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CLIMAT : négociations de Varsovie (2013)

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La Chine ira aux négociations de Varsovie avec un esprit "ouvert"


Pékin (AFP) - La Chine a affirmé mardi qu'elle aborderait à Varsovie la conférence annuelle de l'ONU sur le climat dans un "esprit d'ouverture", à condition qu'elle ne soit pas logée à la même enseigne que les pays industrialisés.


 La Chine a affirmé mardi qu'elle aborderait à Varsovie la conférence annuelle de l'ONU sur le climat dans un "esprit d'ouverture", à condition qu'elle ne soit pas logée à la même enseigne que les pays industrialisés. (c) Afp


"Tant que prévaudront les conventions et principes adoptés par la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (...), la délégation chinoise (aux négociations) fera preuve d'ouverture pour un accord", a déclaré le principal responsable chinois des questions climatiques, Xie Zhenhua, dans une conférence de presse à Pékin.

M. Xie a réaffirmé le principe cher à la Chine des "responsabilités communes mais différenciées", selon lequel Pékin considère que la responsabilité de la lutte contre le réchauffement planétaire incombe principalement aux pays développés.

Il a ajouté que la Chine, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, souffrait de la pollution et qu'il était temps pour elle de penser à un nouveau modèle de croissance.

"La Chine souffre d'une grave pollution atmosphérique et le brouillard polluant est devenu une réalité qui affecte lourdement la santé physique et mentale de la population chinoise", a déclaré le "Monsieur climat" chinois. "C'est l'une des conséquences du modèle de développement obsolète de la Chine et de l'organisation industrielle et énergétique déraisonnable de la Chine", a-t-il poursuivi.

"Rouler en BMW et boire de l'eau polluée, ce n'est pas la modernisation que nous souhaitons", avait déjà déclaré il y a quelques semaines le ministre chinois de l'Environnement Zhou Shengxian, en réponse aux inquiétudes croissantes de la population sur le prix à payer pour le développement du pays.

  Commissariat général à la stratégie et à la prospective / Youtube 31/10/2013

Varsovie accueillera du 11 au 22 novembre des dirigeants, experts et négociateurs de 190 pays, pour la 19e conférence des Nations unies sur le changement climatique. Ce rendez-vous annuel est censé poser les bases d'un futur accord qui pourrait être conclu à Paris en 2015.


Sciences et Avenir 5/11/2013

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Varsovie (awp/afp) - La 19e conférence de l'ONU sur le changement climatique s'est ouverte lundi à Varsovie, pour poser les bases de l'accord attendu en 2015 sur la limitation des gaz à effet de serre (GES), alors même que des millions de Philippins subissaient les effets du typhon Haiyan.


 euronews (in English) / Youtube 10/11/2013


"Nous nous rassemblons aujourd'hui avec, sur nos épaules, le poids de nombreuses réalités qui donnent à réfléchir" (...) comme "l'impact dévastateur du typhon Haiyan" , a déclaré la responsable climat de l'ONU, Christiana Figueres, devant des représentants de plus de 190 pays. "Les prochains générations vont devoir mener une bataille immense", et "ce qui se joue ici dans ce stade n'est pas un jeu", a-t-elle lancé, faisant référence au stade de Varsovie où se déroule ce round de négociations jusqu'au 22 novembre.

 euronews (in English) / Youtube 7/11/2013

"Il n'y a pas deux équipes, mais l'intégralité de l'humanité. Il n'y a ni gagnant, ni perdant. Nous allons tous gagner, ou tous perdre", a-t-elle ajouté.

La communauté internationale s'est fixé comme objectif de limiter le réchauffement à 2°C par rapport à l'ère préindustrielle. Or si rien n'est fait, la température pourrait encore croître de près de 5°C d'ici à la fin du siècle, et les événements extrêmes se multiplier, ont rappelé en septembre les experts du climat du Giec.

 COP19 : Quels sont les enjeux des négociations pour la France à Varsovie ? developpementdurable / Youtube 8/11/2013

Varsovie lance deux années de négociations qui doivent déboucher en 2015, à Paris, à un accord global, ambitieux et légalement contraignant de réduction de GES, qui entrerait en vigueur à partir de 2020.

Pour l'heure, le seul texte limitant les GES est le protocole de Kyoto, mais il ne concerne que les pays industrialisés, à l'exception notable des Etats-Unis qui ne l'ont jamais ratifié, et ne couvre désormais que 15% des émissions totales.


 
Commissariat général à la stratégie et à la prospective / Youtube 31/10/2013


Le prochain accord, qui prendra le relais du protocole de Kyoto en 2020, doit concerner également les Etats-Unis, et les grands pays émergents dont la Chine, premier pollueur au monde.

Christiana Figueres a appelé les délégations à "clarifier les éléments du nouvel accord qui modèlera les agendas climatiques, économiques et de développement après 2020", et également à progresser sur le dossier de l'aide financière pour aider les pays du sud à s'adapter au changement climatique.

 Quelle issue pour les prochaines discussions sur le climat ? euronewsfr / Youtube 7/11/2013


En cours de la deuxième semaine de négociations, les délégations seront rejointes par les ministres des pays représentés pour s'entendre sur un texte qui sera adopté au terme de cette conférence.

La prochaine conférence de l'ONU sur le climat aura lieu l'an prochain à Lima, avant Paris qui sera désignée officiellement à Varsovie comme capitale hôte en 2015.


romandie 11/11/2013

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VARSOVIE - Plus de 190 pays étaient réunis lundi à Varsovie pour donner un nouvel élan à la lutte contre le changement climatique, et poser les bases de l'accord prévu en 2015, alors même que des millions de Philippins subissaient les effets du typhon Haiyan.

Nous nous rassemblons aujourd'hui avec, sur nos épaules, le poids de nombreuses réalités qui donnent à réfléchir (...) comme l'impact dévastateur du typhon Haiyan , a déclaré la responsable climat de l'ONU, Christiana Figueres, devant les délégations du monde entier.

[...] La déléguée des Philippines, Alicia Ilaga, a rappelé de son côté que lors de la précédente conférence de l'ONU sur le climat, fin 2012 à Doha, son pays avait déjà été frappé par un typhon de catégorie 5, Bopha. Et maintenant, nous sommes à Varsovie. Il fait sombre, froid, et triste pas seulement à Varsovie, mais aussi dans mon pays (...) Que pouvons-nous demander de plus à cette conférence que de faire progresser ces négociations et transformer les promesses en action?, a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse.

[...] Le lien entre cyclones et changement climatique est un point âprement discuté entre climatologues, mais ils s'attendent quand même à des événements de plus en plus violents liés au réchauffement de la température des océans.

[...] Les discussions s'annoncent très tendues sur le niveau de contrainte légale du texte à venir à l'issu de ces négociations ou encore les engagements que devront prendre les économies émergentes qui brandissent leur droit au développement et la responsabilité des pays industrialisés dans le réchauffement.

Christiana Figueres a appelé les délégations à clarifier les éléments du nouvel accord qui modèlera les agendas climatiques, économiques et de développement après 2020, et également à progresser sur le dossier de l'aide financière pour aider les pays du sud à s'adapter au changement climatique. Les pays du Nord ont promis 100 milliards de dollars d'aide par an d'ici 2020, or les pays du Sud ne voient rien venir et craignent qu'il ne s'agisse que de promesses creuses.

romandie 11/11/2013

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PARIS - La planète se dirige vers un réchauffement de long terme de 3,6 degrés si les gouvernements se contentent de leurs objectifs actuels, a averti l'Agence internationale de l'Energie (AIE) mardi, alors que viennent de s'ouvrir à Varsovie des négociations sur le climat.

Dans le scénario central établi par l'agence énergétique des pays développés, les émissions de gaz à effet de serre liées à l'énergie --environ deux tiers des émissions totales-- augmenteront de 20% en 2035, même avec les efforts déjà annoncés par les Etats.

Ce scénario prend en compte l'impact des mesures annoncés par les gouvernements pour améliorer l'efficacité énergétique, soutenir les renouvelables, réduire les subventions aux énergies fossiles et dans certains cas, donner un prix au CO2, précise l'AIE dans son rapport annuel de référence, présenté mardi à Londres.

Or la hausse de 20% des émissions énergétiques (charbon et pétrole principalement, gaz dans une moindre mesure) d'ici 20 ans laisse le monde sur une trajectoire cohérente avec un réchauffement moyen de long terme des températures de 3,6°C, bien au-delà de l'objectif affiché internationalement des 2 degrés, souligne l'AIE.

Constatant le rôle pivot de l'énergie dans le succès ou l'échec de la politique climatique internationale, le bras énergétique de l'OCDE salue les initiatives récentes (plan d'action pour le climat de Barack Obama, annonce par Pékin d'une limitation du charbon ou encore débat européen sur les engagements climatiques en 2030), qui ont tous le potentiel de limiter la croissance des émissions de C02 liées à l'énergie. Mais ses projections à 2035 montrent que la consommation d'énergies fossiles continuera à augmenter significativement.

L'AIE a relevé mardi sa prévision de consommation mondiale de pétrole en 2035 à quelque 101 millions de barils par jour (mbj), soit une progression d'environ 14 mbj en moins d'un quart de siècle. Cette rivière pétrolière représente un flot de plus de 16,1 milliards de litres d'or noir, brûlé sur la planète toutes les 24 heures.

Côté charbon, énergie fossile la plus polluante et carburant énergétique principal des deux pays les plus peuplés de la planète (Chine et Inde), l'AIE table sur une hausse de la consommation de 17% d'ici 2035 (dont les deux tiers seraient réalisés d'ici 2020), notamment parce que le charbon reste moins cher que le gaz dans de nombreuses régions du monde.

Les choix politiques en Chine, qui pourrait atteindre un plateau de sa consommation charbonnière en 2025, seront particulièrement importants puisque la Chine consomme désormais autant de charbon que le reste du monde, souligne l'AIE.

Fervente promotrice de la capture et au stockage souterrain (CCS) du CO2 pour parer le réchauffement, l'agence semble prendre acte du développement très lent de la technologie, affectée par des défis technologiques mais surtout par une non-rentabilité économique, faute de prix significatif de la tonne de CO2. Seulement 1% des centrales thermiques seront équipées de CCS en 2035, selon elle.

Quant au nucléaire, malgré un ralentissement, sa production d'électricité augmente de deux tiers, tiré par la Chine, la Corée du Sud, l'Inde et la Russie, selon l'AIE.

Frange d'or dans un nuage noir néanmoins: les perspectives pour les renouvelables, notamment dans l'électricité, restent bonnes. Près d'un mégawatt sur deux de nouvelle capacité de production électrique sera renouvelable (un sur quatre pour les seuls éolien et photovoltaïque), ce qui permettra de passer le cap de 30% d'électricité renouvelable dans le monde en 2035.

Le rapport est publié alors que plus de 190 pays sont réunis depuis lundi à Varsovie pour la 19e conférence climat de l'ONU, qui doit poser les bases de l'accord global attendu en 2015 à Paris sur la limitation des gaz à effet de serre.

Par le passé, l'AIE avait déjà averti d'une fièvre des températures de 6 degrés si tous les efforts pour limiter les émissions humaines étaient abandonnés.

 euronewsfr / Youtube 11/11/2013

romandie 12/11/2013

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A la conférence des Nations unies sur les changements climatiques qui se déroule en Pologne, c'est déjà le désaccord entre les nations industrialisées et les pays en voie de développement.



Les représentants de plus de 190 pays et régions ont lancé les pourparlers lundi à Varsovie. Ils discutent d'un nouveau cadre devant entrer en vigueur en 2020 pour lutter contre le réchauffement de la planète.

- Les délégués chinois ont déclaré que les pays industrialisés ont une responsabilité historique de réduire les gaz à effet de serre. Ils exigent de ces nations plus d'aide monétaire et technologique pour le reste de la communauté internationale.

- Les délégués de l'Union européenne disent que chaque pays devrait présenter l'an prochain leurs objectifs de réduction pour qu'un document légalement contraignant soit adopté en 2015.

- Le Japon, pour sa part, veut réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 3,8% par rapport au niveau de 2005. Il s'agit d'un objectif beaucoup moins ambitieux que la réduction initiale de 25% par rapport au niveau de 1990. Le Japon a décidé de se donner une nouvelle cible parce qu'une grande partie de son électricité provient maintenant de centrales thermiques. Toutes les centrales nucléaires japonaises ont été fermées à la suite de l'accident de 2011 à Fukushima.

Les dirigeants nippons espèrent compenser ce recul de leurs ambitions en promettant à cette conférence de Varsovie une aide de 16 milliards de dollars aux pays en voie de développement au cours des trois prochaines années.

NHK WORLD 12/11/2013

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Juste avant la reprise des négociations internationales sur le réchauffement climatique à Varsovie qui ont débuté 11 novembre, les agences onusiennes et les organismes scientifiques ont livré les toutes dernières données sur le climat...


 l'Agence hollandaise d’évaluation environnementale rend son rapport sur les émissions de CO2 DR

L’Organisation météorologique mondiale (OMM, organe de l’ONU) révise les teneurs en CO2 dans l’atmosphère à 393.1 parties par million (ppm) (c'est à dire le nombre de molécules de CO2 par m3 d’air) en 2012, soit une augmentation de 2.2 ppm entre 2011 et 2012.

C’est au-dessus de la moyenne de 2.02 ppm par an constaté lors de la dernière décennie, ce qui implique une accélération de la hausse des teneurs en CO2. Le seuil de 400 ppm a déjà été ponctuellement franchi dans l’Arctique en 2012 et à la station météo de Mauna Loa (Hawaï) début 2013


 Évolution du taux de CO2 à la station de Mauna Loa, à Hawaï. Vous pouvez suivre le taux en direct en suivant ce lien sur le site de CO2now.org.


Au rythme actuel, cette concentration devrait se généraliser dans l’atmosphère terrestre en 2015 ou 2016.

Rappel : en 1750, juste avant le début de l’ère industrielle, la concentration en CO2 s’établissait à 278ppm. Les gaz à effet de serre ont augmenté globalement de 141% avec cependant des disparités. Les concentrations en CO2 ont grimpé de 41%, le méthane de 160% et les oxydes nitreux de 20%. Le pouvoir de réchauffement de ces gaz a augmenté de 32% entre 1990 et 2012.

Le rapport annuel sur les émissions globales de CO2 de cette agence hollandaise fait autorité dans le monde. Pour 2012, son décompte fait apparaître un total mondial d’émissions de 35 milliards de tonnes de CO2 dues à la combustion de carburant fossile (gaz, pétrole, charbon). Soit 1,1% de plus qu’en 2011. C’est un record absolu. Pas étonnant dans ces conditions que les teneurs aient augmenté de 2.2ppm en une année !

 Le changement climatique au menu d'une réunion internationale à Varsovie. euronewsfr / Youtube 10/11/2013

Cependant, ce résultat doit être examiné plus attentivement. Ce 1,1% est bien plus faible que la moyenne annuelle de hausse de 2,9% constatée tout au long des années 2000. Ce ralentissement indéniable n’est pas encore une inversion de tendance mais l’examen de la situation des plus gros émetteurs laisse percer quelques signes d’espoir. Trois pays ou entités politiques sont responsables de 55% du total des émissions mondiales : dans l’ordre, la Chine, les Etats-Unis et l’Union européenne.


 
CASAH: Résultats en adaptation aux changements climatiques et traitements de bassins versants. commceci / Youtube 29/3/2012

- La Chine (29% des émissions) a vu ses rejets augmenter de 3%. C’est beaucoup mais bien moins que les 10% de hausse annuelle constatée lors des années 2000. Ce ralentissement colle avec une moindre croissance économique, mais les chercheurs hollandais constatent aussi que l’efficacité énergétique progresse : il faut moins d’énergie pour produire un bien. Par ailleurs, le recours croissant aux énergies renouvelables commence à se faire sentir.


 
Conférence sur le climat: un jeûne de solidarité avec les Philippines. euronewsfr / Youtube 13/11/2013

- Les Etats-Unis (16%) constatent une baisse des émissions de 4% principalement attribuée à la substitution du charbon par du gaz de schiste dans le secteur de la production d’électricité (le gaz émet moins de CO2 que le charbon).

- L’Europe (11%) enregistre -1,6% principalement due à une diminution de la consommation d’énergie et du transport de marchandises par route. Soit, les effets de la crise économique.

Pour que le ralentissement se confirme, l’organisme donne quelques conseils

- La Chine devra respecter son objectif de stagnation de sa consommation d’énergie à partir de 2015 et accélérer le passage du charbon au gaz avec une part de gaz de 10% en 2020.

-  Les Etats-Unis devront également augmenter leur part de gaz et d’énergies renouvelables dans leur mix énergétique. 

- L’Europe devra restaurer son marché carbone pour aller plus loin dans la réduction des émissions. 

- Tous les pays sont invités à augmenter la part des énergies renouvelables. Leur usage s’accélère selon l’éclairante infographie proposée ICI.

 Changement climatique : le typhon Haiyan est "une réalité qui donne à réfléchir". euronewsfr / Youtube 11/11/2013

Dans son rapport annuel, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) calcule l’écart entre le niveau réel des émissions et celui qu’il serait souhaitable d’avoir pour ne pas dépasser une augmentation des températures de 2°C à la fin du siècle. Au 35 milliards de tonnes de CO2 émises par la combustion d’énergies fossiles, il faut ajouter les émissions dues à la déforestation et à la mise en culture de zones naturelles, soit un peu plus de 15 milliards de tonnes. C’est donc bien 50 milliards de tonnes qui ont été émises au total en 2010 par l’action des hommes. Or, pour rester dans les clous des 2°C, les émissions mondiales ne devraient pas dépasser 44 milliards de tonnes en 2020.


 
2001-2010 : la décennie la plus chaude. AFP / Youtube 8/11/2013

Il faudrait donc –prévient le PNUE- commencer dès aujourd’hui à réduire les émissions alors que nous n’en sommes qu’au ralentissement de la hausse. Même si les pays respectaient leurs engagements climatiques actuels, il devrait y avoir 8 à 12 milliards de tonnes de CO2 de trop dans l’atmosphère en 2020. Un bon sujet de méditation pour les négociateurs qui vont se retrouver lundi à Varsovie.


Source : Lien / lien

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Tandis que le monde entier a les yeux rivés sur les Philippines, meurtries par le typhon Haiyan, le climat de demain se décide en Pologne (COP 19). Jusqu’au 22 novembre 2013, les délégués de près de 200 pays se réunissent à Varsovie pour la 19e conférence de l’Onu sur le climat (COP 19). L’objectif est d’établir la feuille de route pour parvenir à un accord mondial en 2015 à Paris sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

La précédente conférence de l’Onu sur le climat s’est tenue au Qatar, où le taux d’émission de CO2 par habitant est le plus important au monde. Cette année, c’est à Varsovie qu’elle se déroule depuis le 11 novembre 2013, et ce en dépit du fait que la Pologne utilise le charbon pour produire 95 % de son électricité et n'envisage pas de changer de source d’énergie. Si le choix de la ville est une fois de plus paradoxal, il n’empêche que les représentants des 193 pays signataires du protocole de Kyoto tiendront leur neuvième réunion et participeront à la 19e conférence de l’Onu sur le climat jusqu’au 22 novembre 2013, au Stade national de Varsovie.

  Pour éviter une augmentation de la température moyenne de 2 °C à l'horizon 2100, les émissions mondiales, d'ici 2020, ne devraient pas dépasser 55 milliards de tonnes d’équivalent carbone. ©️ idé

Les négociations climatiques reprendront dans le but de déboucher, pour 2015, à un accord mondial de limitation des gaz à effets de serre (GES). L’objectif du regroupement à Varsovie est de mettre en place le calendrier à tenir pour aboutir à l’accord global à la conférence de l’Onu sur le climat (COP 21), qui se tiendra à Paris en 2015. Cette année devrait être une étape clé pour définir les principes et le cadre du nouvel accord international d'ici la COP 21. Une fois le calendrier dressé, les engagements pourront débuter et aboutir à un accord. Ce dernier aura pour objectifs de réduire les émissions globales au-dessous des niveaux de 1990 d'ici à 2030, et de prévoir la suppression progressive des émissions de gaz carbonique dans le monde d'ici à 2050. Ce serait les conditions nécessaires pour ne pas dépasser une augmentation de 2 °C à l’horizon de 2100.

La conférence de l’Onu sur le climat a démarré seulement trois jours après que le typhon Haiyan ait frappé les côtes philippines. Cet événement dramatique a donné le ton à la conférence. À Varsovie, le représentant des Philippines a annoncé qu’il jeûnerait durant toute la conférence, jusqu’à ce que des résultats significatifs se profilent.

  L'année dernière, le typhon Bopha était survenu à la même période que la conférence de l'Onu sur le climat à Doha. Ce typhon avait provoqué la mort de 1.901 personnes, mais il était beaucoup moins puissant que le typhon Haiyan, survenu le 8 novembre 2013. ©️ idé

Haiyan est le typhon le plus intense jamais enregistré qui a touché les terres. Lorsqu’il a atteint la région de Guiuan, au sud-est de Manille, le supertyphon était à son maximum d’intensité. Il a frappé les côtes avec des vents à 315 km/h, il a plu en quelques heures plus de 500 mm d’eau par endroits et un phénomène de surcote de plus de cinq mètres a été observé. Dans la région de Tacloban, on déplore plus d’un millier de morts, mais le bilan est encore très provisoire. Beaucoup des régions touchées sont difficiles d’accès, et sont coupées du monde depuis le passage du typhon. D’après certaines estimations, le bilan serait supérieur à 10.000 morts, et ce seulement dans la région de Tacloban.

Les délégués des pays présents à Varsovie ont observé une minute de silence lundi 11 novembre à l’ouverture de la conférence. « Nous nous rassemblons aujourd'hui avec, sur nos épaules, le poids de nombreuses réalités qui donnent à réfléchir (...) comme l'impact dévastateur du typhon Haiyan », déclarait lundi la responsable climat de l'Onu Christiana Figueres. S’il est clair que l’on ne peut lier directement cet événement météorologique au changement climatique actuel, de plus en plus d’études convergent vers l’idée que les tempêtes tropicales s’intensifieront à mesure que le climat se réchauffe.

Un mois plus tôt, le Giec publiait son cinquième volume, dressant un bilan de l’état des connaissances sur le climat actuel, l’influence anthropique et les changements à venir au cours de ce siècle. Il conclut avec certitude que la température globale moyenne à la surface de la Terre (surfaces terrestres et océans confondus) a augmenté de 0,89 °C sur la période 1901-2012. Par ailleurs, il est pratiquement certain (c'est-à-dire que la probabilité est entre 99 et 100 %) que l’océan supérieur (de 0 à 700 m) s’est réchauffé sur la période 1971-2010.

  Le Giec a rendu public son rapport le 7 octobre 2013. Voici les chiffres clés de leurs résultats. ©️ idé

Pour l’horizon 2100, tous les modèles du projet CMIP 5 simulent un réchauffement de l’atmosphère. Avec le scénario le plus optimiste, qui prévoit une augmentation de 2,6 W/m2, la température moyenne de l’air augmenterait de 0,3 à 0,7 °C. Pour tous les autres scénarios, il est probable (entre 66 et 100 % de chances) que la température atmosphérique moyenne globale excède de 1,5 °C celle de la période 1850-1900.

Les résultats du Giec, associés à la gravité de l’événement Haiyan ont clairement donné un ton différent à la conférence de l’Onu sur le climat de cette année. Les délégués des quelque 195 pays n’ont pas le choix, ils doivent établir la feuille de route qui permettra d’arriver à un accord mondial pour 2015. Mais la tâche est rude. Pour limiter le réchauffement de 2 °C pour 2100, il ne faudrait pas dépasser 55 milliards de tonnes d’équivalent carbone d’ici 2020. Comment faire lorsque l’on sait que la Chine a augmenté ses émissions de CO2 dues à la combustion de carburants de 224 %, l’Inde de 245 % et l’Iran de 180 % ?

Christiana Figueres l’avait rappelé très justement dans son discours d’ouverture de la conférence à Varsovie : « Il n'y a pas deux équipes, mais l'intégralité de l'humanité. Il n'y a ni gagnant, ni perdant. Nous allons tous gagner, ou tous perdre ».

Source : Lien / link 13/11/2013

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Berne (awp/ats) - Au cinquième jour de la Conférence sur le climat à Varsovie, Berne ne fait état d'aucune avancée dans les négociations. Interrogé vendredi par l'ats, le chef de la délégation suisse Franz Perrez a souligné l'obstruction de certains pays émergents ou en développement.

"Ils bloquent le chemin vers un régime plus ambitieux et obligatoire pour tous", regrette M. Perrez à propos du groupe des "like-minded countries" ("pays aux vues similaires": Inde, Chine, Brésil, Arabie saoudite, Philippines, Egypte et Venezuela, notamment).

Si la Suisse tente d'avancer "avec les autres pays ambitieux", Franz Perrez, chef de la division Affaires internationales à l'Office fédéral de l'environnement (OFEV), remarque que ces Etats refusent de s'engager et s'efforcent même de ralentir le processus.

"Ils invoquent la responsabilité historique des pays développés dans les émissions des gaz à effet de serre, sans tenir compte de la réalité du passé, du présent et du futur", affirme-t-il. Les derniers chiffres montrent que les pays émergents ont aussi une responsabilité.

Analysant des négociations infructueuses à ce jour, le chef de la délégation helvétique déplore que ces pays en développement jouent la carte morale. "Ils déplorent les destructions causées par le typhon aux Philippines, mais sans faire de lien avec la nécessité de prendre des mesures pour réduire le réchauffement climatique".

Concrètement, parmi les problèmes constatés, Franz Perrez mentionne la difficile mise en oeuvre des décisions prises en 2010 au sommet de Cancun, en particulier la vérification des actions promises par les Etats sur une base volontaire. "Les pays en développement bloquent ce monitoring", selon lui, "ils ne tiennent pas les promesses de Cancun".

Sur le volet des pertes et dégâts imputables au changement climatique ("loss and damage"), les pays émergents "demandent beaucoup plus à Varsovie qu'à Doha" l'an dernier. Ils exigent notamment un mécanisme de compensations financières, ce qui pose problème, les pays développés proposant plutôt l'adaptation, le partage d'informations et d'expériences, le soutien.

La 19e Conférence sur le climat n'a ainsi permis aucune avancée pour l'instant. La délégation suisse reste néanmoins décidée à renforcer le régime climatique actuel et à définir un cadre pour l'après 2020.

Pour élaborer ce futur régime, il s'agit avant tout de s'entendre sur une durée, mais aussi de préparer "des engagements clairs, quantifiables et qui ne soient soumis à aucune condition", explique Franz Perrez. De nombreux éléments restent pour ce faire à définir.


romandie 15/11/2013

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Les nations industrialisées et en développement réunies à la conférence COP19 sont en désaccord sur les modalités d'aide aux pays pauvres victimes de dégâts liés aux changements climatiques.

L'un des thèmes majeurs de cette conférence onusienne, qui se déroule actuellement à Varsovie, en Pologne, concerne en effet le dédommagement des pertes et des dégâts occasionnés par les catastrophes naturelles dans les pays en développement.

A l'issue de la dernière conférence, les délégués présents avaient convenu de la nécessité de venir en aide aux pays menacés par la montée du niveau des océans et par la multiplication des catastrophes naturelles.

Toutefois, les désaccords sont de plus en plus marqués entre les deux parties. Les pays en développement estiment que le soutien technologique et financier doit s'inscrire dans un nouveau cadre. Les nations industrialisées prônent de leur côté le recours aux institutions et aux dispositifs existants.

Selon des officiels du gouvernement japonais, les pays en développement se montrent plus exigeants suite au passage du typhon Haiyan qui a dévasté le centre des Philippines.

nhk world 17/11/2013

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Varsovie (AFP) - Les pertes dues à des catastrophes naturelles s'élèvent à environ 200 milliards de dollars par an depuis une décennie, soit 4 fois plus que dans les années 80, indique lundi un rapport de la Banque mondiale, qui appelle à l'action contre le changement climatique.


 
euronewsfr / Youtube 17/11/2013

Ces trente dernières années, quelque 2.5 millions de personnes ont été tuées dans des catastrophes naturelles, dont les trois-quart liées à des évènements météorologiques extrêmes, avec des dommages s'élevant à 4.000 milliards de dollars, précise ce rapport publié à Varsovie en marge de la conférence climat de l'ONU.


 
ptbbelgique / Youtube 17/11/2013

"Le typhon Haiyan, le plus puissant à avoir jamais touché les Philippines, donne à voir combien le changement climatique intensifie la sévérité des évènements météorologiques extrêmes", a déclaré le président de la BM, Jim Yong Kim, dans un communiqué.

De "tels évènements tragiques montrent au monde qu'il ne peut plus s'offrir de remettre à plus tard une baisse des émissions de gaz à effet de serre, et qu'il faut aider les pays à se préparer à vivre dans un monde où les risques seront plus grands", a-t-il ajouté.

 Zurawlow, symbole de la résistance européenne. Les eurodéputés EELV / Youtube 16/11/2013

"On ne peut pas connecter chaque évènement météorologique au changement climatique, mais les scientifiques ont averti que les évènements extrêmes vont augmenter en intensité avec le changement climatique", a précisé Rachel Kyte, vice-présidente de la Banque Mondiale (BM) pour le développement durable. Le lien entre le changement climatique et les typhons est un point très débattu entre scientifiques.

Le rapport de la BM rappelle que les pays les plus touchés sont aussi les plus pauvres. Ainsi l'ouragan Thomas qui a dévasté Sainte Lucie en 2010 a provoqué des dégâts équivalent à 43% de son PIB.

 Juliette Decq / Youtube 18/11/2013

A Varsovie, les pays en développement réclament une aide des pays riches au titre des "pertes et dommages" subis à cause du réchauffement climatique, et la mise en place d'un nouveau "mécanisme" qui traiterait de ces questions. Il s'agit des dommages que ni des mesures de réduction de gaz à effet de serre, ni d'adaptation, comme la construction de digues, ne pourront éviter.

Ce point, l'un des plus disputés à Varsovie, est très sensible pour les pays du Nord, auxquels les pays du Sud rappellent régulièrement leur "responsabilité historique" dans le réchauffement. Les pays industrialisés redoutent de devoir payer des "réparations" et craignent de possibles implications en justice.




 euronews (in English) / Youtube 17/11/2013


Sciences et avenir 18/11/2013

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Varsovie (AFP) - Le super typhon Haiyan qui a ravagé les Philippines électrise la conférence climat à Varsovie, cette catastrophe illustrant de façon concrète les enjeux du changement climatique et bousculant les laborieuses négociations onusiennes.

Le ton a été donné d'emblée par le chef de la délégation philippine Naderev Sano, dont la famille paternelle est originaire de Tacloban, la région la plus durement touchée par le typhon. Dès le début de la conférence, il a annoncé, la voix étranglée par l'émotion, qu'il allait "volontairement jeûner" en "solidarité" avec son pays, jusqu'à ce que "des résultats significatifs" soient obtenus. Cette 10e conférence climat doit prendre fin vendredi après onze jours. 


 Le super typhon Haiyan qui a ravagé les Philippines électrise la conférence climat à Varsovie, cette catastrophe illustrant de façon concrète les enjeux du changement climatique et bousculant les laborieuses négociations onusiennes. (c) Afp



Alors que la conférence entame sa deuxième semaine, M. Sano a indiqué lundi soir à l'AFP que certains de ses proches étaient morts et qu'il attendait des nouvelles des autresRepoussant une mèche de cheveux noirs qui lui barre le front, il assure à l'AFP qu'il poursuivra son jeûne jusqu'à ce qu'il voit "une lumière à Varsovie".

Les pays en développement réclament une aide des pays riches au titre des "pertes et dommages" subis à cause du réchauffement climatique, et la mise en place d'un nouveau "mécanisme" qui traiterait de ces questions. Un "point clé" pour les Philippines "qui subissent de plein fouet les conséquences de la crise climatique", dit-il.

Ce pays est frappé chaque année par 22 typhons en moyenne. L'an dernier, le typhon Bopha classé en catégorie 5 avait fait 615 millions d'euros de dégâts.

 Typhon Haiyan: les premiers grands défis des organismes humanitaires. BFMTV / Youtube 10/11/2013

Apparemment fatigué après sept jours de jeûne, M. Sano continue de participer aux pourparlers en cours à Varsovie. Il a cependant précisé lundi que les négociations intiales sur le mécanisme "auraient du prendre fin pendant le week end", ajoutant que "cela montrait qu'il s'agissait d'une question qui restait encore très controversée". "Je peux mourir et être oublié. Mais le combat pour la justice devrait toujours rester gravé dans le cœur des gens", a-t-il écrit sur son compte twitter.

Ce spécialiste des questions climatiques, nommé chef de la délégation de son pays en 2010 après avoir travaillé dans des ONG vertes, se décrit lui-même comme "un écologiste, un philosophe, un père, amoureux de la nature, militant pour la paix, et révolutionnaire". "Quand je désespère, je me souviens que tout au long de l'histoire, les voies de la vérité et de l'amour ont toujours triomphé. Mahatma Gandhi", souligne-t-il dans un de ses derniers tweets.


 
Philippines: Palo, la ville dévastée. BFMTV  / Youtube 13/11/2013

La mort et la misère laissées dans le sillage de Haiyan et la verve de M. Sano ont contribué à placer la situation des pays en développement sur le devant de la scène lors des pourparlers onusiens, censés préparer un vaste accord sur la limitation des émissions de gaz à effet de serre à Paris en 2015.

Les pays du Sud ne manquent pas une occasion de rappeler aux pays du Nord leur "responsabilité historique" dans le réchauffement mais les pays industrialisés font la sourde oreille, craignant d'avoir à payer des "réparations" ou d'être entrainés dans de possibles implications en justice.

Quelques douzaines d'écologistes présents à la conférence de Varsovie ont entamé dès le 12 novembre un jeûne de solidarité avec les Philippines, suivant l'exemple de M. Sano. "Nous continuerons à jeûner jusqu'à vendredi à moins d'une action radicale de nos responsables politiques", assure Anjali Appadurai, militant des Amis de la Terre au Sri Lanka.

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a déclaré lundi en quittant la Lituanie pour Varsovie où la conférence va se poursuivre au niveau ministériel, que Haiyan était "clairement un signal de réveil". "Je vais rencontrer de nombreux dirigeants mondiaux et les ministres pour leur demander de mobiliser tous les moyens nécessaires, notamment un soutien financier aux pays en développement afin qu'ils puissent s'adapter à ce changement", a-t-il dit.


Sciences et avenir 19/11/201

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Varsovie (AFP) - Les pays en développement se demandent de plus en plus s'ils verront l'aide promise par les pays du Nord pour les aider à faire face au changement climatique, un dossier aux allures de bombe à retardement à désamorcer avant le grand rendez-vous climat de 2015 à Paris.

Cent milliards par an d'ici 2020: tel est l'engagement qu'ont pris les pays industrialisés en 2009 à Copenhague pour aider les pays vulnérables à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), et à s'adapter aux effets du réchauffement. Mais depuis, round de négociations après round de négociations sous l'égide de l'ONU, les pays du Sud ne voient rien venir sur ce "financement à long terme" et insistent pour plus de visibilité.


 Jeunes enviromentalistes lors d'une protestation internationale devant le ministère polonais de l'Economie à Varsovie, où le charbon et le Sommet sur ​​le climat se déroule le 18 Novembre 2013. La dépendance de la Pologne au charbon pas cher et abondant signifie qu'il occupe le cinquième rang pour la production de dioxyde de carbone (CO2) au niveau de la pollution dans l'Union européenne, derrière l'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Italie et la France... AFP PHOTO / JANEK SKARZYNSKI (c) Afp


A Doha l'an dernier, ils ont demandé un objectif intermédiaire de 60 milliards d'euros en 2015, une requête rejetée par les principaux bailleurs, comme les Etats-Unis et l'Union européenne qui ont mis en avant leurs difficultés budgétaires. "La situation est rendue terriblement difficile par le fait que depuis Copenhague, c'est allé de mal en pis sur la scène internationale sur le plan économique et financier", explique Pierre Radanne, expert en énergie et conseiller de pays africains dans le dédale des négociations climat.

Et de l'avis de nombre d'observateurs, les pays du Sud perdent patience. "L'affaire est en train de se tendre. Les pays en développement disent: +Si vous ne tenez pas vos engagements financiers, on ne pourra pas participer à un nouvel accord sur le climat+", ajoute-t-il.

La communauté internationale s'est donné comme objectif de conclure en 2015, à la conférence climat de Paris, un accord universel, contraignant et ambitieux sur les réductions de GES. Et à Varsovie, où les délégations de plus de 190 pays tentent de poser les bases de cet accord depuis le 11 novembre, le dossier "finances" est l'un des points les plus débattus.

Une réunion ministérielle est organisée mercredi, mais à nouveau, les pays du Sud risquent d'être décus. "A minima, il faut rassurer les pays en développement sur le fait que l'engagement des 100 milliards est encore sur la table", a estimé mardi la responsable climat de l'ONU, Christiana Figueres. "Il faut aussi plus de clarté sur les sources de financement", a-t-elle ajouté.

Selon un groupe d'experts mis en place par le secrétaire général de l'ONU, le financement des 100 milliards "est un défi mais un objectif atteignable" à condition de "donner un prix au carbone", mais aussi mobiliser toutes sortes de ressources publiques, privées, et des financements innovants, comme une taxe sur les transactions financières.

Or les pays du Sud insistent pour qu'une grande partie de cet argent soit public, un point dur dans les discussions, et la Chine et l'Inde viennent d'exiger que l'engagement sur les 100 milliards ait le même caractère "légalement contraignant" que les réductions de GES, dans l'accord de 2015.

Ces deux pays ont par ailleurs réaffirmé que cette enveloppe n'était qu'un "point de départ" et "non un point d'arrivée". L'ONG Climate action Network évalue de 600 à 1.500 milliards par an la somme nécessaire pour aider les pays en développement.

Autre question: Que compte-on dans l'enveloppe "financement à long terme"? L'OCDE estime que le financement climatique s'élève déjà de 70 à 120 milliards par an, majoritairement de l'argent privé.

Une aide d'urgence de 30 milliards par an entre 2010 et 2012, promise aussi à Copenhague, a été versée. Mais sans critères communs, chaque pays a comptabilisé ce qu'il voulait, notamment de l'argent déjà budgétisé alors que l'accord de Copenhague précisait qu'il devait s'agir d'aide "additionnelle" à celles existantes.

Seule bonne nouvelle annoncée à Varsovie: le Fonds vert pour le climat, par lequel doit transiter une partie de ces 100 milliards, est en cours de finalisation, et la première capitalisation devrait intervenir mi-2014.

"La mécanique serait prête à fonctionner, simplement, il n'y a pas d'argent dans le tiroir caisse", résume Pierre Radanne.


Sciences et avenir 19/11/2013

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Les négociations internationales sur le climat s'accélèrent mardi à Varsovie avec l'arrivée des ministres, chargés de finaliser un texte qui posera les fondations du grand accord sur les réductions de gaz à effet de serre attendu en 2015 à Paris. 

À quatre jours de la clôture officielle de ce round annuel de pourparlers sous l'égide de l'ONU, plusieurs dossiers centraux continuaient de poser problème, notamment celui de l'aide financière promise aux pays du Sud. Cette conférence climat, ouverte le 11 novembre en présence de négociateurs de plus de 190 pays, doit poser les bases de l'accord universel et légalement contraignant sur les réductions d'émissions de gaz à effet de serre (GES) prévu en 2015 à Paris.

Il doit être suffisamment ambitieux pour limiter le réchauffement climatique à 2 °C par rapport à la période préindustrielle. Pour l'heure, la trajectoire est de 3,6 °C, selon l'Agence internationale de l'énergie

Si aucune grande percée n'est attendue à Varsovie, "nous attendons que les gouvernements soient capables d'adopter une décision qui très clairement permette de progresser sur les étapes, la structure et la logique de cet accord", a déclaré lundi la responsable climat de l'ONU, Christiana Figueres. Des progrès sur la question de l'aide financière aux pays du Sud pour faire face au changement climatique seront nécessaires pour parvenir à une "décision" au terme de la conférence.

"Cette question provoque beaucoup de colère ici", a déclaré Alden Meyer, directeur stratégique de l'ONG américaine, the Union of Concerned Scientists. "Les ministres qui arrivent maintenant vont peut-être pouvoir apporter des éléments de compromis et défaire quelques tensions", ajoute-t-il, même si les progrès attendus risquent d'être très modestes. Les pays industrialisés ont promis en 2009 une aide de 100 milliards de dollars par an d'ici 2020 pour aider les pays les plus vulnérables à s'adapter au réchauffement, et réduire leurs émissions de GES. Mais les pays du Sud perdent patience, ne voyant toujours rien venir, et exigent plus de visibilité, voire des engagements intermédiaires


L'autre question épineuse est celle des "pertes et dommages" subis par ces mêmes pays à cause du réchauffement, quelles que soient les actions entreprises pour s'y adapter. Ils souhaitent la création d'un "mécanisme" qui aidera les pays du Sud à identifier ces "pertes et dommages", et à y faire face. La création d'un nouvel organe n'est pas du goût des pays du Nord qui préfèrent régler cette question avec les mécanismes existants, le spectre de "réparations" qui leur seraient exigées étant toujours présent.

Le point 19/11/2013

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Varsovie (AFP) - "Placer la barre plus haut" : le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, "très inquiet" de la faiblesse des actions de la communauté internationale pour contenir le réchauffement climatique, a appelé à la mobilisation, quatre jours avant la fin de la conférence sur le climat à Varsovie.

"Je suis très inquiet car nos actions sont encore insuffisantes pour limiter la hausse de la température globale sous les 2°C par rapport aux niveaux pré-industriels", a déclaré M. Ban devant les délégués de plus de 190 pays.

 Les négociations internationales sur le climat s'accélèrent mardi à Varsovie avec l'arrivée des ministres, chargés de finaliser un texte qui posera les fondations du grand accord sur les réductions de gaz à effet de serre attendu en 2015 à Paris. (c) Afp

"Mais j'ai aussi de l'espoir parce que je vois (...) des progrès dans de multiples domaines pour parvenir à un avenir avec moins de carbone" émis dans l'atmosphère, a-t-il ajouté. Faisant allusion à l'accord attendu en 2015 à Paris, M. Ban a alors enjoint la communauté internationale à "placer la barre plus haut".

A cette date, et six ans après l'échec de Copenhague, l'objectif est de conclure un accord universel et légalement contraignant pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) afin de contenir le réchauffement à 2°C. Et la conférence de Varsovie doit poser "une pierre fondatrice" pour parvenir à un accord dans la capitale française, a averti M. Ban.


 
Europe 1 / Youtube 11/11/2013

Depuis le 11 novembre, les délégations de plus de 190 pays sont réunies dans le grand stade de la capitale polonaise pour esquisser cet accord. Nombre de ministres de l'Environnement ou de l'Energie commençaient à les rejoindre mardi pour conclure les discussions et s'entendre sur un texte commun au terme de la conférence.

Deux grands sujets, mis sur le devant de la scène par les pays en développement, restaient notamment à régler : celui de l'aide financière pour faire face au changement climatique, et celui des "pertes et dommages" subis à cause du réchauffement.

Les pays industrialisés ont promis en 2009 une aide de 100 milliards de dollars par an d'ici à 2020 pour aider les pays les plus vulnérables, mais ces derniers perdent patience, ne voyant toujours rien venir et exigent plus de visibilité, voire des engagements intermédiaires.

Dans un rapport publié mardi, l'ONU estimait que le coût de l'adaptation au changement climatique en Afrique pourrait s'élever à 200 milliards de dollars par an d'ici à 2070 si le réchauffement ne dépassait pas les 2°C, et à 350 milliards si la température montait encore.


 
euronewsfr / Youtube 17/11/2013

La commissaire européenne au climat Connie Hedegaard a, quant à elle, assuré que les pays donateurs travaillaient très sérieusement pour trouver les moyens de mobiliser ces fonds. "Il y a beaucoup de travail qui est fait (...) Nous avons discuté des jours entiers pour savoir comment nous pouvons honorer nos promesses, notamment comment utiliser l'argent public pour stimuler plus d'investissements privés", a-t-elle déclaré mardi.

L'autre question épineuse est celle des "pertes et dommages" occasionnés aux pays du Sud par le réchauffement, quelles que soient les actions entreprises pour s'y adapter. Ces derniers souhaitent la création d'un "mécanisme" qui les aidera à identifier ces "pertes et dommages", et à y faire face. Mais la création d'un nouvel organe n'est pas du goût des Etats du Nord qui préfèrent régler cette question avec les mécanismes existants, le spectre de "réparations" qui seraient exigées d'eux planant toujours.

Au-delà de ces deux dossiers, les différents pays se positionnaient déjà en vue de l'accord de 2015. Un projet de texte de négociation a été présenté, et les commentaires et les critiques commençaient à affluer.

L'Union européenne a notamment regretté qu'il ne contienne pas de "calendrier" des étapes avant l'accord de 2015.

De leur côté, la Chine et l'Inde ont "insisté" sur le fait que le texte attendu à Paris marque la "différence entre pays développés et pays en développement", quand les Etats-Unis refusent que la Chine bénéficie d'un traitement de faveur.

Les Américains ont par ailleurs souligné que les engagements des différents pays en 2015 devaient être décidés par eux-mêmes et non leur être imposés, avec le risque qu'ils ne soient pas suffisants.

"Certains pensent que ce n'est pas forcément la plus jolie image qu'on puisse avoir, mais c'est la seule possible", a déclaré le négociateur en chef américain Todd Stern.

Sciences et avenir 19/11/2013

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Varsovie (AFP) - L'annonce mercredi du remplacement du ministre polonais de l'Environnement en pleine conférence climatique de l'ONU qu'il préside à Varsovie a créé la surprise parmi les participants à cette conférence.

Le Premier ministre polonais Donald Tusk a annoncé un remaniement gouvernemental impliquant le départ du ministre de l'Environnement Marcin Korolec et des changements à la tête de six autres ministères.

 L'annonce mercredi du remplacement du ministre polonais de l'Environnement en pleine conférence climatique de l'ONU qu'il préside à Varsovie a créé la surprise parmi les participants à cette conférence. (c) Afp

"C'est dingue. Changer le ministre qui mène les négociations sur le climat (...) montre que le Premier ministre Tusk n'est pas sincère au sujet de la nécessité d'un accord ambitieux sur le climat", a réagi Maciej Muskat, Directeur de Greenpeace Pologne.

M. Korolec a souligné cependant qu'il continuerait à "assumer la fonction de président de la Conférence climatique jusqu'au prochain sommet du climat en décembre 2014 à Lima", même si les négociations à Varsovie s'achèvent vendredi.

Il a précisé lors d'une brève déclaration à la presse qu'en dépit de sa démission, il s'est vu confier par le Premier ministre la responsabilité de l'ensemble des questions climatiques au sein du gouvernement polonais, en qualité du vice-ministre de l'Environnement.

Le remplaçant de M. Korolec, Maciej Grabowski qui prendra officiellement ses fonctions de ministre de l'Environnement le 27 novembre, a de son côté annoncé mercredi que l'exploitation du gaz de schiste en Pologne allait être "sa priorité". "L'accélération de l'exploitation du gaz non conventionnel provenant des roches de schiste est, et sera ma priorité", a déclaré à la presse M. Grabowski. "Je suis convaincu que nos ressources naturelles peuvent donner une impulsion encore plus forte au développement du pays", a-t-il ajouté.

Pour assurer son indépendance énergétique, la Pologne veut continuer à exploiter son charbon et ne cache pas non plus son intention de s'appuyer sur le gaz de schiste, faisant hurler les écologistes.

Le gouvernement a déjà accordé à une trentaine de sociétés, notamment Chevron ou Lane Energy, quelque 105 concessions. Au total, 12,5 milliards d’euros pourraient être investis d’ici à 2020 pour exploiter ces gisements.

Sciences et avenir 20/11/2013

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Varsovie (AFP) - La conférence climat de Varsovie doit déboucher "au minimum" sur un engagement des différents États à poser des engagements chiffrés dans l'accord attendu à Paris en 2015, afin de poser "la rampe de lancement", a déclaré mercredi le ministre français du Développement, Pascal Canfin.

 euronewsfr / Youtube 10/11/2013


"On est venu chercher la certitude que les États repartent de Varsovie avec un engagement à mettre des chiffres sur la table au plus tard à Paris", a déclaré M. Canfin à la presse. "C'est le minimum de ce que l'on peut chercher ici", car "si on n'a pas ça, on n'a pas la rampe de lancement qui nous permet ensuite de travailler, de négocier", a-t-il ajouté. Le ministre a estimé que deux jours avant la clôture officielle de la conférence, "cette rampe de lancement n'est pas garantie, mais elle n'est pas non plus perdue".

freespeechtv / Youtube 18/11/2013 - Samedi dernier, des milliers de manifestants ont défilé à Varsovie pour une justice climatique, aboutissant à un rassemblement devant le stade national, où le sommet sur le climat se déroule. Des conférenciers de partout dans le monde se sont adressés à la foule, exhortant les dirigeants du monde à prendre des mesures sur le réchauffement climatique...


Paris doit accueillir en 2015 la grande conférence annuelle climat de l'ONU lors de laquelle la communauté internationale s'est engagée à sceller un accord universel et légalement contraignant pour réduire la quantité de gaz à effet de serre rejetée dans l'atmosphère. L'accord doit être suffisamment ambitieux pour limiter le réchauffement à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle.

Les pourparlers de Varsovie portaient essentiellement sur deux exigences des pays en développement: des assurances sur l'aide financière promise de 100 milliards par an d'ici 2020 pour faire face au changement climatique, et la mise en place d'un "mécanisme" pour régler la question des "pertes et dommages" subis à cause du réchauffement.


Sciences et avenir 20/11/2013

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Varsovie (AFP) - Les grandes ONG environnementales, comme Greenpeace et le Fonds mondial pour la nature (WWF), ont annoncé jeudi qu'elles quittaient la conférence climat de Varsovie, la veille de sa clôture officielle, car elle "ne débouche sur rien".

Il s'agit d'une décision sans précédent dans le cadre des grandes négociations onusiennes sur la lutte contre le changement climatique.

"Les organisations et mouvements représentant la société civile aux quatre coins dans le monde ont décidé de faire un meilleur usage de leur temps en se retirant des pourparlers de Varsovie", écrivent les ONG. "Cette conférence de Varsovie, qui aurait dû marquer une étape importante dans la transition vers un avenir durable, ne débouche sur rien", poursuivent Greenpeace, Oxfam, WWF, les Amis de la Terre Europe, la Confédération internationale des syndicats, et ActionAid International.

La conférence de Varsovie doit s'achever vendredi, après près de deux semaines de négociations censées poser les fondations de l'accord attendu en 2015 à Paris sur les réductions d'émission de gaz à effet de serre dans le monde.

"Parallèlement au recul du Japon, de l'Australie et du Canada, et le manque de volonté significatif d'autres pays, les gouvernements ont craché au visage de ceux qui souffrent du changement climatique", a expliqué le directeur de Greenpeace international Kumi Naidoo, dans un communiqué.

Il faisait notamment allusion au manque de progrès sur la question de l'aide financière promise par les pays industrialisés aux pays du Sud pour faire face au changement climatique.

Par ailleurs, "la Chine peut changer la donne, mais n'a pas encore traduit ses efforts nationaux en engagements constructifs dans ces pourparlers", ajoute-t-il, accusant également la Pologne d'avoir transformé cette conférence en "exposition pour l'industrie du charbon". "Nous croyons dans ce processus, nous n'abandonnerons pas (...) mais Varsovie n'a simplement pas été à la hauteur", ajoute-t-il.

 democracynow / Youtube 18/11/2013 - Des voix d'Afrique et des Philippines demandent une "justice climatique"....


Sciences et avenir 21/11/2013

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A la conférence COP19 sur les changements climatiques, les délégués présents s'efforcent de trouver un consensus sur l'aide financière aux pays en développement. Les fonds débloqués contribueraient au financement de la lutte contre le réchauffement planétaire.

L'accord conclu lors de la conférence de 2009 invite les gouvernements et les entreprises des pays industrialisés à fournir une somme annuelle de 100 milliards de dollars, jusqu'en 2020. Les délégués présents à la conférence onusienne qui se déroule actuellement en Pologne sont toutefois en train de négocier cet arrangement.

Lors d'une réunion organisée mercredi au niveau ministériel, le Japon et d'autres pays industrialisés ont proposé de débloquer des fonds à court terme.

Les pays en développement insistent toutefois pour que soit maintenu le programme à long terme lié à l'accord de 2009, et pour que des dispositions soient prises dans ce sens.

Il n'est pas certain que les deux parties parviennent à un accord d'ici vendredi, dernier jour de la conférence.


NHK WORLD 21/11/2013

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Doris Leuthard a appelé jeudi les participants à la conférence sur le climat à définir les grandes lignes d'un accord à partir de 2020. Pour elle, une croissance durable est possible à condition d'investir dans l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables. Les ONG ont elles claqué la porte de la réunion, qui "ne débouche sur rien".

Pour limiter le réchauffement de la planète, tous les pays doivent réduire sensiblement leurs rejets de gaz à effet de serre, a rappelé la ministre suisse, selon un communiqué du Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC).

Il y a deux ans, la communauté internationale a décidé d'élaborer à cet effet un accord valable pour tous les pays et de le conclure en 2015. Il est donc temps d'en définir les grandes lignes, notamment la durée de la période d'engagement et les méthodes servant à mesurer les réductions réalisées, a estimé Mme Leuthard.

Ces éléments-clés devront constituer la base d'un accord obligeant tous les Etats à réduire leurs émissions. A défaut de quoi l'objectif de limiter le réchauffement de la planète à deux degrés par rapport à 1990 ne pourrait pas être atteint, a souligné la ministre devant l'assemblée plénière.

La Suisse est disposée à fournir sa contribution. Elle souhaite dans un premier temps une deuxième période d'engagement sous le Protocole de Kyoto. La cheffe du DETEC a ainsi exhorté les pays industrialisés et émergents au taux élevé d'émissions à le réduire encore d'ici 2020.

Elle a plaidé en faveur d'investissements dans les technologies vertes, les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique, toutes mesures qui contribuent à réduire efficacement les émissions de CO2.

La ministre suisse a également exprimé sa compréhension envers les grandes ONG environnementales. Ces dernières ont décidé de claquer la porte de la conférence, dont les pourparlers ne débouchent selon elles "sur rien".




ROMANDIE 21/11/2013

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Un accord a été adopté samedi après-midi à Varsovie, au terme de négociations marathon sur le climat. Il pose les premiers jalons vers la conférence de Paris en 2015, qui doit déboucher sur un texte en mesure de limiter le réchauffement à 2°C.

Le texte adopté à Varsovie stipule notamment que les Etats doivent commencer à préparer des "contributions" sur ce qu'ils entendent faire pour lutter contre le changement climatique. Ces apports seront intégrés dans l'accord de 2015.

Cette formulation est plus faible que celle du texte précédent, rejeté notamment par les grands émergents comme la Chine et l'Inde, qui prévoyait des "engagements", terme que souhaitait la France.

Un autre texte sur l'aide financière des pays du Nord au Sud, sujet très controversé, a également été adopté durant la séance plénière de clôture de la conférence de Varsovie qui s'était ouverte le 11 novembre.

L'accord sur Paris 2015 et les moyens de parvenir à un texte ambitieux sur le climat ont été formulés en urgence, et de manière informelle par les principaux négociateurs dans un coin de la salle, alors qu'un blocage sur cette question menaçait de faire échouer la conférence de Varsovie.

Le président de la conférence, le ministre polonais de l'Environnement Marcin Korolec, a donné une "quinzaine de minutes" pour conclure un accord sur ce point, au terme de la séance en plénière.

Le texte sur la création d'un mécanisme portant sur les "pertes et dommages" que subissent les pays du Sud à cause du réchauffement n'avait, en revanche, pas été adopté.

"Il n'y a pas de consensus sur ce texte", a déclaré le délégué égyptien au nom du G77 (pays en développement) et la Chine, qui a demandé "plus de temps" pour en discuter, alors que la conférence de Varsovie avait déjà dépassé d'une journée la date officielle de clôture.

La communauté internationale s'est engagée à conclure à Paris un accord de réduction de gaz à effet de serre entrant en vigueur en 2020, pour limiter le réchauffement climatique de la planète à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle. La hausse de la température actuelle est sur une trajectoire de près de 4°C.

romandie 23/11/2013

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Peu de résultats ont été enregistrés lors de la conférence sur le climat, qui s’est terminée tard le 23 novembre 2013 à Varsovie.

Il n’a notamment pas été possible de décider que tous les Etats doivent commencer à formuler leur objectif contraignant de réduction pour après 2020. Aucun progrès non plus n’a pu être enregistré dans les domaines de l’agriculture et des instruments de marché, déplore la délégation suisse.

Des succès ont cependant été marqués, dans le domaine des forêts en particulier. Un mécanisme sur la réduction des risques liés aux dommages climatiques a aussi été approuvé.

La conférence technique de Varsovie devait permettre de progresser dans la définition du futur régime climatique après 2020, de renforcer les efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre durant la période actuelle et d'éclaircir diverses questions techniques et relatives au financement.

Du point de vue de la délégation suisse, il est particulièrement décevant que la décision prévoyant que tous les Etats doivent formuler des objectifs de réduction pour la période après 2020 n'a pas pu être approuvée par la Conférence du fait de l'opposition du groupe des « Like Minded Developing Countries» (pays en développement de même opinion) et du Brésil. Ce groupe de pays compte notamment la Chine, l'Inde, l'Arabie saoudite, le Venezuela et les Philippines. 

Aucun accord n'a pas non plus été trouvé sur les modalités des futurs engagements: longueur de la période et formulation d'engagements clairs, quantifiables et non-soumis à des conditions.

Le contrôle des réductions volontaires d'émission des pays en voie de développement a pu être néanmoins réglementé. Les dispositions pour les réductions volontaires des pays industrialisés ont été adoptées il y a deux ans. Un grand succès de la Conférence réside par ailleurs sur l'unanimité trouvée quant aux méthodes de calcul et de contrôle des émissions liées au secteur forestier. Ce secteur est responsable de 17% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. La Suisse a contribué de manière déterminante à  l'élaboration de cette décision.

L'alliance des petits pays insulaires, les pays les plus pauvres, les pays d'Amérique latine regroupés dans l'alliance indépendante d'Amérique latine et des Caraïbes (AILAC Independent Alliance of Latin America and the Caribbean) et la majorité des Etats industrialisés se sont clairement engagés durant la conférence pour que la communauté internationale renforce ses efforts durant la période actuelle. Les objectifs de réduction annoncés par la communauté internationale pour la période  2013-2020 ne suffisent en effet, et de loin, à limiter le réchauffement climatique à un niveau jugé supportable (+2 degrés par rapport à l'époque préindustrielle). La délégation suisse regrette qu'aucun plan concret de réduction des gaz à effet de serre pour la période avant 2020 n'ait pu être adopté.

Il a été finalement décidé que le Fonds vert pour le climat devra être capitalisé de manière substantielle d'ici fin 2014.

Des questions ? M. Franz Perrez, chef de la division Affaires internationales, OFEV, 079 251 90 15
Mme Elisabeth Maret, chargée de l’information, OFEV, 079 371 62 82


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Admin.ch 23/11/2013

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(Petit retour en arrière)...

VARSOVIE - Ministres et délégations du monde entier s'apprêtaient vendredi soir à négocier une grande partie de la nuit à Varsovie sur les fondations de l'accord sur le climat attendu 2015 à Paris, sources de vives tensions entre Européens et grands émergents.

Et les consultations allaient bon train dans le grand stade de Varsovie, transformé depuis le 11 novembre en centre névralgique de la lutte mondiale contre le changement climatique. L'ambition est de lancer le processus qui doit mener jusqu'au rendez-vous de Paris en 2015, où doit être conclu l'accord le plus ambitieux jamais scellé pour limiter le réchauffement.

La France a été nommée officiellement vendredi pays hôte de cette conférence, et le défi est considérable, a reconnu le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius.

Si nous ne réussissons pas à Paris, la possibilité que nous réussissions collectivement à maintenir la température dans un cadre de 2°C sera extrêmement limitée, voire nulle, a renchéri le ministre français du Développement Pascal Canfin. L'accord de 2015 sur les réductions d'émissions de gaz à effet de serre, qui entrerait en vigueur en 2020, doit permettre de limiter le réchauffement à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle. La trajectoire est actuellement de près de 4°C.

Il doit engager tous les pays du monde, dont les deux principaux pollueurs que sont les États-Unis et la Chine, et être légalement contraignant.

A Varsovie, face à la lenteur des discussions et multiples points de blocage, les grandes ONG environnementales ont perdu patience et, geste sans précédent, ont claqué la porte jeudi de la conférence.

Depuis vendredi matin, les délégations négociaient sur la base d'un texte, déjà amendé deux fois ces derniers jours, et ne parvenaient toujours pas à s'entendre en milieu de soirée. Le ton est monté quand l'Union européenne, par la voix de sa commissaire au climat Connie Hedegaard, a jugé inacceptables les positions de certains pays du Sud, dont la Chine et l'Inde.

L'UE veut une sorte de feuille de route jusqu'à la conférence de Paris, et plaide, comme les États-Unis, pour que les divers engagements soient présentés bien en amont de la conférence de Paris pour pouvoir les évaluer.

Mais, a déclaré Mme Hedegaard, il y a encore le groupe des +LMDC+ (like-minded developing countries - pays en développement ayant la même optique) qui pense différemment. Ce groupe d'une douzaine de pays, qui comprend la Chine et l'Inde, veut réinstaller la ligne de partage entre pays en développement et pays développés. Ce n'est pas acceptable, a-t-elle lancé. Ces pays veulent, avant toute chose, que le texte final inscrive clairement que pays industrialisés et pays en développement seront traités différemment dans l'accord de 2015.

Les LDMC se sont déclarés choqués par cette attaque sans gêne, avant de dénoncer les faibles ambitions de l'UE en matière de réduction de GES.

Autres points durs des négociations: l'aide financière des pays du Nord à ceux du Sud pour faire face au changement climatique, et la création d'un mécanisme pour régler les pertes et dommages subis par ces derniers à cause du réchauffement.

Si des progrès étaient notés sur le lancement du Fonds vert, par lequel doit transiter une partie des 100 milliards de dollars par an promis par les pays riches d'ici 2020, rien ne semblait en mesure de rassurer les pays du Sud sur le fait que cet argent sera bien mobilisé.

De réelles avancées ont aussi été enregistrées sur la lutte contre la déforestation, des points en suspens du mécanisme REDD+ (Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts) ayant été précisés, voire finalisés.

Mais, là encore, restait ouverte la question centrale du financement de ce système qui consiste à amener les pays qui abritent de précieuses forêts tropicales à éviter de les couper ou à les gérer de manière durable, en leur versant des compensations financières.

romandie 22/11/2013

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La conférence COP19 sur le changement climatique vient de se conclure à Varsovie par un accord entre pays et régions membres pour soumettre volontairement des objectifs de réduction de gaz à effet de serre.

Cette conférence aurait dû prendre fin vendredi, mais elle a été prolongée jusqu'à samedi pour parvenir à un accord. Son objectif était de jeter les bases d'un nouveau cadre pour la conférence COP21 en 2015 pour lutter contre le réchauffement climatique, dont l'entrée en vigueur est prévue en 2020.

Selon les termes de cet accord, tous les pays et régions vont présenter des objectifs de réduction sur une base volontaire.

L'accord enjoint les gouvernements à soumettre ces objectifs avant la tenue de la COP21, et si possible avant fin mars 2015.


NHK WORLD 24/11/2013

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Varsovie (AFP) - La Chine et l'Inde ont fait passer haut et fort leur message à la conférence climat de Varsovie: il faudra leur demander bien moins qu'aux pays du Nord pour lutter contre le réchauffement, une attitude qui augure de bras de fer musclés d'ici 2015.

La fermeté des deux grands émergents a dominé ces négociations, qui ont frôlé la catastrophe avant d'aboutir finalement à un accord samedi au terme d'une dernière ligne droite de près de 30 heures. De quoi faire dire à la commissaire européenne pour le Climat, Connie Hedegaard: "Est-ce que le chemin va être facile jusqu'à Paris? Ceux qui ont vu ce qui s'est passé ici ces derniers jours savent que ce ne sera vraiment pas le cas!".


 
euronews-fr / Daylimotion 24/11/2013

En 2011 à Durban, la communauté internationale s'est engagée à conclure à Paris en 2015 un accord qui doit justement embarquer tous les pays dans un accord sur les réductions d'émissions de gaz à effet de serre (GES).Légalement contraignant, il devra être suffisamment ambitieux pour dévier le monde de l'actuelle inquiétante trajectoire d'une hausse des températures de 4°C, et la contenir à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle.

"L'enjeu de la négociation est de changer la vision du monde, passer celle de 1990", quand ont été lancées ces grandes négociations onusiennes sur le changement climatique, "à celle de 2020", explique à l'AFP le ministre français du Développement Pascal Canfin, qui négocie pour la France.

Jusqu'à présent, la responsabilité était divisée en deux dans ces grandes négociations: pays industrialisés d'un côté, en développement de l'autre. Cette frontière était consacrée dans le protocole de Kyoto signé en 1997 et n'engageait que les premiers à réduire leurs émissions de GES.

"Mais depuis, l'équilibre a totalement changé", souligne Robert Stavins de la Harvard Kennedy School. "Les émissions stagnent, voire baissent, dans les pays de l'OCDE, et elles augmentent dans ce qu'on appelle le monde en développement, en particulier les économies émergentes", poursuit-il.

En 2010, les émissions des pays en développement représentaient 60% des émissions totales de GES, environ 23% pour la Chine et 5% pour l'Inde, contre près de 15% pour les Etats-Unis et 11% pour l'Union européenne.

Pour autant, la Chine et l'Inde, au nom de la "responsabilité historique" des pays du Nord dans le réchauffement et leur droit au développement, insistent sur le maintien de la sacro-sainte ligne de partage.

Et cette position, catégoriquement rejetée par les Etats-Unis qui ne veulent pas de traitement de faveur pour leur principal concurrent économique qu'est la Chine, commence à susciter de vives critiques, et pas uniquement parmi les pays du Nord.

"Il est important que les pays en développement réalisent qu'ils ne peuvent pas s'enterrer la tête dans le sable en se contentant de dire: +vous êtes responsables du problème, on est juste en train de faire ce que vous avez fait avant nous+", déclare à l'AFP le président de Greenpeace International, Kumi Naido. Il faut que les économies émergentes prennent "les responsabilités qui vont avec le nouveau pouvoir qu'elles ont", ajoute-t-il.

Un souhait également exprimé par les pays moins développés. "Nous ne nous attendions pas à ce que les émergents ouvrent la boite de Pandore" à Varsovie, a déclaré à l'AFP Tony de Brum, représentant des Iles Marshall du Pacifique, menacées par la hausse du niveau des mers.

Mais la position est compliquée pour ces petits pays en développement qui, déçus par le manque d'engagement notamment financier des pays du Nord, ont besoin de l'appui des grands émergents pour faire entendre leur voix. "On n'a pas intérêt à lâcher la Chine. Chaque fois que les pays en développement ont obtenu quelque chose de sérieux, c'est quand ils étaient unis", explique le porte-parole du groupe Afrique, Seyni Nafo

Pour autant, juge M. De Brum, "il faut revenir à l'esprit de (la conférence Climat de 2011 à) Durban, qui a promis une véritable approche multilatérale avec des contributions ambitieuses de tous".


Sciences et avenir 24/11/2013

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