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BelleMuezza

Les abeilles ont connu une extinction massive lors de la disparition des dinosaures

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Des chercheurs américains et australiens ont mené une étude génétique sur plusieurs groupes actuels d’abeilles. Celle-ci suggère que de nombreuses espèces de ces insectes ont disparu il y a 65 millions d'années, à la même époque que l’extinction massive des dinosaures.  

Pour la première fois, des scientifiques ont mis en évidence, dans le monde des abeilles, une vaste extinction survenue il y a 65 millions d'années, simultanément à la disparition d’une majorité de dinosaures. C’est en modélisant les différences génomiques entre plusieurs espèces d’abeilles actuelles que Sandra Rehan de l’Université du New Hampshire, Michael Schwarz, de l'Université Flinders (Australie) et Remko Leys, du South Australia Museum, sont arrivés à  cette conclusion.

Des études antérieures avaient déjà suggéré une large extinction parmi les plantes à fleurs durant le fameux tournant Crétacé-Tertiaire ("K-T"), il y 65 millions d'années. Cela aurait alors impliqué un phénomène probablement analogue chez les abeilles, dépendantes de ces végétaux. Toutefois, le faible nombre de fossiles d’abeilles connus ne permettait pas de confirmer totalement ceci. Or, dans le cadre de ses travaux sur les espèces actuelles d'abeilles, Sandra Rehan, aidée par ses collègues, a complété ses recherches de terrain par une modélisation bio-informatique particulièrement révélatrice.


 Abeille charpentière sortant d'un hibiscus Jeffdelonge  / CC-BY-SA-3.0-migrated

Pour en arriver là, les chercheurs ont comparé des séquences d'ADN de quatre tribus d'abeilles actuelles de la sous-famille des Xylocopinae, dont certaines sont appelées "abeilles charpentières". Représentant pas moins de 230 espèces, elles vivent sur tous les continents, excepté l’Antarctique. 

 Les différentes familles et leurs sous-espèces de  Xylocopinae. Cardinal et Danforth  ont récemment montré que les abeilles sont originaires du milieu à la fin du Crétacé

Ce recours à la phylogénie moléculaire leur a permis de dégager des modèles d’évolution liés avec une extinction de masse. Une analyse génétique qui s’accorde avec les rares archives fossiles. 

"Les données nous montrent que quelque chose d'important s’est passé chez quatre groupes différents d'abeilles en même temps. Et c’est arrivé à l’époque où les dinosaures se sont éteints", explique Sandra Rehan dont l'étude est publiée dans la revue PLoS ONE. "Comprendre les extinctions qui ont eu lieu dans le passé et leurs effets peuvent nous aider à mieux maîtriser le déclin et la crise mondiale que connaissent les pollinisateurs aujourd'hui. Si l’on peut raconter toute leur histoire, peut-être que les gens se soucieront plus de leur protection", conclut t-elle.


maxisciences 26/10/2013

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