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Brucellose : plus de 200 bouquetins vont être abattus en Haute-Savoie

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Grenoble (AFP) - Entre 200 et 250 bouquetins du Bargy (Haute-Savoie) vont être abattus afin d'éradiquer une épidémie de brucellose, a annoncé jeudi la préfecture de Haute-Savoie.

Cette décision d'abattage a été prise après six mois d'études scientifiques menées par les services de l'Etat qui ont permis d'estimer que 38% des bouquetins du Bargy étaient atteints de brucellose. Les animaux les plus infectés sont ceux âgés de plus de 5 ans et les femelles (à 70%).


 Entre 200 et 250 bouquetins du Bargy (Haute-Savoie) vont être abattus afin d'éradiquer une épidémie de brucellose, a annoncé jeudi la préfecture de Haute-Savoie. (c) Afp


Les élevages de Haute-Savoie n'ont pour l'instant pas été contaminés. Pour éviter la propagation de l'épidémie, tous les bouquetins de plus de 5 ans vont être tués durant la deuxième quinzaine du mois d'octobre. L'opération d'abattage sera effectuée par des agents de l'ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage) et portera sur 65% de la population de bouquetins du Bargy, qui compte entre 350 et 400 bêtes.

Un nouvel état des lieux sera effectué en 2014 avant la montée des troupeaux en alpage afin de vérifier que la maladie s'est éteinte.

La Haute-Savoie compte environ 2.000 bouquetins, selon la préfecture. Le député UMP Bernard Accoyer a salué "un premier pas substantiel pour contenir l’épizootie". "La vigilance doit rester totale", a-t-il dit.

La brucellose en phase aiguë se manifeste par des symptômes tels que fièvre isolée ou syndrome pseudo grippal associant fièvre, douleurs articulaires et musculaires, mal de tête, fatigue.

En avril 2012, le syndicat interprofessionnel du reblochon (SIR) avait procédé au rappel de fromages de type reblochon vendus à travers la France, en raison de la présence de la bactérie Brucella dans un élevage bovin de Haute-Savoie.


SCIENCES ET AVENIR 26/9/2013

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Dans le massif du Bargy, dans les Alpes, les bouquetins sont menacés par un arrêté préfectoral à la suite de la découverte de cas de brucellose. Le collectif « Sauvons les bouquetins » dénonce un massacre injustifié et précipité. 30millionsdamis.fr fait le point.

En octobre 2013, la préfecture de Haute-Savoie autorise l’abattage des bouquetins de 5 ans et plus au sein du massif du Bargy, un chaînon montagneux du massif des Bornes en Haute-Savoie. Motif invoqué : des cas de brucellose, une maladie infectieuse susceptible de se transmettre aux animaux d’élevage, détectés sur des caprins. 

 Plus de 230 bouquetins ont déjà été abattus dans le massif du Bargy Photo : ©️ Matthieu Stelvio

Pourtant, sur l’ensemble des 12 000 tests réalisés sur les animaux des environs - des ovins, des bovins, mais aussi des cerfs et des chevreuils - tous se sont révélés négatifs. « D’après l’Agence National de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES), l’infection est circonscrite aux bouquetins » explique Matthieu Stelvio, farouche opposant à cette mesure et membre du collectif d’associations de protection animale « Sauvons les bouquetins »*. « En outre, les bouquetins sont des animaux sédentaires, poursuit le défenseur de cet animal emblématique de la montagne. Le risque d'extension à d'autres zones et massifs est donc très faible. »

Pourtant, depuis la prise de l’arrêté, plus de 230 bouquetins ont déjà été abattus. Certes, des animaux malades… mais aussi des animaux sains, dont la proportion est estimée à 70 % par les associations : soit deux bouquetins sur trois. « Par souci d’économie et contre l’avis des instances scientifiques comme le Conseil National de Protection de la Nature, l’Etat n’a pas pris le temps de différencier les individus sains des individus positifs à la brucellose » poursuit Matthieu Stelvio. En effet, chaque animal pourrait bénéficier d’une prise de sang avant d’être tué… et aucun test n'a été réalisé sur les animaux abattus. Or ces tests sérologiques seraient, de l’avis de tous, simples à mettre en œuvre.

tv8montblanc 3/10/2013


Les mesures d’abattage perdurent aujourd’hui, malgré les préconisations des différents experts scientifiques. « L'ANSES a dès le mois de septembre recommandé de lancer une étude sur la vaccination des bouquetins. Malheureusement, elle n'a pas encore été lancée » rapporte le porte-parole du collectif. Sans compter que la population visée par l’abattage est encore mal connue. La préfecture de Haute-Savoie estime sa population entre 300 à 520 individus, un chiffre à la fois imprécis - elle n’a jamais fait l’objet d’études - et particulièrement faible au regard des 230 bouquetins déjà abattus : selon les estimations citées, entre 44 et 76% de la population du Bargy aurait déjà été abattue !

curionat1 1/5/2012


Si les services de la préfecture de Haute-Savoie restent pour le moment sourds aux demandes des associations de protection animale - y compris aux questions de 30millionsdamis.fr, restées sans réponse - ils tiendront peut-être davantage compte des injonctions européennes. Le bouquetin est protégé depuis 1981 en France, et au niveau européen par la convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel.

Le collectif « Sauvons les bouquetins » prépare actuellement un dossier afin de saisir la Cour Européenne de Justice. En France, le Tribunal administratif de Grenoble (38) a également été saisi en novembre dernier. « Malheureusement, pendant que nous attendons le jugement, les bouquetins continuent d’être abattus » déplore Matthieu Stelvio. « L’Etat pourrait éradiquer la totalité de la population des bouquetins du Bargy dans un futur proche sous la pression des éleveurs et des chasseurs » dénoncent-elles dans leur communiqué. Une véritable régression, puisque ce caprin a déjà disparu du territoire français au XIXème siècle, avant de faire l’objet d’un programme de réintroduction depuis les années 1950.

Une pétition, qui a déjà recueilli plus de 27 000 signatures, est accessible en ligne.


---> Plus de renseignements sur le site www.sauvonslesbouquetins.com

*Le collectif « Sauvons les bouquetins » regroupe l’ASPAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages), la FRAPNA (Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature), FNE (France Nature Environnement), la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux), One Voice et FERUS

Fondation 30 millions d'amis 24/4/2014

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Début : 11/10/2013 - Fin ?
Auteur : Stelvio

Cibles : Ministre de l'Ecologie, Préfet de Haute Savoie

Le bouquetin, animal paisible et doux, emblématique des Alpes, est interdit de chasse depuis 1962.

Dans le massif du Bargy, l’Etat a décidé de tuer tous les bouquetins de 5 ans et plus.



Prise dans la précipitation, cette décision visant à supprimer un foyer de brucellose était loin d’être la seule envisageable : les instances scientifiques (CNPN, CSRPN) se sont d'ailleurs opposées à cet abattage. Pour l’Agence de Sécurité Sanitaire, il n’y avait pas d’urgence à agir, car le risque de transmission aux autres espèces est, selon l'expression des experts, extrêmement faible.

Sans même que le groupe d’experts n’ait eu le temps d’étudier la solution de la vaccination, plus de 230 bouquetins ont déjà été abattus depuis octobre 2013. Par souci d’économie et contre l'avis des instances scientifiques, l’Etat ne prend même pas le temps de différencier les individus sains des individus positifs à la brucellose ; parmi les bouquetins tués, beaucoup ne sont pas malades. Les tirs se poursuivent actuellement visant à éliminer, dans le Bargy, tous les bouquetins de 5 ans et plus. Sous la pression des éleveurs et des chasseurs, l’Etat pourrait décider d’éradiquer la totalité de la population des bouquetins du Bargy dans un futur proche.

http://www.sauvonslesbouquetins.com

Dossier complet s'appuyant sur des rapports scientifiques : http://lebruitduvent.overblog.com/bouquetinsdossier.html

Pétition conforme aux avis des instances scientifiques (CNPN et CSRPN). Pétition soutenue par l'ASPAS, FERUS, la FRAPNA, la LPO et One Voice


CLIQUEZ ICI pour SIGNER la PETITION



AVAAZ 25/4/2014 (Photo : auteur de la pétition)

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Il est reconnaissable entre tous, avec sa paire d'immenses cornes. Le bouquetin, espèce emblématique des Alpes, est menacé en Haute-Savoie.


 Bouquetin des Alpes (Capra ibex) mâle. Grizurgbg CC BY-SA 3.0

"Le préfet de Haute-Savoie, sous couvert de sécurité publique, s'apprêterait à faire tuer la totalité des bouquetins restant sur le massif du Bargy ; y compris les jeunes nés en 2014 et les animaux sains", alertent dans un communiqué France nature environnement, la Ligue protection des oiseaux (LPO), Agir pour la biodiversité, la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature (Frapna) et le Club alpin français. Motif : la crainte de la propagation de la brucellose, une maladie infectieuse qui touche les ruminants et les hommes. Une raison contestée par les ONG et plusieurs autorités scientifiques.

"325 bouquetins, sur les 600 que compte le massif, ont déjà été décimés l'an dernier, déplore Jean-Pierre Crouzat, administrateur de la LPO et de la Frapna Haute-Savoie. Il est aberrant d'abattre des animaux sains pour endiguer l'épizootie."

D'autant que Capra ibex est classé parmi les espèces protégées en France depuis 1981, après avoir quasiment disparu des Alpes à la fin du XIXe siècle. Aujourd'hui, sa population est estimée à près de 10 000 individus, grâce à l'interdiction de la chasse, à la création du Parc national de la Vanoise et à un programme de réintroductions depuis les années 1960.

Cette période de faste prend fin en avril 2012, quand la brucellose bovine, une maladie infectieuse due à une bactérie du genre Brucella, resurgit dans une exploitation laitière du sud du massif du Bargy alors qu'elle avait été éradiquée de Haute-Savoie en 1999 (et de France en 2003). Deux personnes tombent malades après avoir consommé du fromage frais produit dans cette ferme. Une enquête met alors en évidence que les bouquetins ont transmis la bactérie aux bovins, jouant le rôle de réservoir "silencieux" entre le dernier foyer en 1999 et la nouvelle épidémie de 2012. Depuis, aucune nouvelle contamination de brucellose n'a eu lieu parmi les cheptels domestiques de Haute-Savoie.

 Vieux mâle en Vanoise, à la limite entre alpage et glaciers Gabriel tarentaise CC BY SA-3.0

Dans deux rapports rendus publics en juillet et septembre 2013, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) conclut que "le risque de transmission de la brucellose des bouquetins aux cheptels domestiques reste minime", et que la contamination de l'élevage laitier était "vraisemblablement accidentelle et exceptionnelle". Elle estime par ailleurs que, faute d'informations suffisantes sur l'état de la population et la dynamique de l'épidémie, son "analyse ne permet pas de confirmer la nécessité de mettre en œuvre dans l’urgence les actions d’abattage envisagées".

Dans la foulée, le Conseil national de protection de la nature (CNPN), une institution rattachée au ministère de l'écologie, considère, dans un avis, "que si l’éradication du foyer de brucellose chez le bouquetin des Alpes dans le massif du Bargy s’avère indispensable, elle n’a nullement besoin d’être réalisée dans l’urgence", relate sur son blog Matthieu Stelvio, à la tête du collectif Sauvons les bouquetins et à l'origine d'une pétition contre l'abattage signée par 45 000 personnes. Au final, le CNPN retient la solution d'un abattage partiel des caprinés, à savoir les seuls animaux séropositifs sur une durée de trois ans.

Cette position prudente ne sera pas suivie par l'Etat. Le 1er octobre 2013, après un arbitrage du cabinet du premier ministre, le préfet de Haute-Savoie prend un arrêté préfectoral ordonnant l’abattage de tous les bouquetins de cinq ans et plus dans le massif du Bargy, valable pendant un an. "Le lendemain, le massif était bouclé, 240 hommes étaient déployés sur le terrain et 260 animaux ont été abattus en deux jours", raconte Jean-Pierre Crouzat.

"L'Etat a cédé aux lobbies des éleveurs, des chasseurs et certains parlementaires", ajoute-t-il. De fait, en septembre, le député UMP de Haute-Savoie Bernard Accoyer a défendu, dans une lettre au premier ministre de l'époque Jean-Marc Ayrault, l'abattage de tous les bouquetins du Bargy au nom du principe de précaution (qu'il a à d'autres occasions critiqué). Autre raison invoquée : la mise en péril de tout un pan de l’économie haut-savoyarde, à savoir la viande et surtout le lait des vaches, qui sert à produire le fameux Reblochon.

"Nous savons que le préfet est maintenant en train de négocier un abattage de tous les bouquetins et non plus seulement ceux âgés de cinq ans ou plus, assure Jean-Pierre Crouzat. Or, il n'est pas nécessaire de procéder à une nouvelle vague d'abattage massif qui conduirait à l'extinction de cet animal du massif." La préfecture de Haute-Savoie n'a pas souhaité répondre au Monde.

Les ONG proposent une alternative : n'abattre que les individus malades et ainsi préserver la moitié de la population saine – puisque la prévalence de la maladie a été évaluée à 45 %. "L'Anses a produit un test sérologique qui permet de vérifier sur le terrain si l'animal est infecté ou pas", indique M. Crouzat. "Les bouquetins sont par ailleurs appréciés des touristes", avance-t-il, en dernier argument. Reblochon contre tourisme donc.

Le Monde 3/9/2014

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Les politiques veulent éradiquer le troupeau pour supprimer la maladie. Mais les scientifiques contestent cette mesure qui favoriserait au contraire la propagation de la brucellose.

 Au lieu d'endiguer l'épidémie de brucellose, l'abattage massif des bouquetins du Bargy pourrait au contraire précipiter sa diffusion aux troupeaux voisins. ©️JEAN-PAUL CHATAGNON / BIOSPHOTO

Depuis un an, politiques et agriculteurs d'un côté, associations de protection des animaux de l'autre, s'affrontent sur la question de l'abattage des bouquetins du massif du Bargy, en Haute-Savoie (74) atteints par la brucellose, une maladie infectieuse (voir encadré). Un problème d'autant plus épineux que l'espèce, emblématique de la montagne, est protégée.

Ce soir prend fin l'arrêté préfectoral du 1er octobre 2013 qui autorisait pour un an l'abattage de tous les animaux âgés de plus de cinq ans, soit les plus touchés par la maladie d'après les rapports scientifiques de l'année dernière.

France 3 Alpes 23/9/2014


Chez les bouquetins du Bargy ayant échappé à l'abattage, soit la classe d'âge de moins de cinq ans, nous sommes passés de moins de 10% d'individus contaminés à... plus de 50% ! Le plan d'abattage en vue d'amputer le troupeau de ses membres malades a donc échoué totalement.

Que s'est-il donc passé ? L'abattage a eu lieu l'hiver dernier, juste avant le rut annuel. "Tous les mécanismes de régulation lors de la reproduction ont été perturbés, explique Dominique Gauthier. D'habitude, les jeunes mâles n'accèdent pas à la reproduction. Sans les vieux mâles, il y a eu une désorganisation sociale et une absence de hiérarchie. De vieilles femelles, qui ont échappé à l'abattage, se sont reproduites avec ces jeunes mâles et les ont contaminés".

À l'origine, ce sont ces vieilles femelles qui étaient les plus porteuses de la maladie (plus de 70%). Or, il est plus difficile de distinguer une femelle de plus de cinq ans d'une femelle plus jeune, alors que chez les mâles la taille des cornes aide à faire cette distinction.

Pour éradiquer massivement les plus de cinq ans, il aurait fallu connaître les effectifs réels de mâles et surtout de femelles de plus de cinq ans.

Quelle serait la solution ?

1. Soigner ? La première idée qui vient serait de soigner les bouquetins. Mais cela est impossible, car il faudrait alors distribuer des antibiotiques aux animaux sauvages évoluant en liberté non pas une fois... mais tous les jours pendant un mois. Une période pendant laquelle ils pourraient encore contaminer d'autres animaux.

Une solution intermédiaire serait de mener une important campagne de captures en vue de savoir quels bouquetins sont malades, grâce à un test rapide. Cela permettrait de n'abattre que les individus positifs "- Dominique Gauthier.  Un peu comme une personne souffrant de gangrène se résout à amputer le membre malade pour se sauver.

2. Vacciner. Pour en finir une fois pour toute avec la brucellose des bouquetins, il faudrait ensuite vacciner les individus sains. Il existe un vaccin pour les moutons et les chèvres, mais ses effets sur le bouquetin sont inconnus. "Nous souhaiterions que l'argent soit investi dans ce vaccin", regrette Dominique Gauthier.

3. Pratiquer un abattage partiel et ciblé. L'autre avantage d'un abattage partiel bien ciblé, serait de réduire la population du Bargy, actuellement au-dessus du seuil de persistance des épidémies. En effet, la densité de bouquetins au kilomètre carré est estimée à dix individus, alors que le seuil d'apparition d'une épidémie est de cinq bouquetins par kilomètre carré, et le seuil de persistance de l'épidémie, de sept bouquetins.

Reste que des cas de brucellose chez les ongulés sauvages se sont déjà résolus tout seuls, notamment en Italie dans un troupeau de chamois des Alpes où le foyer s'était éteint au bout de cinq à dix ans. Alors pourquoi pas au Bargy ? "Nous pensons que la contamination a lieu au printemps, lorsque les animaux se rassemblent, suggère Dominique Gauthier. Mais il nous faudrait plus de moyens pour comprendre les causes de la persistance de ce foyer de brucellose ces treize dernières années dans le massif du Bargy". Des moyens qui, de toute évidence, seront injectés ailleurs...



Qu'est-ce que la brucellose ?
Il s'agit d'une maladie causée par un micro-parasite : une bactérie du genre Brucella. À  l'origine, la brucellose est une maladie domestique, bien connue dans le milieu de l'élevage, en particulier chez les bovins (on peut la retrouver dans le Reblochon fabriqué à partir du lait de vaches contaminées). Le grand nombre d'animaux sur une petite surface et le contact qu'ils ont entre eux, favorisent sa propagation au sein du troupeau.

Un passage au animaux de la faune sauvage (bouquetins, chamois...) est ensuite possible, sans que l'on en connaisse véritablement les causes. Le troupeau sauvage sert dès lors de "réservoir" de la maladie.

Certaines brucella peuvent également infecter l'homme. C'est le cas de la souche bactérienne qui touche les bouquetins du Bargy.

Chez le bouquetin, elle provoque de l'arthrite, parfois sévère et cause de graves lésions aux organes génitaux. Au point que les animaux sont incapables de se reproduire.

Chez l'homme, le premier symptôme est une fièvre de Malte, ou fièvre ondulante, suivie de douleurs articulaires et musculaires. Potentiellement mortelle, la brucellose est toutefois bien soignée si elle est prise à temps par un traitement antibiotique s'étalant sur un mois.


Sciences et avenir 30/9/2014

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C'est un revirement de situation pour le préfet de Haute-Savoie. Poussé par la ministre de l'Ecologie, Georges-François Leclerc annonce: "il n'y aura pas pas d'abattage total des bouquetins du massif du Bargy dans les jours qui viennent."

 ©️ AFP

Cette fois, ce ne sont pas les risques d'avalanches sur le massif du Bargy qui poussent le préfet de Haute-Savoie à informer d'un report de l'abattage des bouquetins. Non, c'est à la suite d'un appel de Ségolène Royal que le préfet a décidé de mettre l'éradication de ces animaux en sommeil. La ministre de l'Ecologie aurait pris cette décision à la suite des débats du conseil national de protection de la nature qui se sont tenus à Paris, jeudi. Lors de son assemblée, le conseil a voté à 10 voix contre l'abattage, deux voix pour et une abstention.

Le protocole d'éradication de la brucellose des bouquetins du Bargy va donc être "revu, afin d'intégrer les dernières données scientifiques disponibles. Il n'y aura par conséquent pas d'abattage total des bouquetins du massif du Bargy dans les jours qui viennent", explique le préfet.

Le nouveau protocole sera connu début décembre, "pour être compatible avec la stratégie d'assainissement que la ministre m'a demandé de mettre en oeuvre avant la prochaine estive", précise toutefois le représentant de l'Etat en Haute-Savoie.

Selon une source proche du dossier, on se dirige aujourd'hui vers un abattage exclusif des animaux malades, après l'utilisation d'un test homologué par Agence nationale de sécurité sanitaire. La pression des écologistes aura donc été plus forte dans ce dossier et le contexte de l'après drame de Sivens semble avoir joué dans la prise de décision.

Une décision qui fait dire à la FDSEA: "sous la pression de groupuscules ultra minoritaires hyper activistes qui, semble-t-il, sont aujourd’hui des faiseurs d'opinions, le gouvernement a reculé."

Dans la foulée, Jean-Pierre Crouzat de la FRAPNA a réagi: on ne crie pas victoire (...) il convient maintenant de trouver une solution équilibrée. A court terme il faut que les animaux sains soient préservés et à moyen terme il faut penser à la vaccination." Mais pour l'heure, aucun vaccin n'a fait ses preuves en matière de brucellose.


FR3 Alpes 21/11/2014

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Dans une lettre à la ministre de l'écologie, le député de Haute-Savoie appelle à son tour à l'éradication du troupeau. Mais cette mesure favoriserait au contraire la propagation de la brucellose !

Selon nos confrères du site Ledauphine.com, le député de Haute-Savoie (74), Bernard Accoyer (UMP), a adressé une lettre à Ségolène Royal, ministre de l'écologie, où il demande de nouveau l'éradication totale des bouquetins du massif du Bargy : "Comment justifier un tel laxisme, une telle procédure alors que lorsqu’une seule bête d’un troupeau de vaches est séropositive, c’est tout le troupeau qui est abattu sans délai ?". 

 Au lieu d'endiguer l'épidémie de brucellose, l'abattage massif des bouquetins du Bargy pourrait au contraire précipiter sa diffusion aux troupeaux voisins. ©️JEAN-PAUL CHATAGNON / BIOSPHOTO

Sauf que penser que cela résoudrait le problème de la brucellose, c'est méconnaître la faune sauvage... Car cette mesure favoriserait au contraire la propagation de la maladie aux troupeaux de bouquetins voisins !
En effet, d'après les scientifiques spécialistes de le faune des Hautes-Alpes, il n'existe pas actuellement de solution radicale et rapide. Pis, un "abattage total" empirerait la situation, favorisant une diffusion plus large de la maladie.

En écologie, il est très difficile d'estimer une population sauvage. À plus forte raison lorsque celle-ci vit dans un milieu escarpé et qu'elle évolue sur un plan vertical, comme c'est le cas en montagne. Carole Toïgo, qui a consacré sa thèse à l'étude des bouquetins, a d'ailleurs démontré que cette évaluation était toujours sous-estimée. En réalité, on ne verrait que la moitié des bêtes lors des comptages directs.


 Jeune bouquetin sur un rocher. Martouf / domaine public


Pour preuve, l'hiver dernier, avant l'abattage des plus de cinq ans, la population du Bargy était estimée à 350 animaux, tout âge confondu. Or, après l'abattage de près de 80% des bêtes, la nouvelle estimation était de nouveau de 350 bouquetins !


 Un bouquetin des Alpes (Capra ibex) mâle. Karsten Dörre CC BY-SA 3.0


D'où viennent ces animaux ? Pour Dominique Gauthier, vétérinaire naturaliste et directeur du Laboratoire Départemental Vétérinaire et d'Hygiène alimentaire des Hautes-Alpes : "soit le troupeau a été mal comptabilisé à l'origine, soit la nature a horreur du vide et des bouquetins des troupeaux voisins sont venus combler le vide créé par l'abattage". D'ailleurs, le collier GPS d'un mâle d'un troupeau voisin (massif des Aravis) a montré qu'il était venu se reproduire avec les femelles du Bargy... 

Les choses n'ont donc rien à voir avec l'abattage d'un troupeau domestique, n'en déplaise aux agriculteurs qui réclament une égalité de traitement face à l'épidémie. En effet, en 1999, lors du dernier épisode de brucellose dans une ferme laitière, tout le troupeau de vaches avait été supprimé.

Chez les bouquetins du Bargy ayant échappé à l'abattage de l'hiver 2013, soit la classe d'âge de moins de cinq ans, nous sommes passés de moins de 10% d'individus contaminés à... plus de 50% ! Le plan d'abattage en vue d'amputer le troupeau de ses membres malades a donc échoué totalement. "Depuis un demi-siècle, la méthode d'abattage sur la faune sauvage a toujours échoué", constate Dominique Gauthier. 

 Une étagne (femelle) galopant sur les pentes rocheuses de la réserve animale du domaine des grottes de Han. GrottesdeHan CC BY-SA 3.0

Que s'est-il donc passé ? L'abattage a eu lieu juste avant le rut annuel. "Tous les mécanismes de régulation lors de la reproduction ont été perturbés, explique Dominique Gauthier. D'habitude, les jeunes mâles n'accèdent pas à la reproduction. Sans les vieux mâles, il y a eu une désorganisation sociale et une absence de hiérarchie. De vieilles femelles, qui ont échappé à l'abattage, se sont reproduites avec ces jeunes mâles et les ont contaminés".

À l'origine, ce sont ces vieilles femelles qui étaient les plus porteuses de la maladie (plus de 70%). Or, il est plus difficile de distinguer une femelle de plus de cinq ans d'une femelle plus jeune, alors que chez les mâles la taille des cornes aide à faire cette distinction. Pour éradiquer massivement les plus de cinq ans, il aurait fallu connaître les effectifs réels de mâles et surtout de femelles de plus de cinq ans. Selon Dominique Gauthier : "Si on refait la même chose et qu'on abat les bouquetins juste avant le rut, il y a un fort risque de diffusion de la maladie à de nouveaux mâles, venus cette fois des troupeaux voisins. Aux mêmes causes les mêmes effets".

Quelle serait la solution ?

1. Soigner ? La première idée qui vient serait de soigner les bouquetins. Mais cela est impossible, car il faudrait alors distribuer des antibiotiques aux animaux sauvages évoluant en liberté non pas une fois... mais tous les jours pendant un mois. Une période pendant laquelle ils pourraient encore contaminer d'autres animaux.

2. Vacciner ? Pour en finir une fois pour toute avec la brucellose des bouquetins, il faudrait ensuite vacciner les individus sains. Il existe un vaccin pour les moutons et les chèvres, mais ses effets sur le bouquetin sont inconnus. "Nous souhaiterions que l'argent soit investi dans ce vaccin", regrette Dominique Gauthier.

3. Pratiquer un abattage partiel et ciblé. "Une solution intermédiaire serait de mener une important campagne de captures en vue de savoir quels bouquetins sont malades, grâce à un test rapide. Cela permettrait de n'abattre que les individus positifs", avance Dominique Gauthier. Un peu comme une personne souffrant de gangrène se résout à amputer le membre malade pour se sauver. L'autre avantage d'un abattage partiel bien ciblé, serait de réduire la population du Bargy, actuellement au-dessus du seuil de persistance des épidémies. En effet, la densité de bouquetins au kilomètre carré est estimée à dix individus, alors que le seuil d'apparition d'une épidémie est de cinq bouquetins par kilomètre carré, et le seuil de persistance de l'épidémie, de sept bouquetins.

Reste que des cas de brucellose chez les ongulés sauvages se sont déjà résolus tout seuls, notamment en Italie dans un troupeau de chamois des Alpes où le foyer s'était éteint au bout de cinq à dix ans. Alors pourquoi pas au Bargy ? "Nous pensons que la contamination a lieu au printemps, lorsque les animaux se rassemblent, suggère Dominique Gauthier. Mais il nous faudrait plus de moyens pour comprendre les causes de la persistance de ce foyer de brucellose ces treize dernières années dans le massif du Bargy". Des moyens qui, pour l'heure, manquent cruellement.

 BARGY 74 11/9/2014



Qu'est-ce que la brucellose ?
Il s'agit d'une maladie causée par un micro-parasite : une bactérie du genre Brucella. À  l'origine, la brucellose est une maladie domestique, bien connue dans le milieu de l'élevage, en particulier chez les bovins (on peut la retrouver dans le Reblochon fabriqué à partir du lait de vaches contaminées). Le grand nombre d'animaux sur une petite surface et le contact qu'ils ont entre eux, favorisent sa propagation au sein du troupeau.

Un passage aux animaux de la faune sauvage (bouquetins, chamois...) est ensuite possible, sans que l'on en connaisse véritablement les causes. Le troupeau sauvage sert dès lors de "réservoir" de la maladie.

Certaines brucella peuvent également infecter l'homme. C'est le cas de la souche bactérienne qui touche les bouquetins du Bargy.

Chez le bouquetin, elle provoque de l'arthrite, parfois sévère et cause de graves lésions aux organes génitaux. Au point que les animaux sont incapables de se reproduire.

Chez l'homme, le premier symptôme est une fièvre de Malte, ou fièvre ondulante, suivie de douleurs articulaires et musculaires. Potentiellement mortelle, la brucellose est toutefois bien soignée si elle est prise à temps par un traitement antibiotique s'étalant sur un mois.




Sciences et avenir 21/3/2015

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Contre l’avis défavorable du Conseil National de Protection de la Nature émis à la quasi-unanimité le 15 septembre, et sans tenir compte des recommandations de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail, le Préfet de Haute-Savoie décide unilatéralement l’abattage de plus de 200 bouquetins dont un nombre conséquents d’animaux sains, pourtant protégés au niveau international.

Face à la menace d’abattage massif par les agents de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage dans les prochains jours, les associations nationales se mobilisent.

Alors que l’abattage de 350 bouquetins ces deux dernières années -dont beaucoup d’animaux parfaitement sains- n’a pas permis de réduire la prévalence de la maladie, le Préfet de Haute-Savoie veut récidiver en faisant tuer 200 à 250 bouquetins, ne laissant que quelques dizaines d’animaux sur le massif du Bargy.

Les études conduites par une quinzaine d’experts européens réunis par l’Anses entre octobre 2014 et juillet 2015 ont permis de démontrer que l’abattage massif, rapide, non différencié, loin de réduire la maladie a pour conséquence d’augmenter les risques notamment par l’éparpillement des animaux.

L’abattage n’est pas réaliste puisque tous les animaux visés ne peuvent pas être abattus avant l’arrivée des mauvaises conditions météorologiques. Les animaux sains, marqués, relâchés dans un milieu contaminé sont susceptibles d’être à leur tour infectés. Ce qui justifiera une nouvelle demande d’abattage l’année prochaine.

Les experts sont pourtant unanimes pour affirmer que les bouquetins du Bargy ne représentent pas un danger significatif pour le cheptel domestique (niveau « quasi-nul » à « minime ») et que le risque actuel pour l’homme est « quasi-nul ». Selon eux, ce risque « est très inférieur au risque lié à la brucellose importée qui représente plus de 80 % des cas de brucellose humaine en France chaque année ».

Ils ajoutent que le problème ne saurait être traité en une année, mais qu’il faut au contraire envisager une gestion sur plusieurs années, avec des mesures combinées. Pour obtenir une réduction à moyen et long termes du foyer de brucellose, le scénario proposé par les scientifiques, associant une élimination progressive des animaux séropositifs, sur quelques années, et une vaccination préventive est en tout point préférable.

FNE, la LPO, la FRAPNA et l’ASPAS se réservent la possibilité d’user de tous les moyens légaux (contrairement au monde agricole qui prend un Président et un Directeur de Parc National en otage et voient leurs revendications satisfaites au-delà de leurs attentes) pour empêcher ce mauvais scénario.

----->NB : Si ce n'est pas déjà fait, vous pouvez signer la pétition sur Avaaz, voir l'un des messages précédents... La pétition est toujours en ligne.


LPO 17/9/2015

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Depuis ce matin, la préfecture de Haute Savoie a lancé une opération d'abattage massif des bouquetins du massif du Bargy. Une méthode efficace pour lutter contre ce foyer de brucellose ? Non, répondent les scientifiques.

Jeudi 08 octobre 2015 au matin, le préfet de Haute Savoie a lancé une opération d'abattage massif des bouquetins du Bargy. Comme prévu par l'arrêté préfectoral du 16 septembre 2015, seuls une soixantaine d'animaux sains devraient en réchapper. Une façon de préserver un "noyau sain", selon la préfecture qui entend par là faire un compromis

 L'abattage massif des bouquetins du Bargy a commencé le jeudi 8 octobre 2015. ©️ERIC PIERMONT / AFP

Il y a un an, celle-ci voulait en effet abattre tous les bouquetins de ce massif, afin d'éradiquer un foyer de brucellose, cette maladie infectieuse qui touche aussi le bétail, en particulier les bovins (on peut alors la retrouver dans le Reblochon fabriqué à partir du lait de vaches contaminées). 

Problème : l'espèce (Capra ibex), emblématique de la montagne, est protégée. Les associations de protection de la nature FNE, LPO et ASPAS ont alors saisi l'Anses, pour qu'un groupe d'experts scientifiques se prononcent sur l'efficacité de la méthode. Car à quoi bon tuer des animaux (surtout des animaux protégés), même malades, si cela ne permet pas d'éradiquer la maladie ?

Or, il se trouve que l'Anses a rendu son avis en juillet 2015. Et ses conclusions n'allant pas dans le sens de la préfecture, celle-ci aurait renoncé à sa volonté d'abattre tous les bouquetins du Bargy... préférant les abattre tous, sauf une soixante d'individus préalablement établis comme sains

Une manœuvre politique, qui passe pour logique, sauf que c'est une véritable aberration écologique. Tout simplement parce que l'on ignore combien de bouquetins vivent sur le massif du Bargy ! Les tuer "tous sauf soixante", concrètement, cela veut dire en tuer combien ? Personne ne peut répondre à cette question. Il est en effet très difficile d'estimer une population sauvage. À plus forte raison lorsque celle-ci vit dans un milieu escarpé et qu'elle évolue sur un plan vertical, comme c'est le cas en montagne.

Carole Toïgo, qui a consacré sa thèse à l'étude des bouquetins, a d'ailleurs démontré que cette évaluation était toujours sous-estimée. En réalité, on ne verrait que la moitié des bêtes lors des comptages directs. D'ailleurs, il y a deux ans, lorsque l'on pensait avoir abattu 80% des bouquetins du Bargy (soit les animaux de plus de 5 ans, considérés comme les animaux les plus touchés par la brucellose), le nombre d'animaux présents sur le massif étant le même que celui avant l'abattage... 

Un paradoxe que Dominique Gauthier, vétérinaire naturaliste et directeur du Laboratoire Départemental Vétérinaire et d'Hygiène alimentaire des Hautes-Alpes expliquait ainsi ainsi dans un précédent article : "soit le troupeau a été mal comptabilisé à l'origine, soit la nature a horreur du vide et des bouquetins des troupeaux voisins sont venus combler le vide créé par l'abattage". D'ailleurs, le collier GPS d'un mâle d'un troupeau voisin (massif des Aravis) a montré qu'il était venu se reproduire avec les femelles du Bargy... Ainsi, selon Dominique Gauthier  "Depuis un demi-siècle, la méthode d'abattage sur la faune sauvage a toujours échoué".

Quand l'opération d'abattage sera terminée, que les tireurs auront tué tous les bouquetins vus ce jour-là, sauf la soixantaine saine, ils auront l'impression d'avoir réglé le problème de la brucellose. Pourtant, et même après 200 cadavres, quelques individus du Bargy non testés, et donc peut-être malades, auront survécu. 

Pis, les populations de ces animaux étant en mouvement, elles pourraient même aller contaminer les troupeaux voisins, comme celui des Aravis. Loin de régler le problème de la brucellose, l'abattage du jeudi 8 octobre pourrait au contraire accélérer la diffusion de l'épidémie.



Sciences et avenir 8/10/2015

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L'ancienne actrice française et égérie de la cause animale Brigitte Bardot a demandé vendredi à François Hollande d'accorder une "grâce présidentielle" à des bouquetins, comme elle l'avait fait pour les deux éléphantes Baby et Népal. Ils sont visés par une campagne d'abattage dans les Alpes françaises.

L'opération d'abattage, qui a débuté jeudi dans le massif du Bargy, vise à éviter la propagation aux élevages d'une maladie infectieuse, la brucellose, présente dans le cheptel de bouquetins.

Mais, selon Brigitte Bardot, "les études des experts ont permis de démontrer que l'abattage massif, rapide, non différencié, loin de réduire la maladie, a pour conséquence d'augmenter les risques de diffusion de l'infection". "Le remède risque d'être pire que le mal", souligne-t-elle dans une lettre ouverte au président de la République.




En en appelant aux "qualités de coeur" et à l'"autorité" de François Hollande, Brigitte Bardot demande la suspension de l'abattage et la "mise en place de mesures plus humaines comme la vaccination préconisée par les experts".

Sur les 200 à 250 bouquetins qui devaient être abattus, seuls 70 l'ont finalement été entre jeudi et vendredi, selon un communiqué des autorités locales.

Les opérations ont été perturbées "par de mauvaises conditions climatiques (brouillard pendant la journée du jeudi) et par des militants qui, depuis plusieurs semaines, ont activement effarouché les animaux afin qu'ils rejoignent des zones plus escarpées du massif", ont-elles ajouté.


Romandie 9/10/2015

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Au Grand-Bornand (Haute-Savoie), l'opération se déroule sous haute surveillance. Depuis jeudi 8 octobre, des dizaines de gendarmes bloquent l'entrée du massif du Bargy. En cause, un abattage des bouquetins. Environ 230 doivent être éliminés par les tirs des agents des offices nationaux de la chasse



Un abattage massif qui provoque la colère d’associations de défense de l'environnement. "Un massacre est en cours sur le massif et c'est un massacre indiscriminé. Il y a environ deux tiers des animaux qui sont sains", proteste Jean-Pierre Crouzat, porte-parole de la Frapna. 

Une partie des bouquetins est atteinte de brucellose. Une maladie infectieuse grave qui peut contaminer les troupeaux domestiques. En consommant des produits laitiers infectés, l'homme peut contracter la fièvre de Malte.

C'est arrivé il y a trois ans dans le village du Grand-Bornand, d'où la décision du préfet de Haute-Savoie. La brucellose menace les troupeaux de vaches du secteur. Les écologistes et certains scientifiques conseillent de n'éliminer que les bêtes infectées et de vacciner les autres.


Francetv info 9/10/2015

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Brigitte Bardot demande la grâce présidentielle pour les bouquetins du Bargy (voir dernier message de la page précédente). Dans le même temps, la Fondation Nicolas Hulot annonce que les opérations d'abattage seraient suspendues temporairement.

 Un bras de fer entre défenseurs des animaux et préfecture de Haute-Savoie a lieu pour déterminer le sort des bouquetins du Bargy. ©️AUSLOOS HENRI/SIPA

En effet, Les études des experts ont permis de démontrer que l'abattage massif, rapide, non différencié, loin de réduire la maladie, a pour conséquence d'augmenter les risques de diffusion de l'infection. Le remède risque d'être pire que le mal, comme le souligne Brigitte Bardot. "En ordonnant l'abattage des bouquetins du Bargy, le préfet (de Haute-Savoie) a condamné à mort des individus sains d'une espèce protégée", ajoute-t-elle.

Or, entre 200 à 250 bouquetins (dont 40% sont atteints de la maladie) doivent être abattus et 75 autres seront préservés après avoir "été marqués au cours des derniers mois afin d'être facilement identifiables". A ce jour, 70 bouquetins ont été abattusselon un communiqué de la préfecture qui précise : d’autres opérations seront conduites dans les semaines et mois qui viennent.

L'arrêté préfectoral autorisant cet abattage a été attaqué en justice par les défenseurs de l'environnement après que les autorités sanitaires (Anses) ont rendu leur avis déconseillant tout abattage massif et préférant des actions sur le long terme. Le tribunal administratif de Grenoble examinera leurs arguments le 19 octobre. En attendant, selon la Fondation Nicolas Hulot, les opérations d'abattage seraient suspendues


Sciences et avenir 12/10/2015

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Le tribunal administratif de Grenoble décidera lundi de l'avenir des bouquetins du Bargy en Haute-Savoie, menacés d'abattage afin d'éradiquer une épidémie de brucellose qui menace les vaches laitières du massif et la filière reblochon.

Quelque 70 bouquetins ont déjà été tués début octobre en vertu d'un arrêté préfectoral en date du 16 septembre. Saisi par des associations de défense de l'environnement, le tribunal devra décider ce lundi 19 octobre à 10H30 si l'abattage massif de cette espèce protégée depuis 1981 doit se poursuivre.

 Reblochons fermiers au séchoir. Myrabella / Wikimedia Commons CCBY-SA3.0

Sur environ 300 bouquetins recensés dans le Bargy (dont 40% atteints de brucellose), seul un "noyau sain" de 75 bêtes doit être épargné, selon les plans de la préfectureCet abattage massif est voué à éviter une transmission de la brucellose aux élevages bovins, comme ce fut le cas en avril 2012. A l'époque, un cheptel laitier de la commune du Grand Bornand avait dû être euthanasié et deux autres placés en soixantaine. Des reblochons vendus dans toute la France avaient été détruits.

"Certaines exploitations avaient perdu 70.000 euros", rappelle Bernard Mogenet, président de la FDSEA des Savoie, des éleveurs étant contraints d'arrêter la fabrication de lait cru et de détruire des fromages déjà fabriqués.

Or, le massif du Bargy ne compte pas moins de 62 élevages bovins laitiers. "On fait courir un risque à toute l'agriculture de montagne. La filière reblochon est en première ligne mais tous les fromages savoyards sont au lait cru", souligne M. Mogenet.

 Un bouquetin des Alpes (Capra ibex), mâle.  Depuis 1981, un arrêté ministériel protège intégralement le bouquetin sur tout le territoire national. Karsten Dörre CCBY-SA3.0

Après la découverte du foyer de brucellose chez les bouquetins du Bargy, plusieurs campagnes d'abattage tuant plus de 300 bêtes ont été lancées, sans éradiquer la maladie. L'abattage ciblé des seuls bouquetins malades après dépistage, décidé en 2014, "prenait du temps et était dangereux", souligne Georges-François Leclerc, préfet de la Haute-Savoie. "On risquait de courir éternellement après la maladie".

La chaîne du Bargy (arrière-plan) depuis Tête Pelouse. Martial GAILLARD-GRENADIER CCBY-SA3.0

Sur un terrain escarpé, il est en effet beaucoup moins risqué d'abattre un animal à 250 mètres de distance, que de le capturer par téléanesthésie, ce qui nécessite d'être à moins de 25 mètres.

Pour justifier son choix de l'abattage massif, le préfet n'hésite pas à affirmer que le statut "indemne de brucellose", acquis par la France en 2005, est menacé. Si ce statut était perdu, "il faudra faire un test sur la moindre vache exportée", souligne-t-il, en assurant qu'il n'est "pas seulement le préfet qui défend le reblochon".
Pourtant, les contaminations de 2012 (il y avait aussi eu un cas dans le Nord-Pas-de-Calais), vite maîtrisées, n'avaient pas remis en cause ce statut, note l'Anses  (rapport en PDF) (Agence nationale de sécurité sanitaire) dans un rapport publié en juillet.

Dans ce document, l'agence souligne en outre que "le risque actuel de transmission de la brucellose aux cheptels domestiques est estimé, par les experts, comme quasi-nul à minime". Quant au risque de transmission à l'homme, il est "quasi-nul", en tout cas "très inférieur" au risque lié à la brucellose importée (80% des cas en France chaque année).

Les experts estiment en outre impossible de parvenir à un abattage total des bouquetins et suggèrent une combinaison de mesures sur au moins cinq ans pour éviter la propagation de la maladie aux autres massifs: vaccination, euthanasie sélective, surveillance, etc...

"On demande à ce que les avis des experts soient suivis pour revenir à une approche raisonnée. Actuellement, le gouvernement agit en fonction de la pression qui s'exerce, de la capacité de nuisance de chacun", souligne Jean-Pierre Crouzat, porte-parole de la Frapna (Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature), qui estime aussi que l'opération d'abattage de la préfecture risque de provoquer une fuite des animaux vers le massif voisin des Aravis. "Les fabricants de fromage veulent se débarrasser de la brucellose et on le comprend. Mais le risque est grossi: c'est une épée de Damoclès petite et lointaine", ajoute-t-il.



F3 Alpes 17/10/2015

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Le tribunal administratif de Grenoble a refusé de suspendre l'arrêté préfectoral autorisant l'abattage des bouquetins du Bargy (Haute-Savoie), atteints de la brucellose, comme le demandaient des associations de défense de l'environnement.

Le sort des 200 à 300 bouquetins du Bargy (Haute-Savoie) semble désormais scellé. Le tribunal administratif de Grenoble a en effet refusé, mercredi 21 octobre, de suspendre l'arrêté préfectoral autorisant l'abattage des bouquetins de cette zone, atteints de la brucellose, comme le demandaient des associations de défense de l'environnement.

 Un bouquetin du Bargy (Haute-Savoie), photographié le 27 mai 2009. (ERIC PIERMONT / AFP)

Dans une ordonnance, le juge des référés a estimé qu'"aucun des moyens" invoqués par les associations n'était "propre à créer un doute sérieux quant à la légalité de la décision". Cet arrêté autorise l'abattage de 200 à 300 bouquetins, c'est-à-dire la totalité des animaux du massif, à l'exception d'un noyau sain de 75 individus, préalablement identifiés. 

Environ 70 animaux ont déjà été abattus dans le cadre de cet arrêté, les 8 et 9 octobre. Environ 40% des bouquetins du Bargy sont atteints par la brucellose, une maladie potentiellement transmissible aux bovins, avec d'importantes conséquences économiques.


"Légal ne veut pas dire opportun. Les tirs ne doivent pas reprendre", a réagi la Fondation Nicolas Hulot dans un communiqué publié mercredi. "Nicolas Hulot demande à Ségolène Royal qu'elle prenne d'urgence une initiative de médiation pour remettre tout le monde autour de la table, retrouver le sens du dialogue et élaborer des solutions de compromis acceptables pour tous", ajoute le communiqué. Sciences et avenir



Francetv info 21/10/2015

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