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BelleMuezza

Brésil: la déforestation amazonienne en hausse de 28% sur un an

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Message à l'intention des membres et des visiteurs : ce sujet regroupe depuis le 22 mars 2015 toutes les informations concernant la forêt tropicale amazonienne. Il s'agit de la déforestation, les maux qui la touchent mais aussi les actions menées ou projetées. Le regroupement des sujets a remis les compteurs du nombre de lecture à zéro, le système ne prévoyant pas d'additionner les vues de chaque article (ou message). Si toutes avaient été prises en compte, ce sujet aurait près de 4000 vues...








Les déboisements en Amazonie ont pratiquement triplé au cours des trois premiers mois de cette année par rapport à la même période de l'année dernière, a indiqué jeudi l'Institut brésilien de recherches spatiales (Inpe) sur la base de données satellitaires provisoires.

De janvier à mars 2012, la forêt amazonienne a perdu 388 km2 de végétation contre 135 Km2 au premier trimestre 2011.

C'est l'Etat du Mato Grosso (centre-ouest), terre d'élevage de bovins et grand producteur de soja, qui a été le plus touché avec une zone déboisée de plus de 285 Km2 en février.

"Nous n'avons pas de crise de déforestation", a toutefois assuré la ministre de l'Environnement Izabella Teixeira lors d'une conférence de presse.

Selon elle, l'augmentation des déboisements est due au temps clair au cours du premier trimestre, ce qui a permis au satellite de surveillance d'identifier facilement les zones affectées.

Lors du sommet sur le climat de l'ONU, en 2009 à Copenhague, le Brésil s'était engagé à réduire la destruction de la forêt amazonienne de 80% d'ici à 2020.

En 2011, la forêt amazonienne a perdu 6.238 km2 après un pic de 27.000 km2 en 2004.



Sciences et Avenir 06/04/2012

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Le Brésil affirme lutter contre le trafic de bois qui sévit en Amazonie et menace la population indigène. Un risque dénoncé par l'organisation Survival International, qui s'inquiète notamment de la survie des Awa, un peuple installé dans l'État du Maranhão, au nord de la région Nord-Est du pays.

L'exploitation forestière illégale et l'installation des colons représente une réelle menace pour les peuples indigènes d'Amazonie. Une situation dénoncée par l'association Survival, qui tente de venir en aide à ces populations, et contre laquelle les autorités brésiliennes affirment lutter "avec détermination", pour préserver, notamment, le peuple Awa, installé dans l'Etat du Maranhão, au Nord-Est du pays.

Alors qu'une récente étude menée par l'Institut brésilien du développement révèle qu'il existe un bûcheron, un éleveur, ou un côlon clandestin pour chaque Awa vivant dans la forêt amazonienne, la ministre des Droits de l'homme Maria do Rosario a déclaré devant la presse que cette lutte était "une tâche qui doit être accomplie avec la plus grande détermination par l'Etat brésilien". "Nous travaillons avec beaucoup de force et de détermination" a-t-elle encore assuré citée par l'AFP. Néanmoins, Survival évoque aujourd'hui un véritable "génocide" et affirme que les Awas "sont en voie de disparition".

360 chasseurs-cueilleurs nomades ont été formellement recensés, et ils ne seraient qu'une centaine d'autres à vivre de façon isolée. Le ministère des Droits de l'Homme a indiqué que La Fondation nationale de l'indien (Funai) menait "des opérations de surveillance dans les terres indigènes qui sont des terres traditionnellement occupées par les Awas. Il existe des opérations conjointes avec la police pour défendre les droits de ces peuples", a-t-il assuré tandis que Survival mise sur la notoriété de l'acteur Colin Firth pour alerter l'opinion publique. Le comédien britannique a en effet accepté de prêter son image à une campagne de sensibilisation à la cause de ce peuple, "la tribu la plus menacée de la Terre" selon l'association.

Une grande partie des Awa n'a jamais eu aucun contact avec des non-indiens avant l'année 1999. Et ce peuple est loin d'être le seul à vivre sous la menace des étrangers, de leur hostilité, comme des maladies qu'ils apportent et contre lesquelles les indigènes ne sont pas immunisés. 77 tribus ainsi isolées existent en Amazonie selon Survival.

Pour en savoir plus sur la tribu la plus menacée du monde, rendez-vous sur le site de Survival : (très intéressant...)
http://www.survivalfrance.org/


Maxisciences 23/05/2012

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La présidente brésilienne Dilma Rousseff a mis vendredi un veto partiel à une loi qui visait à réduire la protection de la forêt amazonienne qui couvre 60% du Brésil. Une décision lourde de conséquences qui a été saluée par les écologistes.

Alors que se profile le sommet sur le développement durable Rio+20, "la présidente de la République [brésilienne Dilma Rousseff] a décidé de mettre plusieurs vétos au projet de loi sur le code forestier", a indiqué l'avocat général de l'Etat. La ministre de l'Environnement, Izabella Teixeira, a précisé la position du gouvernement. Celui-ci refuse d'amnistier ceux qui avaient déboisé illégalement dans le passé, veut préserver les petits propriétaires, obliger les fermiers à reboiser et ne pas réduire les zones protégées en Amazonie.

La forêt amazonienne reste, avec 5 millions de kilomètres carrés, la plus grande forêt tropicale au monde, considérée comme le poumon vert de la planète.

Si le gouvernement avait cédé au puissant secteur agricole brésilien, cela aurait provoqué une vague de déforestation estiment les écologistes. Ceux-ci ne sont toutefois que partiellement satisfaits car ils souhaitaient que l’ensemble du texte soit rejeté. "Nous avons accueilli avec préoccupation l'annonce du veto partiel parce qu'il nous semble que la plus grande partie des points les plus dangereux pour l'environnement ont été maintenus", a indiqué le responsable de l'Institut socio-environnemental (ISA), Raul do Vale.

Les dispositions les plus controversées de la nouvelle loi portaient sur l'amnistie des auteurs de coupes forestières illégales et l'autorisation pour les fermiers de s'installer dans les zones défrichées avant juillet 2008. Une loi (qui réforme le code forestier de 1965) qui a pourtant été fortement combattue, pendant des années, par les écologistes. Selon une étude de l'université de Brasilia, avec elle, la déforestation d'ici à 2020 peut augmenter de 47%. Le Brésil "est un pays qui veut protéger l'environnement tout en continuant à produire des aliments", a expliqué Izabella Teixeira citée par l'AFP.

Au final, Dilma Rousseff a ainsi mis 12 vetos et procédé à 31 modifications qui entreront dès lundi en vigueur mais devront ensuite être approuvés par le Congrès (le sommet Rio+20 y est sans doute pour beaucoup).

Concrètement, le texte modifié conserve l'obligation de maintenir intacts jusqu'à 80% des forêts dans les grandes propriétés en Amazonie et 35 % dans les zones de savane. En revanche, une flexibilité plus grande est accordée aux petites propriétés qui représentent le quart des terres agricoles du pays.

Après le veto présidentiel, "le code forestier ne sera pas celui des écologistes ni des ruralistes [le lobby agricole], ce sera le code de ceux qui ont du bon sens", a affirmé le ministre de l'Agriculture Jorge Alberto Mendes Ribeiro qui a assuré que le Brésil continuera à être "un des pays qui produit et exporte le plus au monde" tout en préservant l'environnement.



Maxisciences 29/05/2012

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GOIANIA (Brésil) (AFP) - Alors que plusieurs pays subissent la sécheresse en raison du changement climatique, un pilote-aventurier d'origine suisse, Gérard Moss, prouve que l'Amazonie dégage "des fleuves volants" de vapeur d'eau qui alimentent en pluie tout le Brésil et même l'Amérique du Sud.

Aux commandes de son monomoteur en direction de Goiânia dans le centre du Brésil, Moss explique: "On est en train de payer le prix du changement climatique: les Etats-Unis connaissent leur pire sécheresse depuis un demi-siècle, c'est aussi la sécheresse en Russie et en Inde, la mousson est irrégulière depuis deux ans. Mais au Brésil, il semble que nous soyons moins touchés parce que nous avons la plus grande forêt tropicale du monde qui sert de régulateur du climat".

Il surveille un instrument qui mesure l'humidité de l'air dans la savane et lui sert à détecter "les fleuves volants", nom donné aux masses de vapeur d'eau que l'Amazonie rejette dans l'atmosphère.

"[size=18]Peu de gens savent qu'en Amazonie, un seul arbre peut lancer plus de 1.000 litres d'eau dans l'atmosphère en un jour et que la forêt amazonienne réussit à rejeter plus d'eau dans l'atmosphère en une journée que celle que draine l'Amazone", affirme ce pilote de 57 ans, né en Angleterre, élevé entre Montreux et Vevey et naturalisé Brésilien.

Il a passé cinq ans à démontrer que la forêt amazonienne non seulement purifie l'air de la planète, mais assure aussi l'humidité et les pluies au Brésil et dans une partie de l'Amérique du Sud.

Selon Moss, les fleuves volants partent de l'Amazonie en direction des Andes qui agissent comme une barrière naturelle. Ils redistribuent les masses géantes de vapeur d'eau vers le centre-ouest, le sud-est et le sud du Brésil mais aussi vers le nord de l'Argentine, l'Uruguay, le Paraguay, la Colombie, le Venezuela, les Guyanes et le Surinam.

"Le Pérou reçoit peu d'eau mais s'il n'y avait pas la cordillère (des Andes) il recevrait toute l'eau", affirme le pilote arrivé au Brésil dans les années 80 pour travailler dans l'exportation de soja. Dix ans plus tard, il changeait radicalement de secteur pour se consacrer à l'environnement avec sa femme Margi Moss, une photographe née au Kenya.

Il est devenu célèbre en 2001 en faisant le premier tour du monde en motoplaneur, un voyage de 100 jours retransmis en direct pour un programme de télévision.
En 2003, le couple a embarqué à bord d'un hydravion pour recueillir en un an plus de 1.000 échantillons de l'eau des fleuves et lacs les plus reculés du Brésil qui détient 12% de toute l'eau douce de la planète. "Nous avons constaté que 85% de l'eau était propre, ce qui montre que le Brésil a une grande richesse, mais aussi que l'on n'investit pas pour protéger cette richesse: dans les régions habitées, la qualité de l'eau est exécrable", a-t-il déploré.

L'aventure a continué en 2006, avec le projet "Fleuves Volants" auquel ont participé des scientifiques qui avaient déjà détecté ce phénomène et qui se servent maintenant des données pour le confirmer. Ils ont créé du matériel adapté et un ballon aérostatique avec lequel Moss a parcouru le pays pour condenser et analyser des gouttes de vapeur atmosphérique qui viennent d'Amazonie.

Le pilote a réussi à voler huit jours sur la trajectoire d'un fleuve volant, depuis la ville de Belem do Para (Amazonie) à Sao Paulo, la mégapole du Brésil, soit près de 3.000 km. "C'était une masse de vapeur d'eau énorme, équivalente à la consommation de Sao Paulo pour 115 jours; cela a été excellent pour divulguer nos résultats", raconte Moss.

Grâce à ces études, l'Institut brésilien de recherches spatiales (INPE) trace quotidiennement les trajectoires des courants de l'humidité amazonienne pour le Brésil. Le projet veut maintenant atteindre son objectif final: "Aider à sauver l'Amazonie", déclare Moss.

Les scientifiques estiment que près de 20% de la forêt vierge a été détruite et si la destruction atteint de 35 à 40%, on arrivera à un point de non retour face à l'avancée de la savane.


SCIENCES ET AVENIR 10/10/2012

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BRASILIA - Le gouvernement brésilien a annoncé mercredi la création d'une Force spéciale de sécurité environnementale, avec l'appui de l'armée, contre la déforestation clandestine en Amazonie qui a augmenté de 220% en août par rapport à la même période de 2011.

Cette nouvelle force de sécurité surveillera l'Amazonie de manière permanente et conséquente, a souligné la ministre de l'Environnement Izabella Teixeira dans un communiqué du ministère.

Aujourd'hui, les opérations se concentrent pendant la saison sèche, époque de l'hiver austral où les déboisements augmentent.

Les nouvelles opérations de lutte contre la déforestation auront le soutien de l'armée, de la police fédérale et de l'Institut de l'Environnement (Ibama) qui a sa propre police.

Le délit écologique est en train de se sophistiquer. Pour le combattre nous devons moderniser notre système de surveillance, a déclaré la ministre.

En août, les déboisements ont affecté une surface de 522 km2, soit une hausse de 220% par rapport à août 2011, d'après les chiffres officiels. En septembre, la déforestation a reculé à 282 km2, mais reste supérieure à la même période de 2011.

La sécheresse, la pression des prix internationaux des matières premières - et surtout du soja -, ainsi que l'occupation des terres par les colons en marge de la route transamazonienne BR 163 en cours d'asphaltage, ont été les facteurs qui ont contribué à l'augmentation de la dévastation de la forêt amazonienne, selon le ministère.

Le Brésil s'est engagé à mettre un frein à la destruction de la plus grande forêt vierge de la planète: en 2011 les déboisements ont atteint 6.418 km2, le plus bas niveau historique, après un pic de 27.000 km2, en 2004.



ROMANDIE.COM 10/10/2012

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Le bassin amazonien fut touché par une grosse sécheresse en 2005. Plusieurs dizaines de millions d’hectares de forêt ont alors souffert du manque d’eau, d’après une nouvelle estimation. Malheureusement, ces zones boisées n’auraient pas eu le temps de récupérer avant qu’une nouvelle période particulièrement sèche ne survienne en 2010. Cette situation observée par satellite préoccupe les spécialistes.

Selon les scientifiques, l'importante sécheresse qui a touché l'Amazonie en 2005 ne devait survenir qu'une fois tous les 100 ans. Un épisode sec encore plus important a pourtant marqué les esprits en 2010. Il a surpris tout le monde. ©️ Thiago Sanna F. Silva, Flickr, cc by nc nd 2.0

Le bassin amazonien a subi plusieurs sécheresses qualifiées de sévères en quelques années, notamment en 2005 et 2010. Ce deuxième épisode a été particulièrement bien étudié par Gregory Asner de la Carnegie Institution for Science (États-Unis). Selon lui, environ 3 millions de km2 de forêt auraient manqué d’eau cette année-là, ce qui causa la mort de nombreux arbres. Bien que ce chiffre soit impressionnant, c’est une autre information dévoilée par ce chercheur qui nous intéresse aujourd’hui : avant même la sécheresse de 2010, la forêt amazonienne comptait déjà 4 % d’arbres morts, soit bien plus que la norme pour ce milieu (1 %). Comment l’expliquer ?

La réponse vient peut-être d'être fournie dans la revue Pnas par Sassan Saatchi du California Institute of Technology. Son équipe pourrait par la même occasion mettre fin à un long débat sur les dégâts provoqués par l’épisode sec de 2005. Les discussions auraient démarré en 2007, quand des chercheurs ont affirmé que le manque d’eau avait provoqué unverdissement du bassin amazonien à la suite d’une augmentation de l’activité photosynthétique des arbres. Problème : d’autres scientifiques utilisant les mêmes données ne sont pas parvenus à la même conclusion en 2009.

Ces équipes ont analysé la lumière solaire réfléchie par la canopée, et mesurée par satellite, pour tirer leurs conclusions. Or, les signaux enregistrés depuis l’espace ont pu être altérés par les nuages et les aérosols en suspension dans l’atmosphère. Pour s’affranchir de ce problème, Sassan Saatchi a lui aussi choisi de travailler sur des données satellitaires, mais en exploitant des micro-ondes dont la propagation n’est pas affectée par la présence des nuages. Dorénavant, il n’y a plus aucun doute : la forêt amazonienne a fortement souffert en 2005. Elle ne s’en était d'ailleurs pas encore remise en 2010 quand la nouvelle sécheresse, plus grave encore que la précédente, est survenue.

Les micro-ondes émises par le Soleil (réfléchies par la forêt) ont été détectées par des instruments du satellite QuickScat. Deux facteurs ont été étudiés précisément grâce à leur exploitation : la quantité des précipitations et la structure de la canopée. Lorsqu’elle est homogène, cette dernière réfléchit un signal «lisse». En revanche, la présence de bois morts, le dessèchement de la végétation et la disparition d’arbres renvoient plutôt des signaux «rugueux».

Les données temporelles exploitées ont été récoltées avant et après l’épisode de sécheresse de 2005. Environ 70 millions d’hectares de forêt situés dans l’ouest du bassin amazonien auraient souffert d’un sévère manque d’eau cette année-là, ce qui a causé la mort de nombreux arbres. Les niveaux d’humidité sont revenus à la normale dès 2006. Cependant, la biomasse de la zone touchée n’avait toujours pas retrouvé son niveau de 2004 en 2009… lorsque les outils de mesure du satellite ont cessé de fonctionner. Les résultats de Gregory Asner ont depuis montré que la situation n’était pas revenue à la normale avant 2010 et la nouvelle pénurie d’eau.

Le devenir de l’Amazonie pose d’ores et déjà question. Selon l’avis de nombreux spécialistes, les épisodes de sécheresse risquent de survenir plus fréquemment à l’avenir, notamment à la suite du réchauffement climatique observé. Or, la forêt pourrait ne pas avoir le temps de récupérer à chaque fois, surtout si ces événements ont lieu tous les cinq à dix ans. Ses bords se transformeront alors progressivement en milieux plus secs, probablement au détriment de la vie qu’ils abritent pour le moment. Cet écosystème pourrait donc être en danger. Pour approfondir la question, Sassan Saatchi espère avoir bientôt accès aux données récoltées depuis 2010 par le satellite indien Oceansat-2.

Le satellite QuickScat a été lancé le 19 juin 1999. Il fonctionna plus de 10 ans, au lieu des deux à trois années prévues, avant de devenir inopérant le 23 novembre 2009. Ses sondes devaient avant tout permettre d'étudier les vents à la surface de la Terre. ©️Nasa JPL


FUTURA SCIENCES 27/12/2012

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Comme le raconte le journal britannique The Independant, le Brésil a mis au point un système ingénieux pour lutter contre l’abattage illégal d’arbres dans la forêt amazonienne.

Certains arbres vont être équipés de petits appareils géolocalisés qui, un peu comme des téléphones portables, seront détectés par les antennes téléphoniques lorsqu’ils s’en approcheront à moins de 30km. Ainsi, un arbre chargé dans un camion sera rapidement repéré. De plus, il sera possible aux autorités qui en seront avertie de suivre l’arbre à la trace.

Cette technologie dite "Invisible track" est développée par la société néerlandaise Gemalto et est assez discrète pour ne pas être visible. Elle ne devrait équiper que les arbres qui n’ont pas le droit d’être coupés. Les appareils ont été prévus pour résister au climat tropical et ils sont dotés d’une batterie d’une durée de vie d’un an. Ils devraient se révéler bien plus efficace que les actuelles observations par satellite.

En effet, "la forêt amazonienne du Brésil est environ de la taille des États-Unis, il est donc impossible de contrôler chaque hectare", explique le responsable de l’entreprise en Amérique latine.


----->Quand on connaît les ravages des abattages illégaux, l'idée me semble bonne... Ce qui l'est moins c'est l'annonce de l'action qui risque de permettre aux trafiquants de prendre des contremesures... J'espère quand même que ce dispositif sera efficace pour la forêt et sa riche biodiversité... Et pour la planète !


MAXISCIENCES 20/1/2013

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Comment protéger quelque chose dont on n'est pas certain... La réponse est claire : aller s'assurer de ce que l'on a ! C'est pourquoi le Brésil a entrepris un resencement de ses arbres de la forêt tropicale. Tous vont être comptés un à un pour en connaître et le nombre et les différentes essences, de manière à mieux protéger la forêt.

Selon un communiqué de l'AFP : Le rescensement ainsi prévu devrait durer 4 ans "cela nous permettra d'avoir un large panorama de la qualité et des conditions de la couverture forestière" a indiqué le ministère dans un communiqué. Le chef du service national des forêts a déclaré "l'enquête nous fournira une meilleure connaissance de la forêt tropicale, menacée à la fois par l'exploitation forestière et le changement climatique".

Comment va être réalisée une tâche aussi monumentale Fast Company écrit : "les équipes vont être déployées sur 3.288.000 miles carrés qui correspondent à environ à la moitié de ce qui reste de forêts tropicales dans le monde. 20.000 secteurs ont été définis, chacun à 20km d'intervalle. Les chercheurs vont compter les arbres, en mesurer la hauteur et le diamètre, identifier l'essence ainsi que les types de sol, les stocks de carbone, la biomasse et même les interactions des gens avec la forêt dans chacun des secteurs. Une fois terminé, cet inventaire national sera le plus important du Brésil depuis 1983".

Cet immense rescensement fait partie du plan du Brésil pour réduire la déforestation de 80% d'ici 2020 (par rapport à 2004). Il lui faut donc connaître ce qu'il en est (en terme d'arbres et d'essences), où, identifier les menaces, ce qu'il faut faire et comment dans le but d'atteindre un objectif aussi important qu'ambitieux.

En 2010, une étude spéciale, menée par l'Institut national brésilien, a conclu que la moitié de l'Amazonie pourrait avoir disparu d'ici à 2050 ; ce qui serait le point de non retour au-delà duquel les forêts tropicales pourraient ne jamais pouvoir "être restaurées". Ainsi, ce rescencement d'envergure et les mesures de protection qui en découleront, ne pouvaient pas mieux tomber !



Source d'origine : TreeHugger



CARE2 15/2/2013

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Sao Félix do Xingú (Brésil) (AFP) - "Ils nous disaient que c'était le meilleur endroit où vivre", se rappelle Luiz Martins Neto, qui s'est installé en 1989 à Sao Felix do Xingu, localité amazonienne considérée à l'époque comme un eldorado avant de tourner le dos à la déforestation. Luiz, âgé de 54 ans, a délimité sa première propriété comme les autres: à coups de hache et de flammes.

"A l'époque, plus tu déforestais, meilleure était ta vie et plus vastes étaient tes terres", se souvient encore Luiz en évoquant l'époque de la politique d'occupation de la plus grande forêt du monde, à son apogée sous la dictature (1964-85).

"Ils nous disaient que c'était le meilleur endroit où vivre", se rappelle Luiz Martins Neto, qui s'est installé en 1989 à Sao Felix do Xingu, localité amazonienne considérée à l'époque comme un eldorado avant de tourner le dos à la déforestation (c) Afp


Aujourd'hui, Luiz participe à un projet modèle agricole exploitant les terres déjà déboisées sans toucher à la forêt. Il doit aussi replanter des arbres pour se mettre en conformité avec le nouveau Code forestier voté en 2012, qui contraint chaque propriété privée à conserver 80% de forêt.

"On apprend à bien faire les choses", sourit-il sous son chapeau de paille. Devant lui, sur la pelouse de sa petite ferme, trône un énorme tronc mort de "castanheira", le châtaigner local, vestige de campagnes de déforestation révolues.

L'histoire de Luiz ressemble à celle de beaucoup d'autres à Sao Felix do Xingu, immense municipalité du sud-est du Para (nord), qui abrite environ 90.000 habitants sur une superficie similaire à celle du Portugal.

Le Para est pour moitié constitué de réserves, mais il abrite également des élevages extensifs -- avec environ 2 millions de têtes de bétail recensées -- et fait l'objet de convoitises des multinationales minières.

"L'entrée de l'homme blanc a été comme le courant d'un fleuve: il avance, il avance, sans jamais reculer", soupire Amaury Bepnhoti Ayudjare, membre de l'ethnie indigène kayapo, dont le territoire a subi les affres du déboisement. Il y a encore 10 ans, les feux de forêt et la poussière soulevée par les camions transportant les arbres abattus empêchaient toute vision lointaine, se souvient-il.

"Sao Felix do Xingu était le champion de la déforestation. En 2008, le gouvernement a publié une liste des municipalités où l'on déboisait le plus, et nous avions été classés numéro un. Mais aujourd'hui, nous sommes ceux qui avons le plus réduit la déforestation, passant de 2.500 km2 en 2000 à 169 km2 l'année dernière", s’enorgueillit le maire Joao Cleber.

Il y a cinq ans, sous la pression internationale, le gouvernement s'est mis à pénaliser les municipalités les plus gourmandes ainsi que les entreprises acquéreuses de terrains déboisés. "La pression sur les municipalités et l'industrie a été fondamentale, parce que cela a mené à un pacte contre la déforestation" entre les producteurs de viande, les mairies et les agriculteurs, explique Ian Thompson, directeur du programme Amazonie de l'ONG The Nature Conservancy (TNC).

"L'industrie bovine a occupé une grande partie du territoire et causé une bonne partie de la déforestation, mais avec une productivité très faible: une vache par hectare. Grace à une meilleure gestion, nous tentons de doubler la production sans déboiser davantage", ajoute M. Thompson, qui supervise plusieurs projets de grands éleveurs, traders et supermarchés en quête de label écologique.

Aujourd'hui, Sao Felix est le théâtre d'un véritable boom du cacao, une culture endémique qui pourrait devenir la planche de salut de la forêt car cet arbuste doit être planté à l'ombre d'arbres feuillus. Un de ces projets, financé par le géant agricole américain Cargill, a converti 100 fermiers en petits producteurs.

"Cargill est intéressé par une production durable en grande quantité, cela nous garantit un revenu tout en récupérant des zones dégradées", explique Ilson Martins, président de la coopérative de cacao Cappru.

Garantir une source de revenus aux 25 millions d'habitants de l'Amazonie tout en préservant le milieu naturel constitue un véritable défi pour le secrétaire de l'Agriculture de Sao Felix, Denimar Rodrigues. "Ils faut s'assurer de garantir leurs revenus, dans le cas contraire ce serait le chaos", prévient-il.

La déforestation en Amazonie brésilienne, qui a culminé à 27.772 km2 en 2004 (soit un territoire quasi-équivalent à l'Albanie) a chuté à 4.571 km2 en 2012. Selon les autorités, le pays a ainsi atteint 76% de son objectif de réduction des déboisements pris à Copenhague en 2009 et qui fixe à 3.900 km2 en 2020 le plafond des déboisements annuels.




SCIENCES ET AVENIR 16/8/2013

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Washington (AFP) - La forêt amazonienne, plus grande étendue forestière tropicale au monde, compte quelque 390 milliards d'arbres de 16.000 espèces différentes, selon le premier recensement effectué qui a requis dix ans d'efforts.

Mais la moitié de ces arbres appartiennent à seulement 227 espèces, précisent les auteurs de cette recherche parue dans la revue américaine Science datée de vendredi.

 La forêt amazonienne, plus grande étendue forestière tropicale au monde, compte quelque 390 milliards d'arbres de 16.000 espèces différentes, selon le premier recensement effectué qui a requis dix ans d'efforts. (c) Afp

Plus d'une centaine d'experts de 88 institutions dans le monde ont contribué à faire 1.170 inventaires permettant de couvrir l'ensemble du massif forestier et de répondre à des questions clé sur la diversité amazonienne.

La vaste étendue du bassin de l'Amazone, qui correspond à la taille des 48 Etats américains contigus, et les difficultés du terrain, avaient restreint jusqu'alors un recensement des arbres de l'Amazonie qui se répartit entre le Brésil, le Pérou et la Colombie ainsi que la Guyane et le Suriname.

 La forêt amazonienne Thomas Lynskey / Youtube 19/1/2008

Ce manque d'informations élémentaires sur le peuplement forestier amazonien et du reste de la flore a empêché le travail des scientifiques et les efforts de conservation, expliquent les auteurs de ce projet.

"A cause de cela, le plus grand puits tropical de dioxyde de carbone de la planète était un trou noir pour les écologistes et les conservateurs qui ne pouvaient pas savoir quelles espèces d'arbres risquaient le plus de disparaître", explique Nigel Pitman, un scientifique du Field Museum, le Musée d'histoire naturelle de Chicago, un des auteurs de cette inventaire forestier.

"Désormais les espèces les plus courantes d'arbres en Amazonie sont identifiées et quantifiées" relève Hans ter Steege, un chercheur au Centre Naturalis Biodiversity aux Pays Bas, auteur de ces travaux. "Des informations très utiles pour mener des recherches supplémentaires et pour les décideurs politiques".

Selon ces scientifiques ces espèces les plus courantes, dites "d’hyper-dominantes" ne comptent que pour 1,4% de toutes les espèces d'arbres en Amazonie.

Selon le modèle mathématique utilisé dans cette recherche, l'Amazonie compte environ 6.000 espèces d'arbres rares comptant moins de mille individus ce qui les qualifient pour être considérés comme en danger d’extinction par l'International Union for Conservation of Nature (IUCN).


SCIENCES ET AVENIR 18/10/2013

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En trois ans, le réseau routier de l’Amazonie brésilienne s’est étendu de 50.000 km. Les routes sillonnent la forêt tropicale, modifiant localement les conditions écologiques du milieu. Souvent ignoré, le développement routier a pourtant des conséquences majeures sur la déforestation du bassin amazonien.

Ces quatre dernières années, 441 espèces animales et végétales ont été découvertes en Amazonie. Avec plus de sept millions de km2 de surface, cette forêt tropicale constitue l’une des plus grandes niches de biodiversité. Elle fournit par ailleurs quelque 12 % de l’eau potable dans le monde. Pourtant le bassin amazonien a perdu 17 % de sa surface originelle depuis le développement des activités humaines. Si la déforestation, résultat du déboisement de l’espace pour les champs agricoles, est le principal facteur en cause, l’utilisation des terres est liée à d’autres forçages de déboisement.

Les routes sont souvent construites illégalement dans le coeur de l'Amazonie. En augmentation, ce réseau routier modifie l'écologie du bassin amazonien et favorise le déboisement. ©️ Toby Gardner

Le développement du réseau routier par exemple est relativement anarchique et méconnu, pourtant il contribue de façon majeure à la déforestation. Une grande partie des routes en Amazonie ont été construites illégalement, elles permettent aux exploitants de s’approprier les terrains en bordure et d’accéder au centre de la forêt pour en extraire des produits rares. On estime que si un pays est couvert de moins de 2 % de routes, elles peuvent tout de même avoir un impact sur l’écologie du pays dix fois supérieur.

Ces itinéraires goudronnés changent la température du sol, l’humidité du milieu et modifient les parcours des animaux. Savoir où sont les routes et à quelle vitesse elles se construisent est la donnée manquante pour réussir à prévoir l’évolution de la forêt. Bon nombres de modèles prennent déjà en compte ce paramètre, mais les données de terrain sont si lacunaires que les simulations divergent.

Les évolutions dans la densité de routes en Amazonie brésilienne, exprimée en km/km2/an. Dans les zones hachurées n'ont pas de routes détectées, les zones noires en ont le plus. ©️ Imperial College London

À l’aide d’imagerie satellite et de cartes routières déjà existantes, une équipe internationale a mené une étude visant à quantifier le développement du réseau routier dans le bassin amazonien brésilien. Ils rapportent dans la revue Regional Environmental Change qu’entre 2004 et 2007, quelque 17.000 km de routes ont été construits chaque année, c’est-à-dire qu’en trois ans, l’Amazonie brésilienne a vu naître plus de 50.000 km de routes.

Leurs résultats suggèrent en outre que le réseau routier s’étend plus rapidement dans les régions en forte croissance économique, ainsi que les zones où de nouveaux établissements ou structures agricoles voient le jour. Lorsque le dispositif routier autour des structures est bien établi, on observe un ralentissement dans la construction. Ces informations permettent de définir les zones où le réseau routier est en pleine expansion, et où il devrait se stabiliser. Elles sont donc un moyen de déterminer les zones à protéger pour ralentir l’accroissement de la déforestation.


fUTURA SCIENCES 2/11/2013

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Brasilia (AFP) - La déforestation de l'Amazonie brésilienne a atteint 5.843 km2 sur un an, en hausse de 28% par rapport à l'année précédente qui avait enregistré la plus faible déforestation de l'histoire, a annoncé jeudi la ministre de l'Environnement.

"Nous confirmons une hausse du taux de déforestation de 28%, avec 5.843 km2" déboisés sur un an, a déclaré la ministre, Izabella Teixeira, lors d'une conférence de presse. Ce résultat encore provisoire couvre la période allant d'août 2012 à juillet 2013.


 La déforestation de l'Amazonie brésilienne a atteint 5.843 km2 sur un an, en hausse de 28% par rapport à l'année précédente qui avait enregistré la plus faible déforestation de l'histoire, a annoncé jeudi la ministre de l'Environnement. (c) Afp


Les Etats du Para (nord) et du Mato Grosso (centre-ouest), terres de grands producteurs de soja et grands éleveurs de bovins, sont les plus déboisés, avec des taux en hausse de 37% et 52% respectivement, a précisé la ministre.

Mme Teixeira a fixé une réunion d'urgence avec les secrétaires à l'Environnement des Etats amazoniens pour leur demander des explications et la prise de mesures pour améliorer la situation. La réunion a été fixée au vendredi de la semaine prochaine, à son retour du sommet de l'ONU sur le changement climatique à Varsovie. Mme Teixeira a vivement critiqué les contrôles effectués par certains Etats dans ce domaine.


 
La forêt amazonienne de nouveau en danger au Brésil. euronewsfr / 15/11/2013

"Le gouvernement brésilien ne tolère et n'accepte aucune hausse de la déforestation illégale", a assuré la ministre, rappelant que le pays s'est engagé à réduire drastiquement le déboisement.

"Le gouvernement avait montré une réduction très positive de la déforestation de l'Amazonie - de près de 80% en dix ans", a déclaré à l'AFP le spécialiste de l'institut Amazon, Adalberto Verissimo. "Mais il y a eu l'approbation du code forestier au Parlement, la construction de centrales hydroélectriques et une moindre création de zones protégées: cela a augmenté la spéculation sur les terres (...) et le gouvernement a donné des signes d'une moindre sévérité dans son combat", a estimé l'expert.

Malgré cette hausse, il s'agit du deuxième taux le plus faible de déforestation au Brésil après les 4.571 km2 enregistrés en 2012 (contre 6.418 km2 en 2011). En 2004, année record, 27.000 km2 de forêts avaient été dévastés.

Puissance agricole et d'élevage, le Brésil est tiraillé entre écologistes et grands agriculteurs. Le Parlement a fini par voter fin 2012 un nouveau code forestier qui fixe le pourcentage de forêt que le producteur doit protéger et qui atteint 80% en Amazonie. Mais le Parlement comprend un nombre important de parlementaires qui soutiennent l'agrobusiness au détriment de l'agriculture familiale et des écologistes.



Les Indiens du Brésil sont également sur le pied de guerre face à des projets en analyse au Parlement, comme la possibilité de créer des concessions d'exploitation minière sur leurs terres ou la possibilité qu'il revienne désormais au Parlement - et non plus au ministère de la Justice - de délimiter leurs territoires. Ils redoutent dans ce cas le puissant groupe parlementaire favorable aux grands exploitants agricoles. Au Brésil vivent près de 900.000 Indiens de 305 ethnies sur 12% du territoire, la plupart en Amazonie, soit moins de 0,5% des quelque 200 millions de Brésiliens.




Source : Lien / link 14/11/2013

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Paris (AFP) - Même en période de Coupe du monde, "la déforestation continue", a rappelé mardi le chef Raoni, figure de la résistance des peuples indigènes du Brésil, de passage à Paris dans le cadre d'une tournée en Europe pour sensibiliser à la protection de l'Amazonie.

Le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone (d) avec le chef de la tribu amazonienne Kayapo Raoni Metuktire (c) et son successeur Megaron Txucarramae le 3 juin 2014 avant une réunion à Paris (c) Afp

Raoni Metuktire, 84 ans, chef de l’ethnie Kayapó, a été reçu dans l'après-midi par le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, et des parlementaires. Il devait participer à une soirée débat aux côtés notamment de Nicolas Hulot, envoyé spécial du président de la République pour la protection de la planète et de l'ex-ministre du Logement, Cécile Duflot.

Le chef Raoni, dont la coiffe à plumes et le disque labial ont assuré la renommée à travers la planète, commence en France une tournée européenne à l'occasion de la Coupe du monde au Brésil (dont le coup d'envoi sera donné le 12 juin). Celle-ci coïncide avec le 25e anniversaire de son appel en faveur de la protection de la forêt amazonienne lancé en 1989 aux côtés du chanteur Sting. Organisée par l'ONG Planète Amazone, la tournée se poursuivra à Bruxelles, Londres, Monaco et Oslo.

L'objet de cette tournée est de rappeler "ma préoccupation sur la déforestation", a déclaré devant la presse le chef Raoni, à l'issue d'un entretien d'une demi-heure avec M. Bartolone. "La déforestation continue, même pendant la Coupe" du monde, a ajouté le chef indien, tout de noir vêtu, tout en soulignant "respecter" la "fête" que constitue le Mondial.

By FRANCE 24 19juin2012


Les indigènes du Brésil sont moins d'un million sur un total de 200 millions d'habitants. Leurs terres occupent 12% du territoire national et sont situées surtout en Amazonie.

S et A 3juin2014

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La déforestation de l'Amazonie brésilienne a augmenté de 29% entre 2012 et 2013, selon une estimation officielle basée sur des données satellitaires, publiée mercredi. Quelque 5891 km2 de forêt amazonienne ont disparu pendant cette période.

La précédente estimation, remontant à la fin de l'année 2013, faisait état d'une déforestation en hausse de 28% avec 5843 km2 de forêt rayée de la carte. Les Etats du Para (nord) et du Mato Grosso (centre-ouest) ont été les plus touchés, avec respectivement 2346 km2 et 1139 km2 de forêt rasée, selon l'institut national des de recherches spatiales (INPE).

En dépit de cette révision à la hausse, il s'agit du second meilleur résultat enregistré depuis 1988, l'année où ont débuté ces mesures officielles. La déforestation de l'Amazonie au Brésil avait atteint sa plus faible hausse historique en 2011-2012, avec 4571 km2 de forêt coupée, après un point culminant alarmant de 27'000 km2 en 2004.

L'INPE souligne que le Brésil est parvenu depuis 2004 à réduire de 74% le rythme annuel de la déforestation dans cette vaste région.

Les défenseurs de l'environnement relèvent toutefois que l'augmentation de 2012/13 a coïncidé avec l'approbation d'un assouplissement du code forestier, qui impose aux producteurs ruraux le respect de règles de conservation des forêts. Le Brésil mesure annuellement la déforestation amazonienne entre le mois d'août d'une année et le mois de juillet de l'année suivante.

Les chiffres pour la période 2013-2014 doivent être publiés avant la fin de l'année. Mais des données encore très préliminaires font déjà état d'une nouvelle augmentation de 9,8%.

Le Brésil, l'un des leaders mondiaux agricoles, est tiraillé entre écologistes qui poussent à la préservation, et les grands agriculteurs et éleveurs qui veulent agrandir leurs surfaces d'exploitation. Le géant d'Amérique latine est notamment le deuxième producteur mondial de soja, dont les tourteaux de soja servent à l'alimentation du bétail dans le monde, principalement en Chine et en Europe, premiers importateurs mondiaux.

Souvent décrit comme le "poumon de la planète", le bassin amazonien couvre environ 7,3 millions de km2 répartis sur neuf pays, au premier rang desquels le Brésil, qui concentre environ 63% de ses 5,5 millions de km2 de forêt équatoriale.

Romandie 11/9/2014

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Haute de 325 mètres, cette construction en acier pourrait-être construite à l'initiative d'une équipe de chercheurs.

La construction d'un véritable building d'acier au milieu de la forêt amazonienne vient de commencer. Ce projet, conduit par une équipe de chercheurs allemands (Institut Max Planck pour la chimie) et brésiliens (Institut National de Recherche d'Amazonie (INPA) et l'université de Sao Paulo) a été initié en 2009.

La tour ATTO, en cours de construction en Amazonie sera semblable à la tour ZOTTO (sur cette image) érigée en 2006 en Sibérie zottoproject.org

Dans le cadre de cette association, les chercheurs entendent effectuer des mesures de la qualité de l'air en continu au-dessus de la forêt amazonienne. Et cette tour à 325 mètres du sol permettra de recueillir des informations sur les interactions entre l'atmosphère et la forêt tropicale dans un périmètre d'une centaine de kilomètre carrés alentours.

Lieu de la construction de la tour d'observation au Brésil, en Amazonie, près du barrage de Balbina, au nord de la ville de Manaus.

Outre la quantité de gaz à effet de Serre (CO2), les flux de chaleur et les déplacements des masses d'air humides, cette tour recueillera de précieuses informations quant à la quantité d'aérosols présents dans notre atmosphère, au dessus de cette forêt dans une zone encore épargnée par l'influence de l'homme.

"Il est établi que les particules d'aérosols jouent un rôle important dans la bio et la géochimie de la forêt, mais aussi sur le cycle hydrologique en Amazonie", commentent sur leur site, les responsables du projet INCLINE (INterdisciplinary CLimate INvEstigation Center) Brésil, et partie prenante de ces recherches. "Toutefois, il est indispensable de clarifier l'impact des aérosols sur le climat au niveau local. Et pour cela, il est nécessaire d'en identifier et d'en quantifier les sources, ainsi que les  processus qui régissent leurs concentrations" précisent les chercheurs sur le site du projet.

Il sera ainsi possible de mieux cerner le rôle que joue la forêt amazonienne et comment ce comporte ce "poumon" de la Terre dans ce contexte de réchauffement climatique.

Et pour les chercheurs, cette tour qui devrait coûter 8,4 millions d'euros, financés à part égale entre le Brésil et l'Allemagne, précise l'institut Max Planck sur son site, devrait apporter son lot de réponses. La tour géante baptisée ATTO (Amazonian Tall TowerObservatory) sera installée aux côté de deux autres tours plus petites (80 m de haut) qui équipent déjà une station de recherche de l'Institut National de Recherche d'Amazonie (INPA) sur place.

Une tour de ce type, baptisée ZOTTO (pour Zotino Tall Tower Observatory) ont déjà été construites en Sibérie, sous la supervision de l'Institut Max Planck en 2006.

Comparatif de la taille des tours utilisées pour l'étude de l'atmosphère. On y voit de gauche à droite la tour ATTO (en cours de construction), la tour ZOTTO, en Sibérie, les petites tours de l'INPA (en Amazonie) et la tour Eiffel pour échelle. Crédit : Journal Estadao.

Le journal brésilien Estadao a d'ailleurs conçu pour présenter ce projet, une très belle infographie présentant les différents instruments de mesure embarqués à chaque étage de la tour. Nous vous invitons à la découvrir en cliquant sur l'image ci-dessous.

Infographie du journal Estadao. Cliquez sur l'image pour suivre le lien.

S et A 16sep2014

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Rio de Janeiro (AFP) - Il faut faire un "effort de guerre" pour stopper la déforestation en Amazonie et pour reboiser d'urgence, car la forêt commence à présenter des failles dans son rôle régulateur du climat et l'avenir de l'homme en dépend.


 Une zone de la forêt nationale de Jamanxim en Amazonie s'est envolée en fumée, le 29 novembre 2009 (c) Afp

Un célèbre chercheur brésilien, Antonio Donato Nobre *, de l'Institut national des recherches spatiales (INPE), lance ce cri d'alarme dans le rapport "L'avenir climatique de l'Amazonie" qu'il vient de publier, fondé sur 200 articles et recherches sur le thème.

QUESTION: Quel est le but de ce rapport?

REPONSE: "Valoriser la forêt est le message le plus important. Le climat se ressent de chaque arbre retiré de l'Amazonie. Le changement climatique n'est plus une prévision scientifique mais une réalité. Nous n'avons plus le temps, le désastre est déjà en cours. Je ne sais pas à quel point de non retour on est arrivé. Au cours des 40 dernières années on a détruit 763.000 km2 de forêt (deux fois la superficie de l'Allemagne), c'est à dire 2.000 arbres par minute. Cela correspond à une route de 2 km de large qui va de la Terre à la Lune.

Il faut s'unir dans un +effort de guerre+, comme l'ont fait les alliés sous la Seconde Guerre mondiale. Le déboisement zéro ne suffira pas, il faut reboiser la forêt, recréer les écosystèmes dans les zones dégradées. Nous détruisons le système écologique, c'est un signe de folie car nous allons droit à l’abattoir.

Et ce n'est pas seulement l'Amazonie qui est en jeu mais les forêts du Congo, de la Sibérie... Il faut que les gouvernements du monde, les entrepreneurs et les élites fassent comme lors de la crise de 2008. En 15 jours ils ont trouvé des milliers de milliards de dollars pour sauver le système bancaire. Il faut faire pareil pour éviter l'abîme climatique et sauver l'humanité, et cela ne coûtera pas aussi cher".

QUESTION: Quelle est l'originalité de cette étude?

 REPONSE: "Le travail innove en révélant les secrets qui font de l'Amazonie un système unique sur la planète. Elle exporte de l'humidité au moyen des +rivières volantes de vapeur+, des courants d'humidité au-dessus des arbres qui provoquent des pluies dans le sud-est, le centre-ouest et le sud du Brésil ainsi que dans d'autres régions de Bolivie, Paraguay, Argentine à des milliers de kilomètres. Le problème c'est que nous détruisons les sources de ces rivières volantes. (Photo Déforestation, statuts et occupation de l'Amazonie brésilienne en août 2009. Les points rouges indiquent les zones de déforestation et les points noirs celles les plus récentes. Sources : Imazon/Agência Brasil. Imazon CC BY-SA 3.0-br)

 Sans les services de la forêt ces régions productrices pourraient avoir un climat presque désertique. Les arbres amazoniens arrivent à émettre dans l'atmosphère l'équivalent de 20 milliards de tonnes d'eau par jour, plus que l'Amazone n'en déverse chaque jour dans l'Océan Atlantique (17 milliards de tonnes). C'est comme une pompe qui envoie l'eau vers les autres régions. C'est pourquoi il n'y a pas de désert ni d'ouragans à l'Est des Andes. Il y a de grandes preuves que la crise climatique est liée à la déforestation de l'Amazonie. (Photo Le fleuve Amazone s'écoulant dans la forêt tropicale. Rex / domaine public)

La sécheresse exceptionnelle que vit la région sud-est actuellement, et notamment Sao Paulo, peut déjà être le résultat de la destruction de l'Amazonie."

QUESTION: "L'effort" aura des résultats?

 REPONSE: "Le déboisement zéro aurait dû commencer hier. Le gouvernement brésilien a fait un travail magnifique de 2004 à 2012 en réduisant les déboisement de 27.000 km2 par an à 4.000 km2. Mais le nouveau code forestier qui a amnistié ceux qui déboisent a envoyé un signal d'impunité et tout a repris. (Photo Les bords du fleuve Amazone dans l'État brésilien du Pará. Chico75 CC BY-SA 3.0)

 S'il y a une réaction on a la capacité de se remettre mais ce n'est pas garanti car il existe des changements climatiques mondiaux. "Cependant reconstuire les écosystèmes est la meilleure solution". (Photo La déforestation de la forêt amazonienne menace beaucoup d'espèces comme les grenouilles dendrobates, qui sont très sensibles aux changements environnementaux (image: Agalychnis callidryas) Christian R. Linder CC BY-SA 3.0)

L’Amazonie s'étend sur 6,9 millions de km2 entre Bolivie, Brésil, Colombie, Equateur, Pérou, Surinam, Venezuela, Guyana et Guyane, dont 60% en territoire brésilien.

 Le chef Raoni, un des principaux opposants à la déforestation de la forêt amazonienne. José Cruz/ABr  CC BY-SA 3.0



* À la demande de l'agence régionale amazonienne (ARA), le chercheur brésilien Antônio Donato Nobre, Centre des sciences de système terrestre de l'Institut National de Recherches Spatiales brésilien, a mené l'étude Amazone climat futur. L'étude démontre l'unicité et l'importance de la forêt amazonienne et pourquoi il est important pour nous de combattre sa déforestation. Il a été co-parrainé par différentes institutions, dont le WWF à travers son Initiative Amazone Vivante.

Sciences et avenir 4/11/2014

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Brasilia (AFP) - La déforestation en Amazonie brésilienne a augmenté de 467% en octobre 2014 par rapport au même mois l'année dernière, selon l'ONG Instituto Imazon, pour s'établir à 244 km2, l'équivalent de 24.000 terrains de football.

 Une zone de la forêt nationale de Jamanxim en Amazonie s'est envolée en fumée, le 29 novembre 2009 (c) Afp


Les calculs du Système d'alerte de déforestation (SAD) de Imazon sont réalisés avec la collaboration de Google Earth. En octobre 2013, 43 km2 avaient été rasés dans les neuf Etats amazoniens du Brésil. Environ 60% de la déforestation a été réalisée sur des terrains privés ou occupés illégalement. En outre, entre août et octobre 2014, plus 1.000 km2 de forêt ont été perdus, la surface de Rio de Janeiro.

"Même si les chiffres ne sont pas officiels, le SAD met en doute l'efficacité des actuelles politiques de prévention et de contrôle de la déforestation à la veille d'un événement international qui a pour principaux défis de parvenir à des compromis entre les pays pour réduire les émissions de gaz à effet de serre", a regretté lundi Imazon dans un communiqué.

Le Pérou accueillera du 1er au 12 décembre la 20e Conférence sur le changement climatique, sous l'égide de l'ONU.

Afin de lutter contre la déforestation de plus en plus sophistiquée, les autorités brésiliennes ont récemment annoncé l'adoption d'un nouveau système d'alerte par satellite ainsi qu'un accroissement de la lutte contre le crime organisé. Après avoir atteint un minimum historique, la déforestation dans la plus grande forêt du monde a augmenté en 2012/2013, pour s'établir à 5.981 km2 (+29%). Le Brésil était parvenu à réduire la déforestation, qui atteignait 27.000 km2 en 2004, à 4.571 km2 en 2011/2012.

Les chiffres officiels concernant la période 2013-2014 seront communiqués fin novembre.


Sciences et avenir 18/11/2014

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Huepetuhe (Pérou) (AFP) - Le Pérou, pays hôte dans moins d'une semaine de la Conférence de l'ONU sur le climat, assiste, impuissant, à une catastrophe écologique dans la région amazonienne de Madre de Dios, livrée à une insatiable ruée vers l'or aux conséquences dramatiques.

Là où il y a quelques années régnait la forêt amazonienne dans son extraordinaire biodiversité, des plaies béantes apparaissent : lacs regorgeant de mercure, terrains ravagés par les pelleteuses, campements de fortune et leur lot de prostitution et de misère.

 Un marchand d'or à Huepetue, près des principales zones de prospection dans la région péruvienne de Madre de Dios le 2 octobre 2014 (c) Afp

Au total, près de 50.000 hectares de forêt amazonienne à la frontière avec le Brésil ont déjà disparu. "Ce qui se passe ici, c'est qu'il y a énormément d'or. Et des gens pauvres arrivent de partout pour le trouver", résume Raul Ramos, un mineur qui travaille dans la zone depuis plus de 10 ans.

Pour le directeur de l'Institut de recherches de la forêt amazonienne péruvienne (IIAP) Ronald Corvera, soigner cette zone de cauchemar écologique prendrait "au moins 40 ans".

PROBLEME : Selon les scientifiques, les forêts d'Amazonie pompent plus de dioxyde de carbone qu'elles n'en rejettent dans l'atmosphère et atténuent le réchauffement climatique.

C'est sur ce thème crucial pour l'avenir de la planète que la communauté internationale se retrouvera du 1er au 12 décembre à Lima pour la 20èmeconférence annuelle de l'ONU sur le climat, avant celle de Paris en 2015.

Les campements de milliers de mineurs illégaux installés sur la rive des fleuves sont devenus de véritables villages, des zones de non-droit violentes, où fleurissent les maisons closes et où les étrangers et journalistes ne sont pas les bienvenus. Dans un des campements, La Pampa, le plus grand et le plus dangereux, des bagarres éclatent en permanence pour de l'or ou des femmes. "Il y a plusieurs morts par semaine, parfois les corps restent là abandonnés pendant des jours. Les gens disparaissent aussi, on les tue et on les enterre", confie un mineur illégal sous couvert d'anonymat.

Impuissantes ou complices, les autorités restent à l'écart du problème. La police choisit de ne pas intervenir et se laisse aussi tenter. "Dans une intervention récente, on a mis sur la table 106 kilos d'or pour que la police dégage", ajoute ce mineur.

A Huepete, vieux campement minier devenu ville d'une seule rue en terre, les organisations écologistes et la presse tentent de dénoncer la situation.

"Contre les orpailleurs illégaux, il n'y a pas de trêve. Les opérations de police se poursuivent", assure pourtant le général en retraite Aldo Soto, un des officiels sur place. Ce qui a permis des destructions de matériel et des arrestations.

A Madre de Dios, après la fièvre du caoutchouc, du bois précieux, est venue la ruée vers l'or : "Les gens vivent de ce qu'ils arrachent à la nature", relève Eduardo Salhuana, dirigeant de la Fédération des mineurs de Madre de Dios.

Sans doute avec la Conférence sur le climat, "on va mentir au monde entier parce qu'ici rien n'a changé", déplore-t-il.

En travaillant nuit et jour, les orpailleurs arrivent à extraire jusqu'à 400 grammes d'or, selon Raul Ramos, qui raconte que "les mineurs gagnent environ 25.000 dollars par kilo". Dans cette zone, les réserves d'or sont estimées à près de 500 milliards de dollars, soit 15 fois la dette extérieure du Pérou, selon une étude de l'école de commerce péruvienne ESAN.

Malgré la pollution, la région conserve son potentiel touristique et reçoit quelque 100.000 visiteurs étrangers, attirés par les réserves amazoniennes comme Tambopata. "L'exploitation minière dans les zones forestières de l'Amazonie n'est pas possible, ce n'est pas compatible", affirme Eddy Pena, directeur de la Société péruvienne de droit environnemental de Puerto Maldonado, capitale de la région Madre de Dios.

Pourtant... Les orpailleurs illégaux, qui utilisent du mercure pour amalgamer les particules, poussières ou paillettes minuscules, en reversent entre 30 et 40 tonnes dans les rivières chaque année, selon le gouvernement péruvien, contaminant l'eau et les poissons.

Selon une étude de l'Université américaine de Stanford, les populations indigènes présentent un taux de mercure dans le sang jusqu'à cinq fois supérieur à celui admis par l'OMS.

Le Pérou est le cinquième producteur mondial d'or. Mais selon les autorités, 20% de sa production proviendrait de mines illégales.


Sciences et avenir 28/11/2014

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Pékin (AFP) - Un cinquième satellite sino-brésilien, destiné notamment à surveiller la déforestation en Amazonie, a été lancé avec succès dimanche depuis la Chine, a annoncé un média d'Etat.

Le lancement du Cbers-4 a eu lieu exactement à l'heure programmée, à 11H26 heure locale (03H26 GMT) depuis la base de Taiyuan, dans la province du Shanxi (nord), et il "a été placé sur l'orbite prévue", a indiqué l'agence officielle Chine nouvelle. Le satellite, développé à 50% par le Brésil, pèse environ deux tonnes et devait rejoindre une orbite de 778 kilomètres. Le coût du lancement est évalué à 30 millions de dollars et sera partagé entre les deux pays, avait indiqué précédemment à l'AFP l'Institut national de recherches spatiales (Inpe) du Brésil.

Il survient moins d'un an après celui du Cbers-3 qui n'avait pas atteint l'orbite prévue en raison d'un mauvais fonctionnement du véhicule lanceur, la fusée chinoise Longue marche 4B, le 9 décembre 2013.

Ces satellites d'observation de la terre (Cbers, China-Brazil Earth Resources Satellite, selon son sigle en anglais) sont des outils clés pour permettre au Brésil de surveiller la déforestation en Amazonie, la plus grande forêt tropicale du monde, et pour gérer l'agriculture et l'élevage de bovins.

Ces satellites de télédétection sont le fruit d'un accord signé entre la Chine et le Brésil en 1988, qui avait conduit au lancement d'un premier "Cbers" en 1999, d'un second en 2003 et d'un troisième en 2007.

Le lancement dimanche du Cbers-4 constitue par ailleurs la 200ème mission d'un véhicule-lanceur "Longue Marche" depuis avril 1970 et la mise en orbite du tout premier satellite chinois.

Au Brésil, la protection de la forêt passe aussi par un système de géolocalisation des arbres.

Sciences et avenir 7/12/2014

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RIO DE JANEIRO – Le Brésil a arrêté un homme responsable d’un réseau considéré comme le plus important élément de déforestation de l’Amazonie, a indiqué l’agence brésilienne de protection de l’environnement.

L’Institut brésilien de l’environnement et des ressources naturelles renouvelables a affirmé qu’Ezequiel Antonio Castanha, qui avait été arrêté samedi dans l’État de Para, avait orchestré un réseau saisissant illégalement des terres fédérales, les coupant à blanc et les vendant à des éleveurs de bétail.


 Andre Penner / The Associated Press


L’agence attribue à ce réseau 20% de la déforestation dans l’Amazonie brésilienne ces dernières années, bien que le communiqué transmis lundi ne fournisse pas une évaluation de la superficie de la dévastation.

Le directeur de la protection environnementale à l’agence, Luciano Evaristo, dit espérer que l’arrestation d’Ezequiel Antonio Castanha puisse «contribuer significativement à contrôler la déforestation dans la région».

L’homme d’affaires fera face à des accusations de déforestation illégale et de blanchiment d’argent, entre autres, et risque jusqu’à 46 ans de prison s’il est reconnu coupable, indique le communiqué.

Les autorités ont affirmé à la fin de l’année dernière que 4848 kilomètres carrés de forêt tropicale avaient été détruites entre août 2013 et juillet 2014. Il s’agit d’une superficie quelque peu supérieure à celle de l’État américain du Rhode Island.

En plus de compter pour environ le tiers de la biodiversité de la planète, l’Amazonie est considérée comme l’une plus importantes défenses naturelles au monde contre le réchauffement climatique en raison de sa capacité d’absorption de quantités immenses de dioxyde de carbone.


Métro.com 24feb2015

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Manu Chao et son groupe La Ventura repartent en mars pour une série de concerts en Amérique latine avec notamment un grand récital en pleine forêt amazonienne, à la frontière de la Colombie, du Brésil et du Pérou.


 Affiche de la manifestation Page Facebook du collectif Jaguar


Cette tournée militante, annoncée sur Internet par le chanteur, contribue à un projet de défense de l'Amazonie, impulsé par le collectif Jaguar, regroupant 25 musiciens latino-américains, des organisations et ethnies locales, la fondation Terranova, qui œuvre depuis plus de 10 ans pour les peuples indigènes, l'éducation et la biodiversité.

 Manu Chao lors d'un concert à Montevideo, le 21 novembre 2012 - Pablo Porciuncula AFP

L'artiste franco-espagnol, connu pour son engagement altermondialiste, alerte sur la nécessité de protéger la réserve naturelle que représente l'Amazonie. Sa tournée débute en Colombie le 5 mars dans le port de Barranquilla. Mais le concert le plus attendu est celui du 7 mars où il jouera gratuitement en plein milieu de la jungle, dans la ville colombienne de Leticia, voisine du Pérou et du Brésil.

A l'issue du concert, les artistes signeront un manifeste pour défendre l'Amazonie et demander l'instauration d'un droit de la nature.

L'événement politico-musical, baptisé AMA-ZONAS, vise à «dénoncer l'exploitation incontrôlée, alerter sur le danger imminent de la destruction de l'Amazonie», selon le site internet de Doctor Krápula, un groupe de rock colombien membre du collectif Jaguar.

La forêt amazonienne, d'une superficie de 5,5 millions de km2, perd plus de 125.000 km2 par an. A ce jour, elle a fondu de 17% par rapport a sa taille originelle, selon l'ONG WWF.

De la forêt à la ville, Manu Chao rejoindra directement l'Argentine pour cinq dates. Il se produira à Buenos Aires, la capitale, mais également dans la station balnéaire de Mar Del Plata, à Neuquen, à Mendoza et lors du festival de Villa Maria, annonce le site de billetterie en ligne TuEntrada.

Manu Chao est engagé en Argentine dans le projet de la Radio Colifata, première radio à émettre depuis un hôpital psychiatrique à Buenos Aires (créée en 1991) avec qui il avait enregistré en 2009 des chansons en mixant la voix des patients à ses compositions.



20 Minutes 27/2/2015

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Malgré les milliers de kilomètres qui les séparent, le désert du Sahara et la forêt amazonienne sont liés : chaque année, un cycle naturel transporte du continent africain au continent sud-américain des millions de tonnes de sable. Un apport dont a besoin la plus grande forêt équatoriale du monde pour s'épanouir.

Chaque année, 22.000 tonnes de phosphore contenues dans du sable du Sahara traversent l'océan Atlantique pour atterrir en Amazonie, rapporte une étude états-unienne parue dans la revue Geophysical Research Letters. Il s'agit de la première quantification du transport transatlantique de cet élément chimique sur plus de 4.000 km, de l'Afrique vers l'Amérique du Sud.

 Une tempête de sable partie de la dépression du Bodélé (en haut à droite). Le lac Tchad est visible en bas à gauche. ©️ Nasa, Wikimedia Commons, domaine public

Parce qu'elle se développe sur un sol pauvre, la forêt amazonienne voit sa productivité limitée par la disponibilité des nutriments comme le phosphore. En outre, les fortes précipitations accentuent chaque année la privation des sols de ces éléments.

 NASA Goddard 24/2/2015


Dans son analyse basée sur des données recueillies entre 2007 et 2013 par le satellite de télédétection CALIPSO (Cloud Aerosol Lidar and Infrared Pathfinder Satellite Observations) et le satellite radar CloudSat, l'équipe de chercheurs estime que ces pertes en phosphore sont compensées par les dépôts naturels de poussières.

Celles en provenance de la dépression du Bodélé, située dans le centre sud du désert du Sahara, dans le nord du Tchad, présente un intérêt particulier : cet ancien lit lacustre contient d'énormes dépôts de micro-organismes morts chargés en phosphore. Selon les scientifiques, le sable est soulevé sous l’emprise de tempêtes de sable jusque dans la haute atmosphère, puis il est acheminé en Amazonie grâce aux courants aériens.

 Les poussières africaines qui se déposent en Amazonie joueraient un rôle dans la prévention de l'épuisement du phosphore sur des échelles de temps de plusieurs décennies à plusieurs siècles. ©️ Neil Palmer, CIAT, Wikimedia Commons, CC by-sa 2.0

Sur la période observée, la tendance est très variable. Les chercheurs ont en effet noté jusqu'à 86 % d'écart entre la quantité la plus haute (2007) et la plus faible (2011) de sable naturellement charrié. Les précipitations pourraient expliquer cette variation. Deux hypothèses sont possibles : soit les pluies favorisent la pousse de la végétation qui réduit l'érosion des sols, soit la quantité de poussières est liée aux modes de circulation des vents.

« Nous savons que la poussière est très importante à bien des égards », déclare l'auteur principal de l'étude, Hongbin Yu, chercheur au centre de vols spatiaux Goddard de la Nasa, à Greenbelt et à l'université du Maryland, à College Park (États-Unis). « C'est une composante essentielle du système Terre. La poussière aura une incidence sur le climat et, en même temps, le changement climatique aura une incidence sur la poussière », poursuit-il.



Le phosphore ne représente que 0,08 % des 27,7 millions de tonnes annuelles de « poussière migratrice ». D'autres éléments comme le potassium, le calcium ou le magnésium sont donc supposés faire partie du voyage. Cette première estimation enrichit les connaissances sur le comportement et le rôle de la poussière dans l'environnement et sur ses effets sur le climat.


Futura Sciences 27/2/2015

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Coup de filet spectaculaire au Brésil : Ezequiel Antônio Castanha, chef d'un cartel de défrichage illégal, a été arrêté le 24 février 2015. Accusé d’être responsable de 20% de la déforestation illégale dans l’État du Pará, Castanha encourt une lourde peine de prison. Cette arrestation pourrait bien mettre un terme à l'apparente impunité dont jouissent les grileiros, ce qui constitue une bonne nouvelle pour l'IBAMA (Institut brésilien de l'environnement et des ressources naturelles renouvelables).


 Ezequiel Antônio Castanha (à droite), qui est accusé de détruire illégalement des dizaines de milliers de kilomètres carrés de forêt amazonienne, est arrêté par des agents de la police fédérale à Novo Progresso dans l'état de Pará, Nord Brésil. Photo: Stringer / Brésil / Reuters

[...]Les ʺgrileirosʺ, nom donné à ces défricheurs clandestins, sont nombreux en Amazonie. L’arrestation spectaculaire d’Ezequiel Antônio Castanha et de quinze membres de son cartel, le 21 février, a mis en lumière leur mode opératoire.

ʺIl a créé un régime de terreur dans la région", explique Luciano Evaristo, directeur de la Protection environnementale à l’IBAMA. "Les criminels prenaient possession des terres par les armes. Pour défricher, ils faisaient appel à une main d’œuvre locale qui travaillait dans des conditions proches de l’esclavageʺ, précise-t-il. Principal employeur de la région, Castanha imposait en outre la loi du silence aux habitants, ce qui a rendu l’enquête laborieuse.

[...]Selon l’Ibama, 500 000 mètres cubes de bois scié auraient été certifiés via de faux papiers en 2013 dans les seuls États du Maranhão et du Pará. Ces certifications permettent ensuite d’exporter le bois, notamment vers la France. L’organisation de Castanha louait ou revendait également les terres défrichées à des investisseurs et exploitants, à des tarifs atteignant parfois 20 millions de réais (6,2 millions d’euros).

[...]Pour mettre à genou le cartel, l’Ibama a travaillé conjointement avec la Police fédérale et l’organisme de collecte des impôts. ʺEn plus des crimes environnementaux, qui ne donnent lieu qu’à des peines de prison légères, nous avons émis un mandat d’arrêt pour invasion de terres publiques, trafic illégal de bois, blanchiment d’argent et formation de cartelʺ, précise le directeur de l’IBAMA. Ces crimes pourraient valoir au chef du cartel entre 46 et 50 ans de prison. L’opération ʺCastanheiraʺ a déjà permis d’arrêter huit membres de l’organisation depuis septembre.

Lire la totalité de l'article : cliquez sur le lien source en bas à gauche.


Novethic 3/3/2015

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Selon un rapport de la police anti-drogue colombienne, la culture de coca met en péril l'environnement. Elle est notamment responsable de la disparition de 600.000 hectares de forêts.

Si le narcotrafic provoque de nombreux maux en Colombie, parmi eux une violence endémique, la fabrication de la cocaïne a un autre effet tout aussi préoccupant : son impact environnemental. En effet la culture de coca, la plante entrant dans la composition de la cocaïne, est synonyme de déforestation et de pollution selon un rapport présenté lundi à Bogotá par la police anti-drogue colombienne.

 Photo Reuters/Fredy Builes


Les cultures contribuent à convertir les forêts en "pâturages" et favorisent la "désertification", indique la direction anti-narcotique dans ce rapport intitulé "Déforestation, pollution et pauvreté". En outre, l'"épuisement" des sols utilisés pour la coca provoque la recherche de nouvelles zones de culture, ce qui contribue à détruire en permanence d'autres zones forestières, ajoute le rapport.

C'est ainsi qu'au cours des quinze dernières années, plus de 600.000 hectares de forêts ont été supprimés, notamment dans la région de la Sierra Nevada dans le nord du pays, ainsi que dans les parcs naturels d'Amazonie. "En moyenne, la déforestation a concerné 40.500 hectares par an, un taux de 111 hectares par jour", précise le rapport de la police.

Le recours aux pesticides dans les cultures de coca et l'utilisation de produits chimiques, tels que de l'essence ou de l'acide sulfurique et chlorhydrique, dans la fabrication de la cocaïne ont également un impact négatif sur l'environnement. "On déverse sur les sols ou dans l'eau environ 50 galons (soit 189 litres) de substances très nocives par hectare", affirme le lieutenant colonel Jose James Roa, l'auteur de l'étude, qui pointe aussi les effets néfastes pour la santé de la production de dioxyde de carbone induite.

Enfin, la biodiversité du pays n'est pas non plus épargnée par les cultures de coca. "Près de 6.000 espèces animales sont considérées comme menacées d'extinction, soit par la baisse du nombre d'individus, soit en raison de la destruction de leur habitat", signale le rapport.

La Colombie est l'un des principaux producteurs de cocaïne. Selon un rapport des Nations Unies, le pays en a produit environ 209 tonnes en 2013, à égalité avec le Pérou. Le dernier rapport de l'Organe International de Contrôle des Stupéfiants (OICS) (Pdf) indique cependant que les superficies consacrées à la culture du cocaïer ont diminué d'"un tiers environ" en Colombie, en Bolivie et au Pérou entre 2007 et 2013. Mais en Colombie, où les grandes campagnes d'éradications sont plus anciennes, "la faible ampleur des cultures (48.000 ha) enregistrée en 2012 a été maintenue en 2013", relève l'OICS. Les quantités totales de cocaïne saisies sont restées les plus élevées d'Amérique du Sud avec 243 tonnes en 2012 et 230 en 2013.


iTELE 3/3/2015

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Rio de Janeiro (AFP) - "Si on ne déboisait pas, le Brésil n'existerait pas!", lâchait en juin dernier Ezequiel Antonio Castanha, dans une interview à la TV brésilienne. Il est aujourd'hui en prison, accusé d'être le plus grand défricheur illégal de la forêt amazonienne.

"On l'a capturé avec la police fédérale et l'aide d'un hélicoptère le 21 février dans sa ferme à Novo Progresso", dans le vaste Etat amazonien du Para, à 1.613 kilomètres de la capitale, Belem, explique à l'AFP Luciano Evaristo, directeur de la protection environnementale à l'Institut brésilien pour l'environnement (Ibama). "Il fallait arriver par surprise, car il est le +roi+ de la région, et tout le monde l'aurait prévenu si on nous avait vus", dit-il.

 Vue aérienne d'une clairière laissée par la déforestation dans la forêt amazonienne brésilienne, le 14 octobre 2014 (c) Afp

Castanha a été arrêté lors de la dernière phase d'une opération policière qui s'était déjà soldée par huit arrestations en août, mais il avait alors réussi à prendre la fuite. Il a été placé en détention provisoire à la prison d'Itaituba jusqu'à ce que la justice décide de son sort.

Selon le porte-parole de l'Ibama, Castanha était le "capo" d'une bande organisée qui dévastait une zone située en bordure de la route BR 163, dans l'ouest du Para, "l'un des points les plus critiques de l'Amazonie, où ont eu lieu 20% de tous les déboisements de la forêt vierge au cours des dernières années, et presque tous pratiqués par cette bande".

"Le groupe envahissait des terres publiques, y mettait le feu et les défrichait ensuite pour les cultiver, y faire de l'élevage, ou encore en faire des parcelles qu'il louait ou vendait à prix d'or, jusqu'à neuf millions de dollars pour une ferme", a indiqué le parquet de l'Etat amazonien du Para.

"La première infraction de Castanha remonte à 2006. Avec sa bande, ils ont défriché 288 kilomètres carrés (près de trois fois la superficie de Paris) dont des parcs nationaux. Ils accumulent des amendes de 172 millions de réais (60 millions de dollars, dont 12 millions USD pour Castanha et sa famille)", souligne M. Evaristo.

Il est accusé, entre autres, de déboisements illégaux, d'association de malfaiteurs, de blanchiment d'argent et d'usage de faux. Il encourt une peine de 46 à 54 ans de prison.

A l'époque de la petite phrase lâchée en toute impunité dans cette région où l'ambiance est celle du Far-West américain, Ezequiel Antonio Castanha, 50 ans, était encore le "roi" de Novo Progresso (25.000 habitants). Il alléguait que la loi qui ne permet de déboiser que 20% de forêt d'une propriété en Amazonie "est trop rigide". Et de conclure: "Si vous ne pouvez pas déboiser légalement, cela va naturellement se passer, mais de manière clandestine".

M. Castanha "est le pouvoir économique et politique de la ville. Il est propriétaire d'un supermarché, d'hôtels, de concessionnaires automobiles. Il emploie beaucoup de monde, d'où la difficulté de l'arrêter", affirme à l'AFP le porte-parole de la police fédérale de Belem, Everaldo Eguchi.

Pour Valter Stavarengo, l'avocat de M. Castanha, cité par le quotidien Folha de Sao Paulo, son client a été "persécuté" par les autorités environnementales depuis que sa phrase sur les déboisements a été diffusée à la télévision, et les accusations contre lui sont infondées.

"Le démantèlement de cette bande contribue fortement au contrôle de la déforestation dans la région. Elle a baissé de 65% en septembre par rapport à août quand sa détention a été décrétée mais on aura les chiffres précis en juillet", contre-attaque le responsable de l'Ibama auprès de l'AFP.

Le Brésil était parvenu à réduire la déforestation, qui atteignait 27.000 km2 en 2004, à 4.571 km2 en 2011-2012. Depuis, ce fléau, dans la plus grande forêt du monde, est reparti à la hausse pour s'établir à 5.891 km2 (+29%) en 2012-2013. La déforestation a toutefois reculé de 18% d'août 2013 à juillet 2014, à 4.848 km2, selon le ministère de l'Environnement.

Pour Romulo Batista, de la campagne Amazonie de Greenpeace, l'arrestation de Castanha est "une bonne nouvelle, car les défricheurs agissent, sûrs de leur impunité". "Mais si ces opérations policières ne sont pas régulières, d'autres bandes surgiront, comme pour le trafic de drogue", a-t-il souligné.


Sciences et avenir 10/3/2015

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 Comme le colibri qui, selon la légende amérindienne, cherchait à éteindre seul le feu d’un immense incendie de forêt en portant quelques gouttes d’eau dans son bec, face aux autres animaux impuissants et sceptiques, le chef indien Almir Narayamoga Suruí a choisi de « faire sa part ». Ce leader emblématique des Suruí, peuple de 1 400 âmes vivant dans un territoire très reculé de l’Etat brésilien du Rondônia, se bat inlassablement contre la déforestation qui ravage l’Amazonie, sa « Terre-Mère ». (Photo Le chef indien Almir Narayamoga Suruí (AFP PHOTO /VANDERLEI ALMEIDA)

Afin de « sauver la planète », tel que l’indique le titre de l’essai-manifeste qu’il vient de publier avec l’aide de l’écrivaine voyageuse Corine Sombrun ? Sans doute pas (il le reconnaît lui-même). Mais pour éviter la destruction d’une partie de la forêt et retrouver un équilibre naturel, oui. Un combat qui lui a valu de voir sa tête mise à prix à trois reprises, l’obligeant à se déplacer sous escorte policière.

Dans ce récit captivant, rédigé comme une lettre ouverte à ses cinq enfants dans le cas où il serait assassiné, le chef, reconnaissable à son traditionnel cocar (coiffe) de plumes d’aigles, alterne entre son parcours personnel, l’histoire et les traditions de son peuple, et les initiatives concrètes pour générer des bénéfices de la forêt sans la détruire.

 En territoire Surui (Photo Thomas Pizer - Aquaverde)


Car depuis un demi-siècle, près d’un cinquième de la forêt amazonienne, le poumon vert de la planète, a disparu, sous la pression de l’élevage et de l’agriculture intensifs ainsi que de la production de bois, entraînant 20 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. L’Etat de Rondônia, dans le nord-ouest du Brésil, est l’un des plus durement touchés, accusant une perte de 40 % de sa forêt primaire.

Un défrichement qui a forcé les Paiter Suruí (« les hommes vrais, nous »), dont le territoire s’étend sur 250 000 km², à sortir de leur isolement en 1969. Ce premier contact avec les Blancs – les iaraei, exploitants forestiers, prospecteurs ou colons – entraîne d'abord affrontements et épidémies, qui font passer la population autochtone de 5 000 à 240 individus. Puis, vient le temps des échanges, plus ou moins forcés. Leurs coutumes et rites ancestraux, menés par des chamanes qui dialoguent avec les esprits de la forêt, du ciel et de la rivière, s’en voient altérés. Et laissent place à un nouveau mode de vie, plus moderne, où la chasse, la pêche, la cueillette ou l'artisanat traditionnels ne suffisent plus.

Face aux siens qui commencent à vendre leurs terres, Almir Narayamoga Suruí, nommé chef de clan (des Gameb) à 17 ans, puis de son peuple tout entier à 26, cherche un « modèle où la protection de l’environnement serait aussi liée au profit ». Il tente tout d'abord de renouer avec les traditions, en réapprenant aux Suruí à se dessiner des peintures rituelles sur le corps, en instaurant des cours de portugais et de tupi-mondé, la langue locale, ou encore en mettant en place un programme sanitaire pour faire reculer la mortalité.

Puis, alliant culture ancestrale et méthodes high-tech, le jeune chef, le seul parmi les siens à avoir obtenu un diplôme universitaire (en biologie), met sur pied un plan sur cinquante ans pour une gestion durable des ressources de la forêt : il instaure un moratoire sur l’exploitation forestière, plante 100 000 arbres et traque les abattages clandestins grâce à des GPS fournis par Google. « Je suis autant à l’aise avec un arc qu’un iPhone, un compte Twitter ou une page Facebook », affirme-t-il.

Surtout, il lance un projet de compensation carbone, certifié par deux organismes internationaux en 2012. Le principe : vendre des crédits carbones à des entreprises qui souhaitent compenser leurs émissions de CO2, correspondant à la protection des arbres, réservoirs de gaz à effet de serre. Résultat : malgré une déforestation illégale qui perdure sur leur territoire, les Suruí ont pu éviter l'équivalent de 250 000 tonnes d'émissions carbone entre 2009 et 2012.

A quelques mois de la conférence climat de Paris, qui doit parvenir à un accord pour limiter le réchauffement de la planète à 2 °C d’ici la fin du siècle, et alors que l’on cherche toujours à concilier écologie et économie, l’opus a une visée plus large que la défense de l’Amazonie : l’instauration d’un mode de développement planétaire qui puiserait dans la sagesse des peuples de la forêt un nouveau modèle de démocratie et de vie.

 Sauver la planète. Le message d'un chef indien d'Amazonie, d'Almir Narayamoga Surui et Corine Sombrun (Albin Michel, 190 p., 18 euros). Almir Narayamoga sera présent au Salon du livre dédié au Brésil du 18 au 23 mars 2015. En cliquant sur l'image représentant la couverture du livre, vous irez sur le site de l'éditeur où vous trouverez toutes les informations indispensables pour vous procurer ce livre (essai), ainsi que la possibilité de feuilleter quelques pages.


Le Monde 20/3/2015

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Paris (AFP) - Emblématique chef indien d'Amazonie, Almir Narayamoga Surui aura mobilisé Google, lancé un plan de gestion forestière, un système de crédits carbone, fait le tour de la planète, obtenu des prix... Et pourtant 40 camions de bois coupé illégalement quittent encore chaque jour son territoire.

"La pression est très grande. C'est difficile de garder la forêt aujourd'hui", dit celui dont la tête a été mise à prix par des exploitants forestiers, mais qui ne se laisse pas décourager. "On a toujours l'espoir de vaincre".

 Le chef indien d'Amazonie Almir Narayamoga Surui (d) le 25 février 2011 à Paris (c) Afp

Dans son livre "Sauver la planète" (Albin Michel), en forme de lettre-testament à ses enfants, il raconte comment il a choisi, depuis 25 ans, d'oeuvrer pour la défense des siens, en défendant la forêt. "Nous avons un message", explique-t-il à l'AFP en portugais mais coiffé de son "cocar" de plumes d'aigle, à l'occasion de son passage à Paris pour le Salon du Livre: "il est possible de se développer de manière durable, pour le bénéfice de tous".

Le premier contact du peuple surui avec les Blancs remonte à 1969 seulement. Trois ans plus tard, la population, de 5.000 âmes, est passée à 240, sous le coup des épidémies. Quand Almir naît, en 1974, la tribu voit sa forêt grignotée par l'afflux de populations nouvelles, petits fermiers, puis spéculateurs, la construction de routes, l'essor de l'agriculture...

"La forêt nous a toujours appris à nous adapter, me disait mon père. Nous survivrons!" écrit Almir. Et en effet, le jeune homme sera le premier à faire des études (biologie). Chef de clan à 17 ans puis de la tribu à 26, il multipliera les idées, qui lui vaudront le surnom d'"indien high tech".

Parmi elles, un fameux partenariat avec Google Earth qui permet de cartographier les parcelles et ainsi de localiser les abattages. "On a besoin de technologie pour communiquer et se défendre", résume le leader indien. "Beaucoup de personnes au Brésil ont peur que les peuples indigènes acquièrent de l'autonomie".

La communauté, remontée à 1.400 habitants, espère aujourd'hui l'arrivée d'internet.

Les Suiris veulent aussi se libérer des aides de l'Etat et des coupeurs de bois, via un plan de gestion des ressources forestières sur 50 ans, qui comprend un volet d'agroforesterie, avec le replantage d'un million d'arbres. Avec l'aide d'organisations internationales, ils ont lancé un régime de compensation carbone: des entreprises achètent des crédits aux Suiris qui, en échange, protègent la forêt.

L'étape suivante est de transmettre ce modèle aux 180 tribus d'Amazonie brésilienne (une cinquantaine ont répondu). "L'idée est de ne pas être juste victime," dit-il.

Pour autant, la tâche est difficile, la déforestation a repris sur son territoire, grand comme 20 fois Paris. De quoi blanchir ses cheveux de jais, car elle menace jusqu'à la certification environnementale des Suruis pour leurs crédits carbone. Almir Surui critique vivement le gouvernement fédéral: "les politiques publiques veulent développer à n'importe quel coût".

Un cinquième de la forêt amazonienne, la plus grande du monde, a disparu, au profit de l'élevage intensif, la culture du soja, la consommation de bois souvent illégal, des grandes infrastructures... Qu'en sera-t-il dans 50 ans?, s'alarme Almir, qui voit aussi les sécheresses, la raréfaction du bambou hier utilisé pour faire les flèches...

"La destruction de la forêt est une responsabilité du gouvernement ", souligne-t-il, dénonçant aussi un projet de transfert au congrès du cadastrage des territoires indigènes, ou encore le "décret 303" limitant l'usage des terres par les Indiens.

"Les questions indigènes et environnementales ne sont pas des priorités du gouvernement. Notre stratégie est de montrer que nos territoires sont importants pour le Brésil, aussi économiquement. Le Brésil pourrait être le leader du développement durable", ajoute le chef indien, jamais en manque d'idées.

Comme son projet d'université indigène, "pour que les Blancs apprennent à connaître le patrimoine surui", et de centre d'étude de la biodiversité. Car, relève-t-il, seul 2% du potentiel médical de la forêt est aujourd'hui utilisé.

Sciences et avenir 21/3/2015

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Depuis maintenant 30 ans, des scientifiques récoltent des données dans la forêt amazonienne. Les résultats montrent que l'Amazonie, le "poumon" de la planète a joué son rôle de capteur de pollution. 

Entre les années 1990 et 2000, le surplus de gaz carbonique rejeté par l'activité industrielle a favorisé la croissance de la forêt. Gavé par la pollution, l'arbre d'Amazonie a grossi à vu d'oeil.



Mais les dernières statistiques inquiètent les scientifiques. Les grands arbres, après avoir atteint leur limite de croissance, finissent par mourir. La capacité à capturer le gaz à effet de serre s'amenuise. "Comme tous les gens qui mangent trop, les arbres ont une certaine capacité et sature après", explique au micro de France 3 Jérôme Chave, spécialiste évolution et diversité.

Un autre phénomène accentue la diminution du puits de carbone amazonien : la destruction de la forêt, transformée en terres agricoles.

Selon la revue "Nature", la forêt amazonienne va mal. Elle éponge de moins à moins de carbone.

Pour répondre à cette potentielle asphyxie de la planète, 15 pays viennent de s'engager à replanter 60 millions d'hectares de forêt, l'équivalent de ce qui a été détruit ces dix dernières années en Amazonie.


Francetv info 31/3/2015

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La destruction de la forêt amazonienne au Brésil a augmenté de 16% sur un an, selon les données satellitaires du ministère de l'Environnement. D'après ces informations qui courent sur 12 mois à fin juillet, 5831 km2 de forêt ont disparu en Amazonie brésilienne.

Ces chiffres publiés jeudi viennent confirmer les informations récemment diffusées par les organisations spécialisées qui montraient une déforestation accrue après un recul constaté en 2014. La déforestation contribue à environ 15% des gaz à effet de serre, soit plus que le secteur du transport dans son entier.

 Dans le Chapada dos Guimarães comme dans une grande partie de cette région la riche forêt tropicale régresse au profit d'une agriculture appauvrissant le milieu et les amérindiens. Mirante ccby-sa3.0

La situation au Mato Grosso est la cause principale de cette hausse de la déforestation. Les propriétaires fonciers de cet Etat très agricole ont supprimé environ 1500 km2 de jungle, contre 1000 km carrés l'année précédente.

L'Amazonie, la plus grande forêt tropicale au monde, est non seulement un immense piège à carbone, mais également un sanctuaire de la biodiversité. Elle contient des milliers d'espèces qui n'ont pas encore été étudiées.


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Le gouvernement lance régulièrement des opérations pour lutter contre l'exploitation forestière illégale, mais il faut faire plus, estiment des organisations de défense de l'environnement.

La ministre de l'environnement, Izabella Teixeira, a déclaré avoir appelé les gouverneurs des Etats affichant la plus grosse déforestation pour discuter de la situation. Ils vont devoir expliquer les raisons de cette augmentation, a ajouté la ministre.

Malgré le bond constaté en 2015, la zone déboisée reste beaucoup moins large que par le passé. Le Brésil a réussi à fortement réduire la destruction de la forêt depuis qu'il a commencé à suivre la déforestation en 2004. Cette année-là, près de 30'000 km carrés de végétation avaient été perdus.


Romandie 27/11/2015

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