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Admin-lane

Le Fibrosarcome félin

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FIBROSARCOME
Le fibrosarcome félin correspond à un ensemble de tumeurs très agressives qui se développent sous la peau et envahissent rapidement d'autres organes. Elles se localisent très souvent entre les omoplates. Selon certains auteurs elles représentent 12 à 41% des tumeurs des chats lesquels sont touchés de plus en plus jeunes.

La cause de ces tumeurs est souvent contestée ou contestable... Les injections sous-cutanées de certains produits (vaccins notamment) ont été incriminées. En réalité, il faut savoir que seul l'adjuvant du vaccin de la leucose : l'alumine, a été reconnu comme ayant (ou pouvant avoir) des propriétés inductrices de fibrosarcome au site d'injection.

Un autre facteur qui a son importance est à signaler : les chats atteints seraient génétiquement prédisposés à développer de telles tumeurs... Ce qui semble conforter cette thèse, c'est que les études ont montré que les réactions inflammatoires dues aux injections sur des chats "prédisposés" sont d'autant plus "marquées" qu'elles sont dans une zone riche en tissus graisseux. C'est ce qui expliquerait que la zone entre les omoplates, riche en tissus adipeux, soit la localisation principale des fibrosarcomes.

L'aspect du fibrosarcome est assez caractéristique. Il se présente sous la forme de lésion sous-cutanée, comme une petite (ou grosse suivant l'évolution) boule, ferme, nodulaire, non douloureuse et non ulcérée. Une "boule" molle et se déplaçant sous le doigt n'a en principe rien à voir avec un fibrosarcome...[/b]

Les localisations où peuvent surgir des nodules sont :

- Entre les omoplates et sur le haut du cou (40 à 50% des cas),
- Sur le thorax et les flancs (25 à 30% des cas),
- Sur le dos et les lombes (10 à 15%).
Plusieurs nodules (grosseurs) peuvent apparaître en même temps ou les uns après les autres. Cependant, en fin d'évolution, la masse peut devenir très volumineuse et douloureuse. Elle s'ulcère, se nécrose et envahie les tissus voisins. La rapidité de l'évolution est assez variable.
DIAGNOSTIC
L'aspect peut faire suspecter un fibrosarcome mais seule une analyse de la masse peut donner un diagnostic précis. L'analyse est bien entendu effectuée après extraction qui constitue l'un des premiers soins curatifs. Certains critères peuvent permettre de donner les risques de récidive et le degré de malignité. Cependant ces premières constations ne seront définitives qu'après étude de la masse prélevée.

A savoir : les fibrosarcomes sont très infiltrants dans les tissus adjacents. Il est donc impératif de faire un bilan des possibles extensions. Des radiographies du thoras sont réalisés pour rechercher une extension sous la tumeur (sur des vertèbres thoraciques par exemple). Pour rechercher d'éventuelles métastases, ou vérifier la présence ou non de ganglions pulmonaires, une radiographie des poumons est indispensable. Si le fibrosarcome est invasif, il métastase exceptionnellement, c'est-à-dire qu'il n'envahit pas ou rarement les autres organes.
L'objectif est d'agir vite et fort. La première chose consiste à enlever la masse dès qu'on la détecte et le plus tôt est le mieux... Puis, suivant les résultats de l'analyse, la suite du traitement pourra consister par une chimiothérapie ou une radiothérapie interstitielle ou adjuvante.

La radiothérapie interstitielle est un traitement local destiné à irradier une zone bien précise.
La radiothérapie adjuvante, consiste à irradier la zone de la cicatrice après ablation de la tumeur pour éliminer toutes les cellules cancéreuses qui pourraient rester. Cette thérapie est conseillée pour toutes les tumeurs à fort potentiel de récidive ; ce qui est malheureusement le cas avec le fibrosarcome...

Pour ce faire, quelques jours après le retrait des fils, le chat est à nouveau anesthésié pour pouvoir poser des fils d'iridium 192 dans la zone de la cicatrice et laissés en place 4 jours. Pendant ce laps de temps, le chat devra rester hospitalisé pour respecter les règles de "radioprotection".

Les effets secondaires sont assez minimes en comparaison de l'enjeu, et se limitent à une dermite : type coup de soleil, ainsi qu'à une décoloration des poils de la zone traitée. Cette thérapie donne de bons résultats : moins de 20% de récidive quand il s'agit de tumeurs de petites tailles enlevées précocément et à fort potentiel de prolifération. C'est ce dernier aspect qui dirige ou non vers ce genre de thérapie.

Quant à la chimiothérapie, son but est d'éviter la dissémination des métastases.

A savoir : certains cliniciens considèrent les "sarcomes" comme des tissus mous peu chimiosensibles. C'est la raison pour laquelle l'utilisation de cette thérapie est variable et reste peu utilisée dans les cas de fibrosarcome.

Cependant, un produit semble donner des résultats satisfaisants : l'INTERFERON... Il s'agit d'une glycoprotéine qui joue un rôle important dans les mécanismes de défense non spécifiques de l’organisme. Il existe plusieurs variétés d’interféron (alpha, bêta, gamma), ils font partie des cytokines. L’activité antivirale et anti cancéreuse de l’interféron a été démontrée par plusieurs études. Ce traitement est rarement proposé par les vétérinaires car il est coûteux et n'est pas disponible partout. A savoir : le prix est selon le poids du chat et 5 injections sont nécessaires. Pour parler prix : la radiothérapie et le traitement à l'interferon sont assez proches.

Plus d'informations :
http://www.actupparis.org/mot333.html
et http://www.biam2.org/www/Sub855.html

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Questions Fréquentes : Fibrosarcome

Tout d'abord, le succès de l'intervention dépend de la précocité de l'extraction de la tumeur et de son étendue. Ce qui revient à dire que plus vite elle est ôtée, plus on enlève de tissus autour, plus le risque de récidive est faible...

- Votre chat va être préparé à l'opération : il va recevoir un calmant avant son anesthésie, pour diminuer le stress pour améliorer les conditions de la chirurgie. Des anti-inflammatoires et des antibiotiques lui seront également administrés pour l'aider à lutter contre la douleur et les éventuelles complications post-opératoires.

- Une sonde sera placée dans la trachée pour contrôler sa respiration et lui administrer de l'anesthésique volatile durant l'intervention.
- Ses poils vont être tondus, sur environ 10/12 cm autour de la tumeur, quelle que soit sa localisation.
- Ensuite, il sera conduit au bloc pour subir l'intervention...

L'incision doit se faire sur des tissus sains. C'est la raison pour laquelle elle est faite assez loin de la masse afin de retirer les tissus mous autour et en-dessous de la tumeur pour limiter ou éviter les risques de récidives.

- Les artères éventuelles (suivant l'emplacement) et les petits vaisseaux de la zone sont ligaturés, et une hémostase sera réalisée pour prévenir d'éventuels problèmes vasculaires.

- Les tissus mous et la tumeur sont retirés ensemble. L'espace vide doit être comblé au maximum pour éviter des épanchements de liquide après l'opération.

Votre chat sera réveillé au calme dans une chatterie sous surveillance. Et dès qu'il sera réveillé vous serez appelé(e) pour vous donner de ses nouvelles.

ET LA SUITE ?

Toutes les tumeurs type fibrosarcome sont agressives. Les récidives sont, somme toute, fréquentes mais dépendent pour beaucoup du stade auquel l'opération intervient... et de la technique d'ablation chirurgicale...Et d'autres facteurs pas encore complètement élucidés... La plupart du temps, la récidive a lieu dans les trois mois s'il reste des tissus atteints. Il est donc important de surveiller l'apparition de toute nouvelle masse entre les omoplates et de consulter immédiatement si cela devait survenir.

Après l'opération que peut-il arriver comme complications :
- Une déchirure de la plaie... les points, soumis à trop de tension peuvent lâcher avant complète cicatrisation, c'est rare mais cela peut arriver...
- A plus ou moins long terme, une récidive complexe : c'est la complication la plus grave.
QUELLES PRECAUTIONS PRENDRE UNE FOIS A LA MAISON :


- Laissez votre chat au calme, si vous avez d'autres animaux, isolez-le quelques jours pour qu'il récupère mieux.
- Il devra porter une collerette en permanence pour éviter qu'il se gratte et enlève les fils...
- Lui donner consciencieusement le traitement prescrit pendant toute la durée prévue par l'ordonnance, même si votre chat vous semble aller mieux!
- Controlez, tous les jours, que la plaie est en bon état : pas de suintement et sutures toujours en place.
- Evitez les sorties pour que les tissus entourant la zone opérée soient le moins sollicités possible et, ce, durant une quinzaine de jours.
CONSULTEZ EN URGENCE
- en cas de saignement important de la plaie (sang traversant le pansement et ne diminuant pas après 3 à 5 minutes). Un point de compression doit être appliqué sur la plaie!
- en cas d'arrachement des fils de suture...
Adressez-vous soit à l'école vétérinaire, soit à votre vétérinaire habituel ; peu importe l'endroit où il a été opéré car il s'agit là d'une urgence... Il faut agir vite, soit pour stopper l'hémorragie si c'est le cas, soit pour refermer la plaie.

Attention : ne lui donnez pas à manger avant de l'amener afin que votre chat puisse être anesthésié dans de bonnes conditions.

LE SUIVI
- 5 jours après l'opération, un premier contrôle est effectué pour vérifier l'évolution de la plaie,
- 12 jours après l'opération, un deuxième contrôle est effectué et les fils sont retirés.
- Si la tumeur était maligne (cancéreuse), une radiothérapie pourra être mise en place. Pour l 'instant, ce traitement se réalise unique à l'école vétérinaire de Maisons Alfort.

Etant donné le fort taux de récidives locales, vous devrez amener votre chat tous les 3 mois chez votre vétérinaire ou à l'école vétérinaire afin de vérifier qu'aucune récidive n'a lieu.

OU EN EST LA PREVENTION :



Pour éviter au maximum ce type de cancer, un laboratoire vétérinaire a développé un vaccin obtenu par génie génétique qui permet de vacciner efficacement contre la leucose sans besoin d'adjuvant. Les risques sont alors beaucoup plus faibles.Pour ce qui est des autres vaccins, il semble que la rage puisse être à risque, bien que cela ne soit pas scientifiquement démontré. Par contre, il n'y a pas de danger pour les vaccins du typhus ou du coryza : ils n'ont pas été démontrés comme ayant des propriétés oncogènes (inductrices d'apparition de tumeurs).
DOIT ON CONTINUER DE PRATIQUER LA VACCINATION
Pour un chat qui ne sort pas du tout et qui n'a pas de contact avec d'autres chats, les vaccins du typhus et du coryza sont indispensables car les virus responsables de ces maladies mortelles sont volatiles : ils peuvent entrer chez vous par la fenêtre ou vous pouvez les avoir ramenés collés à vos semelles ou, encore, tout simplement parce que vous aurez, sans le savoir, caressé un animal malade... Par contre, le vaccin contre la leucose n'est pas obligatoire car cette maladie s'attrape principalement par contact direct entre chats. Pour un chat qui sort beaucoup et qui a de nombreux contacts avec d'autres chats, le mieux est de continuer à le vacciner contre le typhus, le coryza ainsi que la leucose car il y a tout de même plus de risques qu'il attrape ces maladies, plutôt qu'il souffre d'un éventuel fibrosarcome.

Quand vous faites vacciner votre chat, demandez à votre vétérinaire s'il utilise le vaccin avec l'adjuvant d'alumine ou non... S'il continue à utiliser le premier, demandez-lui, ou exigez, qu'il utilise celui sans adjuvant. Vous pouvez aussi exiger que chaque vaccin soit fait séparément... Car séparément, ils fatiguent moins le système immunitaire des chats, puisqu'ils ont affaire, à chaque fois, à la présence d'un seul élément... et non de plusieurs éléments en cas d'injections (ou valences) groupées.



Sources : Les tumeurs du complexe fibrosarcome félins dans le Point Vétérinaire (numéro spécial)

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