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FUKUSHIMA : vu par Greenpeace

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FUKUSHIMA EN TOUTE TRANSPARENCE


Le 21 avril, le Rainbow Warrior II est parti au large de Fukushima pour remplir sa toute dernière mission.

Le 11 mars 2011, le Japon subissait de plein fouet une triple catastrophe : un séisme, un tsunami et un accident nucléaire. Alors que la situation est toujours critique, l'accès à des données objectives et claires concernant la contamination radioactive et ses conséquences sur la santé publique reste insatisfaisant.

Début avril, 520 tonnes d'eau très contaminée se sont écoulées d'une brèche dans une fosse technique de la centrale de Fukushima Daiichi au bord de l'océan Atlantique. Peu après, Tepco rejetait des milliers de tonnes d'eau radioactive accumulée dans les installations accidentées…

C'est pourquoi, en complément des relevés terrestres, le Rainbow Warrior est parti à Fukushima effectuer des prélèvements en mer.

Première entrave à cette mission : le refus du gouvernement japonais de laisser l'équipe du Rainbow Warrior procéder à cette collecte d'informations à l'intérieur des 12 miles (20 kilomètres) des eaux territoriales.

Cette zone est pourtant prioritaire. Un quart de l'approvisionnement alimentaire du Japon en dépend directement. Ne pas établir avec précision l'état de contamination de ce biotope pourrait avoir des conséquences sanitaires dramatiques.

Le Premier Ministre Naoto Kan a donc été fortement sollicité pour lever cette interdiction. En attendant nos équipes ont commencé les prélèvements. Les données obtenues seront fournies en toute indépendance et en toute transparence aux autorités et à la population japonaises.

Plus que jamais, la catastrophe de Fukushima et l'opacité qui entoure l'industrie du nucléaire nous rappellent qu'il est vital de sortir de cette énergie aberrante et d'amorcer dès aujourd'hui la transition énergétique.



Lire toute l'actualité rapportée par Greenpeace

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Deux mois après la catastrophe du 11 mars, la situation n’est pas réglée au Japon. Le séisme et le tsunami survenus le 11 mars ont fait 14 949 morts et 9 880 blessés.

La catastrophe nucléaire de Fukushima a entraîné l’évacuation de plus de 85 000 personnes. Et celle-ci est loin, très loin d’être terminée. Le point au 19 mai.

... Du combustible nucléaire fondu est sorti de tout confinement sur le réacteur n°1. Le combustible est maintenant totalement hors de contrôle et de toute possibilité technique de récupération (à Tchernobyl le combustible en fusion est toujours présent sous la centrale.).

L’enchainement des évènements notamment sur le réacteur n°1 n’est toujours pas établi plus de deux mois après les faits. Hier, lemonde.fr révélait qu’une erreur humaine serait probablement à l’origine de la fusion du cœur.

De même, on a appris hier que les circuits de refroidissement de secours du réacteur n°1 (fonctionnant au diesel) se sont effectivement mis en route suite au séisme… pour s’arrêter 10 minutes plus tard.

... Tsunami, séismes et catastrophes naturelles ne sont donc pas les seuls facteurs de risques pour le nucléaire … l’erreur humaine reste l’un des premiers risques.

... Par ailleurs, autour du réacteur n°3, le niveau d’eau radioactive continue d’augmenter malgré un pompage intense de la part des autorités japonaise. C’est le tonneau des Danaïdes ...
La contamination se poursuit

Les mesures prisent par Tepco pendant les premières semaines de la catastrophe ont déjà des conséquences et des répercussions : en effet, une partie de l’eau injectée dans les cuves est perdue à cause de fuites dans les installations, tandis qu’une autre s’évapore. Conséquence : près de 90 000 tonnes d’eau fortement radioactive stagnent à divers endroits du site et doivent sans cesse être pompées…

Tepco ne peut, à l’heure actuelle, empêcher cette pollution de se déverser dans l’océan Pacifique. Le taux de césium-134 est 1800 fois supérieur à la normale dans certains échantillons d’eau de mer.

l’ACRO continue de publier et de mettre à jour ses résultats de prélèvements sur des échantillons environnementaux, alimentaires.


lire la totalité de l'article sur GREENPEACE

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Pour Greenpeace, les populations habitant jusqu'à 100 km de la centrale sont en danger de mort. Le gouvernement japonais ne communique pas bien les risques réels. Le responsable nucléaire de Greenpeace, le Belge Jan Vande Putte, est inquièt.

Évacuer des millions de personnes, c'est extrêmement compliqué d'un point de vue pratique. Ça veut dire qu'un accident nucléaire de l'envergure de Fukushima, aucune société ne peut s'organiser pour répondre à ça d'une manière pratique.

greenpeacemexico 28/3/2011 - Greenpeace a envoyé au Japon un groupe de scientifiques pour faire un suivi indépendant des niveaux de la radioactivité dans les zones proches des zones d'évacuation établies par le gouvernement. Lire la suite dans le descriptif de la vidéo.

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Fukushima : il y a 4 mois.


Quatre mois se sont écoulés depuis le tremblement de terre et le tsunami qui ont dévasté le Japon. À 14 h 46 (heure locale), le 11 mars, un séisme de magnitude 9 se produit à une centaine de kilomètres au large de Miyagi, dans le nord-est de l’archipel. La secousse est suivie d’un tsunami, des vagues de quatorze mètres de haut ravagent le littoral. Samedi 12 mars, a lieu la première explosion dans la centrale nucléaire de Fukushima n°1, à 220 km au nord-est de Tokyo. La première étape d’une catastrophe qui n’est toujours pas terminée.

L’état des réacteurs difficile à connaître : l’information se dégrade

Il est de plus en plus difficile de faire un état des lieux de l’état précis de chaque réacteur. Les sources d’informations se font de plus en plus rares… A ce jour, le combustible de trois des cœurs des réacteurs a fondu, au moins partiellement. Dans le réacteur n°1, la fusion du cœur est totale et le corium (magma résultant de la fusion des éléments du cœur d’un réacteur nucléaire, constitué du combustible nucléaire, des éléments de l’assemblage combustible et des divers éléments du cœur avec lesquels il rentre en contact.) se répand dans la partie basse de la cuve du réacteur, et ce depuis les premiers jours qui ont suivis le séisme.

Pour la piscine du réacteur n°2, Tepco a mis en place, début juin, un système de refroidissement. La mise en place de ce système est prévue pour les piscines des réacteurs n°1, 3 et 4. Mais, pour la piscine n°4, un consolidation de son soutènement avec des piliers en acier est nécessaire au préalable.

La dernière mise à jour de l’Agence Internationale à l’Énergie Atomique sur le sujet date du … 2 juin.
Les dernières informations fournies par l’opérateur de la centrale, Tepco, manquent elles aussi de précisions les dernières mises à jour portant sur l’évacuation des eaux de refroidissement contaminées, l’état des réacteurs n’étant pas modifié, par exemple, pour l’unité 1 depuis le 7 avril !

La note « finale » d’information publiée par l’IRSN date quant à elle, du 8 juin. Une note d’information a néanmoins été mise en ligne le 8 juillet, dans laquelle l’Institut, reprenant les éléments fournis par Tepco, évoque une « stabilisation de la situation des réacteurs »… Alors que l’Autorité de Sûreté Nucléaire française elle même introduit son communiqué de presse en déclarant : « L’injection d’eau douce dans les réacteurs 1 à 3 et les piscines d’entreposage du combustible 1 à 4 se poursuit en circuit ouvert. La sûreté ne peut être considérée comme stabilisée tant que cette situation persiste. ».

Les deux instances expertes en France ne semblent donc pas totalement en phase dans leurs analyses…

Ce communiqué de presse n°31 de l’ASN relève également que : « L’injection d’eau douce dans les réacteurs 1 à 3 et les piscines d’entreposage du combustible 1 à 4 se poursuit en circuit ouvert. La sûreté ne peut être considérée comme stabilisée tant que cette situation persiste. Les dernières analyses japonaises montrent que le combustible des réacteurs 1 à 3 a fondu rapidement après le début de l’accident. Le combustible fondu peut se retrouver en fond de cuve, ce qui risque d’entrainer leur percement. »

Une contamination très étendue …. qui va durer

Les dernières mesures effectuées dans la ville de Fukushima, située à soixante kilomètres de la centrale, sont franchement inquiétantes.

Les mesures de terrain et analyses de sol effectuées par le laboratoire de la CRIIRAD indiquent que les retombées de césium 134 et 137 radioactif sont de plusieurs centaines de milliers de Bq/m2 : 490 000 Bq/m2 sur la pelouse de l’école primaire Moriai ; plus de 700 000 Bq/m2 dans le quartier Watari. Cette irradiation ne diminuera que très lentement. Elle est due en effet principalement au césium 137 et au césium 134 dont les périodes physiques sont longues (30 ans et 2 ans respectivement). Cela signifie que la radioactivité du césium 137 sera divisée par 2 dans 30 ans. On peut estimer que dans les douze mois à venir, la radioactivité du césium 134 ne sera abaissée que de 30 % et celle du césium 137 de 3%.

Pour la première fois une très forte contamination au césium a été décelée dans de la viande de bœuf qui viendrait de la préfecture de Fukushima au Japon. Une alerte qui confirme que les zones les plus contaminées ne sont pas nécessairement dans la zone interdite des 20 km autour de la centrale accidentée. Cette contamination alimentaire vient s’ajouter à l’irradiation externe reçue par les habitants.

La population est trop exposée aux radiations !

En l’état actuel des choses, les habitants de la ville de Fukushima pourraient subir dans les douze mois à venir une irradiation externe de plusieurs milliSieverts alors que la dose au-delà de laquelle le risque de cancer mortel est jugé inacceptable par la CIPR (Commission Internationale de Protection Radiologique) est de 1 milliSievert par an.

À la demande de citoyens japonais, l’ACRO (Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest) a analysé les urines des enfants de Fukushima et les résultats sont sans ambiguïté : toutes les urines contiennent du césium 134 et césium 137 à des concentrations allant de 0,4 à 1,3 becquerel par litre.

Cela signifie que ces enfants, âgés de 6 à 16 ans, sont tous contaminés en césium 134 et césium 137 et qu’ils l’ont probablement aussi été par d’autres éléments radioactifs à vie courte, comme l’iode 131 (ces derniers éléments disparaissent plus vite et ne sont donc déjà plus détectables).


Les mesures prises par les pouvoirs publics ne sont pas à la hauteur

Les autorités japonaises ont décidé, fin juin, d’équiper 40 000 enfants de la région de Fukushima de dosimètres individuels. Ces dosimètres sont chargés de mesurer la dose de radioactivité reçue par les enfants durant leur journée d’école. Pas de prévenir ces doses, pas de les éviter…seulement de les mesurer. Le rayon de 20 kilomètres d’évacuation totale n’a toujours pas été modifié. Dans les 10 kilomètres suivants, la population est censée à la fois « rester confinée » et vivre normalement, envoyant les enfants à l’école, munis d’un dérisoire masque de papier et de leur dosimètre.

Il faudrait évacuer les populations sur un périmètre beaucoup plus large que la zone rouge actuelle qui est de 20 km. L’ensemble des aliments doivent être contrôlés et les mesures de radioactivité bien plus fréquentes. L’élargissement de la zone est essentiel, et l’évacuation des enfants et des femmes enceintes notamment est plus que nécessaire !



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.Greenpeace 11/07/2011

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Dans le texte qui suit, Greenpeace réagit aux déclarations rassurantes du premier ministre japonais sur la situation à Fukushima

Fukushima : dormez braves gens, Tepco veille


Ce mardi, le premier ministre japonais Naoto Kan a fait des déclarations rassurantes face au Parlement, concernant la situation de la centrale de Fukushima; Des déclarations largement reprises par les médias français et internationaux, assurant que « la première étape du calendrier de stabilisation de la centrale sera terminée aujourd’hui, quasiment dans les délais fixés« . Des déclarations malheureusement difficiles à croire…

Le 17 avril dernier, cinq semaines après le séisme et le tsunami du 11 mars qui avaient endommagé la centrale au nord-est de l’archipel japonais, TEPCO publiait (enfin!) un semblant de plan d’action, de calendrier et une échéance pour sortir de la crise.

Dans ce plan de sortie de crise, l’opérateur abordait trois points cruciaux, et force est de constater que malgré les déclarations optimistes des autorités japonaises, aucun des objectifs n’a été rempli à ce jour:

- le refroidissement : refroidir les réacteurs était classé par Tepco lui même en point n°1 du plan de sortie de crise : stabiliser l’apport d’eau et le refroidissement étant l’étape prioritaire… Or, la NHK (télévision nationale japonaise) titrait lundi 18 juillet : Trouble in water injection at Fukushima Daiichi (troubles dans l’injection d’eau à Fukushima Daiichi). L’article nous apprend ainsi qu’une alarme s’est déclenchée dans le réacteur, le niveau d’eau injectée ayant réduit, passant de 3,8 mètres cube à 3 m3 par heure, vraisemblablement en raison d’une fuite de l’enceinte… L’article précise que c’est la 3ème fois ce mois-ci que ce type de problème arrive.

Conclusion ? L’objectif numéro 1, la stabilisation du système de refroidissement est donc pour l’heure un échec.

- Limiter les risques : cet objectif qui porte essentiellement sur la limitation des contaminations extérieures est le second volet prioritaire du plan de Tepco. L’opérateur a mis en place une usine de décontamination des eaux usées radioactives résultant des arrosages massifs opérés en urgence dans les premières semaines. Cette installation, fournie par le groupe français Areva et l’américain Kurion, est opérationnelle depuis mi-juin. Mais elle a été opérationnelle à temps partiel : en effet, l’usine a déjà été arrêtée à plusieurs reprises, rencontrant des difficultés compte tenu de la forte teneur en substances radioactives de l’énorme volume d’eau à traiter. 18 000 tonnes d’eaux seulement ont à ce jour été traitées alors qu’ 11 500 tonnes d’eau avaient déjà été rejetées dans l’océan Pacifique dès le 4 avril

- étendre le « monitoring » et informer : C’est le 3ème volet clé du plan publié par Tepco au mois d’Avril … Et ici encore, l’objectif est loin, très loin d’être atteint ! Les informations sont de plus en plus sporadiques (voir le billet précédent : Fukushima : il y a 4 mois jour pour jour. ). Les dernières mesures effectuées dans la ville de Fukushima, située à soixante kilomètres de la centrale, sont franchement inquiétantes, mais aucune mesure d’évacuation ou de protection des populations n’est mise en place par les autorités. Aujourd’hui, la crise nucléaire est une crise sanitaire, alimentaire : viande de bœuf, produits de la mer, feuilles de thé … la contamination et les risques d’ingestion inhérents sont de plus en plus marqués ! (Voir les notes de l’IRSN sur la contamination )

On aimerait sincèrement croire à une amélioration, on aimerait croire à la stabilisation … malheureusement, les signaux envoyés aujourd’hui par les autorités japonaises ne suffisent pas à atténuer l’immense inquiétude que suscite la situation à Fukushima. Car ces autorités semblent aujourd’hui plus soucieuses du respect du « planning » que de la protection des populations !

Certes, Tecpo doit respecter le plan de sortie de crise élaboré en Avril. Mais le Gouvernement japonais doit, quant à lui, prendre des mesures concrètes : évacuer les populations sur un périmètre beaucoup plus large que la zone rouge actuelle qui est de 20 km, contrôler l’ensemble des aliments, intensifier les mesures de radioactivité, et imposer à Tepco la transparence !!


.Bagnolet en Vert 20/07/2011

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Une série de rapports a été publiée sur la catastrophe de Fukushima, tous plus accablants les uns que les autres. Commandés par le Gouvernement, le parlement, les agences de régulation … Ces rapports d’experts s’accordent tous sur un point : la crise a été une catastrophe d’origine humaine, qui aurait pu être évitée. .


Image satellite des dégats à l'Unité 1 de la centrale de Fukushima Daiichi


Le mythe de la sûreté nucléaire : Le dernier rapport en date a été publié le 23 juillet dernier. Comme le rapport précédent, il dénonce la sous-estimation des risques et la gestion calamiteuse de la catastrophe. Confié par le gouvernement au professeur Yotaro Hatamura, un spécialiste des accidents industriels, ce deuxième rapport souligne la croyance dans le “mythe de la sûreté nucléaire” à l’origine de cette catastrophe.
Comme pour celui du Parlement, le rapport Hatamura dénonce “une gestion de crise déficiente”

L’état des réacteurs demeurant préoccupant, le comité a donc demandé l’autorisation de poursuivre son travail d’enquête…

Scandales et révélations se succèdent : On apprenait la semaine dernière que les ouvriers de Fukushima ont été “invités” à truquer leurs dosimètres par l’entreprise Build-Up, sous traitant de Tepco. Un responsable de Build-Up a donné l’ordre à ses employés de couvrir les dosimètres d’une plaque de plomb, pour truquer les chiffres indiquant les doses de radiations reçues. La plupart des ouvriers ont accepté de le faire, mais trois s’y sont opposés. L’objectif ? Sous-déclarer leur exposition afin que la société puisse continuer à travailler sur le site.

Des manipulations multiples Le Japon a présenté des candidatures pour le renouvellement de cinq membres de la Commission de régulation nucléaire y compris de son président. Cette initiative intervient après le scandale qui a éclaté la semaine dernière, lorsque les noms ont été divulgués aux médias, au mépris de la loi japonaise. Récemment, le journal Asahi Shimbun a publié des documents révélant que deux des candidats, Fuketa et Shimazake, ont reçu une rémunération de la part de l’industrie nucléaire japonaise au titre de conférenciers. Bien que les montants sont probablement en deçà de la limite de 500.000 yens sur trois ans, cet état de fait pose question sur la neutralité des candidats…. À nouveau, l’indépendance des autorités de régulation du nucléaire est entachée de collusion… la grande famille nucléaire reste un entre-soi.

La très légitime colère des japonais : Seize mois après l’accident de Fukushima, le traumatisme reste immense. Mais c’est surtout la colère qui gronde. La multiplication des rapports accablants les pouvoirs publics et l’opérateur, notamment sur l’information de la population contribuent à renforcer la méfiance des Japonais vis-à-vis du gouvernement.

Les manifestations contre le nucléaire se multiplient au Japon, avec des rassemblements chaque vendredi soir devant la résidence du Premier ministre Yoshihiko Noda. Le 16 juillet, 170.000 personnes ont manifesté à Tokyo contre le redémarrage des réacteurs nucléaires, un chiffre qui est d’autant plus impressionnant que le Japon, culturellement, n’est pas coutumier des rassemblements citoyens.

Plusieurs milliers de manifestants ont formé une chaîne humaine dimanche dernier autour du Parlement à Tokyo, pour protester contre le nucléaire et la remise en service récente de deux réacteurs de la centrale d’Ohi.

Et pourtant, le Japon à redémarré deux de ses réacteursAprès avis favorable du gouvernement, les réacteurs n° 3 et n° 4 de la centrale d’Ohi (dans le sud-ouest du pays) ont récemment été remis en route. Alors que 80 % de la population souhaite sortir du nucléaire.

La centrale d’Ohi est pourtant située sur une faille sismique… Le gouvernement a procédé à des tests de résistance de ces centrales aux séismes et aux tsunamis après l’accident de Fukushima. Mais il a évité de vérifier si ces sites nucléaires sont situés ou non sur des failles sismiques et encore moins sur des failles actives !

Cette décision va donc à l’encontre du principe de précaution. C’est un déni démocratique, et un déni de réalité car autre chose est possible, et le premier pas a déjà été franchi !

En effet, depuis le 1er juillet, les compagnies d’électricité japonaises sont désormais tenues d’acheter toute l’électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelable (éolien, solaire, biomasse, géothermie) à des prix plus élevés et déterminés par l’État. Cette mesure, ayant pour objectif de favoriser une dynamique industrielle dans les renouvelables fonctionne déjà : il y aurait en construction ou en projet plus de 100 parcs photovoltaïques sur l’archipel nippon.

Les énergies renouvelables ne représentent aujourd’hui au Japon que 2% de la production totale (hors hydraulique) … l’effort doit donc être poursuivi. Non par la population, déjà déterminée. Mais par les pouvoirs politiques !



GREENPEACE 02/08/2012

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TOKYO (AFP) - Les mesures de radiation effectuées par les autorités japonaises dans la région autour de la centrale nucléaire de Fukushima ne sont pas fiables, a affirmé mardi à Tokyo l'organisation Greenpeace, selon qui les populations seraient exposées à treize fois la limite autorisée.

Selon Greenpeace, des niveaux de radiation supérieurs à 3 microsieverts par heure ont été relevés dans des parcs et des écoles de la ville de Fukushima, alors que la limite a été fixée à 0,23. La ville de Fukushima, capitale de la préfecture du même nom, est située à une cinquantaine de kilomètres de la centrale nucléaire accidentée, Fukushima Daiichi.

"Nous avons découvert que les appareils de mesure installés par le gouvernement sous-évaluaient systématiquement les niveaux de radiations", a déclaré Rianne Teule, experte en radiation de Greenpeace. Selon elle, ils sont protégés des radiations par les structures métalliques ou de béton environnantes, ce qui fausse les mesures. "Ces appareils ont été placés dans des zones décontaminées. Cependant nos propres mesures montrent qu'à peine un peu plus loin les niveaux remontaient de façon significative", a-t-elle poursuivi.

Rianne Teule a également affirmé que les travaux de décontamination "ont été sérieusement retardés et de nombreux endroits très irradiés signalés régulièrement par Greenpeace existent toujours".

Lors de tests effectués la semaine dernière pendant quatre jours, Greenpeace a ajouté avoir mesuré des taux au-dessus de la norme légale dans le village d'Iitate où le gouvernement espère renvoyer bientôt les habitants évacués après la catastrophe. "Il est peu probable que cette zone montagneuse et très forestière redevienne sûre avant quelques années", a estimé Kazue Suzuki, de Greenpeace Japon.

"Le gouvernement donne de faux espoirs aux victimes du désastre", a-t-elle ajouté.

Consécutif à un séisme de magnitude 9 et à un tsunami géant, l'accident de Fukushima, le pire depuis celui de Tchernobyl (Ukraine) en 1986, avait provoqué d'importantes émissions radioactives dans l'air, les eaux et les sols de la région de la centrale, située à 220 km au nord-est de Tokyo. Une centaine de milliers de personnes avaient dû quitter leur domicile.



SCIENCES ET AVENIR 23/10/2012

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Tokyo - Pour pouvoir dire son fait à la compagnie exploitante de la centrale accidentée de Fukushima, la section japonaise de l'organisation écologiste internationale Greenpeace a acheté des actions de Tepco et assistera ainsi à l'assemblée générale des actionnaires jeudi.

Des militants de Greenpeace vont demander à Tepco (Tokyo Electric Power) de faire tous les efforts pour aider les victimes et assainir les lieux, a écrit Greenpeace dans un courriel.

Les membres et bénévoles de l'organisme prévoient de déployer une bannière pour exiger entre autres que Tepco se concentre davantage sur la limitation des rejets d'eau contaminée de Fukushima Daiichi, plutôt que de s'activer dans le but de relancer une autre de ses centrales nucléaires, Kashiwasaki Kariwa (nord-ouest).

Nous allons demander aux actionnaires de Tepco de soutenir notre action, a insisté Greenpeace.

L'organisation dit avoir acheté quelques actions de Tepco (ainsi que de la compagnie de l'ouest Kansai Electric Power et du concepteur de réacteurs Hitachi) pour pouvoir participer à l'assemblée générale des actionnaires et émettre un avis sur les résolutions proposées. Le but d'être actionnaire est d'appeler à une société sans énergie nucléaire, a précisé Greenpeace.

L'organisation écologiste réagit à toutes les annonces de Tepco et du gouvernement concernant l'énergie nucléaire en général et l'accident du 11 mars 2011 à Fukushima en particulier, dénonçant dans ce dernier cas une contamination de l'environnement et un manque de moyens efficaces de la part des autorités et de Tepco pour indemniser les victimes et limiter les conséquences du désastre.

Greenpeace s'oppose aussi très vigoureusement à la volonté du gouvernement de droite de Shinzo Abe de remettre en exploitation les réacteurs nucléaires qui auront été jugés sûrs par l'autorité de régulation du secteur sur la base de normes rendues plus sévères après l'accident de Fukushima.

GreenpeaceVideo 10/10/2013 - Selon les informations figurant dans le descriptif de la vidéo, les relevés faits par Greenpeace montreraient des taux de radiation supérieurs à ceux annoncés par les autorités. De plus, toujours selon l'organisation, les efforts de décontamination seraient insuffisants et que c'est trop tôt pour permettre aux résidents de retourner chez eux.


Romandie 23/9/2014

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Tokyo (AFP) - Quelques dizaines de militants antinucléaires ont vivement protesté jeudi à Tokyo devant la salle ou la compagnie d'électricité Tepco, gérante de la centrale accidentée de Fukushima, réunissait ses actionnaires, eux aussi en partie remontés.

Munis de haut-parleurs, les manifestants se sont heurtés à l'entrée à des vigiles et personnels de Tokyo Electric Power (Tepco).

Des membres de l'organisation Greenpeace étaient venus habillés de combinaisons et masques, bien décidés à faire entendre leur voix pour demander à Tepco d'en finir avec l'énergie atomique.

Greenpeace a acheté quelques actions de Tepco (ainsi que de la compagnie de l'ouest Kansai Electric Power et du concepteur de réacteurs Hitachi) pour pouvoir participer à l'assemblée générale des actionnaires et émettre un avis sur les résolutions proposées.

Katsutaka Idogawa, ex-maire de la ville de Futaba qui héberge en partie la centrale Fukushima Daiichi, a directement invectivé les pro-nucléaires, dirigeants de Tepco compris: "Et vous, pourquoi vous n'êtes pas exposés aux radiations? Pourquoi vous n'avez pas perdu vos terres?", a-t-il crié dans la salle.

Futaba a été entièrement évacuée après le désastre du 11 mars 2011 dû à la fusion du coeur de trois des six réacteurs du site après le passage d'un gigantesque tsunami. 

Le niveau de radioactivité ambiant y reste extrêmement élevé et son accès est interdit sauf autorisation spéciale. A l'instar de plusieurs autres dans un rayon de 20 kilomètres, cette agglomération restera inhabitable pendant des années si ce n'est des décennies.

M. Idodgawa, qui avait acheté l'an passé des actions de Tepco, est d'autant plus énervé que les ex-habitants n'ont selon lui touché de dommages et intérêts que tardivement et pas autant que voulu.

Une actionnaire, qui réside non loin d'une autre centrale de Tepco, Kashiwazaki-Kariwa, près de Niigata (nord-ouest), a exigé de la compagnie l'abandon de l'énergie nucléaire. "Allez-vous répéter les mêmes erreurs à Niigata qu'à Fukushima ?", s'est-elle fâchée. Et la même d'appeler les autres petits porteurs à demander le démantèlement de Kashiwazaki-Kariwa, le plus grand complexe atomique du monde avec sept réacteurs.

"Nous avons pour mission de fournir de l'électricité de façon constante et au plus bas prix possible (...) et comme le reconnaît le gouvernement, l'énergie nucléaire est une importante ressource de base pour un pays dépourvu de richesses naturelles", a répliqué le patron de Tepco, Naomi Hirose, reprenant mot pour mot les propos des représentants de l'Etat, principal actionnaire de Tepco que les pouvoirs publics ne cessent de renflouer.

Le gouvernement de droite de Shinzo Abe souhaite remettre en exploitation ceux des 48 réacteurs nucléaires du pays qui auront été jugés sûrs par l'autorité de régulation du secteur sur la base de normes rendues plus sévères après l'accident de Fukushima.

Sciences et avenir 26/6/2014

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