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L’oiseau-lyre charme les femelles avec une chorégraphie complexe

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Publiant leur étude dans la revue Current Biology, des chercheurs australiens ont observé la façon dont l’oiseau-lyre adapte sa danse à son répertoire vocal pour séduire les femelles.


Superbe oiseau-lyre Menura novaehollandiae , Healesville, Victoria, Australie - Photo : Melburnian / Creative Commons 


Si l’ethnologie montre que la musique et la danse sont des activités intimement liées chez tous les peuples humains, l’éthologie, elle, montre qu’il en va de même chez certains animaux.



Chez nombre d’oiseaux, notamment, la parade nuptiale est essentielle et son enjeu est bien évidemment le succès reproductif. Cette parade est particulièrement spectaculaire chez l’oiseau-lyre, qui vit en Australie, comme l’ont observé des chercheurs de l'Australian National University.



"Comme les humains, les mâles, chez le superbe oiseau-lyre, ont différents mouvements de danse pour aller avec des chants différents", a expliqué la chercheuse Anastasia Dalziell. "Tout comme nous valsons sur une valse ou dansons la salsa sur une musique de salsa, l’oiseau-lyre fait des pas de côté avec sa queue déployée comme un voile pour tel chant - ce qui ressemble à un jeu vidéo d'arcade des années 1980 - alors qu'il saute et bat des ailes [pour tel autre] (…)", a t-elle poursuivi.



Chez ces oiseaux de la famille des Menuridae, durant la saison de reproduction, les femelles vont observer la prestation de plusieurs mâles avant de choisir un compagnon. Mais les mâles peuvent aussi chanter sans danser, et commettre des erreurs dans leur danse. Des faux pas qui ont de quoi faire fuir certaines femelles. "Parfois, après ce qui me semble être une parfaite et superbe démonstration de la part d’un mâle, je vois une femelle partir pour aller voir d’autres concurrents…", a observé la scientifique.





MAXISCIENCES 22.06.2013

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La famille des ménuridés (ou Menuridae) comprend les 2 espèces de ménures.

 Un Oiseau-lyre Superbe (Menura novaehollandiae) Photo Nature Extrême

Ce sont de grands oiseaux de 76 à 103 cm (dont environ 55 cm de plumes caudales) terrestres, aux ailes courtes et arrondies. Ils ont de longues pattes et une longue queue, déployée lors des parades nuptiales et dont la forme leur a valu leur surnom d'oiseau-lyre. Leur corps est généralement brun foncé sur le dos, brun plus clair sur la partie ventrale, comprenant quelques marques rouges sur la gorge. Les plumes de la queue sont brunes au dessus et gris argentées en dessous.


On les rencontre dans l'Est de l'Australie, surtout dans les forêts humides au sous-bois dense parsemées de quelques zones dénudées.


Une de ses particularités les plus remarquable est sa faculté d'imitation de sons : ceux d'autres oiseaux et de divers éléments naturels mais aussi ceux de l'environnement humain tel que l'appareil photo, la tronçonneuse, l'alarme antivol, etc. #ff3333]]*[/size]


l y a deux espèces de ménures (Menuridae) :


    • Ménure d'Albert — Menura alberti Bonaparte, 1850 — Albert's Lyrebird


    • Ménure superbe — Menura novaehollandiae Latham, 1802 — Superb Lyrebird






 Un oiseau-lyre en parade - Photo : (img A. Maisey) / Nature Extrême


L'oiseau lyre superbe (Menura novaehollandiae) se trouve dans les forêts tropicales humides du Victoria, de la Nouvelle-Galles du Sud ainsi qu'en Tasmanie où il y a été introduit au xixe siècle. Les femelles font 74 à 84 cm de long et les mâles de 80 à 98 cm, faisant d'eux le 3e oiseau le plus grand des passereaux après le Corbeau corbivau et le Grand corbeau. Beaucoup de ces oiseaux vivent dans le parc national de la chaîne Dandenong aux alentours de Melbourne, dans le Parc national royal, dans la région d'Illawarra, au sud de Sydney et dans plusieurs réserves le long de la côte est de l'Australie.



L'oiseau lyre d'Albert (Menura alberti) est légèrement plus petit que le précédent, avec une longueur maximum de 90 cm pour le mâle, et de 84 cm pour la femelle. On le trouve seulement dans une très petite région de forêt tropicale humide, au sud du Queensland. Ses plumes arrières sont plus petites et moins spectaculaires que celles de l'oiseau lyre superbe, mais il est semblable pour le reste. Cet oiseau a été appelé ainsi en l'honneur du Prince Albert, l'époux de la Reine Victoria. Du fait de sa faible distribution, on l'a soupçonné d'être en voie d'extinction :  bien qu'il soit relativement à l'abri dans son milieu... Mais une déforestation de son petit habitat suffirait à éteindre l'espèce.


 Les 16 plumes, dont 2 centrales effilées et 2 externes larges et colorées (img A. Maisey)


L'appel des oiseaux lyre mâles se fait le plus souvent en hiver  (de mai à août, principalement en juin-juillet - il s'agit de l'hémisphère Sud!), lorsqu'ils construisent et défendent une butte de sable placée dans un buisson dense (les fameux paysage Bush, secs et exempts d'herbes, à mi-chemin entre le paysage désertique et la forêt) de quelques 90 cm de haut et 15 cm de large, sur laquelle ils chantent et font la cour aux femelles, et surveillent les mâles rivaux. Chaque mâle peut posséder plus d'une quinzaine de monticules sur son territoire, et féconde plusieurs femelles.


La femelle «courtisée» construit ensuite un nid très simple où elle y dépose un œuf. Elle est la seule à couver pendant plus de 50 jours. Elle est aussi la seule qui aide le poussin nouveau-né.

  



 Ménure superbe ( Menura novaehollandiae Wink Oiseau-lyre - Image : J. Gould et E. Gould / Domaine public



Les oiseaux lyre se nourrissent de divers insectes, de lombrics, et occasionnellement de graines. Ils trouvent cette nourriture en grattant le sol avec leurs pattes. Lors d'un danger, ils peuvent se mettre à voler (sur de courtes distances) pour échapper rapidement à ce danger. On a de plus déjà observé des oiseaux lyre dans des terriers de wombat.


* Il peut ainsi reproduire à la quasi-perfection :


- Le chant ou les sons émis par une vingtaine d'espèces différentes, qu'ils soient mélodiques ou saccadés, musicaux ou percussionnistes.
- les sons d'espèces autres que oiseaux : les cris d'un bébé, les jappements d'un chien...
- les sons de plusieurs espèces ou individus - en même temps -, l'oiseau-lyre est ainsi capable de restituer fidèlement, par exemple, une conversation de plusieurs oiseaux d'une espèce différente.
- des sons naturels de l'environnement tels que le bruit du vent ou d'une pierre qui tombe (claquement).
- la voix de l'homme, qu'il reproduit assez fidèlement, non seulement la tonalité mais également la prononciation !
- des bruits tout à fait artificiels comme le bruit d'une alarme incendie, le bruit d'un vérin hydraulique, celui d'un appareil photo ou d'une tronçonneuse.


Ces imitations sont tout simplement étonnantes de fidélité. En 1969, le gardien de Parc Neville Fentonenregistra même un chant d'oiseau-lyre ressemblant à un morceau de flûte. Après une courte enquête, il découvrit qu'un joueur de flûte des années 1930 avait pour habitude de jouer ses airs en compagnie d'oiseaux-lyre. Une analyse acoustique menée par Norman Robinson, et confirmée par la suite par le musicologueDavid Rothenberg, conclut que le chant représentait deux mélodies jouées simultanément, chacune tirée d'un des succès des années 30, The Keel Row et la Mosquito's dance. Près de 40 ans plus tard, les mélodies s'étaient vraisemblablement transmises à de nouvelles générations...



La raison et les buts de ces imitations ne sont pas encore bien connues, mais elles pourraient permettre à l'oiseau-lyre de défendre ou d'indiquer son territoire à d'autres oiseaux-lyre.



Le cas d'un oiseau-lyre mâle, nommé James, au cours des années 1930, s'est révélé particulièrement impressionnant. Ce mâle avait noué une relation avec une habitante, Mme Wilkinson, qui lui donnait régulièrement un peu de nourriture. Mme Wilkinson eu droit à une parade nuptiale de James sur l'un des petits monticules qu'il avait construit dans son jardin. James ne rechignait pas à montrer ses talents à une audience plus large, mais seulement si Mme Wilkinson était présente.

Lors de l'une de ses représentations, qui dura 43 minutes, l'oiseau-lyre enchaîna ses propres chants avec ceux :
- de pies australiennes ou Cassican flûteurs (Gymnorhina tibicen), y compris le chant du petit nourri par ses parents.
- d'un Cinclosomatidae (Eastern Whipbird - Psophodes olivaceus), un BellBird.
- le chant riant d'un Martin-chasseur, puis les deux chants riants (à l'unisson) de deux Martins-chasseurs (Dacelo).
- le chant d'un cacatoès funèbre à queue jaune.
- le chant d'un groupe de cacatoès à tête rouge (Callocephalon fimbriatum).
- les sons de 11 autres espèces reconnues d'oiseaux ainsi que plusieurs chants d'oiseaux non identifiés. 
- le son sifflant d'un groupe de perroquets en vol.
- la multitude de nuances des Passereaux (Honey-eaters Meliphagidae). Pour cette dernière, la voix puissante de l'oiseau-lyre s'est faite "suffisamment discrète pour exprimer l'ensemble du choeur de façon douce et audible."

A cette occasion, James imita également à la perfection le bruit d'un vérin hydraulique, d'un broyeur de rocher en pleine action et d'un klaxon.

Pourtant, les oiseaux-lyre sont par nature très timides et fuient toute menace, homme compris. L'une des rares manières de l'approcher consiste à écouter la forêt et tenter de détecter de nombreux sons différents semblant provenir d'une même localisation. Il y'a alors fort à parier qu'il s'agisse là d'un oiseau-lyre en pleine activité. Il est à noter que les mâles chantent beaucoup plus souvent et puissamment que les femelles.







Nature Extrême 23.06.2013 - WIKIPEDIA

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