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A la découverte des forêts tropicales dans le monde

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Les forêts tropicales sont un monde à part; et leur importance pour l'écosystème mondial et la vie des hommes est primordiale. Sans parallèle en termes de diversité biologique, les forêts tropicales sont un réservoir naturel de diversité génétique qui offre une riche source de plantes médicinales, de nourritures à haut-rendement, et une myriade d'autres produits de forêt tout aussi utiles.

Elles sont un habitat important pour les animaux migrateurs et supportent jusqu'à 50% de toutes les espèces présentes sur Terre, ainsi que de nombreuses cultures indigènes diverses et uniques. Les forêts tropicales jouent un rôle primordial dans la régulation du climat mondial tout en maintenant des précipitations régulières, et luttant contre les inondations, les sécheresses, et l'érosion. Elles emmagasinent de vastes quantités de carbone, tout en produisant une quantité significative de l'oxygène terrestre.

Malgré leur rôle monumental, les forêts tropicales sont limitées à la petite bande de terre comprise entre les latitudes 22,5° Nord et 22,5° Sud de l'équateur, ou en d'autres termes entre le Tropique du Capricorne et le Tropique du Cancer. Puisque la majorité des terres du globe sont localisées au nord des tropiques, les forêts tropicales sont naturellement limitées à une surface relativement étroite.

La forêt tropicale sur l'île de Bornéo - Photo : Mongabay.com


Les forêts tropicales, comme tant d'autres endroits naturels, sont une ressource rare au 21ème siècle. Les vastes bandes de forêt, de marais, de désert, et de savane qui tapissaient les terres du globe il y a seulement cinq générations ont été réduites à quelques fragments dispersés. Aujourd'hui, plus des deux tiers des forêts tropicales à travers le monde n'existent que comme des restes fragmentés.

Il y a quelques milliers d'années seulement, les forêts tropicales couvraient jusqu'à 12% des terres de la Terre, soit à peu près 15,5 millions de kilomètres carrés, mais aujourd'hui moins de 5% des terres sont couvertes de ces forêts (à peu près 625 millions d'hectares). La plus grande surface intacte de forêt tropicale est située dans le bassin de l'Amazone en Amérique du Sud. Plus de la moitié de cette forêt se trouve au Brésil, qui détient ainsi environ un-tiers des forêts tropicales mondiales. Un autre 20% de la surface de forêt tropicale est localisé en Indonésie et dans le bassin du Congo, pendant que le restant est dispersé autour du globe dans les régions tropicales.

La distribution globale de forêts tropicales peut être divisé en quatre domaines biogéographiques basés à peu près sur quatre régions continentales boisées: l'Ethiopien ou Afrotropical, l'Australasien ou Australien, l'oriental ou Indo Malaisien/Asiatique, et le Néotropical.

Domaine
% couverture forêt tropicale
Hectares* miles carré*
Ethiopien ou Afrotropical
30
187,50,72
Australiaisien ou Australien
9
56,30,22
Oriental ou Indomalayan / Asiatique
16
1000,39
Néotropical
45
281,21,08
................ TOTAL
100
6252,41


* Valeur en millions d'hectares ou de miles carrés


QUIZZ :


Où sont localisées les forêts tropicales? Réponse :
Spoiler:
 


Quelle surface des terres les forêts tropicales couvrent elles? Réponse :
Spoiler:
 


Quel poucentage de la Terre est couverte par les forêts tropicales? Réponse :
Spoiler:
 


Combien de domaines biogéographiques de forêts tropicales existe-t-il? Réponse :
Spoiler:
 


Quel domaine biogéographique a le plus de forêts tropicales? Réponse :
Spoiler:
 


Vrai ou Faux - Moins de 5% des terres du Globe sont couvertes par des forêts tropicales. Réponse :
Spoiler:
 


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Mongabay mai 2013 (Rhett A. Butler)

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La majorité des forêts tropicales est trouvée dans quatre domaines biogéographiques : l'Afrotropical (Afrique continentale, Madagascar, et les îles éparses), l'Australien (Australie, Nouvelle-Guinée, et les Iles Pacifiques), l'Indo malaisien (Inde, Sri lanka, Asie continentale, et Asie du sud-est), et le Neotropical (Amérique du Sud, Amérique Centrale, et les Petites Antilles).


Image : Mongabay.com


DOMAINE AFROTROPICAL :

Angola, Bénin, Burundi,Cameroun, République Centrafricaine, Comores,Congo, Congo-République Démocratique du [Anciennement Zaire],Djibouti, Guinée Equatoriale,Ethiopie, Gabon, Gabon,Gambie, Ghana, Guinée,Guinée-Bissau, Côte d'Ivoire, Kenya, Liberia,Madagascar, Malawi,Mozambique, Nigeria,Rwanda, Sao Tomé et Principe, Sénégal,Seychelles, Sierra Léone,Somalie, Soudan, Tanzanie,Togo, Ouganda, Zambie, et Zimbabwe.



DOMAINE AUSTRALIEN :
Australie, Papouasie Nouvelle-Guinée, Iles Pacifique (incluant Hawaii),



DOMAINE AUSTRALIEN :
Bangladesh, Bhoutan, Brunei, Cambodge, Chine, Inde, Indonesie, Laos, Malaisie, Ile Maurice, Myanmar (Birmanie), Népal, Les Philippines, Singapour, Sri Lanka, Taiwan, et Thailande, Vietnam.



DOMAINE INDO MALAISIEN :
Bélize, Bolivie, Brésil, Petites Antilles, Colombie, Costa Rica, Equateur, El Salvador, Guinée Française,Guatemala, Guyane, Honduras, Mexico, Nicaragua, Panama, Pérou, Suriname, et Venezuela.

Classement (estimation) de la plupart des "forêts tropicales humides" (2005).

1 Brésil
2 Congo, Rep Dem
3 Pérou
4 Indonésie
5 Colombie
6 Papouasie Nouvelle-Guinée
7 Vénézuela
8 Bolivie
9 Mexico
10 Suriname
11 Guyane
12 Madagascar
13 Guyane Française
14 Congo
15 Equateur
16 Thaïlande
17 Malaisie
18 Panama
19 Guatemala
20 Nicaragua
21 Honduras
22 Laos
23 Philippines
24 Côte d'Ivoire
25 Bélize




Mongabay mai 2013 (Rhett A. Butler)

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La plupart des forêts tropicales d'Afrique sont situées dans le Bassin de la Rivière Congo (Zaïre), bien qu'une forêt se soit autrefois étendue depuis le Sénégal sur le littoral Atlantique jusqu'à la Vallée du Rift. L'Afrique de l'Ouest a souffert de déboisement massif pour l'exploitation du bois et pour les besoins de l'agriculture et seule subsiste une petite portion de la couverture boisée originale.

Le bois d'Afrique Centrale, en particulier du Gabon, du Cameroun, et du Congo, est de plus en plus utilisé pour combler le vide créé par le départ du marché d'exportateurs de bois d'Afrique de l'Ouest. Par conséquent, le déboisement s'accélère en Afrique Centrale, à un taux plus rapide que dand n'importe quel autre domaine pendant les années 1980 et début des années 1990. L'Afrique en général a eu le plus haut taux de déboisement de tous les domaines biogéographiques pour les périodes suivantes : 1980-1990, 1990-2000, et 2000-2005.


Localisation des forêts tropicales d'Afrique - Image : Mongabay.com


Au tournant du siècle, l'Afrique de l'Ouest avait quelques 193.000 miles carrés (500.000 km2) de forêt tropicale côtière. Cependant, les forêts tropicales d'Afrique de l'Ouest, principalement des formations en basses-terres facilement accessibles par la côte, ont été considérablement réduites par l'exploitation commerciale, nommément l'exploitation des bois, et la conversion des terres pour l'agriculture.

Maintenant, selon le FAO (Food and Agriculture Organization des Nations unies), moins de 20% des forêts humides d'Afrique de l'Ouest subsistent, dont la majeure partie est en outre dégradée. Dans les états plus populeux, notamment le Nigéria, les pressions des population humaines ont engendré une tension énorme sur les forêts, pendant que d'autres pays tels que la Côte d'Ivoire ont souffert d'importantes pertes de forêt résultant de l'exploitation des bois, et la conversion des terres pour l'agriculture.

Les effets de la disparition des forêts ne sont pourtant pas entièrement connus, bien que l'érosion et l'incidence de sécheresse ont fortement augmenté dans les pays plus dans les terres comme le Mali et le Niger. Ces forêts côtières paraissent jouer un rôle substantiel dans le maintient des précipitations annuelles dans ces pays non côtiers.

Les forêts tropicales d'Afrique Centrale couvrent toujours un territoire conséquent, bien que celui-ci décline rapidement. 75% de la forêt tropicale restante en Afrique est localisée en Afrique Centrale et couvre environ 540.000 miles carrés (1,4 millions km carré). La majorité des forêts restantes de cette région se trouvent dans le Bassin du Congo dans la République Démocratique du Congo et au Congo. Ces forêts sont surtout menacées par l'exploitation commerciale du bois et les activités de subsistance, principalement la collecte de bois utilitaire (cuisson des aliments, chauffage...) et l'agriculture.

Surface Totale du TerrioireCouverture forestière totale
2005
Couverture forêt primaire
2005
Total
déforestation
1990-2005
Perte de
forêt primaire
1990-2005
Pays(1000 ha)(1000 ha)% du territoire
total
(1000 ha)% du territoire
total
%
Couverture
forestière de 1990
% Couverture
forestière
en 1990
Angola124,67059,10447.4-n/a-3.1%n/a
Bénin11,2622,35121.3-n/a-29.2%n/a
Burkina Faso27,4006,79429-n/a-5.0%n/a
Burundi2,7831525.9-n/a-47.4%n/a
Cameroun47,54421,24545.6-n/a-13.4%n/a
République Centrafricaine62,29822,75536.5-n/a-1.9%n/a
Congo34,20022,47165.87,46421.8-1.1%-1.1
Côte d'Ivoire32,24610,40532.76251.91.8%n/a
République Démocratique du Congo234,486133,61058.9-n/a-4.9%n/a
Guinée Equatoriale2,8051,63258.2-n/a-12.3%n/a
Gabon26,76721,77584.5-n/a-0.7%n/a
Gambie1,13047141.7-n/a6.6%n/a
Ghana23,8545,51724.23531.5-25.9%n/a
Guinée24,5866,72427.4630.3-9.2%n/a
Guinée-Bissau3,6122,07273.794026.0-6.5%n/a
Kenya58,0373,5226.27041.2-5.0%-5.1
Liberia11,1373,15432.71291.2-22.3%n/a
Madagascar58,70412,83822.110,34717.6-6.2%-1.5
Malawi11,8483,40236.21,1329.6-12.7%-34.5
Ile Maurice2043718.2-0.0-5.1%n/a
Mozambique80,15919,26224.6-n/a-3.7%n/a
Niger126,7001,26612200.2-34.9%n/a
Nigeria92,37711,08912.23260.4-35.7%-79.0
Réunion2518433.65521.9-3.4%n/a
Rwanda2,63448019.5-0.050.9%n/a
Sao Tomé et Principe962728.41212.50.0%n/a
Sénégal19,6728,673451,5988.1-7.2%-9.2
Seychelles454088.924.40.0%n/a
Sierra Leone7,1742,75438.5-n/a-9.5%n/a
Somalie63,7667,13111.4-n/a-13.9%n/a
Soudan250,58167,54628.413,5095.4-11.6%-11.6
Tanzanie94,50935,25739.9-n/a-14.9%n/a
Togo5,6793867.1-n/a-43.6%n/a
Ouganda24,1043,62718.4-n/a-26.3%n/a
Zambie75,26142,45257.1-n/a-13.6%n/a
Zimbabwe39,07517,54045.3-n/a-21.1%n/a


La forêt tropicale Africaine est notablement plus sèche et plus saisonnière que ses soeurs d'Asie et Amérique latine. Les études de pollen suggèrent que pendant les périodes glaciaires passées une bonne partie de la forêt tropicale africaine était en fait de la savane. Il est inquiétant de penser que les changements de climat futurs pourraient amener à nouveau la sécheresse en Afrique tropicale
L'Afrique se réchauffe:Le changement climatique menace le futur du continent, Le refroidissement de l'Atlantique des Tropiques et le déboisement correspondent à la sécheresse en Afrique


Mongabay mai 2013 (Rhett A. Butler)

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La majorité de la forêt dans cette région se trouve sur la seconde plus grande île au monde, la Nouvelle Guinée. L'Australie a de petites sections de forêt sur la péninsule du Cap d'York dans la partie à l'extrême nord-est du continent près de la côte. De nouveaux indices suggèrent que la forêt tropicale australienne couvre davantage du territoire Australien aujourd'hui qu'elle ne l'a fait dans les 18.000 dernières années. Avec les conditions climatiques plus fraîches et plus sèches (diminution de la quantité de précipitations de jusqu'à 80%) de la période glaciaire passée, la forêt tropicale d'Australie a reculé et a été remplacée par de l'eucalyptus sec, aimant le feu. A la fin de la période glaciaire, de petites poches de forêt tropicale (10-20% de la couverture qui existe aujourd'hui) qui avaient survécu ont servi des refuges pour recoloniser les terres environnantes.

Localisation des forêts tropicales - Image : Mongabay.com

Les espèces de plantes et d'animaux de Nouvelle Guinée et d'Australie, y compris les habitants Australoïd originaux, humains aux cheveux crépus et à peau noire, sont similaires parce que pendant la période glaciaire, quand les niveaux des mers sont descendus, ces deux morceaux de terre ont été reliés. Par conséquent, les deux masses de terre ont une diversité anormalement importante de marsupiaux qui ont rempli les niches laissées vacantes par l'absence de chats, de singes, de civettes, et autres groupes de mammifères.

Les îles d'Aru, un groupe de petites îles très rapprochées de la côte Ouest de Nouvelle Guinée faisaient également partie de l'ancienne masse de terre. La bande d'eau entre ces îles d'Aru et les îles de Kei à l'Ouest, est la ligne de démarcation entre le domaine Australien et la série d'îles n'ayant été connectées à aucun des domaines pendant les périodes glaciaires récentes. Ces îles, comprenant Lombock,Flores, Timor, Sulawesi (les îles Célèbes), Ceram, Halmahera, font aujourd'hui partie de l'Indonésie et hébergent leurs propres espèces uniques, beaucoup d'entre elles ayant des caractéristiques n'appartenant ni au domaine Indo malaisien ni au domaine Australien. Sur Sulawesi (les îles Célèbes), quand les chauves-souris sont exclues, l'endémisme de mammifères est de 100%, ce qui signifie qu'aucune des espèces de mammifères des îles ne sont trouvées ailleurs.

Bien que techniquement ne faisant partie d'aucun domaine, les Iles Pacifiques océaniques seront mentionnées ici. Ces îles, nombre desquelles sont volcaniques, n'ont jamais été rattachées à aucun continent. Ces îles sont aussi couvertes de forêts, bien que celles-ci ne forment qu'une très petite portion du total mondial.


Surface Totale du TerrioireCouverture forestière totale
2005
Couverture forêt primaire
2005
Total
déforestation
1990-2005
Perte de
forêt primaire
1990-2005
Pays(1000 ha)(1000 ha)% du territoire
total
(1000 ha)% du territoire
total
%
Couverture
forestière de 1990
% Couverture
forêt primaire
en 1990
Samoa Américain201889.4-n/a0.0n/a
Australie774,122163,67821.35,2330.7-2.5n/a
Îles Cook231666.5-n/a6.7n/a
Fiji1,8271,00054.789448.92.1-0.1
Polynésie Française40010528.7-n/a0.0n/a
Guam552647.1-n/a0.0n/a
Îles Marshall18---n/an/an/a
Micronésie706390.6-n/a0.0n/a
Nouvelle-Calédonie1,85871739.243123.20.00.0
Nouvelle-Zélande27,0538,309313,50613.07.60.0
Palau464087.6-n/a5.3n/a
Papouasie Nouvelle-Guinée46,28429,4376525,21154.5-6.6-13.7
Samoa28417160.4n.s.n/a31.5n/a
Îles Salomon2,8902,17277.6-n/a-21.5n/a
Tonga7545-n/a0.0n/a
Tuvalu3133.3-n/a0.0n/a
Vanuatu1,21944036.1-n/a0.0n/a
Total Oceanie856,414206,25424.30.0-2.9n/a




Mongabay mai 2013 (Rhett A. Butler)

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La majorité de la forêt tropicale restante en d'Asie se trouve en Indonésie (sur les îles éparses), sur la péninsule Malaise (Malaisie, Thaïlande, Myanmar), et au Laos et Cambodge. Fut un temps où la forêt couvrait un territoire beaucoup plus important en Asie, mais des siècles de pression importante de la part de la population ont réduit significativement l'étendue naturelle, et aujourd'hui seuls en restent des fragments dispersés.

Les forêts tropicales de l'Asie du Sud-Est sont parmis du plus vieilles sur Terre. Des études suggèrent que certaines forêts de la Malaisie actuelle existent depuis plus de 100 millions d'années. Cependant, ces forêts anciennes ne ressemblaient pas beaucoup à celles que nous connaissons aujourd'hui. Ces anciennes forêts tropicales avaient beaucoup moins de plantes à fleurs, donc les espèces aujourd'hui associées aux plantes à fleurs, telles que beaucoup d'oiseaux, d'insectes, et de mammifères, n'existaient pas encore. Bornéo, Sumatra, Java, et d'autres îles d'Asie du Sud-Est n'avaient à l'époque que peu des grands mammifères familiers qu'ils ont aujourd'hui. Lorsque le niveau de la mer descendit à la fin de la période glaciaire ces animaux migrèrent de l'Asie centrale à l'Asie du Sud-Est.


Localisation des forêts tropicales - Image : Mongabay.com


Les périodes glaciaires enferment les eaux des océans dans la glace polaire et font se condenser les eaux des océans, faisant baisser les niveaux des mer existantes. Ces événements ont engendré de profonds changements pour l'Asie du Sud-Est puisque une bonne partie de la -peu profonde- Mer de Chine du Sud s'est asséchée. Alors que le niveau des océans diminuaient, Sumatra, Java, Bornéo, la Péninsule Malaise, et l'Indochine se sont trouvées connectées, permettant aux espèces du continent et des îles de traverser.

Comme les températures globales ont refroidi et la glaciation a augmenté, la forêt tropicale a reculé pour se concentrer en de petites poches et dans beaucoup de secteurs a été remplacée par des forêts à feuilles caduques, de la savane, ou de la forêt de montagne. Les vastes habitats de montagne et de savane ont permis aux plantes et animaux de montagne et savane comme le guar (un parent de la vache domestique) et le tigre de se répandre dans les tropiques.

Quand la période glaciaire se termina, les glaciers reculèrent, et le climat se réchauffa, la forêt tropicale survivant sur Sumatra, Bornéo, et la Péninsule Malaise servit de réservoir a partir duquel les espèces purent recoloniser les secteurs environnants alors qu'ils se recouvraient de forêts. Ceci pourrait expliquer pourquoi aujourd'hui les poches de forêt de montagne restante comme celles du Mont Kinabalu dans Sabah (Bornéo Malaisien) possède une flore qui ressemble de plus près aux plantes de l'Himalaya et de la Nouvelle Zélande.


La "Ligne de Wallace," nommée ainsi en l'honneur du biogéographe du 19ème siècle Alfred Wallace, sépare le domaine Indo malaisien du domaine Australien. Wallace fut un des premiers à documenter la discontinuité bizarre de faune entre Bali et Lombock et est crédité, avec le naturaliste Britannique renommé Charles Darwin, de la théorie d'évolution. Le domaine Indo malaisien s'étend à l'est jusqu'à Bornéo et au sud à Bali.

Sulawesi (îles Célèbes) et Lombock, malgré leur proximité avec Bornéo et à Java (respectivement), ne sont pas incluses parce qu'elles sont séparées par un profond canal et n'ont jamais été reliées à la surface de terre Indo malaisienne formée quand l'océan a reculé pendant l'âge de glace. Les espèces terrestres, et beaucoup d'espèces volantes dissuadées par les vents, n'ont pas été capables de traverser et la flore et la faune sont restées très différentes et distinctes dans ces secteurs pourtant adjacents.




Surface Totale du TerrioireCouverture forestière totale
2005
Couverture forêt primaire
2005
Total
déforestation
1990-2005
Perte de
forêt primaire
1990-2005
Pays(1000 ha)(1000 ha)% du territoire
total
(1000 ha)% du territoire
total
%
Couverture
forestière de 1990
% couverture
forêt primaire
en 1990
Bangladesh14,4008716.7-n/a-1.2n/a
Bhoutan4,7003,195684138.85.30.0
Brunei Darussalam57727852.827848.2-11.2-11.2
Cambodge18,10410,44759.23221.8-19.3-58.0
Inde328,72667,70122.8-n/a5.9n/a
Indonésie190,45788,49548.848,70225.6-24.1-30.8
Laos Rep Dem. Populaire du23,68016,14269.91,4906.3-6.80.0
Malaisie32,97520,89063.63,82011.6-6.60.0
Maldives3013-n/a0.0n/a
Myanmar67,65832,22249-n/a-17.8n/a
Nepal14,7183,63625.43492.4-24.5-10.7
Pakistan79,6101,9022.5-n/a-24.7n/a
Philippines30,0007,162248292.8-32.30.0
Singapour6823.422.90.00.0
Sri Lanka6,5611,93329.91672.5-17.7-35.0
Thailande51,31214,52028.46,45112.6-9.10.0
Timor-Leste1,48779853.7-n/a-17.4n/a
Viet Nam33,16912,93139.7850.338.1-77.9
Total Asie du Sud
et du Sud-east
898,232283,12733.40.0-12.4n/a



Mongabay mai 2013 (Rhett A. Butler)

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Le Bassin du fleuve Amazone est à peu près de la taille de 48 états des Etats-Unis mis côte à côte et recouvre quelque 40% du continent sud américain. Reflétant les conditions écologiques de même que l'influence humaine passée, l'Amazone est composée d'une mosaïque d'écosystèmes et de végétation comprenant des forêts tropicales, des forêts à arbres à feuilles caduques, des forêts saisonnières, des forêts inondées, et des savanes, entre autres. Le bassin est drainé par le Fleuve Amazone, le plus grand fleuve au monde au point de vue débit, et le secondee fleuve le plus long au monde après le Nil. Le fleuve est composé de plus de 1.100 affluents, dont 17 ont une longueur de 1000 miles (1.600km), et dont deux (le Noir et le Madère) sont plus grands, en termes de volume, que le fleuve Zaïre. Le système fluvial est la bouée de sauvetage de la forêt et son histoire joue une partie importante dans le développement de ses forêts tropicales.

A une époque l'Amazone coulait vers l'ouest, peut-être au temps ou il faisait partie du système fluvial proto-Congo (Zaïre) -présent à l'intérieur de l'Afrique actuelle- quand les continents étaient reliés, formant le supercontinent nommé Gondwana. Il y a quinze millions d'années (un battement de cil en termes géologiques), les Andes se formèrent, forcées par la collision de la plaque sud-américaine avec la plaque de Nazca. La montée des Andes et la création du bouclier rocheux entre le Brésil et la Guyane a bloqué le fleuve et a forcé l'Amazone a devenir une vaste mer intérieure. Graduellement cette mer intérieure est devenue un immense lac marécageux d'eau douce et les habitants marins se sont adaptés à leur nouvel environnement. Par exemple, on peut trouver aujourd'hui dans les eaux douces de l'Amazone plus de 20 espèces de raies pastenagues, apparentées de près à celles trouvées dans l'océan Pacifique.

Localisation des forêts tropicales - Image : Mongabay.com


La taille massive de l'Amazone et de ses affluents pousse à négliger les autres grands fleuves et écosystèmes forestiers du domaine Neotropical. Par exemple, le fleuve Orénoque s'étend sur 1.600 miles au Venezuela. Il est intéressant de constater que le fleuve Orénoque est relié au bassin du fleuve d'Amazone par une formation naturelle exceptionnelle appelée le canal de Casiquiare. Le canal de Casiquiare est la seule rivière sur la planète faisant ainsi communiquer deux fleuves et deux bassins versants. Au sud de l'Amazone se trouve une étendue de forêt située dans le système fluvial du Tocantin. Un petit secteur de forêt, fort réduit par l'activité humaine à moins de 5% de sa superficie originale, est situé le long de la côte Atlantique du Brésil. La forêt tropicale de Chocò, extrêmement menacée, est localisée le long de la côte nord-ouest du continent en Colombie, tandis que la forêt tropicale de la côte Pacifique court de l'Equateur jusqu'à l'Amérique Centrale.

Une bonne partie de l'Amérique Centrale et nombre des Petites Antilles étaient autrefois couvertes de forêts tropicales, bien que celles-ci aient été fortement réduites. Peu d'îles des Caraïbes ont conservé jusqu'à aujourd'hui une couverture de forêt primaire, alors que la forêt tropicale continue à persister dans quelques parcs et quelques réserves en Amérique Centrale. En pourcentage, l'Amérique centrale a souffert la plus grande perte de forêt de région tropicale entre 1990-2005, perdant presque 30% de ses forêts.

Aujourd'hui l'Amérique du Sud souffre de perte totale de forêt la plus importante—environ 4,3 millions d'hectares par an ont disparu entre 2000 et 2005. La majorité de la perte de forêt se trouve dans la forêt tropicale Amazonienne où de grandes étendues de terre sont éclaircies pour la création de ranchs et les plantations de soja. Les scientifiques ont peur que cette perte de forêt pourrait s'intensifier dans la région Amazonienne du fait de condiotions climatiques de plus en plus sèches. En 2005, la région Amazonienne a souffert la sécheresse enregistrée la plus sévère, asséchant les rivières et isolant les communautés. Des dizaines de milliers d'incendies s'étaient déclarés.

Il y a dix millions d'années, les eaux ont creusé leur chemin dans le grès à l'ouest et l'Amazone a commencé à couler vers l'est. C'est à ce moment que naquit la forêt tropicale Amazonienne. Pendant la période glaciaire, les niveaux de la mer sont descendus et le grand lac Amazonien s'est rapidement asséché et est devenu un fleuve. Trois millions d'années plus tard, le niveau des océans a suffisamment reculé pour exposer l'isthme d'Amérique Centrale et permettre la migration massive d'espèces de mammifères entre les Amériques.

L'âge de glace força le recul des forêts tropicales à travers le monde. Bien que débattue, une théorie veut qu'une bonne partie de l'Amazone soit redevenue forêt de montagne et savane (voir L'age de glace et la glaciation). La savane a divisé des parcelles de forêt tropicale en "îles" et séparé les espèces existantes pendant des périodes sufffisamment longues pour permettre la différenciation génétique (une retraite similaire de forêt tropicale a eu lieu en Afrique. Des échantillons fondamentaux de son delta suggèrent que même la grande ligne de partage des eaux du Congo aurait été dénuée de forêt tropicale à ce moment là). Quand l'âge de glace prit fin, les parcelles de forêt se rejoignirent et les espèces originelles avaient suffisamment pu évoluer pour dorénavant constituer des espèces différentes, ajoutant ainsi à la fantastique diversité de la région. Il y a 6.000 ans, les niveaux de la mer ont montés d'environ 130 mètres, causant à nouveau un débordement du fleuve, devenant ainsi comme un immense et long lac d'eau douce.




Surface Totale du TerrioireCouverture forestière totale
2005
Couverture forêt primaire
2005
Total
déforestation
1990-2005
Perte de
forêt primaire
1990-2005
Pays(1000 ha)(1000 ha)% du territoire
total
(1000 ha)% du territoire
total
%
Couverture
forestière de 1990
% Couverture
forêt primaire
en 1990
Bélize2,2961,65372.561226.70.00.0
Bolivie109,85858,74054.229,36026.7-6.5-6.5
Brésil851,488477,69857.2415,89048.8-8.1-9.7
Colombie113,89160,72858.553,06246.6-1.2-1.5
Costa Rica5,1102,39146.81803.5-6.7-29.4
Equateur28,35610,85339.24,79416.9-21.50.0
El Salvador2,10429814.460.3-20.50.0
Guinée Française9,0008,06391.87,70185.6-0.3-2.6
Guatémala10,8893,93836.31,95718.0-17.1-17.0
Guyane21,49715,10476.79,31443.30.0n/a
Honduras11,2094,64841.51,51213.5-37.10.0
Mexico195,82064,23833.732,85016.8-6.9-15.3
Nicaragua13,0005,18942.71,84914.2-20.60.0
Panama7,5524,29457.73,02340.0-1.9-18.4
Pérou128,52268,74253.761,06547.5-2.0-2.9
Suriname16,32714,77694.714,21487.10.00.0
Venezuela91,20547,71354.1-n/a-8.3n/a
Total Caraibes23,4825,97426.10.011.7n/a
Total Amerique Centrale52,16022,41143.90.0-18.9n/a
Total Amerique du Sud1,783,770831,54047.70.0-6.7n/a



Mongabay mai 2013 (Rhett A. Butler)

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QUIZZ : Essayez de répondre après lecture des messages concernant les domaines biogéographiques des forêts. Pour confronter vos réponses, cliquez sur spoiler....


En combien de domaines biogéographiques les forêts tropicales sont elles généralement partagées ? Réponse :
Spoiler:
 



Sur quel continent se trouve la plus grande surface de forêt tropicale ? Réponse :
Spoiler:
 



Dans quel bassin se situe la majorité de la forêt tropicale en Afrique ? Réponse :
Spoiler:
 



En quoi la forêt tropicale Aficaine diffère-t-elle des forêts tropicales d'Asie et d'Amérique du Sud ? Réponse :
Spoiler:
 


Quelle est la seconde plus grande île au monde ? Réponse :
Spoiler:
 


Les singes sont ils présents naturellement en Australie ? Réponse :
Spoiler:
 



Qu'est ce que la ligne de Wallace? Réponse :
Spoiler:
 



Comment l'âge de glace a-t-il affecté les îles et forêts d'Asie du Sud-Est? Réponse(s) :
Spoiler:
 



Quel continent perd le plus de surface forestière chaque année ? Réponse :
Spoiler:
 



Vrai ou Faux :

Le Bassin du fleuve Amazone a à peu près la superficie de quarante-huit états Américains mis côte à côte.
Réponse :
Spoiler:
 



Le fleuve Amazone est il, en termes de débit, le plus grand fleuve au monde ? Réponse :
Spoiler:
 



L'Amazone est il le fleuve le plus long au monde ? Réponse :
Spoiler:
 



Cliquez ICI pour lire un document fort intéressant édité par la FAO : Les forêts et l'évolution du monde moderne.


Mongabay.com mai 2013

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Les forêts tropicales sont présentes à travers le monde, non seulement dans les régions tropicales, mais aussi dans les régions à climat tempéré comme le Canada, les Etats-Unis, et l'ex Union Soviétique. Ces forêts, comme les forêts tropicales, bénéficient de pluies abondantes toute l'année, et sont caractérisées par une canopée fermée et une grande diversité d'espèces, mais il leur manque la chaleur et la lumière du soleil associées avec les forêts tropicales. Cependant le sujet se concentre sur les forêts tropicales, et celles-ci sont les seules formes de forêt abordées ici.

Les forêts tropicales se mélangent à d'autres types de forêts en fonction de l'altitude, de la latitude, des différents sols, des fréquences d'inondation, et des conditions climatiques. Ces types de forêt forment une mosaïque de types de végétation qui contribuent à l'incroyable biodiversité des tropiques.

Des arbres en fleur dans la canopée de la forêt tropicale Péruvienne. (Photo by R. Butler) - Mongabay.com


La forêt tropicale équatoriale d'arbres à feuilles persistantes et forêt humide


Les forêts tropicales se mélangent à d'autres types de forêts en fonction de l'altitude, de la latitude, des différents sols, des fréquences d'inondation, et des conditions climatiques. Ces types de forêt forment une mosaïque de types de végétation qui contribuent à l'incroyable biodiversité des tropiques.

Troncs morts dans la forêt primaire de Białowieża - Photo : Ralf Lotys / Creative Commons


Il y a deux types majeurs de forêts tropicales : les forêts tropicales d'arbres à feuilles persistantes équatoriales et les forêts humides, qui inclut les forêts de mousson et les forêts de montagne/d'altitude. Les forêts tropicales équatoriales, souvent considérées comme la " vraie forêt tropicale" sont caractérisées par des quantités de pluies de plus de 2,000 mm régulièrement réparties sur l'année.

Ces forêts ont la plus grande diversité biologique et ont une végétation de canopée très bien développée.
Environ deux tiers des forêts tropicales mouillées du monde peuvent être considérées de type équatorial. Ces forêts sont près de l'équateur où les variation saisonnière sont très faibles et le taux d'ensoleillement journalier est constant toute l'année. Les plus grandes étendues de forêt tropicale équatoriale sont situées dans les basses-terres Amazoniennes, le Bassin du Congo, les îles d'Asie du Sud-Est d'Indonésie, et de Papouasie Nouvelle-Guinée.

Les forêts tropicales humides sont situées à une plus grande distance de l'équateur où la quantité des précipitations et la durée de l'ensoleillement journalier varient de manière saisonnière. Ces forêts ne recoivent "seulement" que 1.270 mm de pluie annuelle et sont nettement différenciées des forêts tropicales équatoriales par une saison sèche plus fraîche. Pendant cette saison sèche, beaucoup d'arbres perdent quelques ou même toutes leurs feuilles, créant une réduction saisonnière de la canopée et permettant à plus de lumière d'atteindre le sol de la forêt. Le meilleur ensoleillement du sol de la forêt permet la croissance de végétation de basse strate vigoureuse introuvable dans la forêt équatoriale des basses-terres. De telles forêts humides sont trouvées dans certaines parties d'Amérique du Sud, des Antilles, de l'Ouest de l'Afrique, et d'Asie du Sud-Est, surtout en Thaïlande, en Birmanie, au Viêtnam, et au Sri-Lanka.

Forêt primaire et forêt secondaire : Le terme forêt primaire se réfère à la forêt vierge et immaculée qui existe dans sa condition d'origine. Cette forêt a été relativement peu affectée par les activités humaines. La forêt primaire est souvent caractérisée par une canopée de plafond plein et plusieurs couches de différentes strates. La strate inférieure est généralement dénuée de végétation épaisse parce que la canopée ne laisse pénétrer que très peu de lumière, nécessaire à la croissance des plantes. De temps en temps, quand un arbre de canopée tombe, un "petit trou" temporaire est ouvert dans la canopée, permettant la croissance d'espèces de plancher et strates inférieures. La forêt primaire est le type de forêt le plus biologiquement divers.

Pour résumer : les forêts primaires sont composées d'espèces indigènes, sans trace visible d'activité humaine, qui n'ont jamais été modifiées par l'homme (avec cependant la présence de petits groupes humains qui vivent de ces forêts pour la chasse et la cueillette). En 2005, les forêts primaires représentaient 36,4 % des surfaces forestières mondiales et abritent l’essentiel de la biodiversité terrestre.

Forêt de Mahau sound, (Nouvelle-Zélande) : la présence importante defougères arborescentes indique une perturbation récente, anthropique ou naturelle. Le caractère complexe et stratifié de la forêt ne doit pas faire penser à un très haut degré de naturalité - Photo : Pseudopanax / domaine public


La forêt secondaire résulte d'une forêt primaire qui a été modifiée à certains égards, naturellement ou façonnée par l'homme. La forêt secondaire peut être créée de diverses façons, de la forêt dégradée se relevant après une coupe sélective, aux secteurs éclaircis par la culture sur brûlis qui ont été réconquis par la forêt. Généralement, la forêt secondaire est caractérisée (selon son niveau de dégradation) par une structure de canopée moins développée, de plus petits arbres, et moins de diversité. En raison du manque d'une canopée complète, plus de lumière atteindra le sol, permettant le développement d'une vigoureuse végétation de strate herbacée. "Jungle" est le terme souvent appliqué à la forêt secondaire avec la croissance dense de plantes au niveau du sol, mais il est aussi appliqué à quelques forêts humides tropicales où les variations saisonnières permettent la croissance d'une épaisse couche de plantes basses. (Ajout de quelques photos pour illustrer les propos).

Forêt de Darney (Vosges et Haute-Saône) : forêt ancienne en régénération - Photo : Jean-Pierre HUGUET / Creative Commons


Pour résumer : Les forêts naturelles modifiées sont composées d'espèces indigènes, avec des traces d'activité humaine et une régénération naturelle. Les forêts naturelles modifiées représentaient, en 2005, 52,7 % des forêts mondiales.

Reforestation en Eucalyptus, Pins et Tecks : 627 000 hectares, région de São Paulo(Brésil) - Photo : Fábio Pozzebom / ABr / Creative Commons

Surface totale de forêt Primaire et surface forestière totale pour les pays tropicaux choisis

Surface Totale du TerrioireCouverture forestière totale
2005
Couverture forêt primaire
2005
Total
déforestation
1990-2005
Perte de
forêt primaire
1990-2005
Pays(1000 ha)(1000 ha)% du territoire
total
(1000 ha)% du territoire
total
%
Couverture
forestière en 1990
% Couverture
Forêt
Primaire en 1990
Bolivie109,85858,74054.229,36026.7-6.5-6.5
Cambodge18,10410,44759.23221.8-19.3-58.0
Congo34,20022,47165.87,46421.8-1.1-1.1
Costa Rica5,1102,39146.81803.5-6.7-29.4
Ghana23,8545,51724.23531.5-25.90.0
Guatemala10,8893,93836.31,95718.0-17.1-17.0
Malawi11,8483,40236.21,1329.6-12.7-34.5
Malaisie32,97520,89063.63,82011.6-6.60.0
Nigeria92,37711,08912.23260.4-35.7-79.0
Sénégal19,6728,673451,5988.1-7.2-9.2
Thailande51,31214,52028.46,45112.6-9.10.0
Brésil851,488477,69857.2415,89048.8-8.1-9.7
Colombie113,89160,72858.553,06246.6-1.2-1.5
Côte d'Ivoire32,24610,40532.76251.91.80.0
Liberia11,1373,15432.71291.2-22.30.0
Madagascar58,70412,83822.110,34717.6-6.2-1.5
Mexico195,82064,23833.732,85016.8-6.9-15.3
Panama7,5524,29457.73,02340.0-1.9-18.4
Papouasie Nouvelle-Guinée46,28429,4376525,21154.5-6.6-13.7
Pérou128,52268,74253.761,06547.5-2.0-2.9
Philippines30,0007,162248292.8-32.30.0
Sri Lanka6,5611,93329.91672.5-17.7-35.0



La Food and Agriculture Organization (FAO) des Nations Unies estime que les forêts primaires représentent aujourd'hui 36% de la surface totale de forêt, mais qu'elles sont perdues ou sont modifiées à un taux de 6 millions d'hectares par an a cause du déboisement ou de l'exploitation sélective. Il a été récemment mis a jour que l'exploitation sélective, d'une seule ou deux espèces d'arbres exploités sur un secteur est, actuellement, une des causes de la dégradation des forêts dans l'Amazonie à un taux deux fois plus élevé que les images de déboisement montrent.

Les scientifiques ne savent pas combien de temps il faut à la forêt secondaire pour atteindre la structure et les niveaux de diversité biologique de la forêt primaire. Une étude récente faisant partie d'une Expérience de grande Echelle de la Biosphère-Atmosphère dans l'Amazonie (LBA) a déterminé que les arbres d'Amazonie Centrale peuvent, en moyenne, être agés de plusieurs centaines d'années, suggérant que les forêts primaires mettent longtemps à se développer.



Mongabay.com mai 2013 ( Rhett A. Butler) - Wikipedia

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La forêt tropicale des basses-terres représent la majorité des forêts tropicales, c'est-à-dire, la forêt qui pousse sur des terres plates aux élévations généralement inférieures à 1.000 m —bien que l'élévation puisse varier.

La forêt primaire des basses-terres, souvent caractérisée par plus de cinq strates forestières, est généralement plus grande et plus diverse que la forêt de montagne. Elle a une plus grande diversité d'arbres "fruitiers" et donc plus d'animaux adaptés spécialement à se nourrir de leurs fruits et de plus grands mammifères.

Forêt des basses terres de Madagascar - Photo : Frank Vassen / Creative Commons


La forêt tropicale des basses-terres est beacoup plus menacée que la forêt de montagne à cause de sa facilité d'accès, de ses sols convenant mieux à l'agriculture, et de ses bois durs à meilleurs rendements. Dans de nombreux pays, pratiquement toute la forêt primaire des basses-terres a disprue, tandis que la forêt de montagne subsiste.

Forêt de basses terres du Nord-Est du Congo - Photo : J. Doremus (USAID) / domaine public - (La rivière Epulu dans la réserve de faune à okapis).


La forêt tropicale de montagne est la forêt qui pousse sur les montagnes et au-dessus d'une altitude de 1.000m. La forêt de haute montagne, au-dessus de 2.500-3.000 mètres de hauteur, est souvent appellée "forêt de nuage". C'est une forêt qui reçoit la majorité de ses précipitations de la brume ou du brouillard qui monte des basses-terres humides. Les arbres des forêts de nuage sont typiquement moins grands que ceux de forêt des basses-terres ce qui a pour résultat une canopée moins développée. Néanmoins, les arbres de forêt de nuage sont lourdement chargés d'épiphytes qui prospèrent dans l'abondante humidité du brouillard de passage. Les arbres poussant sur les basses hauteurs des Andes en Equateur, Pérou, Colombie, et Venezuela; Amérique Centrale (Monteverde et Costa Rica en particulier); Bornéo (Mont Kinabalu); et Afrique (Ethiopie, Kenya, Rwanda, Zaïre, Ouganda), sont souvent verts avec de la mousse dense et de magnifiques et souvent rares, orchidées.

Fougères arborescentes, dans une forêt de nuage ou forêt tropicale humide de montagne, sur le mont Kinabalu à Bornéo - Image : NepGrower / Creative Commons


Les parcelles des forêts de nuage ont tendance à avoir beaucoup d'espèces endémiques, parce qu'elles sont souvent isolées des autres sections de forêt de nuage par les vallées et les arêtes. Ces espèces ne peuvent migrer vers d'autres secteurs de forêt a cause de ces obstacles sur les côtés, la forêt des basses-terres en dessous, et par les falaises escarpées au-dessus. Les forêts de nuage accueillent une abondance d'oiseau-mouches, les grenouilles, et épiphytes comme les orchidées, broméliades, et les mousses. Beaucoup de ces espèces sont endémiques à une seule région, comme le Crapaud doré du Monteverde, au Costa Rica, une espèce déclarée éteinte en 2001 ( pas un seul spécimen de crapaud doré n'a été aperçu depuis 1989) . Les forêts de nuage manquent généralement de grands mammifères en raison du petit nombre d'arbres a fruits.

Les Mousses s'épanouissent dans les forêts de nuages (ici dans le Parc national Budawang, en Australie) - Image : Peter Woodard / domaine public

Les forêts tropicales de montagne sont parmi les plus menacées de toute la végétation tropicale—surtout dans la région Andine Sud-Américaine où une bonne partie de la forêt a été éclaircie pour l'agriculture. Un nombre disproportionné de toutes les espèces en danger du continent se trouve dans les Yungas, le nom local pour les forêts de montagne tropicales des Andes. Ces forêts ont été très peu étudiées.

La forêt tropicale entourant la Colonia Tovar (Venezuela) est en forte régression au nord. La limite de hauteur (+2000 m) visible sur la photo marque encore la limite de l'actuelle zone résidentielle et le début d'une forêt de nuagesmoins perturbés - Photo : Fev / domaine public


Au-dessus de 3.300 m, la forêt de nuage peut laisser place à la forêt subalpine et alpine. Ces habitats ont moins de pluie, moins d'arbres, et une diversité biologique réduite comparée aux forêts plus basses.

Graphique : couvert forestier mondial (année 2000) :



Graphique montrant la répartition en pourcentage des forêts à travers le monde. Les forêts tropicales humides (rainforest) sont une sous-section des «forêts Tropicales». Image Mongabay.com

On trouve des forêts de nuage quasiment dans tous les pays tropicaux possédant des montagnes dépassant les 1.000 m d'altitude, avec une forte humidité. Cependant, certains pays possèdent de grands ensemble de forêts de nuage :





  • Amérique :

</li>


Centre du Mexique
Costa Rica
Nicaragua
Panama
Andes orientales, du Venezuela à la Bolivie



  • Afrique :

</li>


Cameroun
Ruwenzori (Ouganda)
Albertine Rift (Kenya, Congo-Kinshasa)
Madagascar
La Réunion



  • Asie :

</li>


Himalaya
Sichuan
Indonésie
Péninsule malaise



  • Océanie :

</li>


Nouvelle-Calédonie
Nouvelle-Guinée
Hawaii



Mongabay.com mai 2013 ( Rhett A. Butler) - WIKIPEDIA

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FORET SAISONNIERE OU DE MOUSSON : Les forêts de mousson sont des forêts tropicales, humides ou saisonnières trouvées principalement en Asie (Inde/Sri lanka jusqu'à la Chine), l'Afrique de l'Ouest et de l'Est, l'Australie Septentrionale, et l'est du Brésil.


Photo : Allan Patrick / Creative Commons - La caatinga durant la saison des pluies (Brésil)

Dans ce type de forêt il y a 2 saisons distinctes : une sèche, plus fraîche et une saison humide. Ces forêts ont tendance à être moins diverses et plus petites en taille d'arbres comparées aux forêts tropicales équatoriales typiques.

Les forêts de mousson du monde entier sont extrêmement menacées par le déboisement pour l'agriculture, surtout en Afrique de l'ouest, où plus de 90% des forêts tropicales côtières et des forêts de mousson ont été éclaircies.


Mongabay.com mai 2013

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FORET IGAPÒ : La forêt d'Igapò est une forêt tropicale qui est régulièrement inondée pendant de longues périodes durant la saison des pluies (elle est parfois considérée comme étant une forêt tropicale inondée de manière permanente).

En Amazonie, Igapo est une partie de la forêt qui reste marécageuse après le retrait des eaux de crue dans les zones basses de la plaine d'inondation (varzea) ou en raison des bourrelets le long des rives qui empêchent que toute l'eau revienne au fleuve. C'est un mot d'origine tupi qui signifie "racine d'eau", de 'y ("eau") et apó ("racine"). La végétation y est moins haute et moins luxuriante. On y trouve des espèces comme : le Couepia, Salvinia....


Forêt inondée du Brésil - Photo Mongabay.com ( Rhett A. Butler)


Les forêts les plus connues de ce type sont situées dans le bassin de l'Amazone ou elles représentent environ 2% de la surface totale de la forêt tropicale. Les arbres de la forêt d'Igapò sont moins hauts que ceux des forêts non inondées du fait de l'instabilité causée par les sols détrempés et mal drainés (aussi parfois nommées "forêts marécageuses") et caractérisées par certaines espèces d'arbres tels que les Cecropia, Ceiba, et Palmier Mauritia (aussi appelés Palmier Aguaje). De nombreuses espèces d'arbres d'igapò ont des racines "sur pilotis" et des points d'appui surélevés pour apporter du support à la structure.

Igapo à Amazonas (Brésil) - Photo : Sergiobaffoni / Creative Commons


La forêt d'Igapò est inondée (4-10 mois par an) et les inondations sont généralement prévisibles. Les poissons jouent un rôle important de dispersion des graines dans ce type de forêt.


FORET VÀRZEA : Les forêts Vàrzea sont les forêts de plaines inondables qui sont inondées de manière saisonnière. Contrairement aux forêts marécageuses, les forêts varzeà ont des sols relativement riches grâce au remplissage annuel de nutriments des rivières "whitewater". Parce que ces forêts conviennent mieux à l'agriculture que les forêts tropicales typiques, elles sont le plus menacées. Même en Amazonie où se trouvent la majorité de ces forêts, les vàrzea disparaissent rapidement face au développement.

Les forêts de plaines inondables, surtout celles localisée sur les berges des rivières et les îles, ont souvent des espérances de vie très courtes du fait de la nature serpenteuse des rivières de basses terres tropicales qui érodent les sols à la base des forêts. D'après le Amazon Headwaters, un livre de Michael Goulding et ses collègues, une étude menée au Pérou suggère que la plupart des forêts de plaines inondables ont rarement plus de 200 ans et ont peut être un taux de renouvellement de 1,6%, ce qui signifie une longévité moyenne de 63 ans pour les arbres.

Pour cette raison, les forêts de plaines inondables sont presque toujours une étape de succession ou une autre avec des espèces pionnières comme le Cecropia qui est remplacé par le Kapok (Ceiba) et les arbres figuiers plus éloignés de la rivière.


Mongabay.com mai 2013 - WIKIPEDIA

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FORET DE LANDE : Les forêts de Lande se trouvent sur des sols bien draînées et sablonneux et très pauvres en nutriments. Ces forêts sont caractérisées par certaines espèces d'arbres tolérant bien les conditions pauvres et acides des sols et sont extrèmement "rachitiques" en comparaison des forêts tropicales typiques.
La caatinga durant la saison des pluies - Photo : Allan Patrick / Creative Commons (photo mise précédemment pour illustrer le sujet forêts saisonnières)


Davantage de lumière atteint le sol de la forêt, permettant une croissance dense des arbres. Les forêts de Lande, aussi connues sous les noms de forêts aux "eaux noires" ou caatinga, sont drainées par des rivières aux eaux noires et se trouvent en premier lieu dans le Bassin de l'Amazone (le drainage du Rio Negro*), mais aussi dans certaines parties d'Asie.

* La caatinga s'étend sur une superficie de 731 320 km², soit 8,6 % du territoire brésilien. Elle couvre la portion nord-est du Brésil. Elle est située approximativement entre les 3e et 17e méridiens ouest, s'étendant sur huit États du Brésil, près de la côte atlantique : Piauí, Ceará, Rio Grande do Norte, Paraíba,Pernambouc, Alagoas, Sergipe, Bahia, ainsi que certaines zones du Minas Gerais. Cependant dans la moitié sud de la caatinga, on trouve des portions de forêt tropicale humide.

La caatinga est une forêt épineuse, qui consiste essentiellement en petits arbres épineux qui ne vivent que de manière saisonnière. Cactus, buissons épineux, et herbes adaptées à l'aridité constituent le manteau végétal. Bien des plantes poussent, fleurissent et meurent seulement durant la brève saison pluvieuse. Le nom caatinga est issu de la langue Tupi et signifie «forêt blanche» ou «végétation blanche» (de caa, «forêt», «végétation» et tinga, «blanc»).



Mongabay.com mai 2013 - WIKIPEDIA

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FORET DE TOURBE : La forêt de tourbe se rencontre dans certains coins d'Afrique, au Nord-Est de l'Amérique du Sud, et dans de larges secteurs d'Asie du Sud-Est (surtout à Bornéo et Sumatra).
Certaines forêts se développent sur des sols tourbeux, lesquels emmagasinent de grandes quantités de carbone et absorbent l'eau comme une éponge, ce qui contribue à un alimentation régulière en eau - Photo : Mongabay.com ( Rhett A. Butler).


Ces forêts marécageuses apparaissent dans des endroits ou la végétation morte devient surchargée d'eau et s'accumule en formant de la tourbe. La tourbe agit comme une sorte d'éponge retenant l'humidité pendant les périodes peu pluvieuses et retenant les pluies de la mousson. Lorsque les forêts marécageuses sont drainées aux fins de projets agricoles, elles deviennent extrèmement flammables. Avec les conditions sèches d'el Niño en 1997-98, des milliers de feux ont brulé dans les forêts de tourbe d'Indonésie. Les feux de marécages de tourbe sont extrêmement difficiles a éteindre parce que l'incendie se continue dans les couches de tourbe plus profondes.

Photo : Christian Amet / Creative Commons - Tourbière humide du lac de Lispach (Vosges, France)


Explications sur les tourbières et leur rôle : Une tourbière est une zone humide caractérisée par l'accumulation progressive de la tourbe, un sol caractérisé par sa très forte teneur en matière organique, peu ou pas décomposée, d'origine végétale. C'est un écosystème particulier et fragile dont les caractéristiques en font, malgré des émissions de méthane, un puits de carbone, car il y a plus de synthèse de matière organique que de dégradation.

15 à 30 % du carbone stocké dans les sols le seraient dans les tourbières (250 à 460 Pg dans les tourbières contre 2300 Pg dans les autres sols) et si les tourbières émettent aussi du méthane (20 à 40 % des émissions totales, et 70 à 90 % du total des émissions naturelles), elles constituent néanmoins un des puits naturels de carbone les plus importants pour les milieux émergés de la planète (sur une petite surface, elles absorbent environ 1 % de toutes les émissions de carbone fossile, 0.07 pour 8.2 Pg émis et absorbé par la biomasse).|color=red] Une perte supplémentaire de 1 % du stock de carbone tourbeux équivaudrait à un pourcentage d'environ 30 à 60 % des émissions annuelles de carbone fossile. Les émissions ou échanges d'oxyde nitreux y sont limités.[/color]

L'apparition et le maintien des tourbières dépendent de certains facteurs, tels que :

Le bilan hydrique doit être nul ou positif, de sorte que le milieu soit presque constamment inondé ou gorgé d'eau. Les milieux aquatiques sont pauvres en dioxygène et c'est une cause de la préservation de la matière organique. Cette abondance en eau peut être due à divers facteurs :

  • le relief, qui doit permettre d'une manière ou d'une autre une stagnation de l'eau.
  • une pluviométrie importante supérieure à l'évapotranspiration.
  • un sous-sol rocheux, argileux et quelquefois sableux relativement imperméable limitant les pertes d'eau par infiltration.

On trouve des tourbières de milieu arctique, subarctique, tempéré et de milieu tropical.

  • En zone tempérée, la température doit être faible, ce qui ralentit encore les processus de décomposition de la matière organique morte.
  • En zone tropicale, ce sont les précipitations importantes qui compensent l'importante évapotranspiration.

Photo : Schleppyca / Creative Commons - Tourbière proche de Le Cerneux-Péquignot (Suisse).

Facteurs qui maintiennent le milieu tourbeux :


  • une flore particulière, qui peut parfois sur des pentes (« tourbières de pentes ») freiner ou stocker l'eau (sphaignes sur sols acides ou acidifiés, les roseaux étant plus caractéristiques des zones alcalines)
  • l'acidité du sol, naturelle (fréquente en zone tropicale) ou auto-entretenue (par exemple par les sphaignes), est un facteur qui ralentit la décomposition de la lignine et des plantes dans le cas des tourbières acides. Dans ce cas, les tourbières sont souvent liées aussi à une pauvreté trophique du sol (qui n'implique pas une faible biodiversité).

Il existe de nombreux types de tourbières, selon leur latitude, altitude, région biogéographique, géologie, écologie, etc. Comme les autres zones humides, ces écosystèmes abritent une biodiversité élevée et très souvent des espèces rares, ou devenues rares, ou dont les conditions de vie sont fragiles. La végétation et la faune y présentent souvent des adaptations ou caractéristiques singulières, parfois uniques : les plantes carnivores comme les Rossolis ou les Utriculaires, les plantes boréales, le Lézard vivipare, de nombreux invertébrés rares, etc. sont caractéristiques des tourbières et parfois leur sont inféodés.

La classification des tourbières est encore en discussion dans la communauté scientifique. Il est parfois difficile de faire la distinction entre deux types, ou de «classer une tourbière» dans une catégorie, d'autant qu'il existe des complexes tourbeux composés de deux ou plusieurs types de tourbières.

Le classement peut s'effectuer selon plusieurs critères :

  • l'activité : une tourbière est dite « active » quand la turfigénèse (production de tourbe) y existe.
  • le pH

  • les tourbières acides à sphaigne, de pH inférieur à 4,
  • les tourbières alcalines à carex, de pH supérieur à 6.

  • le mode d'alimentation en eau :

  • tourbière soligène : ce sont les tourbières de pentes et de sources, elles sont situées sur une pente et sont alimentées par les eaux de ruissellement ou directement par une source adjacente ;
  • tourbière topogène : cette catégorie de tourbière est située en fond de vallon ou dans une cuvette ou dépression quelconque ;
  • tourbière limnogène : ce type de tourbière se développe à partir des berges d'un lac, en colonisant progressivement la surface en eau jusqu'à complètement la recouvrir ;
  • tourbière fluviogène : située à proximité d'un fleuve ou un grand cours d'eau, ce type de tourbière est alimentée en eau par la nappe d'eau souterraine et/ou ponctuellement par les crues du fleuve voisin, qui apportent à la fois une nouvelle quantité d'eau et des alluvions.



    • on distingue encore deux types d'alimentation en eau de la tourbière :

    • une tourbière minérotrophe (fen en anglais) est alimentée par des eaux de ruissellement et par la nappe souterraine en majorité, et donc alimentée en éléments minéraux en provenance du sous-sol minéral,
    • une tourbière ombrotrophe (bog en anglais) est alimentée en eau uniquement par les précipitations atmosphériques. Déconnectée de la nappe phréatique, la tourbière s'assèche progressivement ; le sol et l'eau que l'on y trouve sont souvent plus acides et plus pauvres en éléments minéraux nutritifs que les tourbières minérotrophes.


    En fonction de l'épaisseur de la tourbe, et de sa teneur en matière organique, on distingue également les zones paratourbeuses (où l'épaisseur de tourbe est encore peu importante, dans les zones récentes comme les carrières ou gravières abandonnées), et les zones semi-tourbeuses (à teneur en matière organique plus faible).

    La tourbe se développe en général dans un milieu presque constamment gorgé d'eau, sous un climat frais et humide, conditions très défavorables à la décomposition de la matière organique. De ce fait, la tourbe se caractérise par sa très forte quantité de matières organiques mortes non décomposées, dont la teneur peut aller jusqu'à 80 à 90 %.


    On distingue schématiquement trois types de tourbe :


    • tourbe blonde (tourbe fibrique): formée par sphaignes, gorgée d'eau, structure fibrique, acide, riche en carbone organique ;
    • tourbe brune (tourbe mésique)
    • tourbe noire (tourbe saprique): formée par joncs et laîches, moins gorgée d'eau car plus dense, structure mésique à saprique,pH moins acide que les deux précédentes, plus minéralisée ;

    De façon schématique, une tourbière «classique» (c'est-à-dire au sens le plus courant : les lacs-tourbières) connaît plusieurs phases de développement : depuis le comblement progressif d'une dépression naturelle remplie d'eau par des plantes partant du bord, passant par la constitution d'un véritable tapis végétal s'épaississant petit à petit jusqu'à gonflement du tapis et rejet de l'eau à la périphérie. La tourbière s'assèche progressivement, et devient inactive (il n'y a plus de formation de tourbe) : cela se traduit par son affaissement, et souvent par son boisement.

    Photo : Alex Zelenko / Creative Commons - Extraction de la tourbe près Rudzensk , Belarus (Le drainage préalable à l'exploitation a des impacts étendus et durables)

    En zone tropicale, la tourbe s'y est souvent accumulée sur plusieurs dizaines de mètres d'épaisseur. Ces tourbières ont été épargnées par les glaciations, et elles bénéficient en outre d'un climat annuel souvent plus stable, ce qui explique que la diversité des arbres qui se sont adaptés aux sols tourbeux est souvent très élevée.

    Croissance des arbres : Des chercheurs ont suivi la croissance des arbres d'une tourbière sur une parcelle de 1 ha dans le Parc national de Tanjung Puting créé en 1998 sur l'île indonésienne de Kalimantan. La circonférence moyenne des arbres s'est accrue de 0,9 cm/an, variant de 0,4 cm/an à 3,9 cm/an. Ceux qui grossissent le plus vite sont ceux dont le diamètre est compris entre 30 et 40 cm. Parmi les arbres de diamètre > à 4,8 cm, de 1998 à 1999, 27 arbres sont morts, et 49 ont été «recrutés». La surface terrière totale est passée de 40,77 m²/ha à 41,89 m²/ha ; 0,62 m²/ha ont été perdus (en arbre mort) compensés par + 0,76 m²/ha gagnés en croissance.0,98 m²/ha correspondent au recrutement. La composition floristique est restée quasi-stable.


    Mongabay.com mai 2013 - WIKIPEDIA

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    FORET DE TERRE FERME :

    Terre Ferme veut littéralement dire "sols fermes" et fait référence aux forêts tropicales non inondées par les débordements de rivière.

    Photo : Association Coeur de la Forêt (Brésil)


    Ces forêts sont notablement plus hautes et plus diverses (>400 espèces/hectare en certains endroits) que les forêts inondables ou celles d'igapò. Elles ne poussent que sur des sols secs et bien drainés et sont caractérisées par des espèces telles que des arbres à noix du Brésil, des Hévéas, et de nombreux autres arbres tropicaux à bois dur. Les forêts de terre ferme qui constituent la majeure partie de Jaú et d'Amana sont des zones sauvages pratiquement vierges couvrant des millions d'hectares.

    Arbre d'Amazonie (Equateur) Photo : ©️juanmtz / Routard.com


    Au Brésil, la forêt de ferme s'étend essentiellement entre les rivières, sur les interfleuves. Encore appelée "Mata densa", elle présente trois strates arborescentes : une strate d'arbres géants de 40 à 50 mètres de hauteur, dont la canopée est très dense ; une autre d'arbres moyens de 30 à 40 mètres de haut et une strate arborée plus basse de 15 à 20 mètres. La strate herbacée est réduite (peu de graminées), mais la strate muscinale est très riche et se compose surtout de mousses et de champignons. Les lianes et les épiphytes sont omniprésentes.

    Epiphytes près de Santa Elena, Costa Rica, Janvier 2004. Photo : Ligar / Creative Commons


    Les peuplements d'arbres sont surtout constitués d'essences à bois dur, voire précieux. Faute d'avoir encore bien étudié les facteurs écologiques qui déterminent ces peuplements (facteurs pédologiques, édaphiques, topographiques, climatiques, mode de dissémination des graines, etc.), ces peuplement apparaissent très hétérogènes.

    De manière générale, les forêts de terre ferme de l'Amazonie centrale qui se trouvent loin des fleuves navigables ou des grandes routes ne connaissent que peu de menaces importantes.


    Photo : ©️Olim / Le routard Parc national de Bukit Lawang (Sumatra, Indonésie)



    Mangabay.com mai 2013 - Amazonie mai 2013 - UICN - UNESCO - WIKIPEDIA

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    FORET DE MANGROVE Première partie : Les forêts de Mangrove se trouvent partout dans le monde dans des environnements riches en limon et salins (eau saumâtre), généralement le long des deltas des grands fleuves et rivières, des estuaires, et des régions cotières. Elles sont caractérisées par une faible diversité d'arbres bas, presque exclusivement de palétuvierss, avec une canopée basse et ajourée.

    Image en partie sous-marine montrant le système racinaire. Vraisemblablement au Bangladesh - Photo : NOAA / domaine public.

    La mangrove est un écosystème de marais maritime incluant un groupement de végétaux principalement ligneux spécifique, ne se développant que dans la zone de balancement des marées appelée estran des côtes basses des régions tropicales. On trouve aussi des marais à mangroves à l'embouchure de certains fleuves. Ces milieux particuliers procurent des ressources importantes (forestières et halieutiques) pour les populations vivant sur ces côtes. Les mangroves sont parmi les écosystèmes les plus productifs en biomasse de notre planète. Les espèces ligneuses les plus notables sont les palétuviers avec leurs pneumatophores et leurs racines-échasses.
    La dégradation rapide de certaines mangroves, dans le monde entier, est devenue préoccupante parce qu'elles constituent des stabilisateurs efficaces pour certaines zones côtières fragiles qui sont maintenant menacées, et parce qu'elles contribuent à la résilience écologique des écosystèmes après les cyclones et tsunamis et face aux effets dudérèglement climatique, incluant la montée des océans.


    Les marécages de mangrove abritent de nombreux étranges poissons amphibiens tels que les periophthalmes d'Afrique de l'Est à l'Australie et les Anableps, le poisson a 4 yeux du Nouveau Monde.

    Periophthalmus modestus les nageoires se transforment en moyen de locomotion à terre, elles sont utilisées comme des pattes... Photo : OpenCage / Creative Commons


    Ces poissons amphibiens semblent préférer leurs repaires terrestres davantage que leur milieu aquatique. Ils passent plus de temps sur des débrits flottants de morceaux d'arbre et de plantes qu'ils ne passent de temps dans l'eau où ils se réfugient essentiellement pour échapper aux prédateurs. Lorsqu'on regarde un groupe de cette espèce, on peut se demander s'ils n'ont pas quelques ressemblances avec nos ancêtres lorsqu'ils quittèrent les océans pour la vie terrestre. Par ailleurs, ils font montre d'une certaine intelligence et se nourrissent principalement d'insectes et de crustacés.

    Photo : Haplochromis / Creative Commons - Les Anableps forment un genre de poisson d'eau saumâtre de la famille des Anablepidae.


    Une seconde espèce amphibienne que l'on peut trouver dans les forêts de mangrove sont les Anableps, une espèce répandue de l'Amérique centrale à l'Amérique du Sud. La caractéristique la plus étonnante chez cette espèce, sont ses yeux divisés en deux lobes horizontaux ; ce qui leur permet de voir à la fois au-dessus et sous la ligne d'eau lorsqu'il nage en surface (d'où leur surnom 4 yeux). Les Anableps sortent, aussi, de l'eau pour se percher sur les racines des arbres et des roches.

    Les forêts de mangroves font partie des quelques écosystèmes les plus menacés sur la planète à cause de leur proximité avec l'océan (premier centre de villégiature et de développement). A ce sujet, les gouvernements et populations locales ont tendance à largement sous-évaluer les services que les mangroves fournissent.

    Une étude de la FAO révèle que 20% des forêts de mangroves du monde ont disparu depuis 1980, principalement en raison de l'agriculture, la récolte de bois et de charbon de bois, le détournement de l'eau douce, le développement immobilier et la conversion pour le tourisme.

    Selon l'Environmental Justice Foundation Environmental Justice Foundation, environ 38% de la déforestation mondiale des mangroves est liée au développement de l'élevage de crevettes. Le défrichement des mangroves pour l'élevage commercial des crevettes est particulièrement répandu en Asie du Sud-Est.

    La destruction des forêts de mangroves a des conséquences désastreuses pour l'industrie de la pêche, étant donné que ces forêts constituent une importante frayère et servent de nurserie pour de nombreuses espèces commercialement importantes.

    En outre, les forêts de mangroves protègent les zones côtières contre les tempêtes et l'érosion. Les recherches menées à la suite du tsunami de 2004 en Asie ont permis de constater que les zones forestières de mangroves ont subi beaucoup moins de dégâts que les zones sans végétation arborescente.






    Mongabay.com mai 2013 - WIKIPEDIA

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    FORET DE MANGROVE Seconde partie :

    REPARTITION GEOGRAPHIQUE : La mangrove se développe sur le littoral dans des zones calmes et peu profondes. Elle occupe les trois-quarts des côtes et deltas des régions tropicales assurant une excellente protection contre l'érosion et même les tsunamis. Elle couvre une superficie d'environ 150.000 km sur notre planète. Elle se situe le long des zones côtières entre les 30° parallèles Nord et Sud, c'est-à-dire la zone intertropicale :

    · En Afrique :
    · En Afrique de l'Est : du sud de la Somalie jusqu'au Mozambique, on peut observer une mangrove dense et haute d'une quinzaine de mètres.
    · Au nord, sur les bords de la mer Rouge et de l'océan Indien, elle est déjà moins dense et ne fait plus que 5 mètres.
    · En Afrique de l'Ouest, on peut en observer dans le golfe de Guinée.
    · À Madagascar.

    · En Asie, on peut observer des mangroves dans les îles les plus au sud (îles Yaeyama) du Japon ainsi qu'en Asie du Sud-Est incluant quasiment toutes les îles séparant l'Asie de l'Australie.
    · Le plus grand ensemble de mangrove du monde est le delta du Gange et du Brahmapoutre.

    · En Amérique du Sud, la mangrove est quasi omniprésente sur le littoral nord du continent, ainsi que dans le sud de l'Amérique centrale jusqu'en Équateur. Certains palétuviers dépassent 30 mètres de haut en Guyane.

    · En Amérique du Nord, la mangrove pousse le long du littoral du sud de la Floride(USA), notamment dans le parc national de Biscayne


    Photo : Yann IRRILO/ Adjanakis / Creative Commons - Palétuvier de la Mangrove de Rivière-Salée en Martinique


    La flore et son étonnante adaptabilité : L'évolution a provoqué une convergence des solutions des plantes
    végétales des mangroves aux problèmes de la
    salinité variable, des variations des marées (inondation), des sols sans oxygène et de la lumière du soleil intense de la vie dans les tropiques. Les plantes se développant dans la mangrove doivent donc être adaptées à un milieu hostile :

    · Une salinité élevée
    · Des racines immergées
    · Une faible oxygénation du sol due à la vase
    · Un sol instable
    · Des eaux chaudes

    Les palétuviers sont les principales espèces végétales de la mangrove. Ils ont su s'adapter à un milieu contraignant.

    Ces plantes tolèrent très bien le taux de sel élevé de la mangrove. On dit que ces plantes sont halophiles ou plus exactement halo-résistantes. Par exemple, les palétuviers rouges s'isolent du sel en ayant des racines imperméables qui se subérisent fortement, agissant ainsi comme un mécanisme d'ultra-filtration pour éliminer le sel du milieu. L'eau de végétation contient ainsi jusqu'à 90 %, et dans certains cas jusqu'à 97 % moins de sel que l'eau dans laquelle les racines baignent. Tout le sel qui rentre dans la plante s'accumule dans les pousses et est concentré dans de vieilles feuilles qui servent alors de hangar, stockage éloigné dans les vacuoles des cellules végétales. Les palétuviers blancs (ou gris) peuvent sécréter le sel par l'intermédiaire de glandes à sel à la base des feuilles (d'où leur nom puisqu'elles sont couvertes de cristaux blancs de sel).

    Photo : BotBln / Creative Commons - exemple de Pneumatophores (rootknees) ici de Taxodium distichum, jardin botanique de Berlin.



    Autre exemple de racines pneumatophores, ici de Taxodium ascendens Photo : Line1 / Creative Commons



    Le sol de la mangrove est constitué de vase littorale, un milieu souvent fortement anaérobie (sans oxygène), sauf quand il s'agit de sable. La respiration des arbres est donc assurée grâce à des organes complexes développés dans les racines.


    Photo : Cesar Paes Barreto / Wikipedia - Racines échasses de palétuvier


    Par exemple, les palétuviers rouges, qui peuvent vivre dans les secteurs les plus inondés, poussent vers le haut au-dessus du niveau d'eau avec des racines échasses. Ils peuvent récupérer l'air par des fentes dans leur écorce appelées lenticelles. Les palétuviers noirs vivent sur des terrains plus élevés et produisent beaucoup de pneumatophores (des racines spécialisées qui poussent hors du sol vers le haut comme des pailles pour la respiration) qui sont couvertes de lenticelles. Ces «tubes pour respirer» atteignent des tailles de 30 centimètres, bien que quelques espèces en aient qui atteignent plus de 3 mètres de haut. Il y a quatre types de pneumatophore : échasse, droit, en arceau et en ruban.


    A cela s'ajoute le développement de mécanismes pour limiter la quantité d'eau qu'ils perdent par leurs feuilles. Celles-ci peuvent contrôler l'ouverture de leurs stomates (des petits pores sur la surface de leurs feuilles qui échangent des gaz et de la vapeur d'eau pendant la photosynthèse) et également contrôler l'orientation de leurs feuilles. En les orientant pour éviter le soleil vif de midi, les palétuviers peuvent réduire l'évaporation à la surface de leurs feuilles.

    Rhizophora racemosa est un des arbres de la forêt
    estuarienne de mangrove, ici près de Vigia (État du Pará, Nord du Brésil, à marée basse) - Photo : Ulf Mehlig / Creative Commons



    Par ailleurs, le plus gros problème auquel les palétuviers font face est la récupération des nutriments dans le milieu. Comme le sol dans lequel les palétuviers vivent est perpétuellement saturé en eau, il n'y a pas beaucoup d'oxygène libre disponible. Avec ces faibles teneurs en oxygène, les bactéries anaérobies produisent de l'azote sous forme gazeuse, dufer soluble, des phosphates inorganiques, des sulfures et du méthane, qui contribuent à l'odeur désagréable des marais à palétuviers et rendent l'environnement hostile aux espèces végétales. Puisque le sol n'est pas particulièrement nutritif, les palétuviers se sont adaptés en modifiant leurs racines. Les systèmes racinaires en forme d'échasses permettent aux palétuviers de récupérer les gaz directement de l'atmosphère et les divers autres aliments, comme le fer, du sol inhospitalier.


    Ils stockent souvent les gaz directement à l'intérieur des racines de sorte qu'ils puissent être tout de même alimentés lorsque les racines sont submergées pendant la marée haute. En plus de leur rôle respiratoire, les racines ont bien sûr un rôle de fixation important. Elles permettent à la plante d'assurer sa fixation au sol constitué de vases peu stables. Les mangroves évitent l'érosion des côtes grâce à leurs racines formant un rempart aux vagues et permettant de retenir les alluvions provenant des cours d'eau.


    Graine de palétuvier germée de Rhizophora - Photo : Clément / blog Skyrock

    Autre particularité surprenante : Dans cet environnement dur, les palétuviers ont évolué pour proposer un mécanisme d'aide aux jeunes plantules. Tous les palétuviers ont des graines flottantes qui favorisent la dispersion par l'eau. À la différence de la plupart des plantes, dont les graines germent dans le sol, beaucoup de palétuviers (par exemple palétuvier rouge) sont vivipares c'est-à-dire que leurs graines germent sur l'arbre parent avant de tomber.

    Une fois que la graine a germé, la plantule se développe dans le fruit (par exemple Aegialitis, Acanthus, Avicennia et Aegiceras), ou vers l'extérieur en se servant du fruit comme support (par exemple Rhizophora, Ceriops, Bruguiera et Nypa). On nomme ce dernier système un propagule (une plante prête à aller), qui peut produire sa propre nourriture par l'intermédiaire de la photosynthèse. Quand le propagule est mûr, il chute dans l'eau où il peut être transporté sur grandes distances. Il peut survivre à la dessiccation et rester dormant durant des semaines, des mois, ou même une année jusqu'à ce qu'il arrive dans un environnement approprié.


    Une fois qu'un propagule est prêt à s'enraciner, il changera sa densité de sorte qu'au lieu de faire un système racinaire horizontal favorisant la flottaison, il produit un système racinaire vertical. En cette
    position, il est prêt s'enraciner dans la boue. Si un propagule ne s'enracine pas, il peut changer sa densité de sorte qu'il flotte plus loin encore à la recherche de conditions plus favorables.



    Une fois qu'un propagule est prêt à s'enraciner, il changera sa densité de sorte qu'au lieu de faire un système racinaire horizontal favorisant la flottaison, il produit un système racinaire vertical. En cette
    position, il est prêt s'enraciner dans la boue. Si un propagule ne s'enracine pas, il peut changer sa densité de sorte qu'il flotte plus loin encore à la recherche de conditions plus favorables.


    Voir les espèces végétales adaptées au milieu de la mangrove


    WIKIPEDIA mai 2013

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    FORET DE MANGROVE Troisième partie :

    Les Menaces : Les mangroves sont des milieux menacés essentiellement par les constructions humaines cherchant à gagner sur la mer et les côtes. Ainsi, elles sont remplacées par des marais salants, des bassins d'aquaculture ou des routes. Elles sont aussi sensibles aux pollutions chimiques ou aux marées noires et à certaines formes de bioconcentration de polluants.

    Mais la plus grande menace pour la mangrove est l'élevage de crevettes qui s'implante massivement en bord de mer. En effet, depuis plusieurs années, la crevette est un produit de consommation courant dans les pays occidentaux et les pays tropicaux sont les lieux idéaux pour son élevage. Le littoral occupé par la mangrove est peu à peu remplacé par des bassins d'élevage qui sont le plus souvent abandonnés après quelques années
    d'élevage afin d'éviter l'apparition de maladies
    antibiorésistantes ou après l'apparition de ces dernières.


    Images : Jesse Allen, NASA / domaine public - Deux images en fausses couleurs montrent l'extension des fermes aquacoles dans la mangrove naturelle du littoral du Pacifique au Honduras entre 1987 et 1999. Les fermes aquacoles apparaissent sous la forme de rangées de rectangles. Dans l'image la plus ancienne (en bas), la mangrove occupe les estuaires de plusieurs fleuves tributaires du Pacifique. Au moins une grande ferme aquacole est visible dans le quadrant gauche supérieur, ce qui confirme que l'élevage des crevettes avait déjà commencé à cette époque. Depuis 1999 (image du haut), une grande partie de la région a été transformée en rangées de bassins à crevettes.

    Cela a pour effet d'empêcher les habitants locaux de continuer à récolter de façon traditionnelle les produits de la mangrove. Certains bassins mal construits ont provoqué des infiltrations dans les nappes phréatiques provoquant sa salinisation et rendant son eau impropre à la consommation.

    Les vases de mangroves sont naturellement acides (fréquemment pH de 3 à 4 en Guyane par exemple, soit l'acidité du vinaigre). Ce pH bas facilite la solubilisation, la mobilité et la biodisponibilité de métaux lourds et aggrave la toxicité du mercure massivement apporté et perdu par les chercheurs d'or dans de nombreuses forêts tropicales, mais aussi d'autres polluants comme le plomb de l'essence.


    De plus, la mangrove joue un rôle important dans la fixation du carbone. Jin Eong Ong, a montré que cet
    écosystème est celui qui en capte le plus de
    carbone, environ 110 kg net par hectare et par jour en Malaisie. Il a prouvé que sa destruction aurait des coûts cachés importants, notamment via un impact sur le dérèglement climatique lié à la quantité de carbone relâchée dans l'atmosphère.




    La Mangrove Action Project est un programme de réadaptation dans un des coins les plus pittoresques et éloignés du vaste archipel de l'Indonésie. S'emploie à restaurer une partie des 70% des forêts de mangrove qui ont été perdus suite à la pollution et l'exploitation forestière.






    Replantation de Mangrove dans l'habitat côtier de Grand Cayman.



    Perspectives de protection : Partout dans le monde, des appels à protection des mangroves ont émergé depuis les années 1970, notamment de la part du commandant Cousteau, du WWF ou de Greenpeace puis de nombreux écologues. En France (pays responsable outre-mer d'un linéaire important de mangroves, dont en Guyane), le Grenelle de la mer, en juin 2009, dans sa proposition no 48 intitulée «Mettons en place un programme national pour protéger et valoriser la biodiversité de l’Outre Mer a inclus une sous-proposition qui est d'«établir un plan concerté de gestion des mangroves : déterminer celles qui doivent être protégées (sur la base de travaux du Conservatoire du littoral)», formulation qui laisse un doute sur le fait qu'on ne veuille protéger que les mangroves menacées, ou considérer que certaines pourraient être sacrifiées au développement touristique ou à l'aquaculture.



    Relations avec les autres biosystèmes : La mangrove est très liée à l'herbier (ou littoral) et aux récifs. En effet, elle a besoin pour se développer d'une eau calme, dénuée de houle. C'est le récif, en brisant la houle, qui protège et offre à la mangrove un environnementfavorable. Mais la mangrove est aussi une excellente barrière entre l'océan violent et la côte fragile, particulièrement pendant les ouragans, qui peuvent provoquer une montée subite des eaux sur les rivages. Le système racinaire des palétuviers est tout à fait efficace pour absorber l'énergie des vagues. Ainsi, la mangrove est une excellente protection face au tsunami et réduit sensiblement les destructions occasionnés à l'arrière de cette zone de protection. Depuis la catastrophe du raz-de-marée de décembre 2004, cet atout de la mangrove a été mis en avant pour la protection des côtes. Au Bangladesh, le gouvernement essaye de développer la culture de la mangrove afin de stabiliser les côtes et de gagner des terres sur le delta du Gange.

    Photo : NOAA photo library / Domaine public - Les estuaires à mangrove sont l'habitat de nombreux organismes animaux et végétaux. Ce sont des écotones, des corridors biologiques et d'importantes zones tampons entre mer et terre, notamment pour l'atténuation des effets de tempêtes ou tsunamis.


    En contrepartie, la mangrove filtre et stabilise la sédimentation, évitant aux récifs d'être recouverts de vase et donc de dépérir. Ces systèmes racinaires empêchent également l'érosion côtière. L'écoulement des eaux des marées est ralentie assez sensiblement de sorte que les sédiments se déposent au pied des racines des palétuviers. En conséquence, les palétuviers maintiennent leur propre environnement. On note également que ces trois biosystèmes : mangrove, herbier etrécifs, jouent chacun un rôle dans le développement de la faune :


    • les poissons naissent à l'abri dans la mangrove et s'y cachent pendant leur développement
    • une fois trop gros pour se cacher dans la mangrove, ils se cachent dans l'herbier où ils sont encore protégés par lerécif.
    • ils vivent une fois adultes dans les récifs ou au-delà.

    Les palétuviers sont à la base d'écosystèmes uniques, particulièrement autour de leurs systèmes racinaires complexes. Là où les racines sont en permanence submergées, les palétuviers sont les hôtes d'algues, de bernacles, d'huîtres, d'épongeset de cnidaires. Ils exigent tous des substrats durs pour s'ancrer tandis qu'ils filtrent leur alimentation.


    WIKIPEDIA mai 2013

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    FORET DE MANGROVE Quatrième et dernière partie

    De nombreuses espèces d'oiseaux peuplent la mangrove; mais les crabes, les mollusques, les crustacés et les poissons sont les plus présents. Ils sont tous amphibies. Un poisson typique des mangroves, le périophtalme a développé des nageoires lui permettant de sortir de l'eau et de se déplacer. Il peut vivre durant de longues périodes hors de l'eau (voir partie 1). On trouve des crabes comme les ucas et les Mantous, ou le crabe "sémaphore" dit aussi violoniste. Ce surnom lui est donné en raison de la pince qu'il positionne sur l'abdomen. La zone aérienne est occupée par des insectes, des reptiles et des oiseaux.

    Photo : ふう け / Creative Commons - Uca lactea

    Au Bangladesh, la mangrove est le refuge du tigre du Bengale. C'est l'un des derniers territoires où l'homme ne peut pas le menacer. Mais on y trouve aussi le cerf axis, des macaques auxquels l'enchevêtrement de branches d'arbres offre un refuge impénétrable. Les forêts de mangrove sont aussi le lieu d'habitation de nombreux oiseaux comme l'ibis rouge sur l'île de la Trinité.

    Photo : Eva Hejda / Creative Commons - Le tigre du Bengale est une des espèces fréquentant la mangrove du Bangladesh (E tigre du Bengale est une espèce très menacé, répertorié en "EN" par l'UICN


    Cerf axis - Photo sumeet.moghe / Creative Commons


    Ibis rouge - Photo : Raimond Spekking / CC-BY-SA-3.0 (Créative Commons)

    Sur l'île de Bornéo, la mangrove constitue l'habitat le plus fréquent des nasiques (ces singes en voie d'extinction menacés par la chasse et la destruction de leur milieu de vie que caractérise un nez long, fort proéminent et souple). Cette espèce jouissant de capacités extraordinaires pour la nage se réfugie dans l'eau dès qu'un danger apparaît; la mangrove, située en bordure de fleuve constitue par conséquent un havre pour le nasique, qui est par ailleurs très bon grimpeur.

    Photo : Bjørn Christian Torrissen / Creative Commons - (Nasalis larvatus) constitue un genre de mammifères primates de la famille des Cercopithecidae qui rassemble des singes asiatiques au nez mou et volumineux, en danger d'extinction.



    L'espèce est malheureusement très menacée tant par la chasse que par la destruction de son habitat, notamment les mangroves. La population des nasiques était estimée à moins de 7 000 individus en 2007

    Le nasique habite dans les forêts pluviales de l’île de Bornéo. Il s’alimente de feuilles, des fruits et de graines qui lui sont essentielles. L'évolution a fait du nasique un primate parfaitement adapté aux mangroves de l'île de Bornéo. Grâce à la virulence des bactéries de son intestin, ce singe se délecte de végétaux réputés non comestibles. À l'inverse, de simples fruits mûrs cueillis hors de son habitat peuvent lui être fatals. Son signe particulier est qu’il nage très bien, il dort en bordure de rivière.

    Les nasiques se déplacent à quatre pattes, ils sautent d'arbre en arbre et nagent à la manière des chiens. Cet animal est un excellent grimpeur et un plongeur audacieux qui peut se jeter à l’eau depuis une hauteur de 15 mètres. Le nasique a un sens aigu du danger et dès qu’il se sent menacé, il se réfugie sous l'eau. Cliquez ICI pour lire toutes les informations à propos du Nasique(/color]












    WIKIPEDIA mai 2013

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    QUIZZ : Si vous avez bien lu les articles précédents... Tentez de répondre à ce petit quizz. Pour confronter vos réponses, cliquez sur spoiler...


    Quelle est la différence entre la forêt primaire et la forêt secondaire? Réponse :
    Spoiler:
     



    Pourquoi les forêts de mangroves sont importantes ? réponse :
    Spoiler:
     



    Pourquoi les forêts de mangroves sont détruites ? Réponse :
    Spoiler:
     



    Forêt Vrai ou faux

    1 - Les forêts de nuage se trouvent dans les régions montagneuses.
    réponse :
    Spoiler:
     



    2 - Les inondations sont courantes dans la forêt amazonienne. Réponse :
    Spoiler:
     



    (Pour les réponses... sauf erreur ou omission de ma part...).

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    Les forêts tropicales à travers le monde sont relativement diverses, mais partagent plusieurs caractéristiques les définissant telles que le climat, les précipitations, la structure en canopée, les relations symbiotiques complexes et la diversité d'espèces.

    Chaque forêt tropicale n'est pas nécessairement conforme à toutes ces caractéristiques et la plupart des forêts tropicales n'ont pas de frontières claires, mais peuvent se mélanger avec les forêts voisines: mangrove, forêt humide, forêt de montagne, ou forêt tropicale à feuilles persistante.

    Les forêts tropicales se trouvent sous les "tropiques," entre le Tropique du Capricorne et le Tropique du Cancer. Dans cette région la lumière du soleil frappe la Terre à un angle d'eniron 90 degrés, ayant pour résultat une intense énergie solaire (l'énergie solaire diminue lorsque vous vous éloignez plus au nord ou au sud). Cette intensité est due à la longueur des jours constante sur l'équateur : 12 heures par jour, 365 jours par an (les régions loin de l'équateur ont des jours de longueur variable). Cette lumière du soleil constante fournit l'énergie essentielle nécessaire à l'alimentation de la forêt par photosynthèse.

    Les forêts tropicales couvrent 1 681 millions d’hectares, dont environ 900 millions en Amérique du Sud, 500 millions en Afrique et 260 millions en Asie. N'ayant pas ou peu été affectées par les dernières glaciations, ce sont les forêts les plus riches du monde en termes de biodiversité, mais elles sont souvent menacées par la conversion en zones agricoles ou sylvicoles, et localement par la déforestation, la surexploitation, la fragmentation écologique et/ou les incendies.



    Arbres de canopée de forêt tropicale au Pérou. (Photo by R. Butler) - Mongabay.com

    ]A cause de l'ample énergie solaire, les forêts tropicales sont généralement chaudes toute l'année avec des températures de 22-34°C, bien que forêts les plus élevées, surtout les forêts de nuage, puissent être significativement plus fraîches. La température peut varier pendant l'année, mais dans quelques forêts équatoriales la moyenne ne varie que de 0,3°C. Les températures sont généralement modérées par la couverture de nuage et la forte humidité.


    Plan montrant la distribution mondiale des forêts tropicales.

    Une caractéristique importante des forêts tropicales est apparente dans leur nom. Les forêts tropicales se situent dans la zone de convergence intertropicale où l'énergie solaire intense produit une zone à convection d'air montant qui perd son humidité lors des pluies torrentielles fréquentes.

    Les forêts tropicales sont sujettes à des précipitations importantes d'au moins 2.000 mm, et à quelques endroits de plus de 10.920 mm chaque année.

    Dans les régions équatoriales, il peut pleuvoir toute l'année sans qu'il ne paraisse y avoir de saison "humide" ou "sèche", bien que beaucoup de ces forêts aient des pluies saisonnières. Même dans les forêts saisonnières, la période entre les pluies est souvent trop courte pour que les couches de feuilles tombées au sol aient le temps de sécher complètement. Pendant les parties de l'année où les pluies sont moins importantes, la couverture nuageuse constante permet de garder l'air humide et empêche les plantes de sècher. Quelques forêts tropicales "du domaine neotropical" passent rarement un mois de l'année sans au moins 6 pouces (soit plus de 15cm ou 152mm) de pluie.

    Photo : Elapied / domaine public - Forêt primaire de Bébour (Ile de la Réunion)


    Le climat stable, avec une chaleur et des pluies régulières, permet à la plupart des arbres des forêts tropicalse d'êtres toujours vert—gardant leurs feuilles toute l'année et/ou ne perdant jamais toutes leurs feuilles pendant la même saison.

    Forêt tropicale humide en Guyane - Photo : Delorme / Domaine public


    Les forêts plus éloignées de l'équateur, telles que celles de Thaïlande, du Sri lanka, et d'Amérique Centrale, où les saisons pluvieuses sont plus prononcées, sont considérées comme "semi-persistantes" puisque quelques espèces d'arbres peuvent perdre toutes leurs feuilles au début de la saison sèche. Les précipitations annuelles sont réparties également assez régulièrement pour permettre la croissance d'arbres verts à larges feuilles persistantes, où au moins les arbres à feuilles vertes semi-persistantes.

    Photo: CC-BY-SA-2.5
    Forêt ombrophile (ou pluvieuse) du Mont Kinabalu à Bornéo

    L'humidité de la forêt tropicale dûe aux précipitations, à la couverture nuageuse constante, et à l'évapotranspirtation (la perte d'eau par les feuilles), crée un taux d'humidité locale élevé. Chaque arbre de la canopée émet par évapotranspiration quelque 760 litres d'eau, se traduisant annuellement par environ 76.000 litres d'eau rejetés dans l'atmosphère pour chaque demi-hectare d'arbres de la canopée.

    Photo : Luc Viatour / Creative Commons - Forêt pluvieuse tempérée de La Palma, îles Canaries

    Les grandes forêts tropicales (et leur humidité) contribuent à la formation de nuages de pluie, et produisent juqu'à 75% de leur propre pluie. La forêt tropicale d'Amazonie crée 50% de ses propres précipitations.

    Photo : Schenko / Creative Commons - Forêt sèche à Porto Rico (Caja de Muertos).


    La déforestation et les changements climatiques risquent d'affecter le cycle de l'eau dans les forêts tropicales. Depuis la moitié des années 1990, les forêts tropicales à travers le monde ont connu des périodes de sécheresse sévère, incluant le sud-est de l'Asie en 1997 et 2005 et l'Amazonie en 2005. Des conditions sèches, combinées avec des dégradations dues au bûcheronnage et aux conversions agricoles, rendent les forêts plus vulnérables aux feux de forêt.


    Mongabay.com mai 2013 - WIKIPEDIA

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