C'est un sujet délicat à aborder car il touche la corde sensible des personnes venant de perdre un compagnon qui a partagé le plus souvent, durant plusieurs années, leur vie. Ces compagnons, pour certains d'enre-nous, représentaient un lien social et amical. Ils étaient aussi souvent la seule présence vivante les accompagnant dans leur quotidien... et parfois bien plus.

Il n'en demeure pas moins que ce sujet est à aborder car nous n'avons pas toujours sous la main l'information nécessaire... et comme la décision doit souvent être prise à chaud, il est difficile de la prendre en toute connaissance de cause et avec lucidité.

* La première solution est la destruction du corps telle que prévue dans le Code rural (article 264) qui pose des conditions strictes concernant l’inhumation des animaux. "Les propriétaires ou détenteurs d’un ou plusieurs animaux morts pesant au total plus de 40 kg sont tenus d’avertir dans les plus brefs délais "l’équarrisseur" (c'est ainsi que cela s'appelle) autorisé d’avoir à procéder à l’enlèvement du ou des cadavres". Cela a beau être une solution économique, elle est toutefois difficile à envisager quand on a choyé son animal comme s’il faisait partie de la famille. Mais si votre animal pèse plus de 40 kg, impossible d'échapper à cette contrainte.


* Pour les personnes ayant un jardin, et sous réserve que l'animal pèse moins de 40 kg, ils est possible de l’inhumer dans la propriété, mais en respectant des règles strictes. Il faut creuser un trou de 1 mètre de profondeur et à 35 m de distance, au moins, des habitations, puits, point d’eau les plus proches… Et recouvrir le corps de chaux. Dans les régions fortement urbanisées, il y a peu de personnes pouvant respecter ces critères de distance, notamment des habitations.

* Autre possibilité : enterrer son chien ou son chat ou autre animal(lapins, furets, hamsters et autres rongeurs) dans un cimetière animalier géré par des sociétés privées ou des associations à but non lucratif. Le plus célèbre et le plus ancien est le cimetière d’Asnières, dans les Hauts-de-Seine.

Des services de pompes funèbres rattachés au cimetière existent parfois. Ils s'occupent de tout, viennent chercher l’animal à votre domicile, le transportent au cimetière et l’inhument.

Le coût est variable selon les services demandés ou selon l'organisme auquel on s'adresse : il faut compter les frais de concession (de 1 à 20 ans),renouvelables, les frais d'enfouissement, la taxe d’inhumation, plus le prix du cercueil et de la dalle. A cela s'ajoutent les frais de transport si vous avez choisi cette option.

Pour connaître la présence d'un cimetière dans votre département, renseignez-vous auprès de la mairie.

* On peut, encore, opter pour l'incinération, celle-ci peut être individuelle ou collective. Si vous le souhaitez, il est possible d'assister à la cérémonie. Je connais cependant peu de gens capables d'accompagner ainsi leur compagnon... Tant l'émotion est vive et la peine profonde... Ne rougissons pas, n'ayons pas honte d'en parler car le compagnon qui vient de partir (ou sur le point de partir) c'était aussi un être vivant doué de sensibilité et d'émotions qui a laissé une empreinte indélibile dans notre mémoire. Je sais de quoi je parle, le 23 octobre de cette année, j'ai perdu une jeune minette des suites d'une maladie foudroyante...

Si votre animal meurt à la maison, vous prenez directement contact avec l'organisme. S’il est euthanasié, le vétérinaire peut se charger de faire enlever la dépouille par un service spécialisé.

- Pour les personnes choisissant l'incinération individuelle, il est proposé divers modèles d'urnes funéraires si elles veulent garder les cendres et les rapporter chez elles. Personnellement, c'est une chose que j'ai faite une fois : je ne recommencerai jamais. Si vous me demandez par message personnel (MP) les raisons, je vous les communiquerai.

* Il peut aussi être envisagé de faire naturaliser l'animal. Outre que cette solution est chère (très peu de gens choisissent cette option), elle a quelque part un côté un peu morbide. Elle permet cependant de conserver la "présence" d'un compagnon partuclièrement aimé de son vivant. La personne réalisant ce travail s'appelle un taxidermiste. C'est un travail minutieux car il s'agit de redonner une apparence de vie et de mouvement.

Passons maintenant aux coûts :

Incinération : entre 70 et 180 euros selon le poids de l’animal, le modèle de l'urne funéraire. Pour des modèles luxueux, le prix est bien évidemment en conséquence...

Inhumation : de 100 à 600 euros selon le cercueil, l’emplacement, le lieu, etc… Ce montant peut être revu à la hausse suivant les options choisies.

A savoir : Il est interdit d’inhumer un animal dans un cimetière ou dans un caveau familial. Cependant,comme il est possible d'enterrer des objets avec une personne (bijoux, etc.), rien ne s'oppose donc à ce que l’urne contenant les cendres de son animal domestique puisse être placée dans une sépulture.

Des cimetières animaliers « virtuels » se sont développés sur internet (www.cimetiereanimaux.net). Vous pouvez y déposer la photo de votre animal, ses dates de naissance et de mort et quelques commentaires) pour lui rendre un dernier hommage. Notre forum permet aussi de rendre hommage à nos compagnons disparus :ICI

Cimetières animaliers ICI

Centres d'incinération ICI

Fabricants de cercueil et d'urnes funéraires ICI

Taxidermistes ICI

Pompes Funèbres Animaliers ICI

J'espère que ces renseignements seront utiles à tous.


Sources : 30 millions d'amis, loi du code rural, notes personnelles de Belle Muezza

Quand j'étais au Japon avec maman et ma mamie, j'ai gagné des poissons. Mamie m'a acheté un joli aquarium qui fait de l'air et de la norriture aussi. Ils sont quand même morts. Alors avec maman on a mis mes poissons dans une boîte et on l'a enterrée dans un jardin. J'étais vraiment triste, vraiment.

Et même qu'avant de partir j'ai été leur dire au revoir.

Edouard6 a écrit:

Et même qu'avant de partir j'ai été leur dire au revoir.

Tu as fait un joli geste.