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Encens et bougies parfumées les plus "polluants" bientôt interdits

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Paris (AFP) - Ils sentent bon et leurs effluves remplissent les pièces, mais leurs parfums peuvent cacher des produits hautement toxiques: les encens et bougies parfumées les plus "polluants" sont dans le viseur du gouvernement qui les interdira d'ici quelques mois.

Cette mesure figure dans le "plan d'actions sur la qualité de l'air intérieur" rendu public ce mercredi par les ministères de l'Ecologie, Santé et Logement.


 Les bougies, notamment parfumées, et les encens qui dégagent le plus de substances toxiques pour la santé vont être interdits, a annoncé mercredi le gouvernement dans son "plan d'actions sur la qualité de l'air intérieur" qui est une "préoccupation de santé publique". (c) Afp


Entre les produits d'entretien, le tabac, les moisissures, les revêtements de sol, les peintures..., les sources de la pollution de l'air intérieur sont multiples.

Mais encens et bougies sont particulièrement épinglés car leur pollution est massive - ils émettent des gaz qui remplissent des pièces entières -, mais aussi parce que certains sont vendus avec l'argument de "purifier" l'air, précise-t-on au ministère de l'Ecologie.

Et les Français aiment ces "parfums d'ambiance". Une étude du Crédoc en 2009 montrait que près de la moitié d'entre eux les utilisaient (parfums et/ou bougies parfumées), au moins une fois par jour pour 9% des personnes interrogées, à moins d'une fois par mois pour 15% d'entre elles.

Mais entre bougies et encens, ce sont ces derniers qui semblent les plus mauvais pour la santé. Ils "sont beaucoup plus émissifs que les bougies et leur utilisation semble présenter des risques même dans le cas d’un usage mensuel", indique un récent rapport de l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris). "L'utilisation d’encens pourrait présenter des risques aigus, chroniques et cancérogènes", précise-t-il.

Les principales substances toxiques émises par l'encens sont les particules, le benzène et le formaldéhyde. Pour les bougies, il s'agit du formaldéhyde mais aussi de l'acroléine et des particules.

Le benzène est classé cancérigène certain pour l'homme par l'Union européenne. Le formaldéhyde est un gaz irritant pour le nez et les voies respiratoires. Il est à l'origine des cancers du nasopharynx, et il semblerait également qu'il entraîne l'apparition de leucémies.

Dans une étude comparative en 2008, le magazine Que choisir avait épinglé les deux encens de marques différentes examinés. En revanche, sur cinq bougies, trois obtenaient le score maximum de trois étoiles car elles n'émettaient aucun composés organiques volatils (COV).

La liste noire des produits interdits n'est pas encore prête. Des études sont en cours pour décider quels sont les plus émissifs en polluants, et des arrêtés d'interdiction sont à attendre dans les prochains mois, précise-t-on au ministère de l'Ecologie.

Les cires utilisées dans les bougies sont d'origine multiples: animales (abeille notamment), minérales (à base d'hydrocarbures) ou végétales (soja, palmier). Des polymères sont utilisés en outre pour incorporer le parfum dans les bougies parfumées.

Les encens eux sont fabriqués à partir de broyat de végétaux (écorce d'arbres odorants, fleurs ou résine issue des végétaux). "Il est très difficile de connaître la composition exacte de l'encens qui comprend souvent un très grand nombre de substances", précise l'Ineris.


sciences et avenir 23/10/2013

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Ce serait une conséquence de la lutte contre la pollution de l'air intérieur. L’atmosphère des maisons fait l’objet d’un nouveau plan renforçant des mesures déjà existantes.

Quasi inconnue il y a 15 ans, la pollution de l’air intérieur des logements, des bureaux, des écoles, hôpitaux et autres piscines est aujourd’hui révélée par les épidémiologistes comme un grave problème de santé publique.

L’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI) estime ainsi que ce type de pollution coûte à la collectivité entre 10 et 40 milliards d’euros, dont 1 milliard uniquement en achat de médicaments anti asthmatiques. 

Lors de l’élaboration des plans nationaux santé environnement (PNSE) qui se succèdent depuis 2004 (le troisième est en cours de rédaction), de nombreuses mesures ont été prises. Elles sont aujourd’hui renforcées par le Ministère de l’écologie.

 Etiquetage informant sur le degré de pollution des objets. DR

C’est le cas pour toutes les mesures d’information des occupants. Depuis le 1er janvier 2012, les fabricants et distributeurs de produits de décoration, de détergents, de peintures, doivent apposer sur leurs emballages un étiquetage informant sur le degré d’émission de polluants des objets. Une campagne d’information du grand public prévue pour 2014 va inciter les consommateurs à utiliser cette information disponible mais oubliée. Des produits très courants comme des bougies décoratives, des encens et des bombes odoriférantes pourraient être interdites à la vente du fait de la dispersion de molécules toxiques ou cancérogènes comme le benzène.

Prévu par la loi Grenelle, l’étiquetage des meubles (qui contiennent vernis, colles et peintures très émissifs en composés organiques volatils) est une mesure qui est restée lettre morte. Elle est aujourd’hui relancée avec une accélération pour les meubles pour enfants. Les particuliers vont par ailleurs avoir à disposition un outil web permettant de poser un diagnostic sur son propre logement. Une expérimentation peut déjà être testée.

Les collectivités locales sont également invitées à s’emparer du sujet notamment pour les écoles. L’OQAI a engagé en 2013 une enquête nationale de plus grande envergure portant sur 300 écoles et 600 classes représentatives du parc d’établissements en France. Les communes doivent se préparer à analyser très régulièrement les écoles ainsi que leurs bâtiments recevant du public.

Un volet important concerne la rénovation de l’habitat. Le programme d’isolation de 500.000 logements par an pourrait avoir des conséquences sur l’air intérieur si ces rénovations sont mal maîtrisées. La surveillance par les services de l’État des systèmes de ventilation va donc être renforcée pour éviter le confinement de l’air intérieur. Les pouvoirs publics rappellent à cette occasion que les nouvelles réglementations thermiques n’imposent aucunement l’usage de ventilations mécaniques et n’interdit pas (mais au contraire recommandent) l’ouverture des fenêtres. Le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) va accélérer ses travaux d’étude sanitaires des matériaux de construction afin de mieux informer les professionnels du bâtiment sur la possible dangerosité des produits qu’ils utilisent et qui pourraient avoir des conséquences sur la santé des futurs occupants.


sciences et avenir 24/10/2013

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