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Rejets de Fukushima, dégazages : la mer reste la meilleure poubelle de l'homme

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Tepco, l'opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima (Japon), a fait comme beaucoup d'autres : utiliser l'océan comme une poubelle pour se débarrasser de son eau radioactive. Le gouvernement japonais n'avait, jusqu'au 7 août, pas réussi à prendre l'entreprise la main dans le sac. Et c'est bien le problème de la pollution océanique. Il est difficile de prendre les contrevenants en flagrant délit.

Le cargo "Gitta Kosan" pris en flagrant délit de dégazage au large des côtes françaises, en janvier 2004. (MAISONNEUVE/SIPA)


L'opération a beau être illégale, certains capitaines ne se gênent pas pour se délester des gaz et des hydrocarbures en pleine mer, histoire de faire des économies : en effet, faire vider ses citernes et ses cuves dans un port coûte cher. Ainsi, en 2012, une nappe de pétrole de 12 kilomètres sur 200 mètres stagne entre la Corse et la Sicile. Un bateau battant pavillon maltais est arrêté, comme le raconte Le Monde. Cependant, une partie très infime des cargos qui dégazent illégalement sont arrêtés. En 2001, on a constaté près de 350 dégazages sauvages près des côtes françaises, d'après Le Nouvel Observateur. Seuls douze ont fait l'objet d'un procès-verbal.

Au large de l'océan Pacifique, les courants regroupent les déchets en plastique dans une zone qui fait six fois la taille de la France. (ODILE GAUTIER / BIOSPHOTO)


L'Agence régionale de l'environnement de Haute-Normandie estime que 60 à 80% des déchets qui polluent les océans sont en plastique. On a beaucoup parlé d'un continent de plastique à la dérive dans l'océan Pacifique, mais il s'agit en fait d'une haute concentration de très petites particules de plastique et de quelques déchets plus gros, à quelques mètres de la surface. Cette pollution n'est pas uniquement due à des comportements individuels, comme jeter sa bouteille d'eau ou son sac plastique dans la mer. En cause également, le matériel de bateaux de pêche parfois abandonné en mer lorsqu'il devient inutilisable.

Un bateau de croisière chinois décharge ses déchets, au Vietnam, en 2011. (JOERG LETZ / BILDERBERG)


Les bateaux de croisière transportent généralement 3.000 passagers et membres d'équipage. Les déchets solides sont la plupart du temps rapatriés à terre, ce qui n'est pas le cas des eaux usées. Celles-ci sont rejetées dans l'océan.

Jusqu'au début des années 1990, les entreprises de produits chimiques s'en donnent à cœur joie pour larguer des barils de produits chimiques et de déchets nucléaires dans le Golfe de Gascogne ou la fosse des Casquets, au large de Cherbourg, dans la Manche. En 1993, la Convention de Londres interdit de rejeter des matières chimiques ou radioactives par-dessus bord. L'usine de retraitement de déchets de La Hague trouve une autre solution, pas plus compliquée ...

Des employés de la Cogema (Compagnie générale des matières nucléaires) enlèvent le matériel de mesure de Greenpeace au large de Cherbourg, en juin 1997. (HO / AFP)


Ce tuyau existe toujours aujourd'hui. Caché par du béton qui limite sa radioactivité sur la plage, il rejette des produits chimiques à 700 mètres au large, dans la Manche, en toute légalité.

Des militants de Greenpeace prennent des mesures, le 27 avril 2013, près de la canalisation de rejets des déchets de l'usine Cogema de La Hague (Manche). (MYCHELE DANIAU / AFP)


Areva n'est pas le seul à se délester de ses déchets dans la mer. Comme le rapporte France Info, lorsqu'il pleut trop, la Lyonnaise des eaux déverse des centaines de litres d'eaux usées directement sur une plage à Biarritz pendant que des surfeurs prennent une leçon à quelques mètres de là. 


L'Etat continue donc à donner sa bénédiction à certains rejets polluants en mer.



FRANCE TV INFO 8/8/2013

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