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BelleMuezza

Pour les animaux sauvages, hygiène ne rime pas forcément avec sécurité

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Publiée dans la revue Animal Behaviour, une étude américano-britannique portant sur des souris sauvages capturées aux  États-Unis suggère que ces rongeurs associent litière usagée à meilleure sécurité, dédaignant, pour dormir ou manger, les endroits propres, jugés moins sûrs.

Si les animaux domestiques et de compagnie semblent nourrir une certaine aversion pour les endroits sales quand il s’agit de se nourrir ou de se reposer, il n’en est pas de même pour les animaux sauvages. C'est ce qu'ont constaté des scientifiques de l’Université d'Édimbourg et de l’Université de Santa Cruz en étudiant le comportement de deux espèces de souris sauvages.

Après avoir capturé des spécimens de ces rongeurs vivant dans les zones forestières de Virginie, les chercheurs les ont placés pendant quelques heures dans une boîte où ces animaux avaient la possibilité de se placer soit à proximité de crottes d’autres souris, soit à distance de ces déjections. Une autre expérience, similaire, laissait aux souris le choix entre des matériaux de nidification ("litière") propres ou sales.

Les scientifiques ont alors constaté que ces animaux préfèrent vivre (manger, dormir…) près des fientes (ou dans la litière usagée), sans se soucier des risques accrus de contracter des parasites. Un comportement qui contraste avec celui des animaux domestiques, mais qui pourrait s’expliquer par les contraintes de la survie en milieu naturel, où profiter des opportunités alimentaires et échapper aux prédateurs sont des obligations constantes, estiment les chercheurs.

Les espèces vivant sous le giron de l’homme bénéficient d’une nourriture abondante et d’une grande sécurité, et peuvent donc se permettre de faire la fine bouche quant à l’endroit où elles mangent et dorment. Celles vivant en liberté doivent, elles, privilégier leur sécurité immédiate. 

"Les animaux domestiques évitent généralement les excréments pour réduire le risque d'infection parasitaire, mais cette étude montre que les animaux sauvages sont plus préoccupés par le risque de famine que par les "bonnes manières", et profitent de toute opportunité de se nourrir", explique le Dr Patrick Walsh, de l'École des sciences biologiques de l’Université d’Édimbourg, un des auteurs de l’étude. "Ils peuvent même associer les déjections à la sécurité : un endroit où d’autres souris ont vécu assez longtemps pour y nicher et y faire leurs besoins est probablement [jugé] assez sûr, et vaut le risque de contracter une maladie. Tout ceci nous aide à comprendre comment les maladies se propagent dans le monde naturel", conclut ainsi le scientifique.


maxisciences 27/10/2013

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