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BelleMuezza

Une nouvelle espèce de musaraigne à l’échine de Titan

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Une équipe internationale a découvert au Congo une nouvelle espèce de musaraigne, Scutisorex thori, qui, comme l’autre espèce de ce genre, possède une colonne vertébrale d’une solidité extraordinaire, dont la fonction reste pour le moment inconnue.  


 (Image : Jwebster 102 / Creative Commons) -  Scutisorex somereni  


Les zoologistes connaissaient déjà Scutisorex somereni, une espèce de musaraigne africaine de la taille d’un gros rat, mais dotée d’une colonne vertébrale remarquable. Epaissie par des prolongements osseux s'imbriquant comme des doigts, celle-ci lui permet (théoriquement) de supporter le poids d’un homme sur son dos - les guerriers mangbetu de la République démocratique du Congo considéraient d’ailleurs l’animal comme un talisman propre à leur assurer l’invincibilité.

Or, les scientifiques pensaient cette particularité unique dans le monde animal. Mais des chercheurs de plusieurs universités et institutions des États-Unis, de Belgique, d’Allemagne et de République démocratique du Congo ont découvert, également dans ce pays, une nouvelle espèce de ce genre, qu’ils ont baptisée Scutisorex thori, du nom de mammalogiste Thorvald Holmes, mais aussi une invocation de Thor, dieu viking de la force.

La nouvelle espèce a un crâne plus petit et moins bosselé, des côtes plus plates et un pelage plus court et plus soyeux que sa cousine, mais tests génétiques et radiographies confirment son appartenance au genre Scutisorex.


 William T. Stanley - Scutisorex thori

D'après l'étude parue dans la revue Biology Letters, les biologistes ignorent encore si son échine est aussi forte que celle de S. somereni, ils comptent donc bien poursuivre les observations pour le savoir. L'équipe estime que les deux musaraignes ont divergé il y a environ 4 millions d'années.

Après avoir exploré les forêts marécageuses de palmiers constituant l’habitat de ces mammifères, les chercheurs émettent l’hypothèse qu’elles pourraient utiliser la robustesse de leur colonne vertébrale en insérant leur corps entre le tronc et la base des feuilles des palmiers puis en "forçant" l’interstice pour accéder aux larves d'insectes qui s’y trouvent. Mais un tel comportement n’a pas encore été observé.


MAXISCIENCES 26/7/2013 - IO9

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