Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
BelleMuezza

Des souris chantent pour diverses raisons

Messages recommandés

Deux espèces de souris endémiques des forêts humides du Costa Rica et du Panama émettent des vocalises très aiguës pour délimiter leur territoire. Un étrange comportement qu'ont observé des chercheurs de l’Université du Texas.

Si vous avez un jour l’occasion de parcourir les forêts humides du Costa Rica ou du Panama, tendez l’oreille ! Peut être entendrez vous au hasard d’un sentier perdu dans la brume une souris chanter. Deux espèces de rongeurs présentent cette caractéristique : Scotinomys teguina et Scotinomys xerampelinus.



 Scotinomys teguina - LiveScienceVideos / YouTube 26/9/2013


Les spécimens, à l’instar des oiseaux, exclusivement mâles, sont capables d’émettre des trilles, à savoir un battement continu et très rapide entre une note et sa voisine. Pour émettre ces sons, les souris ouvrent et ferment leur bouche environ quinze fois par seconde. Le résultat est particulièrement aigu, à tel point qu'il est à peine audible pour les humains.

 destinyec / YouTube 27/4/2011 - Ici c'est une souris sylvestre, espèce commune en Amérique du nord... Le "chant" n'est donc pas l'apanage exclusif des deux espèces mentionnées.

Ces curieuses vocalises sont depuis longtemps connues des chercheurs comme moyen de séduction et en même temps d’intimidation envers d’éventuels rivaux. Toutefois, des travaux de recherches menés par des biologistes de l’Université du Texas, suggèrent l’existence d’une troisième fonction jusqu’ici ignorée. Selon les conclusions de l’étude publiée dans la revue The American Naturalist, les trilles permettraient aux souris de marquer et délimiter les confins de leur territoire.


 
Scotinomys xerampelinusALLPE Medio Ambiente / YouTube 27/9/2013


De manière générale, S. teguina partage avec S. xerampelinus le même habitat ainsi que le même style de vie et régime alimentaire. De telles similitudes conduisent souvent au conflit pour les ressources. Cependant, à cause d’une intolérance à la chaleur, S. xerampelinus a colonisé petit à petit les parties les plus froides des forêts, en altitude. Les populations de S. teguina occupent, quant à elles, les autres zones de la forêt. 

Pour S. xerampelinus les trilles servent avant tout à avertir son cousin qu’il n’est pas le bienvenu dans son territoire. Une stratégie pour le moins efficace, puisque S. teguina moins imposant de part sa taille, fuit généralement en entendant ces bruits afin d’éviter la confrontation. Grâce à cette modération, la cohabitation peut se faire pacifiquement et efficacement puisqu’il n’y a pas de concurrence pour les ressources.


MAXISCIENCES 30/9/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Les souris mâles ne sont pas les seules à chanter pour séduire leur partenaire lors des parades nuptiales : les femelles répondent à leurs appels. Cette découverte pourrait permettre de mieux comprendre la mécanique du cerveau ainsi que certains troubles comme ceux liés à l'autisme.

Si elles ne chantent pas au sens littéral du terme, les souris femelles (Mus musculus) répondent oralement aux sons nuptiaux émis par les mâles en quête d'une partenaire sexuelle, rapporte une étude parue dans eLife (en anglais).

 Les chercheurs ont pu étudier avec précision les vocalises amoureuses des souris mâles et femelles, jusqu'à présent imperceptibles, grâce à un logiciel spécifique appelé Muse (de l'anglais, Mouse Ultrasonic Source Estimation qui signifie Estimation de la source d'ultrasons de souris). ©️ Mark Bray, Flickr, CC by 2.0

Jusqu'à présent, les preuves que les deux sexes produisaient des vocalises étaient presque indiscernables. En effet, l'interaction n'est physiquement pas visible et encore moins audible ; les « mélodies » ou plutôt les vocalisations ultrasoniques se situant dans une gamme auditive de 35 à 125 kilohertz, soit en dehors de ce que perçoit l'oreille humaine, limitée à 20 kilohertz.

Les chercheurs ont donc dû créer un appareillage adapté pour mesurer ces phénomènes vocaux ainsi qu'un logiciel spécifique, appelé Muse, pour procéder à la collecte, à l'analyse et à l'interprétation de toutes sortes de sons et d'autres données auprès de quatre de ces rongeurs, deux mâles et deux femelles.

 Une souris femelle a des petits plus sains et plus nombreux si elle choisit son partenaire. La prochaine étude déterminera si les vocalises femelles varient selon l'identité du prétendant. ©️ Fibius, Wikimedia Commons, CC by-sa 4.0

Les résultats montrent des interactions et des échanges vocaux accrus lorsqu'un mâle poursuit une femelle en période de reproduction. Si elle produit un son en retour, la femelle observée ralentit sa course, favorisant le contact avec le mâle et indiquant un état de réceptivité favorable. À l'inverse, si elle reste silencieuse, elle maintient sa vitesse de déplacement.

Avec une fiabilité pour repérer quel individu émet quel son estimée à 97 %, la technologie développée pour l'occasion ouvre de nouveaux champs exploratoires. « Nous ne faisons qu'effleurer la surface » des connaissances sur cette problématique, renchérit Joshua Neunuebel, neuroscientifique à l'université du Delaware, aux États-Unis, et auteur principal de la recherche.

Pour son équipe, ces « chansons » pourraient véhiculer des informations sociales importantes entre individus. D'autres études sont en cours. Par exemple, les femelles s'expriment-elles différemment lorsqu'elles sont associées avec un mâle qu'elles ont choisi plutôt qu'avec un qui leur a été attribué ?

En outre, de futurs travaux sur la communication et le comportement du « modèle souris » pourraient, à terme, faire progresser chez l'Homme la compréhension de certains troubles, comme l'autisme, et celle d'autres déficits des circuits neuronaux du cerveau qui sous-tendent la communication sociale.


Futura Sciences 19/9/2015

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
La Souris grise (Mus musculusou ou Mus (Mus) musculus) est une espèce parmi les petits rongeurs de la famille des muridés. En français elle est appelée aussi Souris domestique, Souris commune. On désigne aussi plus simplement cette espèce très répandue par le nom vernaculaire générique, souris. 

C'est un animal nocturne, généralement assez craintif, qui vit souvent à proximité ou dans les habitations humaines, d'où son appellation « domestique » (mot dérivé du latin domus, la maison) comme pour la mouche domestique. La souris blanche est une race de souris domestiquée largement utilisée en laboratoire. Une fois apprivoisé c'est un animal qui est apprécié également comme animal de compagnie. 

L'origine de la souris est peu précise. Nous savons, toutefois, que la souris est omniprésente depuis des millénaires à l'état sauvage à peu près partout dans le monde.

 Souris grise ou Souris commune, type sauvage. Auteur inconnu / domaine public

6 Sous-espèces ont été répertoriées : (Certaines bases comme MSW admettent un sous-genre Mus (Mus)...)

- Mus (Mus) musculus bactrianus - Souris orientale,
- Mus (Mus) musculus castaneus - Souris domestique thaïlandaise,
- Mus (Mus) musculus domesticus - Souris des greniers,
- (Mus) musculus gentilulus,
- Mus (Mus) musculus musculus - Souris des champs.
- La 6ème est éteinte depuis 1930:  Mus musculus muralis - Souris domestique de Saint-Kilda.

Ces sous-espèces peuvent se croiser : on connaît l'hybridation naturelle entre Mus musculus domesticus et Mus musculus castaneus en Californie.

 Souris grise vue de profil. George Shuklin CC BY-SA 1.0

 Description : Le corps de la souris commune est couvert de poils gris, plus clair sur le ventre, sauf le bout des pattes, les oreilles, le bout du museau et la queue. Le dimorphisme sexuel est peu apparent. La taille adulte de la souris est comprise entre 7,5 et 10 cm pour un poids adulte qui va de 21 g jusqu'à 60 g pour les plus grosses femelles. (Photo : patte arrière d'une souris. Silva J, Barrandon O, Nichols J, Kawaguchi J, Theunissen TW, et al. CC BY-SA 2.5)


  • La tête est séparée du tronc par un cou bien marqué. La bouche, triangulaire est limitée par 2 lèvres. Elle laisse apparaître les deux paires d'incisives caractéristiques des rongeurs. Les yeux sont munis de 2 paupières, supérieure et inférieure, mobiles. Les pavillons des oreilles sont de longs replis cutanés entourant l'orifice des conduits auditifs externes. Enfin, elle porte des vibrisses, organes tactiles grâce à leur riche innervation.


  • Le tronc porte latéralement les deux paires de membres, ventralement les mamelles et les orifices urinaire, génital et anal. Les pattes avant possèdent quatre doigts bien développés, terminés par des griffes, le pouce étant atrophié. Les pattes arrières possèdent cinq doigts, bien développés et terminés par des griffes. La souris possède cinq paires de mamelles. Les orifices, urinaire, génital et anal, sont disposés différemment selon le sexe de la souris. Chez la femelle, l'urètre s'ouvre en avant du vagin. L'anus est séparé de la vulve par un court périnée. Tandis que, chez le mâle, les orifices urinaire et génital sont confondus à l'extrémité du pénis, normalement cachés dans un repli cutané, le prépuce. Les testicules normalement intra-abdominaux peuvent descendre chacun dans un diverticule de la cavité abdominale recouvert d'un sac cutané, le scrotum. L'anus est localisé à la base de la queue.


  • La queue Mesure de 5 à 10 cm, elle est aussi longue que le tronc et la tête. Elle est recouverte d'écailles cornées épidermiques disposées en anneaux entre lesquelles s'insèrent quelques poils très courts.


ReproductionChez la souris commune, la reproduction a lieu toute l'année. La maturité sexuelle est atteinte vers l'âge de cinq à six semaines : 45 jours pour les mâles, 40 à 45 jours pour les femelles. L'espèce est nidicole. Une femelle peut mettre au monde de 5 à 15 portées par an. La durée de gestation est de 18 à 21 jours et il y a généralement entre 5 et 12 petits par portée au maximum. Elle peut entamer une nouvelle gestation toutes les six semaines

 Les petits s'appellent des souriceaux. Ils naissent nus et aveugles et restent au nid, se nourrissent du lait de leur mère pendant environ 3 semaines, âge de sevrage. Quand la mère quitte les souriceaux pour une certaine durée, ceux-ci la rappellent en criant dans le domaine des ultrasons, sauf déficience de leur gène FOXP2. L'espérance de vie d'une souris est de deux ans en l'absence de prédateurs, mais seulement de cinq mois à l'état sauvage. (Photo : Souriceau âgé de 1 jour, dans une main humaine. ShwSie cc by-sa 3.0)

 La souris commune est un animal nocturne qui vit, à l'état naturel, dans les champs ou à proximité des habitations humaines. Son régime alimentaire est omnivore à tendance granivore. Elle consomme moins de 5 grammes de nourriture par jour. (Source vidéo Youtube / louballs 8/5/2011)

Prédateurs : Les prédateurs de la souris sont les petits mammifères comme les chats, les belettes, les renards, etc. mais aussi des serpents, des oiseaux comme les rapaces diurnes et surtout nocturnes, les grues ou hérons et bien d'autres carnivores encore. La souris est prolifique, mais a beaucoup de prédateurs. C'est une proie petite, mais assez facile à attaquer pour ces derniers. 

L'Homme, qui la considère souvent comme un animal nuisible détruisant les cultures et propageant des maladies via leurs parasites et leurs fèces, est aussi un prédateur redoutable pour la souris. Pour la faire disparaître des habitations, il héberge des animaux comme le chat ou bien utilise des pièges et des poisons chimiques. La domestication du chat aurait eu comme première motivation la lutte contre les souris et les rats. Sa grande capacité d'adaptation et son aptitude à cohabiter avec les humains en ont cependant fait l'un des mammifères les plus répandus sur Terre, avec le rat.

Parasites : Elle peut être infectée par de nombreux endoparasites et par quelques ectoparasites dont certaines espèces de tiques et des puces. Mus musculus pourrait même peut-être constituer l'hôte originel de la puce (Leptopsylla segnis). Les parasites jouent un rôle dans la régulation de ses populations, la souris pouvant aussi être une espèce-réservoir pour certains pathogènes.


Wikipedia

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...