d'une campagne sur le changement climatique, le 28 mars 2015 à Berlin (c) Afp

In extremis, les Etats-Unis - 2e plus gros émetteur derrière la Chine - et la Russie - le 5e derrière l'Union européenne et l'Inde - ont officiellement communiqué mardi leur nouvel objectif.

- Washington a confirmé l'engagement pris en novembre au côté de la Chine, à savoir une baisse de 26% à 28% entre 2005 et 2025 (voir article précédent).

- La Russie a dit viser moins 25 à 30% entre 1990 et 2030, avec un certain flou sur la comptabilité des émissions dues aux forêts, ce qui peut changer la donne sur les réels nouveaux efforts promis par Moscou.

Après la conférence de Lima en décembre et avant le rendez-vous de Paris (30 novembre-11 décembre), la date butoir du 31 mars se voulait une étape devant permettre de faire un bilan. Un accord multilatéral, en discussion depuis plusieurs années, est espéré dans la capitale française.

ONG, experts et certains pays espéraient que les annonces faites fin mars permettraient d'évaluer l'effort général et d'avoir de la visibilité sur le fossé à comblerOr, de grands pays émetteurs de gaz à effet de serre - Chine (plus de 25% des émissions), Inde, Australie, Japon, Brésil - manquent à l'appel.

"Ce décalage dans le calendrier est problématique", estime Célia Gautier du collectif d'ONG Réseau action climat. "Plus les pays prennent du retard, moins ils seront incités à comparer leurs engagements avec d'autres et à les rehausser", avance-t-elle.

"C'est un problème de précaution", explique Laurence Tubiana, négociatrice pour la France, "soit parce que les gouvernements ne se sont pas exercés à cet exercice de prospective, soit parce qu'ils sont prudents" sur ce que permettront les progrès technologiques dans quelques années. Mais "nous aurons beaucoup de contributions nationales en juin", assure-t-elle.

Annoncer son objectif climatique revient notamment à prévoir la part de ses différentes sources énergétiques (fossiles, renouvelables, nucléaire) après 2020: une démarche complexe car elle doit prendre en compte les coûts des investissements, les besoins pour assurer le développement économique et la compétitivité, l'évolution des technologies.

Début mars, l'Union européenne (12% des émissions) a été la première à officiellement transmettre son plan pour après 2020 (baisse de 40% des GES en 2030 par rapport à 1990). La Norvège a pris des engagements similaires à l'UE. La Suisse vise moins 50% de gaz à effet de serre à 2030.

Samedi, le Mexique (1,4% des émissions mondiales) a été le premier pays émergent à dévoiler ses objectifs, un pas salué par Washington et Paris: pic des émissions en 2026, réduction de 22% en 2030 par rapport à un scénario basé sur leur évolution actuelle, révisable à la hausse en fonction du soutien international (voir sujet après celui concernant les USA).

Au total, 33 des 195 pays membres de la Convention de l'Onu sur le climat ont officialisé leur engagement, ce qui représente environ un tiers des émissions mondiales.

"S'il y a des progrès dans les propositions des gouvernements pour la période post-2020 (...) on est encore loin d'objectifs compatibles avec le 2°C", a averti Bill Hare mardi dans un communiqué du centre de recherche Climate Analytics. Selon le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec), les émissions de gaz à effet de serre - qui ne cessent de croître - doivent être réduites de 40 à 70% d'ici 2050 pour espérer tenir le cap des 2°C.

Les annonces d'autres grandes nations - Chine, Inde, Australie, Japon, Brésil - sont maintenant attendues d'ici juin, lorsqu'un nouveau round officiel de négociations intermédiaires aura lieu à Bonn (1-11 juin).

"Nous ferons de notre mieux pour soumettre notre contribution au cours du premier semestre", a déclaré lundi à la presse un porte-parole chinois, Pékin ayant déjà mis en avant son objectif de parvenir à un pic de ces émissions d'ici 2030 ou plus tôt.


Sciences et avenir 31/3/2015

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Paris - Nicolas Hulot, l'envoyé spécial du président de la France pour la protection de la planète, ne peut pas croire que la Chine et les Etats-Unis en resteront là dans leurs objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre après 2020.

Les Chinois pour l'instant ne nous ont promis que d'atteindre le pic de leurs émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2030, a rappelé mercredi M. Hulot devant une commission du Parlement français, jugeant cet engagement totalement insuffisant.

Les Etats-Unis, 2e plus gros émetteur derrière la Chine, ont de leur côté confirmé mardi leur engagement, pris en novembre, d'une baisse de 26% à 28% entre 2005 et 2025.

Très sincèrement, pour ces deux contributeurs, ce n'est pas ça qui va mettre le reste du monde dans un état d'esprit dynamique, positif, ambitieux avant la conférence sur le climat à Paris en décembre, a déclaré M. Hulot.

J'ai parfois l'impression de me trouver dans une tragique partie de poker, où on met ses plus faibles cartes sur la table (...) mais je ne peux pas croire que ces deux pays en resteront là, a-t-il ajouté.

Tous les pays prêts à le faire devaient présenter avant le 31 mars leurs contributions nationales à l'objectif mondial de limiter le réchauffement de la planète à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle. La plupart des pays, dont la Chine, n'ont pas encore confirmé officiellement leur objectif auprès des Nations unies.

Début mars, l'Union européenne (12% des émissions) a été la première à officiellement transmettre son plan pour après 2020 (baisse de 40% des gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990). L'Union européenne a pris sa part de responsabilité, a estimé M. Hulot.

Je ne vois pas, à 28 (pays), l'Europe réviser à la hausse ses ambitions mais cela n'empêcherait pas que certains pays (...) puissent prendre une initiative unilatérale pour montrer le chemin, a-t-il ajouté.

Nicolas Hulot a par ailleurs déploré que le climat ne soit pas davantage évoqué au niveau européen. Si la France a eu le courage (...) d'accueillir la conférence climat (...) je ne nous trouve pas excessivement soutenus, a-t-il estimé.

Nous avons une chef de la diplomatie européenne, je ne l'entends jamais évoquer ces sujets-là, comme si c'était un sujet marginal et qui n'a rien à voir avec la diplomatie ou la géopolitique, a-t-il regretté.



Romandie 1/4/2015

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Paris - La conférence de Paris sur le climat en décembre ne doit pas aboutir à un accord à n'importe quel prix et nécessite de mettre les pays sous pression jusqu'à la fin, avertit la négociatrice française Laurence Tubiana, sur le site du Journal du Dimanche.

Il ne faut pas être obsédé par le résultat d'avoir un accord à n'importe quel prix, mais par le fait d'avoir un accord qui va faire quelque chose, déclare-t-elle. Il ne faut pas penser accord a minima, il faut mettre les pays sous pression et garder cette tension jusqu'à la dernière minute.

COP21 21/1/2015


A quelques mois de la COP21, qui va tenter d'arriver à un accord pour limiter le réchauffement de la planète à 2°C d'ici à la fin du siècle par rapport à l'ère pré-industrielle, l'ambassadrice climat de la France se dit raisonnablement optimiste. Pour une raison très importante, explique-t-elle: tous les pays souhaitent finir cette négociation. Ils pensent que c'est le moment. Ce ne sera sans doute pas un accord qui pourra tout résoudre, mais il y a suffisamment de réflexion et de préparation dans chaque pays pour que nous y parvenions, estime-t-elle.

L'idée, c'est qu'il ne reste que quelques arbitrages à décider à Paris, souligne Mme Tubiana. L'accord qui devrait être conclu est un équilibre politique, c'est un paquet. D'ici fin octobre, nous aurons les grandes lignes du paquet mais il y aura sûrement de la négociation jusqu'à la fin.

En cas d'échec, il n'y aura pas d'effondrement, mais un très grand découragement, estime Mme Tubiana, soulignant que tout le monde en a marre de négocier. Si les pays n'arrivaient pas à se mettre d'accord sur un texte, c'est la responsabilité de la présidence, et donc de la France, d'en proposer un autre. On pourrait essayer de recommencer l'année prochaine, mais la communauté internationale s'était donné cette date (celle de Paris, Ndlr) pour y arriver, rappelle-t-elle.

Evoquant les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour après 2020 annoncées par plusieurs pays, Mme Tubiana estime qu'il faudra tenter de les réévaluer. Il faut considérer que les engagements annoncés seront des +minimums+ et que les pays pourront faire davantage, souligne-t-elle.



Romandie 4/4/2015

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Tokyo - Le gouvernement japonais envisage de proposer un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 20% entre 2013 et 2030, en vue d'un accord international fin 2015 à Paris, indique jeudi la presse nippone.

Cette proposition sera formulée en juin en Allemagne lors d'un rendez-vous de négociations intermédiaires sur le climat avant la conférence COP21 dans la capitale française en décembre, précise en une le quotidien économique Nikkei.

Cet objectif apparaît réalisable aux yeux des autorités à condition que soit augmentée la part des énergies renouvelables et que soient relancés des réacteurs nucléaires, insiste le journal.

L'Union européenne (28 pays), les Etats-Unis, le Mexique, la Norvège et la Suisse et la Russie, tous membres de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, ont déjà fait part de leurs intentions pour contribuer à limiter la hausse de la température mondiale à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle.

Théoriquement, tous les pays doivent annoncer leur objectif de réduction de gaz à effet de serre au cours des prochaines semaines et mois, afin qu'une évaluation de l'effort global soit faite.

Lors de son récent passage à Tokyo, le ministre français des Affaires étrangères et président de la Conférence climat de l'ONU à Paris, Laurent Fabius, avait ardemment souhaité que Tokyo s'exprime au plus vite sur sa contribution.

L'objectif, en cours d'ajustement, de 20% en 2030 comparé à 2013 prend une référence assez tardive en raison des modifications significatives du bouquet énergétique japonais entraînées par l'accident nucléaire de Fukushima en mars 2011.

Auparavant, le pays comptait 54 réacteurs nucléaires, mais les six de Fukushima Daiichi sont condamnés et au moins cinq des 48 restants seront démantelés. Le gouvernement doit donc calculer combien pourront effectivement redémarrer et dans quels délais, pour évaluer quelle sera à moyen terme la composition de son éventail d'énergie ainsi que les émissions subséquentes de gaz à effet de serre.

Selon les informations des médias, il s'oriente vers une électricité tirée à environ 20% de l'énergie nucléaire, 55% des centrales thermiques (gaz, charbon, pétrole), contre 90% actuellement, et à 23-25% pour les énergie renouvelables.

Le Japon avait annoncé il y a cinq ans (sous un précédent gouvernement) vouloir réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 25% entre 1990 et 2020, mais la catastrophe atomique de 2011 a rendu illusoire cette ambition qui reposait sur un usage accru de réacteurs atomiques. Résultat, en 2013, il a abandonné cette idée et ne vise plus qu'une diminution de 3,8% entre 2005 et 2020, ce qui revient à une augmentation de 3% par rapport au niveau de 1990, selon les calculs de l'administration nippone.


Romandie 9/4/2015

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Ottawa - Le Canada va se donner des objectifs de réduction de ses gaz à effet de serre pour l'après-2020 qui seront similaires à ceux des autres pays industrialisés, a déclaré jeudi le Premier ministre Stephen Harper.

Ces objectifs seront annoncés en mai, a-t-il dit lors d'une conférence de presseIl est improbable que nos objectifs seront exactement les mêmes que ceux des Etats-Unis, mais ils auront le même niveau d'ambition que celles des autres grands pays industrialisés, a-t-il promis.

Le Premier ministre conservateur a souvent répété dans le passé que le Canada devait adopter les mêmes objectifs de réduction des gaz à effet de serre (GES) que les Etats-Unis pour ne pas pénaliser son économie. Deuxième plus gros émetteurs de GES derrière la Chine, les Etats-Unis se sont engagés en mars sur une réduction de 26% à 28% de leurs émissions d'ici 2025 par rapport à 2005.

L'Union européenne prévoit une réduction de 40% d'ici 2030 par rapport à 1990.

C'est la première fois que M. Harper faisait part des intentions du Canada en vue de la conférence sur le climat de Paris en décembre. La France a l'ambition à cette conférence d'arriver à un accord contraignant entre les différents Etats permettant de limiter le réchauffement de la planète à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle.

En vertu de l'accord de Copenhague, dont il est signataire, le Canada s'est engagé à réduire de 17% ses émissions en 2020 par rapport à leur niveau de 2005. Celles-ci ont plutôt augmenté de près de 20% par rapport à l'objectif initial, a reconnu la semaine dernière le ministère de l'environnement.

Le Canada s'était par ailleurs retiré du protocole de Kyoto en 2011, jugeant ses objectifs irréalistes.

Dans un rapport, le ministère notait également que le Canada est l'un des plus grands émetteurs par habitant au monde, même s'il ne contribue que pour environ 2% des émissions globales.

Des mesures de régulation additionnelles devront être mises en place pour réaliser ces (nouveaux) objectifs, a dit jeudi M. Harper. Il a cependant écarté l'idée d'une taxe sur le carbone ou toute autre mesure qui aurait pour effet d'éliminer des emplois.

Le gouvernement a souvent promis de réguler les émissions du secteur de l'énergie (10% du PIB), notamment des sables bitumineux de l'Alberta (ouest), qui ne sont soumises à aucune restriction, même si elles étaient responsables de 81% des émissions totales de GES en 2013.


Romandie 23/4/2015

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Reuter - Le Japon envisage de réduire ses émissions à effet de serre d'environ 25% en 2030, contre un objectif antérieur d'environ 20%, ont rapporté les médias le vendredi.

La cible est encore inférieure à celle des États-Unis, qui a annoncé un objectif de réduction de ses émissions de près de 28% par rapport aux niveaux de 2005 d'ici 2025 et de l'Union européenne qui propose au moins 40% par rapport aux niveaux de 1990 d'ici 2030.

Le Japon est le cinquième plus grand émetteur mondial de dioxyde de carbone. Ses objectifs antérieurs de dimunition ont dû être revus à la baisse, en raison de la fermeture de ses centrales nucléaires après la catastrophe de Fukushima en 2011. La fermeture de la totalité de ses centrales a contraint au recours du charbon et du gaz pour la production d'électricité, ce qui a généré davantage de gaz à effet de serre.

Selon le journal Asahi, le Japon envisage un engagement à réduire ses émissions d'environ 25% en 2030, comparativement au niveau de 2013. Le Nikkei a rapporté que le gouvernement proposera de réduire les émissions d'un peu plus de 25%, au lieu des 20% annoncés, d'ici 2030, par rapport à leur niveau de 2013 ou 2005.

Le Ministère de l'Industrie a amélioré ses objectifs pour répondre aux demandes d'un objectif plus élevé, a ajouté le Nikkei, mais aussi pour s'acquitter de sa responsabilité internationale selon le journal Asahi.

Les émissions de gaz à effet de serre du Japon ont atteint leur deuxième niveau le plus élevé jamais enregistré à l'issue de l'exercice clôturé en mars 2014, reflétant une montée en puissance du charbon après la fermeture indéfinie de centrales nucléaires, montrent les chiffres du gouvernement.

Le Japon vise à annoncer ses objectifs de réduction de ses émissions de CO2 lors de la réunion du groupe des sept, en Allemagne, début de juin, et d'essayer de finaliser la répartition de la production de son mix énergétique pour 2030, dès ce mois-ci, en tant que base pour la finalisation de ses objectifs d'émissions.

Le gouvernement a proposé de rendre compte l'énergie nucléaire à hauteur de 20 ou 22% du mix énergétique du pays d'ici 2030, et les énergies renouvelables (entre 22 et 24%) pour expliquer l'augmentation de ses objectifs, ont rapporté les médias vendredi.

L'énergie nucléaire a contribué à environ 30% de l'approvisionnement en électricité du Japon avant la catastrophe de Fukushima.

Lire aussi (en anglais)Les Etas-Unis annoncent des plans pour réduire les émissions de carbone agricole

Suivre l'actualité des informations sur le réchauffement climatique et les mesures prises pour le contrecarrer sur le site de l'ONU.

Pour voir les pays qui se sont engagés dans des objectifs de réduction de gaz à effet de serre, [url=http://www4.unfccc.int/submissions/indc/Submission Pages/submissions.aspx]c'est ici[/url].


Reuters 24/4/2015

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Tokyo - Le Japon envisage de réduire de 26% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030, en vue d'un accord international lors de la conférence COP21 sur le climat à Paris en décembre, a annoncé vendredi le gouvernment nippon.

Cet objectif, proposé par une commission d'experts gouvernementale réunie jeudi, est supérieur aux données qui avaient filtré récemment, évoquant une diminution des rejets de CO2 et autres gaz de 21,9% entre 2013 et 2030.

Le chiffre de 26% n'est toutefois pas encore gravé dans le marbre: il reste encore au moins un mois de débats et de consultations publics avant le feu vert du cabinet. Il est probable que le Premier ministre, Shinzo Abe, l'annonce officiellement lors du prochain sommet du G7 en Allemagne fin juin, selon les médias.

Toutefois, cet objectif manque singulièrement d'ambition aux yeux des écologistes qui relèvent que la réduction de 26% par rapport à 2013 équivaut à une diminution de 17% seulement si l'on prend en compte le niveau de l'année 1990.

Le Japon avait dit il y a cinq ans vouloir abaisser ses émissions de gaz à effet de serre de 25% entre 1990 et 2020, mais la catastrophe de la centrale de Fukushima (mars 2011) a rendu illusoire cette ambition qui reposait sur un usage accru de réacteurs nucléaires. Plus aucun réacteur ne fonctionne dans l'Archipel depuis l'accident de Fukushima.

Pour atteindre l'objectif affiché, le gouvernement de Shinzo Abe plaide pour un redémarrage du nucléaire: le ministère de l'Industrie a proposé cette semaine qu'un cinquième (20 à 22%) de l'électricité au Japon soit tirée de cette énergie à l'horizon 2030. Un objectif jugé irréaliste par les écologistes.

A côté de la ressource nucléaire, la proportion des énergies renouvelables devrait être doublée pour atteindre 22 à 24%, le reste étant fourni par les centrales thermiques (gaz, charbon, pétrole) qui produisent actuellement 90% de l'électricité.

- Les 28 pays de l'Union européenne se sont fixés pour ambition de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 40% d'ici à 2030.

- De leur côté, les Etats-Unis, le deuxième plus gros pollueur au monde derrière la Chine, ont affiché un objectif de réduction de 26% à 28% de leurs émissions d'ici à 2025 par rapport à 2005. Pékin s'est pour sa part engagé à ce que ses émissions cessent d'augmenter à partir de 2030.


Romandie 1/5/2015

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 Paris - La conférence climat fin 2015 à Paris est, selon Pascal Canfin, une bataille qui peut être gagnée car pour cet expert, le monde est à un tournant, les énergies renouvelables gagnant peu à peu le match contre le charbon. (Photo Pascal Canfin  ministre du développement, le 26 juin 2012. Jean-François Beauséjour CC BY-SA 2.0)

Nous sommes à un point de bascule, estime l'ex-ministre français du Développement (2012-2014), fin connaisseur des négociations sur le climat. Pour la première fois, le solaire est compétitif sans subvention avec le charbon en Afrique du Sud ou en Inde et depuis deux ans, la moitié des capacités de production d'électricité installées chaque année au niveau mondial sont des énergies renouvelables. Un signal fort même si elles ne représentaient encore en 2014 que 3% de la production mondiale (hors hydraulique).

"Pour les pays émergents (...), il y avait, il y a quelques années, un véritable surcoût à s'engager contre le changement climatique, ce n'est plus le cas pour la production d'électricité", relève-t-il lors d'un entretien avec l'AFP.

"Ce n'était pas le cas au moment de la conférence climat de Copenhague en 2009 qui s'est soldée par un échec", insiste l'auteur de Climat: 30 questions pour comprendre la conférence de Paris (Les petits matins, parution le 7 mai).

La prochaine conférence climat de l'Onu (30 novembre-11 décembre 2015) doit déboucher sur un accord engageant plus de 190 pays dans la lutte contre le réchauffement accéléré de la planète pour le limiter à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle.

Pour les transports en revanche, la fin du pétrole n'est pas pour demain, estime Pascal Canfin car cela dépend du stockage de l'électricité. Mais des tas de multinationales y travaillent et il sera possible à un moindre coût d'ici quelques années, prédit-il.

Compétitivité accrue des renouvelables, stabilisation de la consommation de charbon en Chine en 2014: malgré ces bonnes nouvelles, Pascal Canfin ne minimise pas le défi que représentent les prescriptions de la science, les experts estimant qu'il faudrait laisser sous terre une bonne partie des réserves d'énergies fossiles.

C'est une vraie bataille, avec des lobbys qui ont à y perdre et le rôle du futur accord de Paris, qui portera sur l'après 2020, c'est de permettre d'aller plus vite car une course contre la montre est engagée, dit-il.

"Jusqu'ici, les signaux sont très mitigés: les annonces des Etats-Unis, de l'UE, de la Chine et de la Russie ne sont pas à la hauteur de l'ambition des 2°C", souligne Pascal Canfin.

Australie, Canada, Japon - en retrait sur les questions climatiques - devraient annoncer en juin leur objectif pour l'après 2020, ainsi que le Brésil. L'Inde reste, elle, très prudente sur la date et la portée de son futur engagement.

Mais Canfin voit aussi des dynamiques qui vont dans le bon sens. L'accord Chine-USA de novembre par exemple. Les deux plus gros émetteurs mondiaux se sont mis d'accord, c'est un changement majeur, cela avait été un des facteurs de blocage de Copenhague. Autre bon point: la problématique de la pollution de l'air, grandissante en Chine et en Inde, qui rejoint celle du climat.

Mais, selon lui, il ne faut pas se limiter aux engagements nationaux, toutefois nécessaires pour baliser le chemin. L'espoir de voir le monde changer de modèle énergétique repose aussi sur le secteur privé, en particulier de la finance, qui s'intéresse de plus en plus au climat. L'agence Standard and Poor's va intégrer l'évaluation du risque climat dans sa notation des entreprises, note-t-il.

Dans son livre, l'expert cite aussi l'exemple de l'effondrement de la capitalisation des sociétés australiennes de charbon et plus largement la problématique des actifs qui se dévaluent. Des gestionnaires d'actifs, banques, sociétés d'assurance, fonds d'investissement sont en train de prendre conscience d'un nouveau risque, le risque carbone, soutient-il.

Son pari: si des acteurs financiers majeurs décident de se détourner des énergies fossiles, d'autres suivront et rendront le virage inéluctable. Financer des projets fortement émetteurs de CO2 sera de plus en plus cher et de moins en moins rentable. Premiers éléments de réponse dans les prochains mois.


Romandie 5/5/2015

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Paris - Laurence Tubiana, la négociatrice française en vue d'un accord mondial pour lutter contre le réchauffement climatique, a estimé jeudi que les pays devaient accélérer les discussions pour que la conférence de Paris soit un succès.

Il faut qu'on accélère sinon on ne va pas y arriver, a déclaré l'ambassadrice lors d'un point-presse à Paris, à l'occasion de trois jours de réunions informelles sur le futur accord, avec près d'une cinquantaine de pays .

Malgré des discussions qui progressent lentement, la négociatrice française a mis en avant la confiance des pays dans le processus et leur volonté que la conférence de Paris soit un succès. Tout le monde veut un succès, a-t-elle assuré, ajoutant que la nécessité d'accélérer et le souhait de ne pas avoir de surprise à Paris étaient aussi des idées unanimement partagées.

Mais tous les pays reconnaissent que nous ne sommes pas sur la trajectoire de 2°C, le seuil de réchauffement par rapport à l'ère pré-industrielle que la communauté internationale vise à ne pas dépasser, afin d'éviter des impacts graves et irréversibles pour de très nombreuses populations.

De mercredi à vendredi, les sujets abordés à Paris sont: les actions avant 2020, les trajectoires d'émissions de gaz à effet de serre à long terme et l'évaluation des politiques climatiques des Etats.

Il y a encore des malentendus à dissiper avec des pays craignant pour leur souveraineté ou leur développement, explique la diplomate.

Ces rencontres informelles, organisées entre les sessions officielles de négociations avant la conférence de Paris (29 nov-11 déc), sont un outil important même si on ne touche pas le texte (de l'ébauche du futur accord), a estimé Laurence Tubiana.

La prochaine session de négociations se déroulera du 1er au 11 juin à Bonn (Allemagne) et les délégués auront pour mission d'élaguer l'ébauche d'accord qui fait quelque 80 pages en anglais. Le climat sera aussi à l'agenda du G7 prévu en Allemagne les 7 et 8 juin.

Le futur accord de Paris vise à engager plus de 190 pays dans la lutte contre le réchauffement climatique, qui nécessite de se détourner des énergies fossiles, de faire d'immenses progrès dans l'efficacité énergétique et de modifier la gestion des terres (reforestation, cultures, etc.)


Romandie 7/5/2015

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Depuis Fort-de-France (Martinique), le chef de l'Etat a lancé un appel en vue de la conférence climat qui doit se tenir à l'automne 2015.

Après l'appel de Manille, celui de Fort-de-France. François Hollande a appelé, samedi 9 mai depuis la Martinique, les pays riches à être plus solidaires des pays pauvres dans la lutte contre le réchauffement climatique, à l'ouverture d'un sommet Caraïbe climat.

 François Hollande, accompagnée de la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, quittent une cérémonie officielle, le 9 mai 2015 à Fort-de-France (Martinique).  (ALAIN JOCARD / AFP)

"J'attends qu'il y ait une mobilisation de l'ensemble des pays caribéens parce que ce sont eux qui vont apporter des témoignages à la fois sur les risques, les conséquences du réchauffement climatique, mais aussi sur les solutions", a déclaré le président de la République à son arrivée à ce sommet rassemblant une trentaine de pays de la zone.

Interrogé sur les réticences des pays pauvres à participer financièrement à cette lutte contre le réchauffement climatique, il a de nouveau appelé les pays riches à la solidarité. "Moi, j'ai prévenu les pays riches. Je leur ai dit : s'il n'y a rien en termes de financement pour les pays qui sont les plus fragiles et les plus pauvres, ils ne vous suivront pas", a indiqué François Hollande.



Face à ce risque pour la planète, "nous avons une unité à avoir, un rassemblement à opérer", a-t-il plaidé, soulignant qu'"on ne pourra pas faire la séparation quand il y a un cyclone entre les pays riches et les pays pauvres".


Francetv info 9/5/2015

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Le gouvernement canadien s'engage à diminuer de 30% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030, par rapport à 2005, a-t-il annoncé vendredi. Cet objectif est jugé nettement insuffisant par les défenseurs de l'environnement.

Le Canada devait fixer son objectif en vue de la conférence de l'ONU sur le climat, prévue en décembre à Paris. En 2009, le Canada s'était donné pour objectif de réduire de 17% ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d'ici 2020 par rapport à 2005. Mais elles ont déjà progressé de 20% par rapport à l'objectif initial.

Pour réussir cette fois, le gouvernement fédéral mise sur l'action des provinces. Certaines d'entre elles ont déjà fait beaucoup pour réduire leurs émissions de GES, dont le principal est le dioxyde de carbone (CO2).

Ottawa compte aussi réguler les émissions de méthane du secteur pétrolier et gazier, celles provenant des centrales électriques alimentées au gaz naturel ainsi que celles du secteur des engrais chimiques.

Les défenseurs de l'environnement ont jugé nettement insuffisant l'objectif du Canada. Il est "un des plus faibles des pays industrialisés", a dit sur Twitter Steven Guilbeault de l'ONG Equiterre.

Deuxième plus gros émetteurs de GES derrière la Chine, les Etats-Unis se sont engagés en mars sur une réduction de 26% à 28% de leurs émissions d'ici 2025 par rapport à 2005. L'Union européenne prévoit une réduction de 40% d'ici 2030 par rapport à 1990. La Suisse vise moins 50% de gaz à effet de serre à 2030.


La conférence de Paris (COP 21) est prévue du 30 novembre au 15 décembre. La France ambitionne d'arriver à un accord entre près de 200 Etats, qui permettrait de limiter le réchauffement de la planète à 2°C par rapport à l'ère préindustrielle.



Romandie 15/5/2015

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Paris - Entreprises et investisseurs comptent bien avoir leur mot à dire dans les négociations sur le climat qui se dérouleront en décembre, lors de la COP21, et se réunissent toute la semaine à Paris pour se faire entendre des décideurs politiques.

Les entreprises et les investisseurs font des choses, s'engagent à faire plus à l'avenir, mais à Paris, nous avons besoin que les gouvernements s'engagent sur un cadre de long terme et sûr, qui nous donne de la visibilité, explique Mark Kenber, PDG du Climate Group, organisateur de la Climate Week.

Le message est que les entreprises pensent, ont des solutions, et assurent que la transition énergétique est possible sans compromettre la croissance économique et le développement, souligne Claire Tutenuit, déléguée générale de l'association Entreprises pour l'Environnement (EpE), qui rassemble une quarantaine de grands groupes.

La conférence internationale sur le climat, la COP21, se déroulera à Paris début décembre, et vise à un accord mondial pour limiter le réchauffement climatique à 2°C.

D'ici là, les entreprises vont tenter de démontrer aux dirigeants politiques qu'elles ont en main des solutions - véhicules plus propres, développement d'énergies renouvelables, réduction des émissions de CO2, ...- et ont besoin de leur appui pour les mettre en oeuvre.

Des tables rondes sur le prix du carbone, la transition vers une économie propre, le financement de ce changement de modèle, sont au menu de la semaine.

Carrefour, Statoil, SNCF, Ikea, Total, BNP Paribas, L'Oréal, Nestlé, AXA, ou encore Bank of America-Merrill Lynch, seront présents, aux côtés de responsables politiques de nombreux pays, d'ONG et d'organisations internationales comme la Banque Mondiale.

Le premier temps fort sera le Business and Climate Summit, mercredi et jeudi au siège de l'Unesco, où sont attendus 1.000 leaders économiques, investisseurs et décideurs politiques, pour des tables rondes sur l'énergie, l'agriculture, les transports, l'urbanisation, etc.

Il s'agit d'aider à construire l'accord de décembre, commente Brice Lalonde, conseiller spécial des Nations Unies, qui ajoute que les Nations Unies se rendent compte qu'elles ne peuvent pas aboutir sans les entreprises.

Puis vendredi, le monde de la finance sera réuni, au siège de l'Unesco également, pour le Finance Day, qui abordera plus particulièrement la question du financement de cette transition, et le rôle des investisseurs privés.

Mark Kenber explique que dans le passé, durant les négociations climatiques, les responsables des négociations discutaient entre eux, tandis que les entreprises à l'extérieur, qui se demandaient ce qui se passait, essayaient d'influencer les débats. Selon lui, depuis cinq ans, ce sont les organisations non gouvernementales, les villes, les régions, les entreprises qui mènent le changement et les gouvernements doivent les rattraper.

La question du prix du carbone devrait être au coeur des débats, car il permet aux entreprises de prendre des décisions dans le temps et de le faire de la manière la plus efficace, détaille Mark Kenber. Toutefois, prévient-il, les entreprises ont besoin d'un encouragement pour l'efficacité énergétique, que ce soit dans les investissements ou les technologies, et un partage des politiques qui incluent des normes pour les usines, les véhicules, les bâtiments, etc.

Pour faire la transition, il faut que les politiques accompagnent les entreprises, stimulent les marchés des nouveaux produits et services +décarbonés+, estime Claire Tutenuit, qui, citant l'exemple des mines de charbon, met en avant l'importance d'une politique de transition, et de l'accompagnement de ces secteurs vulnérables pour lever les blocages. Plus la transition peut être anticipée, plus elle a de chances de produire des opportunités, note-t-elle.

Mark Kenber pointe également du doigt le fait que les investissements dans l'économie bas carbone créent de nombreux emplois de qualité, et cite le Royaume-Uni, où lorsqu'il y a quelques années la croissance économique a plongé, celle de l'économie verte a atteint dans le même temps +5%.




Romandie 16/5/2015

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Pékin - La Chine, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, va annoncer d'ici quelques semaines sa contribution à la lutte contre le réchauffement climatique, a indiqué samedi à Pékin le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius.

Je me suis enquis auprès du gouvernement chinois, qui pense le faire d'ici quelques semaines, a déclaré M. Fabius au sujet de cet objectif très attendu, car permettant de jauger la volonté et l'ambition chinoises, à six mois de la conférence Paris Climat 2015.

Lors de ce rendez-vous --la plus importante réunion diplomatique jamais organisée par Paris--, 195 pays et l'Union européenne doivent impérativement trouver un accord censé limiter la hausse de la température du globe à 2°C, en comparaison avec l'ère pré-industrielle.

Selon une décision prise en décembre à Lima, les pays devaient annoncer leur contribution nationale le plus rapidement possible, et idéalement dès le premier trimestre 2015, mais seuls un tiers l'ont fait. La contribution chinoise, attendue fin mars, a été retardée. Les Etats-Unis et l'Union européenne ont eux transmis la leur en mars.

Evidemment, plus c'est vite délivré, mieux c'est. Et le secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-moon, a écrit, il y a trois semaines, aux différents pays pour leur rappeler, en des termes choisis, leur obligation de délivrer leur contribution, a souligné Laurent Fabius dans une conférence de presse.

Nommé chef de la diplomatie française il y a trois ans jour pour jour, M. Fabius a été reçu vendredi par Xie Zhenhua, plus haut responsable chinois des questions climatiques, alors que la Chine accueillait en même temps le Premier ministre indien, Narendra Modi.

La Chine et l'Inde, les deux pays les plus peuplés du monde, assoiffés d'énergie, sont appelées à jouer un rôle pivot à la conférence de Paris, elle-même cruciale pour l'avenir de la planète.

Pour la Chine et l'Inde, c'est difficile, a estimé à Pékin Laurence Tubiana, la représentante spéciale de la France à ces négociations. On voit qu'il y aura beaucoup d'énergies renouvelables dans les propositions chinoise et indienne, mais il y a encore beaucoup de charbon dans leur mix énergétique.

Pour l'instant, les deux pays ne voient pas bien comment ils vont sortir du charbon. La Chine commence à discuter d'un plafond sur le charbon, et d'une descente. Pour l'Inde, cela n'est pas encore du tout le cas. Il y a encore beaucoup de demande de croissance de l'énergie dans les deux pays, a ajouté la spécialiste.

On s'attend à ce que la contribution climat indienne soit rendue publique bien après celle des autres grands pays de la planète.

En novembre dernier, lors d'une annonce commune avec les Etats-Unis, la Chine s'est fixée pour objectif un pic de ses émissions de gaz à effet de serre autour de 2030.

Selon certains, qui ont critiqué l'imprécision du terme autour de 2030, la Chine s'est ainsi accordé le droit de continuer d'accroître ses émissions pendant 16 ou 17 ans, voire davantage.



Romandie 16/5/2015

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Berlin - François Hollande et Angela Merkel ont appelé mardi à un accord ambitieux, global et contraignant sur le réchauffement climatique, lors d'un sommet à Berlin destiné à préparer la conférence des Nations unies sur le climat.

La France et l'Allemagne sont fermement résolues à déployer tous les efforts en vue de parvenir, à la fin de l'année à Paris, à un accord de l'ONU sur le climat qui soit ambitieux, global et contraignant, ont écrit les deux dirigeants dans une déclaration commune.

"Nous, les pays industrialisés, avons pendant des années très fortement contribué au réchauffement climatique", a souligné dans un discours la chancelière allemande, faisant de l'engagement de l'Union européenne sur ce sujet un acte de justice.

"Nous avons le devoir de réussir", a renchéri le président français, rappelant qu'il reste peu de temps, très peu de temps avant la conférence de Paris qui se réunira du 30 novembre au 11 décembre.

Les deux dirigeants, s'exprimant au deuxième jour du dialogue de Petersberg rassemblant les représentants de 35 pays, ont été accueillis devant la Porte de Brandebourg, au coeur de Berlin, par quelques dizaines de manifestants écologistes aux cris de Arrêter le charbon, protéger le climat.

Parmi les organisations présentes, Greenpeace avait érigé une réplique miniature de la Tour Eiffel surmontée d'une hélice éolienne pour réclamer le passage aux 100% d'énergies renouvelables d'ici 2050, impliquant l'abandon du charbon et du nucléaire.

François Hollande et Angela Merkel ont, de leur côté, esquissé les contours d'un accord mondial sur le climat destiné à limiter le réchauffement de la planète à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle.

"Les habitants de cette planète peuvent espérer réussir à la fois la protection du climat et la prospérité individuelle", a promis Mme Merkel, tandis que M. Hollande faisait du réchauffement climatique une menace, mais aussi une opportunité considérable pour inventer un autre modèle de développement.

Selon eux, si la conférence climat de Paris (COP 21) aboutit, le texte devra inclure un basculement radical des investissements sur des infrastructures et des technologies sobres en carbone et une utilisation des terres respectueuse du climat.

Le dialogue de Petersberg, réunion informelle sur le climat initiée en 2010 par Angela Merkel après l'échec du sommet de Copenhague, en 2009, représente une étape importante sur le chemin du COP 21, avait assuré lundi le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.

"Nous avons pour l'instant seulement 37 pays qui ont annoncé leur contribution nationale", s'est alarmé François Hollande mardi. "Vous devez déposer au plus tôt votre contribution avant la limite du 30 octobre", s'est-il exclamé à l'adresse des autres.

"Tout (doit être) préparé avant Paris", a-t-il insisté, appelant les généralistes à faire en amont le travail sur l'essentiel, les objectifs et l'engagement, avant de laisser les spécialistes régler les détails de cet accord, qu'il souhaite svelte, clair et mobilisateur.

L'Allemagne s'est d'ores et déjà engagée à réduire d'ici à 2020 de 40% ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à leur niveau de 1990. L'Union européenne a pris un engagement identique à l'horizon 2030. Les Etats-Unis, plus gros émetteur mondial, ont de leur côté promis de les réduire de 26% à 28% d'ici 2025 par rapport à leur niveau de 2005.


Romandie 19/5/2015

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Paris - Le groupe Engie (ex-GDF Suez), géant mondial du gaz et de l'électricité, est favorable à un coût du CO2 élevé afin de lutter contre le réchauffement climatique, a assuré jeudi Isabelle Kocher, directrice générale déléguée en charge des opérations du groupe.

Cette déclaration intervient alors que 250 chefs d'entreprises du monde entier sont réunis depuis mercredi à Paris pour discuter réchauffement climatique et convaincre les responsables politiques qu'ils ont des solutions avant la grande conférence climat de décembre, la COP21.

"Il faut un prix élevé du CO2. Il le faut partout. Il le faut en Europe, il le faut dans le monde", a estimé Isabelle Kocher, interrogée sur la chaîne d'information LCI. Il faut que le coût de la pollution soit élevé, a-t-elle expliqué.

Selon Mme Kocher, un coût élevé du CO2 serait une manière de transformer la compétition entre les différents types d'énergie et de pousser les pays à aller beaucoup plus vite vers les énergies renouvelables.

Dans un rapport, deux ONG -- Oxfam France et Les Amis de la Terre -- ont dénoncé mardi les pratiques +climaticides+ de l'énergéticien français, mais aussi de l'électricien EDF, les accusant de vouloir construire de nouvelles centrales à charbon.

EDF et Engie détiennent au total 46 centrales à charbon sur quasiment tous les continents qui émettent chaque année plus de 151 millions de tonnes de CO2, soit près de la moitié des émissions de la France, l'équivalent des émissions du Vietnam et environ cent fois les émissions du Togo, selon le rapport.

Interpellé par une représentante des Amis de la Terre lors de l'assemblée générale d'Engie fin avril, le PDG du groupe Gérard Mestrallet avait répondu que le groupe n'avait aucune centrale à charbon en Afrique du Sud et pas de projet de centrale à charbon en Pologne.

Engie, qui a changé de nom fin avril, est engagé depuis plusieurs mois dans une profonde transformation, dans un contexte de consommation d'électricité et de gaz atone en Europe. L'an dernier, le groupe avait assuré vouloir devenir le leader de la transition énergétique en Europe.


Romandie 21/5/2015

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Paris (AFP) - Les entreprises qui veulent sauver la planète et leurs activités, vont devoir accélérer le rythme des innovations, pour réduire les émissions de CO2, par des investissements souvent coûteux, mais qui s'accompagnent de mesures qui permettent des économies.

"Les entreprises se sont aperçues que l'écologie rime avec l'économie", a souligné Jean-Pascal Tricoire, PDG de Schneider Electric, et président de l'association Entreprises pour l'environnement (EpE), co-organisatrice de la Business and Climate Week, qui réunit des chefs d'entreprises venus de 50 pays, mercredi et jeudi à Paris.

 François Hollande prononce un discours au sommet "Business and Climate", au siège de l'Unesco à Paris, le 20 mai 2015 (c) Afp

Leur objectif: peser sur les négociations de la grande conférence climat de décembre à Paris, la COP21, et demander aux dirigeants politiques de les soutenir, par des politiques adaptées, dans leurs investissements et développements de solutions propres.

Pourtant, "la recherche et développement dans les énergies vertes est aujourd'hui plus faible que dans les années 1970, après le premier choc pétrolier", notent Pascal Canfin, conseiller du World ressources institute (WRI) et ancien ministre, et Peter Staine, négociateur climat, dans leur livre "Climat, 30 questions pour comprendre la conférence de Paris".

"Il y a sans doute certains coûts liés à l'innovation, (...) (mais) si vous ne cherchez pas à innover, vous resterez loin derrière", a expliqué à l'AFP Aron Cramer, PDG du réseau international d'entreprises dédié au développement durable, BSR (Business for Social Responsibility), qui revendique 250 membres.

Pour lui, les innovations vertes ne sont pas différentes des autres: "les entreprises s'adaptent en permanence à de nouveaux paradigmes. Dans les 30 dernières années, elles ont dû s'adapter à des chaînes d'approvisionnement devenues mondiales, (...) à la révolution digitale, à la révolution mobile". "Le climat est juste l'une" de ces "perturbations", ajoute-t-il.

Ainsi, le prix des solutions plus durables, dans le solaire par exemple, ne cesse de diminuer, mais doit encore baisser, pour que ces produits soient plus largement abordables.

Aron Cramer voit néanmoins "énormément d'opportunités pour les entreprises à supprimer le gaspillage. Aux Etats-Unis, dans la majeure partie de l'Europe, environ un tiers de l'eau, de l'énergie et de la nourriture produites et mises en vente sont jetées et ne servent à personne. C'est une très mauvaise idée pour l'économie, mais c'est également une terrible idée pour les consommateurs, ainsi que pour les affaires, c'est juste de l'argent gaspillé".

"Le coût de la réduction des émissions de CO2 n'est pas un coût additionnel, cela fait partie de notre métier", a également expliqué le PDG de Carrefour, Georges Plassat, mercredi lors d'une table ronde. Le patron du groupe de distribution a fait état d'actions mises en place par l'entreprise et visant, par exemple, à réduire les fuites de fluides réfrigérants pour limiter la consommation, ou, dans la logistique, à mettre à jour les règles de préparation des palettes et fréquences de livraison, optimiser le volume de remplissage des camions, etc.

"Ce n'est pas un coût, c'est même une économie. On va vers un abaissement des coûts", avait renchéri Christiana Figueres, secrétaire exécutive de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. "Il ne faut plus que la responsabilité soit plus chère (pour le consommateur) (...) C'est ça l'objectif véritable", avait-elle ajouté. Marcelo Strufaldi Castelli, PDG de l'entreprise papetière brésilienne Fibria, souligne que "les consommateurs ne veulent pas payer plus pour des produits verts".

Dans un récent rapport, la commission mondiale sur l'économie et le climat explique que "les gains de productivité sur le long terme et le développement de nouveaux produits sont déterminés par les tendances dans l'innovation. Elle rend également possible la poursuite de la croissance de nos économies dans un monde aux ressources limitées".



Sciences et avenir 21/5/2015

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Paris - "Comment réorienter les 1.000 milliards"... C'est autour de ce thème pragmatique que se réunit vendredi la sphère financière mondiale, en référence aux 1.000 milliards de dollars d'investissements annuels nécessaires pour limiter le réchauffement climatique à 2 degrés.

Le Climate finance day, organisé au siège de l'Unesco à Paris, vient clôre un Business and Climate Summit visant à mobiliser le secteur privé sur la thématique du climat, d'ordinaire l'apanage du monde politique.

Le secteur financier soutient l'objectif visant à contenir le réchauffement de la planète sous la barre des deux degrés d'ici 2050, a indiqué à l'ouverture de la conférence Gérard Mestrallet, le président de l'association de promotion de la place financière parisienne Paris Europlace.

S'il n'est pas directement impliqué dans les négociations sur le climat, le secteur sera appelé à jouer un rôle clé dans la lutte contre le changement climatique vu l'ampleur des sommes en jeu: 1.000 milliards de dollars par an d'ici 2050 ou 700 milliards d'ici 2030.

Plus de 1.000 participants, banquiers, assureurs, fonds d'investissements ou investisseurs institutionnels, assistent à cet événement labellisé COP21, la conférence internationale sur le climat qui se déroulera à Paris début décembre.

A la tribune, les ministres français des Finances et des Affaires étrangères, des représentants de l'Onu et des grandes banques étrangères comme Bank of America, l'indienne Yes Bank ou la brésilienne Caixa Economica Federal.

Avant, la finance verte relevait du domaine du développement durable, maintenant on parle de milliards, c'est devenu un business sérieux. Ce n'est plus un marché de niche, indique à l'AFP Abyd Karmali de Bank of America.

Désormais, l'ensemble du système financier doit prendre en compte les risques climatiques dans ses activités et non plus uniquement les pionniers comme vous qui avez montré la voie, a appelé de ses voeux le ministre des Finances Michel Sapin.

Pour accélérer le mouvement, le gouvernement français vient de proposer, en vue du projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte, que les investisseurs institutionnels prennent en compte les risques climatiques dans leurs politiques d'investissements.

Plusieurs intervenants ont toutefois regretté des obstacles réglementaires comme la directive européenne Solvabilité 2, qui bride la capacité des investisseurs institutionnels à s'engager sur des projets de long terme, selon Gérard Mestrallet.

Le but du forum est de mettre en avant les bonnes pratiques du monde financier, comme la réallocation d'actifs, qui consiste à investir vers des entreprises plus vertes et sortir du capital des mauvais élèves (charbon ou pétrole, par exemple).

- Le PDG de l'assureur Axa a ainsi annoncé qu'il allait céder ses participations dans les entreprises les plus impliquées dans les activités liées au charbon, ce qui représente un demi milliard d'euros.

- La Caisse des dépôts, bras financier de l'Etat français et initiatrice de l'événement, va désormais prendre en compte l'aspect transition énergétique dans ses prises de participation et militer en faveur du respect de certains objectifs dans les entreprises où elle est actionnaire.

- La banque française Crédit Agricole a également récemment annoncé son intention de ne plus financer les projets de mines de charbon ni les exploitants spécialisés dans cette activité.

Le forum communique également sur les nouveaux outils de financement comme les obligations vertes, ou green bonds, qui permettent aux industriels ou aux collectivités de trouver sur les marchés les financements de leurs projets d'énergie renouvelable. Sur ce secteur en développement, la France est au premier rang mondial des émissions.

Les engagements pris par les acteurs, leur empreinte carbone et celle de leur portefeuille, seront répertoriés sur une plateforme commune, lancée vendredi: investorsonclimatechange.org.

En France, les fédérations d'investisseurs se sont en outre engagées à favoriser les financements vers des technologies bas carbone et intensifier la recherche et le développementIls attendent en échange un cadre réglementaire favorable, avec des mesures incitatives, comme la mise en place d'un prix du carbone.


Romandie 22/5/2015

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