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Le Sahara : un peu de géographie, climats et précipitations

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Le Sahara (As-Sahara, صحراء, écouter ; en français : «désert» ou «steppe») est une écorégion désertique située dans la partie nord du continent africain qui se prolonge au-delà de la mer Rouge (il est appelé alors désert saharo-arabique) Il s'étire sur 7 500 kilomètres, couvre 12 millions de kilomètres carrés et constitue la partie occidentale d'une vaste diagonale sèche s'étendant jusqu'en Mongolie.

Considéré comme le plus vaste désert chaud du monde (voir la liste des principaux déserts par superficie), il divise le continent du nord au sud. Il couvre d'immenses étendues de territoires et s'étend sur dix pays : le Maroc, l'Algérie, laTunisie, la Libye, l'Égypte, le Soudan, le Tchad, le Niger, le Mali, la Mauritanie et le territoire contesté du Sahara occidental.


Photo : NASA / domaine public (image satellite)

Le Sahara (en arabe) est le nom donné à une région désertique de l’Afrique, appelé Tiniri (ou Ténéré) par les autochtones qui s'expriment en langue berbère. Il est le plus vaste et le seul vrai désert au sens géographique du terme car il comporte des régions hyperarides (moins de 50 mm de précipitations annuelles mais avec une extrême irrégularité interannuelle), arides (moins de 150 mm de précipitations annuelles et une végétation concentrée dans les oueds), semi-arides et sub-humides sèches. La diagonale sèche dont il fait partie comprend le Sahara, l'Arabie, le désert de Syrie (Syrie, Jordanie et Irak), le Dasht-e Kavir (Iran), le Dasht-e Lut (Iran), le Thar (Inde) et se poursuit par les déserts de latitude tempérée d'Asie centrale (le Karakoum, le Kyzyl Kum) et chinois (leTaklamakan et le Gobi).

Photo : Cap Djinet / Creative Commons - La Tadrart Rouge à Djanet, dans Le Sud algérien.


Cette aridité s'explique par la privation des deux sources principales de précipitations : le front polaire et les courants équatoriaux d'ouest et elle conduit à des épisodes de sécheresse particulièrement importants en intensité et durée.


Selon des critères biogéographiques ou bioclimatiques  :  au Nord : la limite de maturité des palmiers dattiers. Au Sud, limite méridionale de had (Cornucala monacantha, Chenopodiaceae) ou la limite septentrionale du cram-cram (Cenchrus biflorus, Poaceae sahélienne). Toutefois, cette espèce, annuelle à durée de vie brève, n'est généralement plus visible après quelques mois de saison sèche, et son abondance varie directement en fonction des précipitations. Elle est de surcroit véhiculée sous forme d'épillets munis de glumes à crochets redoutablement efficaces par les animaux d'élevages qui peuvent ainsi la transporter loin de son aire. Pour ces raisons, des auteurs ont proposé de déterminer la limite bio-climatique saharo-sahélienne à partir d'espèces arbustives qui intègrent les conditions pluviométriques tout au long de leur vie et sont aisément repérables : Commiphora africana se rencontre en abondance au Nord-Sahel. Acacia senegal (le gommier du Sénégal) et Zyziphus mauritiana ont la même répartition. Du côté saharien, s'observeront Stipagrostis pungens, (arabe : sbot ou Drinn), puissante graminée pérenne, Calligonum comosum (arabe : awarach) etZyziphus lotus (arabe : Sder).


Les climats : La frange Nord du Sahara est soumise à un régime de pluies hivernales dans lequel les perturbations méditerranéennes parviennent atténuées. La frange Sud, elle, est soumise à un régime de pluies d'été irrégulières qui ne se produisent que lorsque le front intertropical de convergence (CIT) remonte assez loin vers le nord ou lorsque les dépressions tropicales sont assez fortes. Entre les deux, le Sahara central est soumis à un régime extrêmement aride marqué par l'établissement de l'alizé continental ou Harmattan. Seuls les sommets élevés du Hoggar et du Tibesti sont plus arrosés. Enfin la zone côtière atlantique baignée par le courant froid des Canaries est soumise aux brises de mer et à quelques phénomènes de brouillards.

Les précipitations : Elles sont caractérisées par leur faiblesse et leur extrême variabilité (de 1 à 100 mm). Il peut arriver qu'elles soient violentes et ravageuses et déclenchent des crues ou oueds. Il ne pleut que très rarement dans cette partie de l'Afrique. Ce sont les alizés qui sont responsables de l'aridité du Sahara en repoussant les dépressions de l'Atlantique nord. Ces alizés sont eux-mêmes alimentés par le choc thermique issu de la rencontre des masses d'air de l'océan et du désert.

Photo : Luca Galuzzi  /  Creative Commons - Un marcheur laisse des empreintes sur le sable mou des dunes de Tadrart Acacus, une zone désertique de l'ouest libyen appartenant au Sahara

Quelques centimètres de précipitations font reverdir le sable dans le Sahara (cf. acheb). Dans le Sud libyen, elles se produisent à un rythme de 25 ans. Quand, après une averse aussi rare que violente, le soleil brille sur le Sahara, le désert de pierres se couvre, en quelques jours, d'un tapis vert de petites plantes (aussi appelé bloom du désert). En peu de jours, ce tapis devient un champ de fleurs qui disparaît à son tour très rapidement (voir éphémères et théorophytes). Les plantes ont utilisé cette très brève période pour produire des semences. Nichées entre les pierres, ces graines peuvent résister dix ans à la sécheresse, en attendant une nouvelle pluie.

Au Sahel, les tentatives pour arrêter l'avance du désert ont été longtemps réputées vaines. Pourtant, depuis 2009 et selon de nombreuses sources, le Sahara reverdit. Deux degrés de plus dans le réchauffement climatique pourraient éventuellement y ramener les moussons qu'il connaissait il y a plusieurs millénaires.

Des analyses polliniques montrent que des herbages et des zones forestières ont existé périodiquement au Sahara. Des archéologues ont mis au jour des sépultures sur le site de Gobero, dans le Nord du Niger.

Il y a 3103 heures d'ensoleillement au Sahara occidental (Dakhla), tandis qu'il y a 3686 heures d'ensoleillement dans le Ténéré (Bilma) ou dans le Hoggar (Tamanrasset) et qu'il y a 3723 heures d'ensoleillement dans le désert libyque (Kufrah).

Les températures maximales dans les régions les plus chaudes dépassent 50 °C. D'ailleurs la température la plus haute enregistrée au Sahara fut longtemps de 58 °C en Libye à El Azizia mais ce record mondial fut invalidé le 13 septembre 2012 par l’Organisation météorologique mondiale En 1941, à In Salah, le thermomètre n'est pas descendu au-dessous de 48 °C pendant un mois et demi. En juin, à Bilma dans le Ténéré la moyenne des maxima est de 43 °C, à Tamanrasset de 35 °C, le mois le plus chaud à Dakhla est le mois d'août avec des maximums de 27 °C
.
Les minima moyens sont en janvier de 7 °C à Bilma de 4 °C à Tamanrasset mais de 13 °C à Dakhla. Le taux d'humidité de l'air est très faible, sauf sur la bordure atlantique. Dans le Ténéré les minima (à 13h) sont inférieurs à 20 % et les maxima (au petit matin) sont inférieurs à 43 % sauf en août (29 % et 56 %). En conséquence, l'évaporation potentielle est considérable et elle est renforcée par l'action des vents.

Le vent le plus constant sur la partie centrale et Ouest du Sahara est l'Harmattan, alizé continental qui souffle du nord-est. Il se renforce avec l'anticyclone et produit alors les vents de sable. Au Nord du Sahara peuvent s'établir d'autres vents en liaison avec les dépressions méditerranéennes d'hiver comme le Khamsin en Égypte. Au Sud, des bourrasques de poussière sont associées aux tornades tropicales du mois d'août. LeSirocco, vent saharien violent, très sec et très chaud, souffle quant à lui dans le nord du Sahara, au niveau du Maghreb.

D'innombrables canyons atteignant soixante mètres de profondeur ont entaillé le tassili n'Ajjer selon la direction des alizés : du nord-est au sud-est. En effet, ce sont les vents qui ont donné à ces pitons des formes profilées (érosion éolienne).


Photo : Florence Devouard  / Creative Commons - Le désert près de Tamanrasset en Algérie.




WIKIPEDIA juin 2013

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Le désert du Sahara constitue une écorégion terrestre, selon la classification du Fonds mondial pour la nature (WWF), appartenant au biome des déserts et brousses xériques de l'écozone paléarctique. Elle comprend la partie hyper-aride du Sahara central, où les précipitations sont minimes et sporadiques, et exclut ses marges méridionales et septentrionales, plus humides. Bien que la biodiversité et l'endémisme y soient relativement faibles, la région abrite néanmoins une faune hautement adaptée aux conditions très particulières de végétation et de température qui y règnent.

Flore : Le Sahara central abrite, selon les estimations, cinq-cents espèces de plantes, ce qui est extrêmement bas comparé à la superficie sur laquelle elles poussent. Les plantes telles que les arbres d'acacia, les palmiers et les herbes se sont adaptés aux conditions arides.
Photo : Arche Caracalla / Creative Commons -Plateau de l'Assekrem, aux confins du Hoggar dans le département de Tamanrasset en Algérie



Acacia genre tortilis, ici dans le parc national du Serengeti - Photo : Haplochromis / Creative Commons



Photo : Stan Shebs / Creative Commons - Plante herbacée de la famille des Aristides, une espèce caractéristique de La zone saharo-sahélienne (Aristida pallida)

Photo : Marco Schmidt / CC-BY-SA 2.5 - Balanites aegyptiaca ( Balanites aegyptiacus ), dattier du désert, près de Fadar-Fadar au Burkina Faso


Image : Franz Eugen Köhler, Medizinal-Pflanzen de Köhler / domaine public - Acacia Sénégal (dont on tire la gomme arabique), originaire d'Afrique.

Faune : Le désert s'anime la nuit. Là, au milieu des dunes et des rochers, une vie en majorité minuscule - elle appartient surtout au monde des insectes - sort de sa torpeur. Chacun cherche alors à se nourrir. Car si la majorité des espèces animales des espaces désertiques n'ont pas besoin de boire pour survivre, ils doivent absolument récupérer le précieux liquide dans la chair de leur proie.


Creative Commons Photo : Wilson44691 / Creative Commons - Dromadaires dans le Néguev, en Israël.


Les dromadaires et chèvres sont des animaux domestiqués par l'homme. Les camélidés ont toujours été des animaux domestiqués par les nomades, en raison de leurs qualités bien connues de sobriété, d'endurance et de rapidité.


Diverses espèces de scorpions jaunes le plus souvent, mais aussi noirs, et de tailles diverses. Androctonus amoreuxiest l'un des plus courants, son venin n'est pas des plus actifs. Il n'est sans doute pas dangereux pour l'Homme.

Photo : Knockout Mouse / Creative Commons (Varan du désert)

Bien d'autres espèces présentes au Sahara ne sont également pas potentiellement létales. Androctonus australis qui lui ressemble, mais avec une queue bien plus large, peut atteindre comme le précédent près de 12 cm de long et son venin est des plus dangereux. Notamment pour les petits enfants et les personnes âgées.

Photo : HTO / domaine public - Androctonus australis, femelle adulte


Le Varan du désert ou Varan gris (Varanus griseus) est une espèce vulnérable et en danger d'extinction. À ce titre, il est classé en Annexe 1 de la Convention de Washington. La vipère des sables (Cerastes vipera) dotée d'une tête plate et quelque-peu triangulaire, s'enfouit pour se protéger, ainsi que pour chasser, dans le sable grâce à des mouvements giratoires du tronc. La vipère à cornes (Cerastes cerastes) lui est proche, mais elle est moins inféodée au sable. Le fennec appelé aussi renard des sables est rencontré un peu partout dans le Sahara. Le fennec passe la journée à l'abri dans son terrier. La nuit, il chasse des insectes et des rongeurs. Son ouïe extrêmement développée lui permet de localiser ses proies rapidement, grâce à ses oreilles disproportionnées.

Photo : Drew Avery / Creative Commons - Fennec ( Vulpes Zerda ), zoo de Norfolk



On rencontre également de belles antilopes et gazelles dans le Sahara, elles sont particulièrement bien adaptées à cette habitat aride. Parmi ses espèces, il y a l'Oryx algazelle, l'Addax, la gazelle Dama, la gazelle de Rhim, la gazelle de Cuvier et la gazelle Dorcas qui est la plus petite.

Oryx algazelle Photo : Albinfo / Creative Commons




Gazella dama Photo : Mak Thorpe / Creative Commons
Gazelle leptocère, appelée aussi gazelle de Rhim Photo : FisherQueen / Creative Commons




Gazelle dorcas Photo : Frithjof Spangenberg / Creative Commons


Gazelle de Cuvier Photo : Cburnett / Creative Commons


Le guépard Saharien vit en Algérie, au Togo, au Niger, au Mali, au Bénin et dans le Burkina Faso. À ces endroits peuvent être retrouvés 250 guépards adultes très craintifs et fuyant la présence de l'homme. Le guépard évite le soleil du mois d'avril jusqu'en octobre. Ensuite, il recherche un abri dans les arbrisseau tels que les acacias. Ils sont inhabituellement pâles.

Photo : James Temple / Creative Commons - Ici un guépard à Sabi Sands

Les autres animaux incluent les varanus, les damans du cap, les vipères des sables et une petite population de Lycaon dans peut-être 14 pays et des autruches.


daman du cap - Photo : ANTU Andreas Tusche / Creative Commons


Un lycon Photo : Michael Gäbler / Creative Commons



Une vipère des sables (vipère à cornes) - Photo attribuée à : Patrick JEAN / Muséum d'histoire naturelle de Nantes / Wikipédia



Capucins bec d'argent - Photo : Gallo71 / domaine public



Il existe d'autres animaux dans le Sahara (volatiles en particulier), entre autres, tels que l'amarante vineux et le capucin bec-d'argent. Il existe également une population de crocodiles du Nil en Mauritanie et dans le plateau de l'Ennedi Tchadien.

Comme partout, les activités humaines affectent les zones dans lesquelles l'eau peut être trouvée. Ici, les ressources naturelles peuvent être menacées. Les populations restantes de grands mammifères ont été fortement réduites à cause de la chasse. Récemment, des projets de développement ont été organisés dans les déserts d'Algérie et de Tunisie.








WIKIPEDIA juin 2013

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Le Sahara possède 20 % de surfaces sableuses et 80 % de surfaces rocheuses où dominent des roches sédimentaires

Photo : Taguelmoust / Creative Commons - Empilement de roches érodées dans le massif de l'Adrar des Ifoghas au Mali


Milieux secs : Le Sahara contient plusieurs milieux secs. Les ergs sont les grands massifs de dunes, ils occupent environ 20 % de la surface du Sahara. Ils évoluent en fonction des vents dominants. Le Grand Erg Occidental en Algérie et le Grand Erg Oriental en Tunisiecomptent parmi les plus importants. Les regs sont des étendues plates, caillouteuses et constituent le paysage le plus fréquent du Sahara. Les grands regs sont particulièrement inhospitaliers. Le reg du Tanezrouft, qui veut dire « pays de la soif » (Algérie), le serir libyen ou le reg du Ténéré qui occupent chacun des centaines de milliers de km² peuvent être cités. Ils peuvent occuper aussi le sommet des plateaux.

Les hamadas sont les plateaux rocheux tabulaires limités par des falaises. Ils sont d'origine sédimentaire, le plus souvent calcaire. Lorsqu'ils sont recouverts de grès, ils sont nommés tassilis (par exemple : Tassili des Ajjer en Algérie). En général la surface montre de la roche nue, lissée par l'érosion éolienne. Le terme « djebel » désigne tous les autres reliefs que ce soit des collines ou des massifs montagneux plus importants.

Les plus importants massifs sont incluent le Tibesti (région du Borkou-Ennedi-Tibesti) formé d'un massif volcanique émergeant d'une épaisse nappe sédimentaire reposant sur le socle cristallin. Il culmine à 3 415 m (Emi Koussi) ; le Hoggar est un autre imposant massif volcanique. Il culmine à 2 918 m ; l'Aïr est moins élevé les sommets sont plus tabulaires mais culminent tout de même à 2 022 m ; l'Adrar des Ifhoras au sud du Hoggar en est un prolongement cristallin et métamorphique qui culmine à 890 m ; et l'Ennedi (région du Borkou-Ennedi-Tibesti) est un massif gréseux au sud-est du Tibesti et atteint 1 282 m.

Photo : Taguelmoust / Creative Commons - Une guelta, près d'Oubankort dans L'Adrar des Ifoghas.


Milieux humides : Les milieux humides désertiques concentrent l'essentiel de la biodiversité en raison de la présence temporaire ou surtout pérenne de l'eau et également, de la vie humaine. Le taux d'endémisme y est particulièrement élevé.

À la différence des précédentes, les sebkhas forment des marais salants temporaires. L'eau peut provenir du ruissellement ou de sources temporaires. La plus grande, le Chott el-Jérid, couvre 5 000 km². Certaines sont exploitées sous forme de salines depuis le xvie siècle comme à Taoudeni au Mali.

Guelta est un terme d'origine berbère (Tageyilt) qui désigne des plans d'eau temporaires ou pérenne, sans écoulement apparent : des mares dans les lits des cours d'eaux ou des "citernes naturelles" dans la roche en place. Ils peuvent être trouvé dans les situations protégées d'une trop grande exposition au soleil dans les massifs montagneux comme l'Ennedi et l'Adrar des Ifoghas au Mali.

Les dayas (pluriel dayate ou daia (daiate), dhaia) sont des dépressions fermées d'extension limitée (quelques mètres à 1 km de diamètre), au fond en général argileux ou argilo-sableux dans lesquelles l'eau de ruissellement peut s'accumuler. Une alternance d'inondation et d'exondation associée à une érosion éolienne participe à leur formation : parfois d'origine karstique (dolines) sur certains plateaux par exemple, issues de la déflation éolienne ou mixtes. Elles constituent des zones de végétation pérennes. Elles peuvent être trouvé surtout au Nord du Sahara. Ces dépressions à fond cultivable servent l’autoconsommation familial. Ces trois termes d'origine arabe sont en usage en géomorphologie dynamique.

Les oasis sahariennes, milieu naturel et aménagé, n'occupent qu'un millième de la surface du Sahara. Elles sont situées parfois sur le lit des oueds venant se perdre dans le désert ou au pied de massifs produisant des sources ou encore directement au-dessus de nappes phréatiques affleurantes ou peu profondes. Les oueds sont des cours d'eau à écoulement apparent temporaire (voir aréisme et endoréisme) indissociable du phénomène de crue (les deux mots en arabe sont liés). La majorité du temps, ils sont à sec, mais des poches d'eau durables peuvent persister en profondeur, et des gueltas, peuvent être alimentées par une résurgence.

Ce sont les crues qui alimentent ce réseau hydrographique temporaire, leur origine est essentiellement dans les massifs montagneux et la violence du débit a des conséquences morphologiques fortes sur le lit des oueds.

La partie amont naît du rassemblement de chenaux de ruissellement, la partie médiane forme un lit large et dont les limites sont parfois difficiles à reconnaître en plaine et la partie aval peut se diviser en plusieurs bras sur un cône étendu d'alluvions. C'est le long des oueds que les seules formations arborées un peu denses dans le Sahara sont observés.

Photo : Michel Mazeau - L'Arbre du Ténéré en 1961...

Pendant longtemps a figuré sur les cartes, le seul arbre du Ténéré. Il était le seul survivant d'un groupe d'arbres qui avait poussé lorsque le désert était moins aride que maintenant et il s'est élevé, seul, pendant des décennies. Pendant l'hiver 1938-1939, un puits fut foré à côté de l'arbre par les militaires français et, à cette occasion, il a été découvert que ses racines atteignaient la nappe phréatique, plus de 30 mètres en dessous de la surface... Malheureusement, en 1973, l'arbre fut renversé par un camionneur libyen... Mort, l'arbre a été transporté au Musée national Boubou-Hama à Niamey.

Photo : Holger Reineccius / Creative Commons - Le désert du Ténéré


Région naturelle : Le Ténéré, ou «désert des déserts» est la partie centrale du Sahara qui s'étend au Niger. Le terme vient du tamacheq, la langue des Touaregs et signifie simplement «désert». Le désert blanc, aussi appelé désert Libyque s'étend à l'ouest du Nil, sur une largeur d'environ 800 km. Il doit son nom à la présence de calcaire qui donne par endroits la couleur blanche. Les précipitations y sont très faibles (environ 5 mm par an).

Les réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré sont une région du Niger inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO. La région comprend en particulier le massif de l'Aïr et une partie du désert du Ténéré. Elle est composée de deux aires protégées, la réserve naturelle nationale de l'Aïr et du Ténéré et du sanctuaire des Addax.



Les populations humaines du Sahara



Les populations actuelles du Sahara incluent les Toubous (Libye, Tchad, Niger, Égypte, Soudan soit environ 600 000 personnes) ; les Touaregs (un peuple de nomades dont le nombre de membres est estimé à un million ; vêtus traditionnellement de tissus de couleur bleu indigo qui déteignent sur la peau, ils furent aussi appelés les « hommes bleus » ou les « seigneurs du désert » par les voyageurs occidentaux ; les Saharaouis et les Maures.

Dans plusieurs régions, notamment au sud du Sahara, des espaces bénéficiant autrefois du climat tropical du Sahel tendent à se désertifier, notamment à cause de l'action de l'homme. Ce phénomène est à l'origine d'importants mouvements de population.






WIKIPEDIA juin 2013

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Il semble probable que le grand rift continental de l'Afrique de l'Est, qui aboutit à la fameuse dépression de l'Afar dont la vraie nature a été comprise à partir des expéditions d'Haroun Tazieff et ses collègues, laisse un jour la place à un fond océanique. En Afrique de l'Ouest, un rift analogue a fini par avorter pendant le Crétacé. Sans cela, le Sahara serait aujourd'hui un océan.

L'année 2012 fut celle du centenaire de la théorie de la dérive des continents d’Alfred Wegener. L’année 2014 sera l’occasion de fêter le centenaire de la naissance d’Haroun Tazieff, qui a très tôt compris l’importance et la pertinence de la théorie de Wegener, des décennies avant qu’elle devienne une évidence à la fin des années 1960. Le volcanologue a d’ailleurs apporté sa pierre à la reconnaissance de la forme moderne des idées de Wegener, la théorie de la tectonique des plaques et de l’expansion des fonds océaniques. 

Très tôt aussi, Haroun Tazieff s’était intéressé à la vallée du grand rift en Afrique, dont il soupçonnait l’importance. Elle s'étend du sud de la Mer Rouge au Zambèze sur plus de 6.000 km de longueur, 40 à 60 km de largeur et quelques centaines à quelques milliers de mètres de profondeur.

Si un second rift n'était pas entré en compétition au Crétacé avec celui qui se mettait en place du nord au sud du Sahara, le morcellement des supercontinents Gondwana et Laurasia aurait conduit à une répartition différente des continents. Comme le montre cette projection hypothétique de l'histoire de la dérive des continents, il existerait alors aujourd'hui un océan à la place du Sahara. ©️ Sascha Brune, Christian Heine, cc by nd

Ce rift est en effet la conséquence de mouvements des plaques tectoniques séparant lentement la partie est de l’Afrique du reste du continent. Au nord, se trouve la mythique région volcanique de l’Afar, dans laquelle Haroun Tazieff a réalisé avec ses collègues Giorgio Marinelli, Franco Barberi et Jacques Varet plusieurs missions d’exploration et des campagnes d’étude de la fin des années 1960 au début des années 1970.

La beauté de Dallol, de l’Erta Ale et du lac Assal est bien sûr emblématique de cette région. Mais c’est la découverte qu'il s'agit là d’un morceau de la mer Rouge exondé qui s’est révélée importante. Elle a permis d'accélérer le changement de paradigme qui était alors en cours en géosciences. On pouvait y voir clairement les structures volcaniques et les phénomènes géologiques associés à la théorie de la tectonique des plaques, mais qui se produisent normalement à des milliers de mètres de profondeur, sous la surface des océans. Un jour, l’Afar se retrouvera très probablement à nouveau sous l’eau, et un nouvel océan sera apparu à la place de la vallée du rift.

Le lac Assal, dans la dépression de l'Afar, est situé à 153 mètres sous le niveau de la mer, ce qui fait de lui le point le plus bas du continent africain. L'Afar est une région volcanique dans laquelle on trouve des chaînes volcaniques axiales de type océanique (au plan tectonique et magmatique). Il s'agit donc du fond d'un tout jeune océan accompagnant la formation de la mer Rouge. ©️ Tyke, Wikipédia, GNU 1.2

Toutefois, un autre rift était aussi en formation jadis, mais en Afrique de l’Ouest. Il faisait partie du processus de morcellement alors en cours d’un supercontinent, le Gondwana. Ce processus avait commencé au Jurassique il y a environ 180 millions d’années. L’Amérique du Sud et l’Afrique se sont finalement séparées au début du Crétacé, voilà environ 130 millions d’années. Mais si le processus de rifting en cours allant du Nigeria à la Libye n’avait pas avorté, l’ouest de l’Afrique serait resté collé à l’Amérique du Sud et il existerait aujourd’hui un océan à la place du Sahara.

Pour comprendre pourquoi cet océan ne s’est pas formé, les géophysiciens Christian Heine de l’université de Sydney et Sascha Brune du German Research Centre for Geosciences (GFZ) ont réalisé une simulation numérique en 3D décrivant la thermomécanique du Gondwana à cette époque. Ils ont découvert qu’un second rift, perpendiculaire au premier et qui était entré à un moment en compétition avec celui qui a fini par avorter, avait modifié le bilan des contraintes qui s’exerçaient à ce moment-là. Les lois de la rhéologie ont fait gagner le second rift, qui a inhibé le processus de formation du premier. Les deux chercheurs ont exposé en détail leurs travaux dans un article publié dans la revue  Geology.


Futura Sciences 6/3/2014

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Située en Mauritanie, la structure de Richat ou "l’oeil de l’Afrique" est une structure géologique exceptionnelle que l’on retrouve dans le désert du Sahara. Elle se situe plus précisément dans le désert de Maur Adrar, aux confins du massif de l’Adrar et de l’erg de la Maqteir ou Majâbat Al Koubra. Large d’environ 50 kilomètres de diamètre et des dénivelés de 30 à 40 m, elle a longtemps intrigué les scientifiques avant que ces derniers ne trouvent son origine.


Photo satellite de la structure de Richat en Mauritanie avec de fausses couleurs (pour mieux révéler certains détails).  Atamari / domaine public


Si vous survolez un jour le désert du Sahara en Mauritanie, vous apercevrez certainement une étonnante structure se détacher du paysage, comme un énorme œil pointé vers le ciel, "l’œil de l'Afrique" ou, traditionnellement, Guelb er Richât,. Plus connue sous le nom de structure de Richat ou dôme de Richat, cette formation est située près de la ville de Ouadane et est visible depuis les airs, et même depuis l'espace. Pas étonnant quand on sait qu'elle s'étend sur 50 kilomètres de large.  

Découverte depuis bien longtemps, la structure de Richat a été visitée dès les années 1950 par des scientifiques avant d'être révélée à grande échelle par l'une des missions spatiales américaines : Gemini. A l'époque, les astronautes s'étaient ainsi largement émerveillés devant les caractéristiques atypiques de la structure. Des cercles superposés de plusieurs dizaines de kilomètres de diamètre formant une sorte d'ammonite géante.

list25 26/7/2013 : 25 formations géologiques étranges parmi toutes celles existantes sur la terre...


Maxisciences 26/7/2014 - Wikipedia

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On estimait que le désert est apparu il y a 2 à 3 millions d'années. Mais une équipe internationale affirme que le Sahara est beaucoup plus ancien.


Le désert du Sahara existerait depuis des millions d'années. GERRY ELLIS / MINDEN PICTURES / BIOSPHOTO

Le Sahara est le plus grand désert subtropical du monde, il s'étend sur 7.500 kilomètres de l'Atlantique à la mer Rouge et couvre 12 millions de km2. Pourtant les géologues ne le connaissent pas si bien que cela. En particulier, la question de son âge fait toujours débat.

Dans la revue Nature, une équipe internationale de chercheurs affirme qu'il est beaucoup plus ancien que ce qui est généralement admis. Au lieu d'un âge estimé entre deux et trois millions d'années, ce désert existerait depuis au moins sept millions d'années pour l'estimation basse et peut-être jusqu'à onze millions d'années pour la haute. Pour arriver à cette nouvelle estimation, les chercheurs ont étudié l'évolution du climat en Afrique du Nord au cours des 30 dernières millions d'années notamment en analysant le mouvement des plaques tectoniques.

 Autrefois un immense océan séparait le Gondwana de la Laurasie. (c) Benoît Rochon.

Les scientifiques ont constaté que la région occupée par l'actuel Sahara a commencé à devenir aride dès la formation de la mer Méditerranée, au Tortonien (13,65-11,608 Ma), lorsque l'ancien océan la Téthys qui séparait autrefois le Gondwana et la Laurasie s'est retiré. Ce retrait a profondément modifié le climat du nord de l'Afrique.

La végétation luxuriante de l'époque a alors laissé place à un paysage connaissant des cycles arides et humides puis les précipitations ont progressivement diminué. Ces changements climatiques, notent les chercheurs, correspondent à une période importante pour l'émergence des premiers hominidés.

Sciences et avenir 18/9/2014

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