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AUSTRALIE. Une rivière de béton dans un parc naturel

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Une entreprise a déversé par accident 180 tonnes de béton dans un torrent alors qu’elle tentait de réparer des dégâts déjà causés par une mine de charbon.

C’est un journaliste du Newcastle Herald, un quotidien australien de Nouvelle Galles du Sud, qui a découvert la catastrophe. Le reporter enquêtait sur les dégâts infligés à un parc naturel, la Sugarloaf State Conservation area, par une mine de charbon, la West Wallsend Colliery. Et il est tombé sur un véritable torrent de béton solidifié dans cette même zone protégée.

 La photo publiée par le site du Newcastle Herald qui révèle l'incroyable pollution au béton dans le parc naturel australien, la Sugarloaf State Conservation area. Crédit photo Darren Pateman.

En fait, l’exploitant de la mine, Glencore Xstrata, avait au départ confié des travaux de réparation à un sous-traitant, Orica Mining Services. À cause des activités minières qui exploitent, légalement, 23 % du sous-sol de Sugarloaf, les richesses naturelles du parc ont subi de lourds dommages sur une zone de près de deux kilomètres : falaises effondrées, collines affaissées, failles béantes dans le sol, arbres morts. Sans compter les problèmes de sécurité pour les visiteurs.

Orica Mining Service était donc chargé de combler les failles et les trous créés par l’activité minière, pour éviter que la situation ne s’aggrave. L’entreprise a ainsi décidé de consolider le sous-sol en y déversant l’équivalent de douze camions bétonnières dans une fissure en haut d’une crête. Or, la matière s’est échappée par d’autres fissures et interstices en contrebas pour se répandre carrément dans le parc, dans le lit d’un torrent sur plus de quatre cent mètres.

D’après le reporter du Newcastle Herald, qui compare la vue du résultat à un mini-glacier, la couche de béton atteint à certains endroits un mètre d’épaisseur pour cinq de large ! Au total, ce sont 180 tonnes de béton qui se sont solidifiées dans le parc national.

L’événement n’est pas récent : les premiers dommages causés par la mine remontent à octobre et l’écoulement accidentel de béton au mois de juin. Mais tout cela n’a été découvert et rendu public que fin août, par l’enquête du Newcastle Herald.

L’Office of Environnement and Heritage (l’administration de l’environnement et du patrimoine) de Nouvelle Galles du Sud a intimé l’ordre à Glencore Xstrata de réparer les dégâts. Dans un communiqué, il annonce réfléchir à des poursuites judiciaires. Seule consolation, l’Office affirme que le type de ciment répandu est constitué de composants chimiques non toxiques. L’entrepreneur doit présenter ce mois-ci un plan d’action. 


D’ores et déjà, d’après de nouvelles révélations du Newcastle Herald, il apparaît que s’il avait obtenu en janvier 2012 l’autorisation d’exploiter une mine à cet endroit, il n’a pas mis en place le comité d’experts indépendants chargé d’étudier l’impact environnemental de l’extraction, comme il était prévu.




SCIENCES ET AVENIR 11/9/2013

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