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Les cétacés : frères ou cousins des mers

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Les cétacés : frères ou cousins des mers


Sensibilisée depuis longtemps au sort des baleines et des dauphins, notamment, je n'accepte pas l'idée de les chasser pour des questions commerciales. Passe encore pour les peuples vivant de cette pêche dans certaines régions, puisqu'il s'agit de l'une de leur principale ressource et, ce, pratiquement depuis la nuit des temps.

Grâce à Pierre de la Dolphin Connection, membre de ce forum, le sujet est encore plus d'actualité. Je reste convaincue que nous sommes nombreux à vouloir que cesse cette exploitation et qu'il soit mis en place, partout dans le monde, des mesures de protection efficace, assorties de lourdes pénalités financières pour ceux qui ne les respectent pas...

Dans les sujets qui suivent, je vous propose de mieux connaître nos frères ou cousins marins...

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Les cétacés






Les cétacés constituent un ordre de la classe des mammifères, caractérisé par l'apparence pisciforme des animaux et l'absence de membres postérieurs. La taille varie de 2 mètres à 25 mètres et plus. Le corps, dépourvu de cou, est terminé en arrière par une queue élargie et aplatie transversalement.

Les cétacés (ordre Cetacea) sont les mammifères aquatiques qui ressemblent le plus aux poissons, de par leur forme et leur mode de vie complètement aquatique. Ils ont pourtant évolué à partir d'animaux terrestres et, avec les chauves-souris, sont considérés comme l'un des groupes d'espèces ayant le plus divergé des autres mammifères.

Il existe environ 80 à 90 espèces, dont plusieurs ont déjà disparu depuis les temps historiques. Seulement cinq espèces encore existantes sont dulçaquicoles. Ce taxon comprend les animaux les plus grands ayant existé sur Terre, dinosaures y compris, ce sont les spécimens de Baleine bleue.

Ces espèces sont réputées avoir une intelligence remarquable. La discipline de zoologie qui les étudie s'appelle la cétologie.

Les cétacés partagent tous un certain nombre de caractères morphologiques, un corps lisse et fuselé, ce qui facilite la pénétration dans l'eau, un système pileux quasi inexistant, l'absence de griffes...

La paire de pattes antérieures est transformée en nageoires pectorales dépourvues d'ongles. Il existe souvent une nageoire adipeuse ou cutanée sur le dos.

- La tête est relativement grande : les mâchoires sont pourvues de dents coniques, toutes semblables, remplacées chez les Baleines par des fanons.

L’ évent simple ou double s'ouvre sur le sommet de la tête.

- Il n'y a pas d'oreille externe.
- La peau est nue, doublée d'une épaisse couche de graisse.
- Les os sont plus ou moins spongieux.
- Le cerveau dont les lobes olfactifs sont atrophiés, a des hémisphères pourvus de nombreuses circonvolutions.
- Les mamelles sont placées près de l'anus.

Ces Mammifères sont exclusivement aquatiques. Quand ils s'échouent, ils périssent, non d'asphyxie, car ils respirent l'air par des poumons semblables aux nôtres, mais d’étouffement sous leur propre poids. Si l'on sépare les Siréniens, tous les Cétacés sont carnivores, les espèces munies de dents se nourrissant de poissons et de mollusques, les Baleines de petits crustacés.

- La respiration aérienne se fait par l’évent, qui s'ouvre au sommet du crâne par un orifice simple ou double. Cette disposition permet à l'animal de respirer sans sortir de l'eau. Les muscles du pharynx forment un véritable sphincter qui interrompt la communication entre la bouche et les fosses nasales pendant la respiration. Il en résulte que c'est un jet de vapeur humide provenant du poumon qui sort par l’évent : le souffle de la baleine. L'eau avalée en mangeant est rejetée par la commissure postérieure de la bouche.

Chez les Baleines, on trouve, entre les cartilagesthyroïde et cricoïde des réservoirs d'air. Les cartilages de la trachée continuent jusque dans les bronches de manière à résister à la pression. Les poumons se prolongent loin en arrière.

- Le coeur est aplati. Le tronc de la veine cave présente une dilatation considérable qui ralentit le retour veineux et permet à l'animal de plonger assez longtemps. Le système artériel est développé et la masse de sang considérable, comme chez les autres Mammifères aquatiques.

- Les organes des sens sont peu développés. L'odorat paraît absent. L'oeil est petit, sans paupière, et la sclérotique est épaisse. Le cristallin est presque sphérique. L'oreille est un simple orifice fermé par un sphincter mais l'ouïe paraît plus fine que la vue. La peau, nue, présente sous le derme un corps papillaire développé et des glandes sudoripares. Le goût paraît développé et les glandes salivaires font défaut comme chez tous les Mammifères aquatiques. De tous les sens, les plus développés sont le toucher et l'ouïe, qui s'exercent surtout par l'entremise des vibrations du liquide dans lequel ces animaux sont constamment plongés.

- -L'estomac est compliqué, avec cinq cavités séparées par des ouvertures étroites et tubuleuses. L'intestin est court.

- Le membre antérieur est transformé en « une simple rame ». Les doigts, cachés sous la peau, ont plus de trois phalanges.

- L'organe génital mâle, soutenu par un os du pénis chez les Baleines, fait saillie mais les testicules sont enfermés dans l'abdomen et il n'y a pas de vésicules séminales. Les mamelles sont logées, de chaque côté de la vulve, dans une sorte de sillon pourvu de muscles qui aident à projeter le lait dans l'arrière-bouche du petit. Ce lait est très gras.

La nageoire caudale appelée palette, très puissante, est horizontale, contrairement à celles des poissons. Celle-ci assure la propulsion tandis que les nageoires latérales assurent l'équilibre et le maintien de la direction. L'aileron dorsal fait office de stabilisateur comme la quille d'un bateau. Comme les autres mammifères, les cétacés respirent à l'aide de poumons et doivent régulièrement faire surface pour respirer avec leur évent situé au sommet du crâne.

Le dimorphisme sexuel observé pour ces espèces est principalement lié à la taille, les mâles odontocètes sont en général plus grands que les femelles, mais ce n'est pas le cas par exemple chez les botos et chez la plupart des mysticètes dont la baleine bleue. Les mâles de certaines espèces d'odontocètes, comme les Ziphiidae ou surtout le narval, possèdent une dentition différente des femelles.



Exemple, une baleine de Minke
Baleine crème
1. Mâchoire supérieure
2. Évent
3. Peau noire, blanche ou grise
4. Nageoire dorsale en forme de faucille
5. Entaille médiane
6. Nageoire caudale
7. Dessous gris pale ou blanc
8. Les nageoires ont des points
9. Bande blanche sur chaque nageoire
10. 50 à 70 sillons ventraux
11. Museau à points







Le sens le plus développé chez les cétacés est l'audition, particulièrement chez les cétacés à dents qui sont dotés de la fonction d'écholocation, sorte de sonar naturel.

Les odontocètes émettent des clics d'écholocation dont une partie est réfléchie par les obstacles. L'analyse de ces retours leur donne une sorte d'image acoustique de leur environnement. La présence de ce type de sens est beaucoup moins développée chez les baleines à fanons, mais des signes semblent montrer qu'elles n'en sont pas dépourvues.

Leur vue n'est pas mauvaise, même si elle n'est pas leur sens principal. Elle est beaucoup plus mauvaise pour les dauphins de rivières, certaines espèces sont même presque aveugles, pour les autres, elle est efficace sous l'eau ou hors de l'eau. Certains cétacés sortent la tête de l'eau pour observer les oiseaux et en déduire où se trouvent les bancs de poissons. Les cétacés des delphinariums sont capables de localiser des objets à plusieurs mètres au-dessus du niveau de l'eau et de s'en saisir. Les odontocètes semblent avoir perdu leur odorat, et il est vraisemblablement très réduit chez les mysticètes.

Les globes olfactifs du cerveau ne semblent présent que chez les embryons. D'ailleurs, les chémorécepteurs comme l'organe de Jacobson sont atrophiés chez les Mysticètes et absents chez les Odontocètes.

Ce sens est compensé par un sens du goût, ainsi les grands dauphins sont capables de détecter par exemple des phéromones, des poissons... Ce même dauphin, s'il semble posséder moins de récepteurs chimiques permettant le goût, il est, en revanche, plus sensible au variation de salinité et surtout d'amertume.


Source : Claire Koenig pour Futura Sciences et Wikipedia

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Comportement social



La plupart des espèces de cétacés sont grégaires, le nombre d'individus dans les groupes peut fortement varier.

Ainsi certaines orques chassent par trois ou quatre, d'autres en groupe comptant plus d'une dizaine d'individus. Pour cette espèce, leur nombre dépend du type de proies chassées.

Le Marsouin de Dall est communément observé par groupe de 20, mais des groupes de plus de 200 individus ont été observés.

Le Boto est lui plutôt solitaire.

Certaines espèces comme les dauphins à long bec ou les dauphins bleu et blanc peuvent côtoyer des espèces plus grandes comme les rorquals au sein de groupes plus ou moins grands.

Plusieurs espèces aiment nager auprès des plus grosses ou des bateaux, devant l'étrave ou derrière la poupe, profitant du sillage pour se déplacer à moindre effort, pour chercher une protection ou pour jouer en surfant sur les sillons provoqués par les gros volumes.

Au sein des groupes, tous les individus n'ont pas le même rôle social.

Chez les Tursiops, certains individus favorisent même les relations entre les sous-groupes, autrement dit, la cohérence globale du groupe. Une hiérarchie existe entre les individus, et entre les trois générations : juvéniles, sub-adultes, adultes.

Les individus de la même espèce au sein d'un groupe sont la plupart du temps très solidaires, n'hésitant pas à aider les malades. La plupart des espèces grégaires regroupent leurs petits au sein de nurseries pendant que les adultes chassent, certaines d'entre elles, comme celles des dauphins à long bec ou le bleu blanc peuvent regrouper des centaines de petits.

Cependant les conflits entre mâles au sein d'un groupe, entre groupes différents, voir entre espèces peuvent-être violents.

Les cétacés sont carnivores et la plupart du temps diurnes, le Dauphin à long bec est cependant connu pour chasser la nuit.

La plupart des espèces étudiées sont polyandres, polygynes ou polygynandres. Parfois le comportement sexuel, comme celui de la Baleine franche de l'Atlantique Nord est connu, car la parade nuptiale et l'accouplement se déroulent près de la surface.

La plupart des espèces de cétacés n'ont qu'une seule saison de reproduction par an. Les femelles donnent naissance à un nouveau-né tous les un à six ans, après 10 à 17 mois de gestation. Beaucoup d'espèces migrent vers l'équateur pour mettre bas, notamment plusieurs mysticètes qui jeûnent durant toute cette saison et qui repartent avec leur petit se nourrir vers les pôles après quelques semaines.

Habituellement, les naissances ont lieu en saison chaude. Les nouveau-nés sont précoces, ils sortent par le siège de l'utérus et doivent immédiatement nager pour regagner la surface. Les femelles allaitent les petits sur les périodes qui s'étalent selon les espèces de six mois à deux ans, du moins pour le Grand Cachalot.

Les mères sont très maternelles mais les mâles ne s'occupent en général pas des petits, bien que quelques cas où des mâles jouant et apportant de la nourriture à des jeunes ont été observés. Chez certaines espèces, comme le béluga, les mères et leurs jeunes peuvent former des associations qui durent longtemps après que ceux-ci soient sevrés.

Les jeunes n'atteignent leur maturité sexuelle qu'après plusieurs années, une dizaine en moyenne pour les mysticètes. Même après avoir atteint la maturité sexuelle, les jeunes doivent attendre plusieurs années avant qu'ils ne soient socialement intégrés et placés dans une situation où la reproduction est permise.

Les cétacés sont vraisemblablement tous capables de communiquer entre eux, quelques fois à très grandes distances et de transmettre des informations complexes.

Ainsi les grands dauphins sont capables de nommer un congénère ou eux-mêmes ; en outre, ils sont capables d'identifier la signature vocale des différents individus de leur groupe. Les orques possèdent des techniques de chasses propres à un groupe, qu'ils peuvent enseigner à un nouvel arrivant. Leur langage basé sur des sifflements bruyants et des ultra-sons inaudibles pour l'oreille humaine semble être très élaboré mais est encore mal compris.

. Communication gestuelle
. Vocalisation et autres sons comme des grincement de dent chez les Belugas par exemple
. Communication émotionnelle (détection des émotions avec le sonar).


Source : Wikipedia

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SONAR et pollution sonore de la mer






Pour les cétacés, le milieu marin est un monde de sons, principal moyen de perception et de communication, faute de lumière. Depuis la conquête du milieu marin, le bruit n'a cessé d'y augmenter.

Le son se propage particulièrement bien sous l'eau, l'atténuation due à l'absorption et à la diffusion est beaucoup plus faible que pour les ondes électromagnétiques. Les ondes acoustiques constituent le meilleur moyen de transmission sous l'eau. Les longueurs d'onde couramment rencontrées dans l'océan s'étendent du millimètre à environ 50 mètres. La vitesse du son dans l'eau étant approximativement égale à 1500 m.s-1, cela correspond à des fréquences de 30 Hz à 1,5 Mhz (la limite audible pour l'homme est de 20 Khz). Ce sonar envoie des sons de 235dB à 100-500 Hertz qui se propagent à des centaines de kilomètres. Par comparaison, une baleine émet des sons de 185 dB et l'oreille humaine supporte un son de 160 dB maximum.

Il n'y a pas que l'US Navy, l'OTAN fait des essais en Méditerranée, mais les USA veulent déployer le système LFAS sur 80% des océans : 4 bateaux suffiraient... Une polémique est ouverte sur le
LFAS (Low Frequency Active Sonar) construit par l'US Navy. Associations et scientifiques militent en défaveur de cet outil qui provoque des échouages de cétacés : cette fois-ci c’est certain !

Les mammifères marins utilisent l'écholocation pour le contact, la surveillance des jeunes, le déplacement et la nourriture. Le cachalot chasse le calmar à 1000 mètres de profondeur. Le spectre audible du dauphin s'étend de 100 Hz à 150 kHz (homme 20Hz à 20kHz). L'écholocation implique l'émission de sons de forte puissance et la réception d'échos très affaiblis. Ce qui nécessite un appareil auditif sensible protégé lors de l'émission, nous l’avons vu avec les chauves-souris. Les cétacés ont des sinus aériens et des tissus mous autour de leur tympan fixé par des ligaments amortisseurs.

Quelques exemples d’échouages constatés suite à des essais de LFAS :

· OTAN, Méditerranée 1996, 150 dB, 12 baleines à
bec de Cuvier

· US Navy,
côtes californiennes, 1997, 3 baleines et 1 cachalot dans la zone

· US Navy, Bahamas, 2000, 2,8 à 3,5 kHz, 235 dB, 17 cétacés

Cette dernière fois, un scientifique, Ken Balcomb, de l'Observatoire marin des Bahamas récupère la tête de deux individus et constate une altération du système d'écholocation. Il a montré que la mort des baleines était due à ce phénomène qui a déchiré les tissus situés à proximité des oreilles et du
cerveau.

Différents tests effectués par l'US Navy, au large d'Hawaï, montrent une concentration de requins marteaux, une désertion des baleines et la séparation de plusieurs jeunes de leur mère.

Mais la Navy est juge et partie dans cette histoire et (presque) toute la recherche sur les cétacés aux USA est financée par elle, qui ne se gêne pas pour imposer le silence à ses chercheurs en cas de besoin (devoir de réserve!)

Les travaux de Johnson semblent indiquer que les variations de fréquence et de niveaux ne sont pas suffisantes pour provoquer des lésions, certaines baleines bleues ou à bosse émettent des sons équivalents à ceux du sonar à basse fréquence mais un son constant qui engendre un effet de
résonance…et ça dépend aussi des espèces sans doute…

Patrick Miller, de l'Institut Océanographique de Woods Hole dans le Massachussets, et son équipe ont coopéré avec l'US Navy (matériel) pour mener leurs recherches. Ils ont suivi seize mâles, sans sonar, puis avec. Pendant la saison de reproduction, seuls les mâles « chantent ». Le comportement des baleines a été transformé quand ils étaient exposés au sonar LFA (basse fréquence). Ces sonars utilisés pour repérer des sous-marins peuvent produire un son semblable à celui d'une explosion quand ils touchent les fonds marins. Or l'altération du «
chant » peut altérer la démographie.

Il faut donc s'inquiéter du bruit que fait l'homme dans les eaux sous-marines. Sécurité nationale et respect de l'environnement : est-ce conciliable ? Mais à quel prix ? La Navy a reconnu les faits, mais après le 11 septembre, difficile de remettre en cause la sécurité nationale !

On recense de nombreux problèmes concernant les cétacés, même si on ne peut pas encore prouver que les sonars en sont totalement responsables : dégâts physiques, stress, sensibilité aux
maladies, perte ou atteinte, temporaire ou permanente, de l'ouïe (Balcomb), mort par atteinte des tissus et des organes, avec hémorragies internes (poumons, oreilles internes), mort directe à proximité immédiate de la source, perturbations du comportement, problèmes de communication, changements de la route de migration (US Navy), changement des vocalisations chez les baleines bleues et les rorquals communs (US Navy)

Les bancs de poissons sont aussi concernés, voir à ce sujet un site (en allemand et en anglais, mais bien fait)
http://www.sounds-of-seas.com

Il y a aussi le transport maritime, les industries minières, la thermométrie acoustique et les pêcheries. Une coopération internationale et des normes devraient être développées. Notre développement doit se réaliser avec la nature sinon, je l’ai déjà dit on va droit dans le mur !

Texte tiré du site du
LFAS.

Source :
Claire Konig pour Futura Sciences



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Classification des cétacés




Aujourd'hui, les cétacés sont divisés en deux sous-ordres : les cétacés à fanons, appelés Mysticeti, et les cétacés à dents, appelés Odontoceti. La distinction entre les deux groupes n'est pas si simple cependant, aussi les taxonomistes se fondent sur plusieurs autres caractéristiques anatomiques pour différencier les espèces des deux groupes.

Les narvals ne possèdent aucune dent visible à l'exception de deux dents qui, chez les mâles forment une ou exceptionnellement deux défenses.

Les grands cachalots ne possèdent pas de dents sur la mâchoire supérieure. D'ailleurs le nom de genre des premiers monodons et le nom d'espèces des seconds, catodon, est à cet égard parlant.

Le taxon regroupe dix à quatorze familles selon les auteurs, par exemple les petits cachalots forment la famille des Kogiidae ou sont regroupés avec le grand cachalot au sein des Physeteridae.

Les analyses phylogénétiques effectuées dans les années 1990 montrent que les cétacés à dents et les cétacés à fanons sont bien issus de la même lignée de mammifères marins. Aujourd'hui, la position des cétacés par rapport aux Artiodactyla est vivement discutée par les scientifiques.


sous-ordre Mysticeti (Mysticètes)


  • famille Balaenidae Gray, 1821
  • famille Balaenopteridae Gray, 1864 — Rorquals
  • famille Eschrichtiidae Ellerman and Morrison-Scott, 1951 — Baleine grise
  • famille Neobalaenidae Gray, 1873


sous-ordre Odontoceti (Odontocètes)


  • famille Delphinidaes — Dauphins océaniques et Orques
  • famille Monodontidae — Béluga et Narval
  • famille Phocoenidae — Marsouins
  • famille Physeteridae — Grand Cachalot (ad minima)
  • famille Platanistidae — Dauphins d'eau douce
  • famille Ziphiidae — Baleines à bec et hypérodon
  • famille Iniidae — Dauphin d'eau douce (placé dans Platanistidae par certains)
  • famille Kogiidae — Petits cachalots (placé dans Physeteridae par certains)
  • famille Lipotidae — Dauphin de Chine (placé dans Iniidae par certains, dans Platanistidae pour d'autres)
  • famille Pontoporiidae — Dauphin de la Plata (placé dans Iniidae par certains, dans Platanistidae pour d'autres)

En outre, des dizaines de genres fossiles ont été identifiés, par exemple Ambulocetus, Pakicetus, Basilosaurus, et classés sous le sous-ordre Archaeoceti.

Source : Wikipedia

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Mysticètes : cétacés à fanons.

- Les Balaenidae (baleine).
- Les Eschrichtidae (baleine grise)
- Les Balaenopteridae (rorqual, etc).


Baleine franche australe © Wikipedia


La dimension varie avec l'espèce. La plus petite est la baleine pygmée qui mesure de 2 à 6 m de long pour une masse de 3 à 3.5 tonnes. Parmi les rorquals, les plus gros, la baleine bleue est la plus grosse des baleines. Elle mesure 27 m à l'âge adulte pour une masse de 150 tonnes. On estime la longévité des baleines de 70 à 90 ans.


Ces mysticètes sont microphages, n’ont pas de dents mais des fanons et capturent leurs aliments par filtration. Leurs proies de petite taille sont du krill, des amphipodes, des copépodes, des polychètes et autres invertébrés.


Cependant, les rorquals chassent des poissons en banc (harengs, maquereaux, capelans et sardines). Ces baleines engloutissent une importante quantité d'eau, exercent ensuite une pression de leur langue qui chasse l'eau engloutie par les fanons et piégent les proies qui sont avalées.


Photo Alexis Rosenfeld

Baleine à bosse - Polynesie francaise Ile de Rurutu - Megaptera novaeangliae



Mère et son petit : pendant toute la premiere annèe de sa vie le baleineau et sa mère restent absolument inséparables : elle fait preuve d'une attention constante, depuis le jour de sa naissance, elle doit aider son petit a regagner la surface pour sa premiere respiration. Jusqu'à ce que le baleineau soit sevré, elle le nourrit, le guide, le surveille sans relache. Et si elle l'autorise à nous rejoindre en surface pour une serie de cabrioles, il doit sans tarder la rejoindre dès qu'elle a decidé de reprendre sa route. Les baleiniers profitaient autrefois de cet attachement sans faille : ils capturaient d'abord le petit, et la mère incapable d'abandonner son baleineau se laissait attraper sans même chercher a s'échapper.


Comme pour tous les grands mammifères, le taux de reproduction est faible. Le temps de gestation est important : 10 à 11 mois pour les baleines franches, 13 pour la baleine grise, 10 à 12 pour les rorquals, les femelles ne se reproduisent au plus que tous les deux ans. Un seul petit par portée mature après plusieurs années : les baleines grises atteignent leur maturité sexuelle entre 5 et 11 ans, et leur maturité physique à 40 ans.


Une particularité commune à tous les mysticètes est la migration saisonnière : de leurs sites alimentaires, aux hautes latitudes jusqu'à l'hiver, vers des latitudes plus tempérées : c’est là que les accouplements et la mise bas ont lieu.

Ce cycle biologique pendant lequel les baleines migrent, s'alimentent et se reproduisent, dure (selon les espèces) deux ans, voire plus.

Exemples :

1 - Baleine Bleue - Balaenoptera Musculus, Famille des balaenoptéridés

Elle vit dans tous les océans du monde


Baleine bleue © A Tille Libre de droit pour usage éducatif



La baleine bleue également appelé rorqual bleu est le plus grand des animaux, elle mesure entre 21 et 30 mètres, son poids varie jusqu’à 130 tonnes !



La femelle est plus longue que le mâle. Elle a un corps effilé de couleur gris-bleu avec des taches claires. La nageoire dorsale de forme triangulaire ou falciforme mesure 30 cm et située au 3/4 du dos. La nageoire caudale mesure 7m de large. 60 à80 sillons ventraux qui, dilatés, peuvent laisser entrer 30 000 litres d'eau. La gueule comporte 400 fanons d'un mètre de long. Le souffle mesure de 6 à 12 mètres. Le cœur est gros comme une petite voiture. Elle se nourrit à raison 4 tonnes par jour.



Ce rorqual vit seul ou en petit groupe. Migrateur, il se déplace à des pointes de 40 km/h. Il communique avec des sons de forte intensité et de basse fréquence portant à plusieurs centaines de kilomètres. Les plongées sont de 10 à 30 minutes. C'est une espèce qui se méfie des navires…

Les mères ont tous les 3 ans (gestation de 1 an) un baleineau 2,5 tonnes. Le lait très gras (30 à 50%) permet au petit de prendre de 3 à 4 kg par heure pendant 8 mois d'allaitement, le baleineau mesurera, à la fin, 16 m pour 25 tonnes. Aujourd'hui on en compte environ 9 000 individus.


2 - Baleine franche du Groenland, Eubalaena mysticetus

- longueur : 15 à 20 mètres
- poids : 60 à 100 tonnes
- nourriture : zooplancton et krill
- habitat : océan Arctique
- signes particuliers : pas de nageoire dorsale. Une tache blanche caractéristique sur le menton.


Baleine franche © R Bingham Libre de droit pour usage éducatif



- Espèce presque éteinte : il n'en subsiste que quelques centaines.


3 - Baleine franche australe, Eubalaena australis

Elle est aussi appelée baleine noire australe ou baleine australe. Sa population était estimée à 7000 individus en 2001.

4 - La baleine noire de l’Atlantique Nord (texte d'après "Baleines en direct")

« La baleine noire de l’Atlantique Nord est l’une des grandes baleines les plus menacées du monde. Des milliers d’entre elles peuplaient autrefois les eaux de l’Atlantique Nord. Des chasseurs européens ont même traversé l’Atlantique au cours du XVIe siècle pour venir la chasser jusque dans le golfe du Saint-Laurent. Malheureusement, les quelques épisodes de chasse intensive que cette espèce a connues au cours des cinq derniers siècles ont causé son déclin. Il resterait moins de 325 baleines noires dans l’Atlantique Nord. Aujourd’hui, 50 % des mortalités chez cette espèce (si on exclut les nouveaux-nés) sont dues à des collisions avec les bateaux et 70 % des individus ont des cicatrices imputables aux prises accidentelles dans les engins de pêche. Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a évalué le statut de la baleine noire de l’Atlantique Nord en 1980,1985, 1990 et 2003 et lui a chaque fois attribué le statut le plus inquiétant : « en voie de disparition ».

En 2000, une équipe de spécialistes, chapeautée par le ministère des Pêches et Océans du Canada et le Fonds mondial pour la nature Canada (WWF), a publié le plan de rétablissement canadien de cette espèce. On y établit la liste des facteurs limitants et les stratégies pour favoriser son rétablissement.

Facteurs limitants
-- Collision avec des navires
-- Problèmes liés aux engins de pêche
-- Exposition aux contaminants
-- Dégradation et réduction de l’habitat
-- Bruit et autres perturbations d’origine humaine
-- Faible diversité génétique (dépression de consanguinité)
-- Ressources alimentaires inadéquates
-- Mécanisme dépensatoire (effet Allee)
-- Désastres

Stratégies pour la conservation

  • Réduire la mortalité et les blessures causées par les collisions avec les navires ;
  • Réduire la fréquence et la gravité des prises dans les engins de pêche ;
  • Réduire le dérangement lié aux activités humaines ;
  • Réduire l'exposition aux contaminants et la dégradation de l'habitat ;
  • Assurer un suivi de la population et favoriser la recherche ;
  • Réduire la fréquence et la gravité des prises accidentelles dans les engins de pêche ;
  • Réduire le dérangement lié aux activités humaines ;
  • Réduire l'exposition aux contaminants et la dégradation de l'habitat ;
  • Assurer un suivi de la population et favoriser la recherche pour mieux comprendre les menaces qui pèsent sur l’espèce.


Source : Claire Konig pour Futura Sciences

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les Odontoceti : cétacés à dents


Parmi les cétacés à dents :

Delphinidae (dauphin, etc.)
- Iniidae (dauphin d'eau douce)
- Kogiidae
- Monodontidae (narval, béluga, etc.)
- Phocoenidae (marsouin)
- Physeteridae (cachalot)
- Platanistidae (dauphin d'eau douce)
- Ziphiidae (baleines à bec, hypérodon)


Prés de 90% des espèces de cétacés appartiennent au sous ordre des odontocètes groupés en six familles. On les retrouve dans tous les océans. La majeure partie de ces espèces sont petites : dauphins et marsouins font moins de 4.5 mètres de long ; certaines (baleines à bec, les dauphins pilotes et orques) peuvent atteindre 9 mètres. Le grand cachalot peut mesurer 18 mètres.

- Les Platanistidae, dauphins d'eau douce, ont un long bec et des nageoires courtes et larges, les yeux étant non fonctionnels chez deux espèces (dauphin du Gange et dauphin de l'Indus).


Plataniste du Gange extrait de l'ouvrage de John Edward Gray:
" Illustrations of Indian Zoology chieffly..", 1834 © MHN Nantes




- Les Ziphiidaes (baleine à bec) sont caractérisés par un bec saillant. Ils ont peu de dents, et aucune sur la mâchoire supérieure. La plupart sont difficiles à observer.


Croquis de Mesoplodon europaeus © CMS




Un spécimen très rare de mammifère marin s’échoue, fin 2000, sur une plage de Biscarosse (Landes). Il s’agissait soit vraisemblablement d’un Europaeus (baleine à bec) a affirmé le président du GEFMA. « L'Europaeus est un spécimen très rare dont le seul exemplaire observé à ce jour en France remonte à 1850 », a-t-il précisé. L'animal découvert pesait près d'une tonne pour 4,50 m. Les Ziphiidés, auxquels il appartient, se nourrissent de poulpes, de calmars et plancton et peuvent plonger jusqu'à 1000 mètres. Pour l'heure, les causes du décès de l'animal, qui devait évoluer dans la fosse de Biscarosse, n'ont pas pu être définies.



- Les Monodontidae, les Phocoenidae et les Delphinidae sont proches.

- Les Monodontidae (narvals, bélougas) sont dépourvus d'aileron dorsal. Le narval est caractérisé par une dent modifiée en longue corne saillante devant le museau.

- Les Phocoenidae (marsouins) sont de petites espèces au museau arrondi avec un nombre restreint de dents.

- Les Delphinidae (dauphins, orques) est la plus nombreuse des odontocètes. La plupart sont pourvus de dents fonctionnelles, d'un melon, d'un bec distinct, et d'un aileron dorsal.


Hectors Dolphin - New Zealand © Wikipedia



- Les Physteridaes (cachalots) comprend trois espèces. Le plus petit, le cachalot nain mesure au maximum 2,7 m de long.



Le plus grand, le grand cachalot, mesure jusqu'à 20,7 m pour les mâles (femelles jusqu'à 12 m).



Le petit cachalot fait 3 à 4 m. Leur durée de vie est de plus de 17 ans pour les petits cachalots, et jusqu'à 70 ans pour les grands cachalots.



La longévité des cachalots nains est encore inconnue.



Le système d'écholocation est très développé, grâce à un organe à spermaceti situé dans la partie supérieure du crâne. Les cachalots se nourrissent à 80% de calmars, le reste est composé de poulpes, de poissons et de crustacés de grande profondeur : jusqu'à 1200 m. Les jeunes et les femelles restent dans les eaux tropicales alors que les mâles vont dans les régions polaires.



Les Petits cachalots et les Cachalots nains résident dans les eaux chaudes. La durée de gestation varie de 9 à 15 mois selon l’espèce.



Exemples :



1 - Marsouin - Phocoena Phocoena, Famille des phocoenidés



Présent dans toutes les eaux côtières de l'hémisphère Nord. Le marsouin commun est petit, 1,8m et d’un poids de 27 à 88 kg.



Dos noir, petite dorsale triangulaire, flancs gris, ventre blanc, pectorales petites et ovales, museau court, sans bec. Il possède une cinquantaine de dents en forme de pelles et mange du poisson, du calmar et des crevettes. Souvent seul ou en petit groupe, les marsouins sont timides. Ils émettent des clics à basse fréquence pour l'écholocation et font de courtes plongées.



Après 11 mois de gestation le petit mesure environ 80 cm. et pèse 5kg à la naissance. Allaité 8 mois, le petit marsouin est ensuite abandonné par sa mère. Cette dernière a un petit tous les 2 ans.

Population inconnue, mais il arrive souvent que les marsouins se prennent dans les filets, comme les dauphins…



2 - Épaulard ou orque - Orcinus Orca, Famille des delphinidés



On le trouve dans tous les océans du monde. L'Épaulard est le plus grand des dauphins : le mâle, 10m et femelle, 7m. Poids entre 4 et 8 tonnes.



Dos noir, tâche blanche derrière l'œil, selle blanche derrière la dorsale. Ventre blanc. Frontières bien délimitées entre noir et blanc. La dorsale au milieu du dos, en triangle, peut atteindre 2m chez les mâles alors que chez la femelle, elle est inclinée et plus petite. Les pectorales, grandes et arrondies, sont noires dessus et blanches dessous comme la caudale.



L'épaulard est au sommet de la chaîne alimentaire, avec 50 dents larges et arrondies, il se nourrit de phoques, otaries, oiseaux, poissons et de calmars. La péninsule de Valdez, en Argentine est célèbre pour voir les orques se lancer sur la plage et attrapent les otaries avant de retourner vers la mer en se tortillant…



Il vit en groupes mixtes (20% de mâles adultes, 20% de jeunes et 60% de femelles et de mâles juvéniles) de 5 à 20 individus dont le chef est souvent une femelle. Chaque individu à sa signature vocale : claquements de haute fréquence pour l'écholocation, sifflement de fréquence plus basse et cris perçants pour la communication. Les plongées durent jusqu’à 10 minutes.

Effectifs : environ 50 000 dans le monde





3 - Cachalot - Physeter macrocephalus, Famille des Physétéridés



Il est dans tous les océans du monde sauf les régions de glaces et eaux peu profondes.

Le cachalot mesure peut atteindre 18 mètres (mâles). Poids jusqu’à 40 tonnes.



De couleur gris, à la peau plissée, le cachalot n'a pas de nageoire dorsale et son évent est placé au bout de sa tête, du côté gauche, son souffle est donc orienté. La tête, carrée, représente 1/3 de la longueur.

Il porte souvent des cicatrices de ventouses de calmars géants. Les 18 à 29 paires de dents de la mâchoire inférieure apparaissent vers la 10 ans et s'imbriquent dans la mâchoire supérieure qui en est dépourvue. Lors de ses longues plongées, jusqu’à 3 000m, il peut descendre jusqu’à 600m par minute et rester 90 minutes sous l'eau utilisant ses clics d'écholocations pour trouver des calmars.

Les cachalots vivent en groupe sauf les vieux mâles, souvent solitaires.

La mère met bas un petit de 4,5m pesant 1 tonne, après une gestation de 15 mois et tous les 4 à 6 ans. Les effectifs : 2 millions si on est optimiste ! Moby Dick était un cachalot albinos.


Architeuthis sanctipauli calmar géant muséum national d'histoire naturelle © Sitron GNU Free Documentation



On sait que la population de calmars Architeuthis est importante. On estime le menu d’un cachalot macrocéphale constitué à 80% par l’Architeuthis à raison de 200 kilos en un repas. Il en avale donc près de 2,5 tonnes par jour ! On comprend mieux pourquoi il lui faut de grandes proies.



Petit calcul : la population mondiale de cachalot, à raison de 2 tonnes par jour par tête, doit consommer environ 100 millions de tonnes de calmars par an. Il faut donc une population de 20 à 30 milliards de calmars dans les fonds marins. Mais nous possédons peu de renseignements sur ces créatures…





Source : Claire Konig pour Futura Sciences

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Le Béluga



Espèce arctique, le béluga, ou baleine blanche, représente une ressource alimentaire très importante pour les peuples de l'Arctique canadien, soit les Inuvialuits de l'Arctique canadien occidental et les Inuits du Nunavik (Nord du Québec) et du Nunavut.

La présence de bélugas près d'un village ou d'un camp de chasse suscite toujours beaucoup d'excitation. La chasse au béluga est souvent une activité à laquelle collaborent plusieurs chasseurs à bord de plusieurs bateaux ; les chasseurs se partagent la récolte entre eux et avec d'autres membres de la collectivité.



Beluga et son petit © Pburka domaine public


Ces dernières années, le béluga a attiré l'attention du public, surtout en ce qui concerne la contamination par des produits toxiques et les perturbations par des activités humaines dont il est victime. Vivant dans l'extrême sud de l'aire de répartition de l'espèce et isolée des populations de bélugas de l'Arctique, la population de l'estuaire du Saint-Laurent a fait du béluga un symbole pour la conservation des habitats marins du Canada.

Le fait que le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) ait reconnu que certaines populations de bélugas sont en voie de disparition ou menacées dans les eaux canadiennes a également sensibilisé le public. Ces populations ont souffert de la chasse commerciale qu'on pratiquait dans le passé pour exploiter la peau et l'huile de ces animaux. Aujourd'hui, les Inuits ne chassent le béluga qu'à des fins alimentaires.


Beluga © Javier Yaya Tur. C.A.C.S.A.


L'accroissement de la chasse de subsistance et le développement industriel, comme le transport maritime ou le forage pétrolier, pourraient influer sur la santé de certaines populations de bélugas.

Celles-ci doivent être gérées prudemment parce que leur forte dépendance à l'égard de certains habitats côtiers l'été les expose davantage aux activités humaines. Des progrès récents dans le règlement de revendications territoriales des Inuits et la cogestion, ainsi qu'en écologie du béluga, sont prometteurs pour la conservation et la protection des populations de bélugas au Canada.

1 - Répartition et migration

Le béluga fréquente les eaux arctiques et subarctiques le long des côtes nordiques du Canada, de l'Alaska, de la Russie, de la Norvège et du Groenland. On estime que de 72 000 à 144 000 bélugas vivent dans les eaux canadiennes. On les trouve dans l'ouest de l'Arctique (mer de Beaufort), l'Extrême-Arctique (détroit de Lancaster et baie de Baffin), l'est de l'Arctique (baie Cumberland et sud-est de l'île de Baffin, baie d'Hudson, baie James et baie d'Ungava) et l'estuaire du Saint-Laurent.


Beluga Whales © Wikipedia



On distingue les diverses populations par leur répartition estivale et, chez certaines d'entre elles, par des analyses génétiques ou chimiques. Par exemple, dans la baie d'Hudson, certaines populations d'été sont génétiquement distinctes d'autres populations, même si elles se retrouvent toutes dans le détroit d'Hudson l'hiver. La population du Saint-Laurent est maintenant considérée comme isolée des autres populations; elle a sans doute eu des échanges avec d'autres populations dans le passé lorsque l'espèce était plus largement répandue.

Pendant plusieurs semaines l'été, les bélugas s'assemblent dans certains estuaires, où une rivière se jette dans la mer, et dans les eaux adjacentes. Leur habitat estival se caractérise par la présence d'eaux peu profondes, saumâtres et relativement chaudes ainsi que de fonds sableux ou boueux. Les bélugas se déplacent aussi pour des périodes variables dans les eaux côtières et vers le large près de ces estuaires, retournant parfois au même estuaire ou à des estuaires adjacents. Par exemple, dans l'ouest de l'Arctique, ils peuvent s'éloigner à 800 kilomètres de l'estuaire du Mackenzie l'été, alors que, dans la baie d'Hudson, ils s'éloignent rarement à plus de 100 ou 200 kilomètres des estuaires des rivières Churchill et Nastapoka.

On comprend moins bien la répartition des bélugas l'hiver. Ces animaux dépendent de zones de glaces en mouvement où des eaux libres leur donnent accès à l'air. Dans certains secteurs appelés polynies, les eaux restent libres de glace d'année en année. À l'occasion, des bélugas peuvent se trouver emprisonnés et mourir lorsque ces eaux gèlent.

Étant donné la distance entre leurs habitats d'été et d'hiver, certaines populations de bélugas doivent migrer sur de grandes distances au printemps et à l'automne. Par exemple, certains bélugas se déplacent sur une distance de plus de 2000 kilomètres, de la mer de Beaufort, où ils passent l'été, à la mer de Béring l'hiver, en passant par l'ouest de la mer des Tchouktches, en Russie. Les bélugas ne nagent pas vite : leur vitesse normale est de 9 à 10 kilomètres/heure (6 nœuds), et les longues migrations peuvent durer quelques mois. Au cours des migrations, ils se frayent un chemin dans l'épaisse banquise en venant respirer à des ouvertures entre les glaces flottantes. Certaines populations, comme celles de l'estuaire du Saint-Laurent et de la baie Cumberland, semblent plutôt sédentaires, ne s'éloignant qu'à quelques centaines de kilomètres de leur aire d'été.


[i]Delphinapterus leucas en captivité vue de près © Vancouver Aquarium Stan Shebs[/i]



2 - Biologie et physiologie



La couleur blanche et l'absence de nageoire dorsale constituent les principaux traits distinctifs du béluga, comme l'indique son nom scientifique Delphinapterus leucas, qui se traduit par « dauphin blanc sans aile ». Le nom commun béluga signifie « blanc » en russe. En fait, seuls les adultes sont blancs; les baleineaux (communément appelés "veaux") naissants sont bruns ou gris foncé et pâlissent avec le temps pour devenir complètement blancs entre six et huit ans.



D'une longueur de 3,65 à 4, 25 mètres et pesant entre 450 et 1000 kilogrammes, les mâles adultes sont plus grands que les femelles (de 3,05 à 3,65 mètres et de 250 à 700 kilogrammes). Les nouveaux-nés mesurent environ 1,5 mètre et pèsent de 50 à 80 kilogrammes.



3 - Reproduction



Les mâles atteignent la maturité sexuelle à huit ans, et les femelles, à environ cinq ans. Ils s'accouplent en avril-mai. On ignore encore leur type d'accouplement, mais il semblerait que les mâles s'accouplent avec plusieurs femelles.



La gestation dure environ 14 mois, et les jeunes naissent entre la fin de juin et le début d'août. En raison de cette longue période de gestation suivie d'une période d'allaitement de 18 mois, les femelles ne peuvent donner naissance que tous les trois ans environ.



Le lait maternel riche en gras permet aux jeunes de grandir rapidement. Au moment de la naissance, la longueur des veaux est d'environ 40 pour 100 de celle de leur mère, mais ce chiffre atteint 65 pour 100 au bout de la première année. Les veaux sont sevrés dans leur deuxième année, à la fin de laquelle leur longueur dépasse 70 pour 100 de celle des adultes.



4 - Régime alimentaire



Contrairement aux grosses baleines qui sont des filtreurs capturant d'énormes quantités de petits crustacés à l'aide d'un genre de gros peigne formé des fanons qui leur pendent du palais, les bélugas se nourrissent de poissons et d'invertébrés en se servant de leurs dents.



Le béluga a un régime alimentaire diversifié qui varie selon la saison et est constitué de poissons, comme le capelan, la morue polaire et le hareng, et d'invertébrés, comme la crevette, le calmar et des vers marins.



Durant son séjour dans les estuaires l'été, le béluga se nourrit à l'occasion de bancs de poissons. Hors des estuaires, il plonge fréquemment, vraisemblablement en quête de nourriture, et souvent jusqu'au fond. On n'a pas identifié les proies qu'il cherche lors de ces plongées. Pendant sa migration automnale vers ses aires d'hiver, le béluga des eaux arctiques mange beaucoup de morues polaires formant des bancs. Il semble que l'automne soit une période très importante pour la formation de l'épaisse couche de graisse qui sert à la fois d'isolant et de grande réserve d'énergie.



Aires répartitions beluga et migration




5 - La mue !



On sait depuis peu que le béluga subit une mue saisonnière.



Sa peau est très épaisse, au moins 10 fois plus que celle du dauphin et 100 fois plus que celle des mammifères terrestres. Elle est un organe très dynamique qui isole contre le froid, stocke de grandes quantités de vitamine C et protège peut-être contre l'abrasion causée par le contact avec la glace.



L'élimination de la peau morte et la croissance rapide de nouvelles cellules de peau se produisent lorsque les bélugas occupent les estuaires aux eaux relativement chaudes. Au début de l'été, les bélugas dans les estuaires adoptent des comportements directement reliés aux changements qui touchent leur peau.



Les bélugas de toutes les classes d'âge se roulent sur les fonds boueux ou rocheux à l'embouchure des rivières où le courant est fort. Il s'agit peut-être d'une caractéristique particulière aux bélugas de la baie d'Hudson. Il n'est pas clair que la mue présente un caractère saisonnier aussi marqué dans l'estuaire du Saint-Laurent.



6 - Le son, l'ouïe et la communication



Le béluga vocalise beaucoup. Des baleiniers du dix-neuvième siècle ont décrit les sons des bélugas qu'ils entendaient à travers la coque de leurs voiliers en bois. Lors d'une journée sans vent, sur un littoral arctique fréquenté par des bélugas, le campeur peut souvent entendre le souffle des bélugas qui font surface, suivi d'une cacophonie de sons allant de sifflements aigus à des grognements bas répétés. Les chercheurs ont relevé chez les bélugas seize types de vocalisations, qui leur servent sans doute à communiquer, mais dont on ne comprend pas entièrement le rôle exact. On observe que les bélugas poussent plus fréquemment des cris rauques lorsqu'ils sont effrayés.



Le béluga possède une ouïe bien développée et une bonne capacité d'écholocation, c'est-à-dire la détection des objets à l'aide du son, laquelle est importante pour une espèce qui passe une bonne partie de sa vie dans des eaux sombres.



Il n'y a quasiment pas de lumière à des profondeurs dépassant 100 mètres, et le béluga plonge souvent à des profondeurs de plusieurs centaines de mètres. Les sédiments charriés dans les estuaires, la couverture de glace et les courtes journées de l'hiver polaire réduisent encore davantage la pénétration de la lumière dans l'eau. Pour se diriger et capturer des proies, le béluga émet des clics d'écholocation qui rebondissent sur ses proies, le fond de la mer ou la surface de la glace. La fine ouïe du béluga lui permet d'entendre ces « échos ». Son ouïe peut aussi lui servir à se protéger contre des prédateurs comme l'ours polaire et l'épaulard.



Extraits du site Pêches et Océans Canada.

Publié par : Direction générale des communications, Pêches et céans Canada Ottawa (Ontario) K1A 0E6. Révisé par : Pierre Richard, Pêches et Océans Canada, Institut des eaux douces 501 University Crescent, Winnipeg (Manitoba) R3T 2N6 ISBN 0-662-29279-0.



Source : Claire Konig pour Futrama Sciences

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La migration des cétacés




Les cétacés à fanons jeûnent pendant la migration, vivant sur leurs réserves de graisse pendant jusqu’à huit mois. Les femelles qui ont des petits peuvent perdre presque 50% de leur poids ce qui, chez une baleine bleue adulte, peut représenter 80 tonnes.

On pense que la nourriture n'est pas assez abondante dans les zones d'alimentation d’hiver pour les petits à naître mais on n’en est pas sur.

En effet, les baleines franches boréales, les orques, les bélugas et les narvals restent dans des eaux froides. Les cétacés à fanons évitent-ils la prédation de leurs petits par les orques ? En effet, certains individus qui ne se reproduisent pas ne migrent pas et économisent ainsi une quantité d'énergie.
A noter : Les cétacés peuvent nager en formation en V pour diminuer les efforts.

La baleine bleue et les rorquals communs, sont les plus grands voyageurs les plus puissants jusqu’à 17 km à l'heure sur 3700 km.

A l'exception du rorqual de Bryde, dans les eaux chaudes toute l'année, les cétacés à fanons effectuent des migrations, nord-sud, entre les eaux froides d'alimentation, l'été, et les zones de reproduction tropicales, l’hiver.

Voici une carte schématique des parcours des différents cétacés au cours de leurs migrations :


En jaune aire d'été, en noir aires d'hiver. Les traits indiquent les trajets approximatifs des cétacés à fanons.



Il est vital, pour la conservation de la vie marine, de protéger les itinéraires des cétacés et autres espèces en danger.

Ces voies marines, mises en évidence ces dernières années, l’ont été en suivant les dauphins (et les tortues).

Les études montrent que les animaux empruntant ces voies maritimes sont souvent piégés par les bateaux de pêche de plus petites espèces. Pour les tortues c’est tout à fait dramatique, pour les cétacés, certains en tous les cas, ça pourrait le devenir assez rapidement !

Les États-Unis considèrent comme envisageables des modifications des voies de navigation le long de la côte Est pour protéger les baleines noires de l’Atlantique Nord des collisions avec les navires. La stratégie proposée est développée par le NOAA. Pour le moment, il s’agit de Cape Cod, du Great South Channel et du golfe du Maine.

Pour les aires de mises bas au large de la Géorgie et de la Floride, des limites de vitesse sont proposées. Les mesures s’appliqueraient aux navires de plus de 20 mètres. Les autorités espèrent que ceci contribuera à sauver cette espèce en voie de disparition. Depuis 2003 déjà, les navires empruntent une nouvelle route dans la baie de Fundy fréquentée par les baleines noires de l’Atlantique Nord-Ouest.

Les collisions causeraient 50 % des morts dans un effectif réduit à 325 individus. Cette année, une collision impliquant une femelle portant un fœtus presque à terme est survenue. Les relevés aériens réalisés en 2004 ont permis de dénombrer 16 nouveau-nés dans les eaux de la Géorgie et de la Floride, une bonne année ! [NOAA, ENN, Aquanews]...



Source : Claire Konig pour Futura Sciences et Wikipedia

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La chasse à la baleine




La chasse à la baleine a eu lieu dans les nombreuses régions du monde où les baleines vivent. La grande taille de ces mammifères marins présente l'avantage d'apporter des quantités considérables de nourriture mais sa chasse est particulièrement dangereuse, sauf avec l'assistance des moyens techniques modernes.

Il y a deux aspects au chapitre de la chasse à la baleine : l’histoire et l’actualité.


1 - L’histoire

On a longtemps pensé que l'origine de cette chasse était d'origine pré-historique mais sans disposer de preuves tangibles. En fait, plusieurs représentations paléolithiques (en particulier, dans le Sud-Ouest de la France et en Espagne) n'ont pas été immédiatement reconnues comme telles.

Les premières traces historiques généralement admises sont des documents qui attestent la chasse des Basques au XIe siècle et un poème japonais antérieur au Xe siècle qui évoque la capture de cétacés.

Dans les deux cas (Golfe de Gascogne sur l'Atlantique et Japon face au Pacifique), il s'agit d'une pratique industrielle s'appuyant sur la capture d'animaux venant dans une zone de reproduction ou en cours de migration. Les baleines ciblées étaient des baleines franches :

  • Eubalaena glacialis, ou baleine des Basques ou baleine franche de Biscaye ;
  • Eubalaena japonica, ou baleine du Pacifique Nord.

Ces animaux nagent lentement (ce qui en facilite la poursuite) et leurs carcasses (contrairement à celles des rorquals) flottent naturellement en surface (ce qui en facilite la récupération et l'exploitation, d'où leur nom de franche).

Toutefois, en 2004, l'hypothèse de l'origine préhistorique de la chasse à la baleine a repris de l'importance avec l'identification de gravures rupestres en Corée du Sud (site de Bangudae au bord de la baie d'Ulsan sur la mer du Japon). On y trouve de nombreuses représentations de cétacés et des gravures interprétées comme des scènes de chasse (harpon dessiné en superposition avec une silhouette de baleine par exemple). On a pu y identifier Eubalaena japonica, ou baleine du Pacifique Nord et peut-être des baleines grises.

Tout indique que cette pratique a disparu de Corée sous l'influence du bouddhisme, qui a conduit à la promulgation de décrets royaux interdisant la mise à mort de créatures vivantes dès le VIe siècle.
Ces éléments ont poussé à réinterpréter des représentations gravées provenant de France, d'Espagne ou d'Europe du Nord et la présence d'ossements de cétacés sur des sites paléolithiques (dont de nombreux dauphins et marsouins dont il était difficile de déterminer s'ils provenaient de chasses ou de récupération de carcasses échouées).

Les spécialistes considèrent donc maintenant que cela repousse les premières traces de chasse à la baleine aux environs de Ve millénaire av. J.-C..


La pêche à la baleine permettait aux Européens d'obtenir des produits pour leurs industries.



Les Européens consommaient des millions de gallons d'huile de baleine (lampes, lubrifiant) mais aussi pour la peinture, les vernis et le savon. Pour approvisionner ces marchés les Basques ont tué des milliers de baleines. Le baleinier moyen pouvait transporter 1 250 tonneaux d'huile extraite du lard de 25 baleines. Ces « barricas » étaient entreposées dans la cale. Artisans privilégiés, les tonneliers assemblaient les tonneaux, fabriquaient et réparaient les autres contenants. Les baleiniers transportaient des douves et des fonds de tonneaux ainsi que des branches de saule ou d'aulne destinées aux cerceaux.



La pratique de la chasse à la baleine a connu un très grand essor avec des moyens industriels considérables au XIXe siècle. La guerre russo-japonaise, XIXe et XXe siècle, avait pour enjeu l'accès aux ressources baleinières de la mer du Japon et du Pacifique Nord Ouest.



Dans cette période, on a :


-- Des navires susceptibles de s'attaquer à des baleines de haute mer,
-- La constitution de flottes pour optimiser l'exploitation de zones riches ou de migration,
-- L’utilisation du harpon propulsé puis l’utilisation du harpon à tête explosive. Et comme les canons ont des lunettes de visée, l’animal n’a aucune chance !


Harpon à baleine © Stahlkocher Licence de documentation libre



[center]Des images que l'on ne devrait plus jamais voir : laissez les baleines en paix...


[/center]
Photographié par Greenpeace en janvier 2006, le Yushin Maru vient de blesser une baleine de six tirs de harpon. Elle n'est pas morte. Il faut maintenant la noyer. © Greenpeace


La chasse à la baleine a plusieurs raisons économiques :


-- la nourriture,


-- l'huile (chauffage, éclairage, cuisine). L'huile de cachalot sert à lubrifier les machines travaillant à grande vitesse et demandant des mécanismes de haute précision. L'huile de rorqual était utilisée pour éclairer les villes. Un rorqual bleu de 26 mètres produit 27 tonnes d'huile.


-- les os sont utilisés comme matériau.


-- les fanons sont utilisés pour les baleines de parapluie et les corsets.


-- le cuir est utilisé pour fabriquer des ceintures


-- les intestins séchés utilisés pour réaliser des cordages.


-- les produits cosmétiques dérivés.


-- les produits pharmaceutiques dérivés.


-- l'ambre gris du cachalot sert à fixer les parfums.


-- la spermaceti servait à fabriquer des bougies.



L'augmentation des prises a conduit à une raréfaction de la ressource. La moyenne annuelle d'animaux capturés s'élève à 1 500 dès 1890 et jusqu'à 50 000 dans les années 1930. Dans ces années là aussi on chassait aussi le dauphin, même en France, eh oui le malheureux, il mangeait les sardines !



2 - La Commission Baleinière Internationale (CBI)



Elle a été créée par la Convention de Washington (1946) dans un contexte de surexploitation des grands cétacés. A l’origine destinée à assurer « la conservation judicieuse de l’espèce baleinière et, partant, de rendre possible le développement ordonné de l’industrie baleinière », la CBI s’est progressivement donné pour mission la conservation des baleines.



Toutefois, la CBI connaît depuis quelques années une crise dans sa mission de conservation due notamment :


- à un texte fondateur souple permettant à ses membres de contourner ses décisions, y compris les plus importantes telles que le moratoire sur la chasse commerciale de 1986
- mais aussi à une diplomatie active du Japon visant à élargir le camp des chasseurs et à obtenir la majorité simple, actuellement détenue par le camp des protecteurs…



La CBI a pour rôle de :


-- permettre la protection totale de certaines espèces (baleine bleue, baleine à bosse) ;
-- désigner des vastes zones protégées ou sanctuaires pour les baleines ;
-- limiter le nombre et la taille des baleines chassées (hors moratoire) ;
-- fixer les saisons d’ouverture et de fermeture des campagnes de chasse et ----- délimiter les territoires de chasse ;
-- interdire la capture de baleineaux et de femelles accompagnées de baleineaux.

Par ailleurs, la Commission stimule, coordonne et subventionne la recherche sur les baleines, publie des données et des études scientifiques, et encourage la recherche dans des domaines voisins tels que les méthodes de capture non cruelles. De même, le Comité scientifique de la CBI élabore un "état des lieux" général des populations de baleines et entreprend une enquête sur les répercussions du réchauffement climatique et de la pollution sur les cétacés.



Pour de plus amples informations sur la CBI, il faut vous référer au site du Ministère des Affaires étrangères et Européennes.



3 - L’actualité



J’ai choisi quelques dates et quelques articles, il y a une foule d’information à ce sujet, partout et le chapitre n’est pas clos.



Surexploitation, tricherie, épuisement. La cupidité de l'industrie mondiale de la chasse baleinière fait sombrer les diverses populations de baleines les unes après les autres, même après 40 ans de protection.

Les baleines bleues d'Antarctique sont à moins de 1 % de leur effectif d'origine,. Une seule espèce, la baleine grise du Pacifique est revenue à sa population d'origine mais la baleine grise du Pacifique Ouest, est au bord de l'extinction avec 100 animaux vivants…



1993 : La Norvège reprend la chasse à la baleine à but commercial et viole ainsi le moratoire.


2003 : L’Islande reprend la chasse à but scientifique. Les pêcheurs du pays tuent depuis en moyenne 200 baleines par an.


Juin 2006 : Une résolution de la Commission baleinière provoque un tollé : voté à une voix près , elle considère que le moratoire n’est plus nécessaire. Ce moratoire reste valide, puisqu’il faut 75% de voix contre pour qu’il soit abrogé.


Octobre 2006 : L’Islande est le deuxième pays à reprendre la chasse à la baleine à but commercial. Cette fois, l’Islande s’inscrit dans l’illégalité. Le pays passe outre un moratoire mondial qui interdit cette pratique depuis 20 ans (1986).


Le commerce est la justification du ministre des Pêches : l’Islande souhaite relancer les ventes de viande de baleine. La Nouvelle-Zélande, la Grande-Bretagne, et la France, juge la décision de Reykjavik contraire aux principes de la Commission baleinière. La Norvège et le Japon se félicitent de la position de l’Islande. « Cette décision contribue à normaliser la chasse à la baleine », a commenté Oslo. Du côté des écologistes, Greenpeace se montre le plus virulent, mais tous sont du même avis : c’est un scandale !

-- Le Groenland obtient le droit de poursuivre la chasse à la baleine (résumé d’un article de 7 sur 7) Le Groenland (Danemark) a obtenu, à une courte majorité, le droit pour ses populations autochtones de poursuivre la chasse à la baleine dans le cadre de la chasse dite "de subsistance".



La CBI avait déjà accepté, à l'unanimité cette fois, de renouveler le quota de 5 ans permettant aux populations autochtones de l'Alaska (Inuits), de Sibérie orientale (Chukotka) et des îles Saint-Vincent et Grenadines de continuer à chasser la baleine dans le cadre de la chasse de subsistance.



Le droit de "chasse de subsistance" est accordé malgré un moratoire sur la chasse à la baleine imposé en 1986. Selon Copenhague, les populations autochtones du Groenland ont besoin de 730 tonnes de viande de baleine par an pour se nourrir. Les populations autochtones du Groenland vont être autorisées à chasser chaque année deux baleines boréales, 200 baleines de Minke (contre 175 auparavant) et 19 rorquals communs (contre 10 auparavant).



-- Pas de dérogation au moratoire pour la chasse à la baleine au Japon (résumé d’un article de 7 sur 7) Le Japon, chef de file des pays favorables à la reprise de la chasse à la baleine, a renoncé jeudi à obtenir une dérogation au moratoire. Le Japon, qui pratique déjà la chasse dite "scientifique" à la baleine, souhaitait obtenir le droit pour certaines de ses communautés côtières à la chasse dite "de subsistance". Devant les réticences d'une majorité des 75 pays membres de la CBI, il a finalement renoncé à mettre aux voix sa proposition.



Le Japon pourrait entraîner dans son sillage le départ d'une trentaine de pays membres. Le Japon est, avec les Etats-Unis, le principal contributeur de la CBI. L'archipel est à la tête des pays qui font campagne pour une remise en cause du moratoire sur la chasse commerciale à la baleine. Le Japon a entrepris la chasse "scientifique" dès l’entrée en vigueur du moratoire en 1986 et tue environ un millier de baleines par an.



Lors d'une des dernières saisons, les Japonais avaient capturé 853 baleines de Minke de l'Antarctique et dix rorquals communs au cours d'une campagne qui avait viré à la bataille navale avec Greenpeace.



Greeenpeace a exhorté la flotte nippone à rentrer au port et a dénoncé une nouvelle fois la pêche à la baleine que le Japon assure pratiquer dans le cadre d'un programme "scientifique".



"Ce programme n'est qu'une excuse fallacieuse pour pousser à la reprise de la chasse commerciale à la baleine, même si aucune demande de la part du marché ne le justifie au Japon", a déploré Greenpeace.

Arguant que le nombre de cétacés augmente, le Japon a décidé de doubler ses prises de petits rorquals de 440 à 850 par an. Tokyo argue aussi que la chasse et la viande de baleine font partie de ses traditions culturelles et culinaires.



Lors de la conférence de la CBI de juin 2005, le gouvernement japonais a annoncé son intention d'ajouter les rorquals communs et les baleines à bosse de l'Antarctique en voie d'extinction à leur liste grandissante d'espèces de baleines chassées chaque année, ainsi que de doubler ses prises de baleines minke.



4 - Narval : la fin d"un mythe ? Eureka n° 61 – 2000 extraits - Tina Engeln - Pascal Kobeh - Marie Roué



En 1984, un recensement aérien effectué dans la baie de Buffin donnait le chiffre de 18 000 narvals à la surface pour une population évaluée à 36 000 individus avec un taux de croissance de la population de 3 à 4 % par an. Selon les années, entre 250 et 350 individus sont capturés dans l'Arctique Canadien, et 500 à 1000 au Groënland. (...) Notre souci pour une population de narvals dont personne n'a démontré qu'elle était menacée ne tient-il pas du paradoxe, alors que les Inuits sont consultés en tant qu'experts par les scientifiques canadiens ? Gardons-nous d'une attitude qui pourrait être taxée de dernier avatar du colonialisme occidental…



Source : Calire Konig pour Futura Sciences et Wikipedia

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Ecologie et protection



Sujet inspiré par des articles de presse de ces dernières années....

1 - Cétacés et pêche au chalut pélagique en Manche ouest




2 - En mer Méditerranée


http://www.4-oceans.com/cetaces-mediterranee.asp



On a pu montrer la présence de 20 espèces, mais seule une dizaine est vue régulièrement, parmi lesquelles : le Dauphin bleu et blanc, le Dauphin commun, le Grand dauphin, le Dauphin de Risso, le Globicéphale noir, la Baleine à bec de Cuvier, le Cachalot et le Rorqual commun. La mer Méditerranée est composée de deux bassins et de plusieurs mers régionales, les peuplements varient donc localement.



3 - L’échouage (un peu partout)



Chaque année, des centaines de dauphins et autres cétacés s'échouent sur les plages. La moitié des dauphins retrouvés sur les côtes françaises et anglaises porte des blessures de capture : becs cassés, nageoires coupées, muscles déchirés. Ces blessures sont une preuve formelle concernant les dauphins qui meurent dans les filets de pêche. C’est une menace grave et des mesures urgentes et concrètes s'imposent.



Les échouages de mammifères marins constituent la principale source de données et de prélèvements biologiques. Il est donc indispensable que tout échouage soit signalé au CRMM ou à l'un des correspondants du Réseau National Echouage.



Le transport et toutes autres interventions sur les mammifères marins sont interdits par la loi. Seuls les personnes mandatées par le CRMM, sous la tutelle du Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement, sont autorisés à intervenir.



4 - Conduite à tenir en cas d'échouage :



Appeler le CRMM au : 05.46.44.99.10.


-- Ne manipulez surtout pas l'animal afin d'éviter tout risque de transmission de maladie et pour éviter de le blesser,


-- Ne pas oublier qu'un animal sauvage va chercher à se défendre (morsures, coups,...)



-- Eviter les attroupements, l'agitation et le bruit qui stressent l'animal.



-- Ne pas tenter une remise à l'eau.



-- Humidifier la peau de l'animal en couvrant son dos et ses flancs de linges humides. Si les linges font défaut, arrosez prudemment l'animal


-- NE JAMAIS TIRER SUR LES NAGEOIRES


-- NE JAMAIS COUVRIR, NI ARROSER SON EVENT.



Carte du réseau échouage




5 - Le sanctuaire des cétacés en mer Ligure



Bien sûr, et c'est déjà une prise de conscience, un sanctuaire vient de se créer en Méditerranée pour protéger les cétacés. Mais quelle est la raison d'être d'une zone de protection qui, faute de données scientifiques sur les espèces menacées, n'impose aucune réglementation ?



Le sanctuaire de la mer des Ligures couvre 84 000 km2 de la Côte d'Azur au Golfe de Gênes jusqu'en Sardaigne. Il abrite 7 espèces : dauphin bleu et blanc, rorqual commun, grand dauphin et dauphin commun, globicéphale noir, dauphin de Risso et cachalot, parmi les 17 de la Méditerranée.



6 - En Polynésie Française



Le Mégaptère investit globalement les archipels de juillet à décembre, en revanche les populations d'odontocètes sont distinctes.



A Tahiti et dans l'archipel de la Société, le Dauphin à long bec , le Dauphin à bec étroit , le Mésoplodon de Blainville et le Globicéphale tropical constituent l'essentiel des observations.

Aux Marquises, le Dauphin d'Electre et le Dauphin tacheté sont abondants et l'Orque épaulard est fréquent .



Aux Tuamotu, les bandes de Grand dauphin gardent les passes et le Cachalot est régulier . D'autres espèces telles le Dauphin de Fraser et le Faux orque sont rencontrées.



7 - Le réchauffement climatique fait maigrir les baleines du Pacifique http://www.noaa.gov/



De la Basse-Californie au détroit de Béring, les baleines perdent du poids… le réchauffement climatique comme cause de la raréfaction de la nourriture de ces mammifères géants ?

"Les baleines grises migrent plus tard, ne vont plus aussi loin au Nord, et donnent naissance à moins de baleineaux", explique Steven Swartz, chef d'une unité de recherche au Service national américain de la pêche maritime.



Le professeur Swartz, souligne avoir observé une forte mortalité, un tiers de l'espèce, en 1999 quand le phénomène El Nino a fait disparaître le plancton.


"Nous n'avons pas trouvé de preuves d'une épidémie" explique M. Swartz. "Lorsque les temps sont durs et qu'il y a moins de nourriture, les baleines ne se reproduisent pas".



Le lagon de San Ignacio, où les baleines se reproduisent peut servir à extrapoler le taux de reproduction de l'espèce. Dans les années 1980, quelque 350 baleineaux naissaient dans ces eaux en février. En 1999 le nombre n'a pas dépassé cent.



A 10.000 km au nord, le bassin de Chirikov (Béring) est considéré comme le principal lieu de nourriture, mais la hausse de la température fait baisser la croissance du plancton qui nourrit les minuscules crustacés dont les baleines dépendent. Les signes de leur amaigrissement sont clairs : 10% de la population est particulièrement affaiblie, selon M. Swartz.



Les photographies de ces animaux en train de migrer "montrent que l'arrière de leur tête est affaissé, les côtes sont visibles, et il existe des sections de la queue qui sont concaves", alors qu'au terme de l'été, les baleines devraient avoir refait le plein de graisse.



8 - La pollution et ses effets sur les cétacés
http://www.marchaldauphins.com/rapports.htm


Je ne citerai que de tout petits extraits, l’article est long et vous en avez la référence !



« La pollution des eaux est un facteur de destruction bien plus important pour l'écosysthème marin, que la pêche industrielle à outrance, elle-même plus dévastatrice que la petite pêche artisanale. Si les marées noires ont un impact direct sur l'opinion publique elles n'en demeurent pas moins très limitées géographiquement avec des effets à court terme.



Les pollutions les plus néfastes pour l'équilibre fragile de la vie maritime ne sont pas les plus visibles.


-- Les organochlorés : Les cétacés sont en haut de la chaîne alimentaire...


-- Les métaux lourds :



a)Le mercure. La Méditerranée détient à elle seule 65% des ressources mondiales de mercure. Le cadmium fait également partie des métaux lourds dangereux. Il provient des piles, batteries, peintures et engrais, ses conséquences sur l'organisme sont encore inconnues…


b) Le plomb provoque le saturnisme et est présent dans toutes les viscères des animaux contaminés.


c) Le strontium 90 est aussi un des métaux lourds toxique pour les cétacés, il s'infiltre dans leur squelette.



-- Les divers rejets :



Les hydrocarbures …l

es résidus pétrochimiques des villes et des routes...



La Méditerranée reçoit près d'un million de tonnes d'hydrocarbures sur les quatre millions qui sont déversés chaque année dans les mers du globe.



Les centrales thermiques, nucléaires et autres industries implantées sur le littoral, réchauffent considérablement la température de l'eau et diminuent ainsi le teneur en oxygène. Si cette lente asphyxie continue, les dix prochaines années risquent de voir mourir tout un pan de la biodiversité marine.



Le tourisme estival (entre autres effets individuels) avec ces sachets plastiques que les individus sans scrupule jettent allègrement sur la voie publique, se retrouvent dans la mer par l'action des vents et des fleuves. De très nombreux odontocètes et tortues marines confondent ces sacs avec leurs proies, leur ingestion conduit à à une occlusion intestinale mortelle.



Les explosions diverses, les essais nucléaires, les ondes à hautes fréquences des sonars et le trafic maritime constituent une véritable pollution acoustique. L'étude toxicologique des cétacés est révélatrice du taux de pollution de notre mer nourricière.



Aujourd'hui les belugas du Saint Laurent sont tellement contaminés que lorsqu'ils décèdent les autorités les considèrent comme « déchets toxiques ».


Stéphanie Raynaud et Julien Marchal
- "Sous - Groupe Cétacés Montpellier/France"



Source : Claire Konig pour Futura Sciences

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Les baleines à bec confondent les sonars et les orques !



Le comportement des baleines à bec face aux sonars des bateaux laisse supposer qu'elles se sentent menacées, comme elles le sont par l’orque, leur prédateur naturel. Pour protéger ces Mammifères marins d'une panique, les sonars devraient donc se faire plus discrets à l'avenir...


Parmi les pollutions d'origine humaines, l'une est invisible et inodore : le bruit Les productions sonores sont particulièrement perturbantes en mer puisque le son se propage mieux dans un milieu liquide. Les Mammifères marins utilisent justement les propriétés intéressantes du bruit dans l’eau à des fins alimentaires. Ils sont pourvus d’un système d’écholocation (à l’image des chauves-souris) qui leur permet de détecter la présence d’une proie avec beaucoup plus d’efficacité que leurs autres sens (visuel, olfactif…) ne pourraient le faire.


Ce système est basé sur l’émission par l’animal d’un son d’une fréquence particulière, renvoyé comme un écho par la cible vers le Cétacé qui pourra alors l’analyser. Suivant l’orientation de l’écho, mais aussi sa netteté ou son intensité, l’animal peut en conclure la nature de la proie ainsi que sa position dans l’espace.

Des baleines échouées à cause des sonars

Malheureusement, les sonars (sound navigation and ranging] des bateaux destinés à repérer la présence de navires ennemis ou de bancs de poissons utilisent le même principe. L’innocuité de ces sonars pour les Mammifères marins est ainsi de plus en plus remise en doute, notamment depuis l’inhabituel échouage et la mort de Baleines à bec de Blainville (Mesoplodon densirostris en 2000, qui aurait coïncidé avec d’importants exercices des sonars de l'US Navy.

Mais le lien est difficile à prouver, en particulier du fait que l’on ne sait pas grand-chose de leur comportement. Pouvant plonger plus d’une heure à plus d’un kilomètre de profondeur, les baleines à bec savent en effet se faire discrètes et mystérieuses. Afin de mettre en évidence l’éventuelle nuisance provoquée par les sonars sur ces animaux, des scientifiques du Woods Hole Oceanographic Institution aux États-Unis ont utilisé deux méthodes complémentaires permettant d’analyser leur comportement en réponse aux fréquences émises par l’activité humaine.


Photo © Plos One
En temps normal (A), la baleine à bec reste longtemps à environ 1 kilomètre de profondeur. Si elle entend des sonars (B) ou le son d'un orque (C), la baleine à bec se met à l'abri à 500 mètres de profondeur avant de remonter à la surface.




La Navy chasse les baleines

La première est une approche « opportuniste », consistant en l’enregistrement des réponses des baleines aux fréquences des sonars émises lors des exercices de la Navy. Alors que les « cliquetis » (les sons utilisés pour l'écholocation) des baleines sont détectés par des microphones sous-marins avant l’exercice, ils sont soudainement éteints dès le début de l’entraînement, indiquant que les baleines stoppent leur chasse et se réfugient dans une zone non polluée par le son.

Selon les résultats parus dans la revuePlos One, dès l’arrêt du sonar, les baleines reviennent progressivement chasser dans le périmètre. L’enregistrement du trajet effectué par un mâle portant une balise satellite montre plus précisément sa sortie de la zone au cours de l’exercice militaire, puis son retour, deux à trois jours plus tard.

Sonar ou orque ?

La seconde approche, expérimentale cette fois, a consisté à repasser des bandes d’enregistrements de sonars, ou des sons émis par des baleines tueuses (orques), puis à suivre une dizaine de baleines à bec dotées d'un appareil enregistreur (du son, de la position, de la profondeur). Face à ces deux types sonores différents, les baleines réagissent de la même façon, en arrêtant de produire les fréquences d’écholocation et donc de chasser, et remontent légèrement pour finalement rester vers 500 mètres de profondeur jusqu’à leur prochaine prise d’air en surface.

Ce comportement typique de protection, qui se produit dès que le niveau sonore du sonar atteint 142 décibels, indique que les baleines à bec se sentent menacées par ces fréquences comme elles le sont naturellement par les orques. Si la majorité des Cétacés semble savoir quel comportement adopter face à ces sons, il n’est pas impossible que certaines paniquent et aillent s’échouer sur les plages. Pour protéger les Mammifères marins, il serait donc judicieux de respecter un niveau sonore des sonars plus faible que celui actuellement admis...


Source : Claire Peltier pour Futura Sciences

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La baleine franche amorce-t-elle son grand retour ?




Quatre espèces de baleines franches se partagent la planète, toutes en danger d’extinction. La découverte inattendue d’une nouvelle population dans une ancienne zone de pêche du cétacé apporte un nouvel espoir aux scientifiques.

La baleine franche est ainsi appelée parce qu’au contraire d’autres espèces, telles le rorqual ou même le cachalot, la haute teneur en graisses de son organisme permet au corps de flotter longtemps une fois l'animal abattu. A l'époque de la chasse, il était ainsi possible de la marquer au moyen d’un fanion, comme un sommet conquis, puis d’enchaîner les prises avant de les hisser une à une sur le baleinier afin de les débiter. Bien entendu, cette caractéristique a aussi failli provoquer la disparition des baleines franches…

Quatre espèces sont réunies sous cette appellation. Eubalaena glacialis, dans l’Atlantique nord, Eubalaena japonica, dans le Pacifique nord, Eubalaena australis, autour du cercle polaire austral, et Balaena mysticetus, dans les eaux arctiques. Aussi appelée baleine de Biscaye, E. glacialis est la plus menacée des quatre et est considérée comme en grand danger d’extinction.



Eubalaena glacialis, la baleine franche de l'Arctique. Source NOAA



Durant les cinquante dernières années, seuls deux spécimens avaient été aperçus dans l’ancienne zone de pêche de Cap Farvel (ou Cape Farewell Ground), située à l’extrême sud du Groenland, tandis que la population mondiale de l’espèce était estimée au maximum à 350 individus.

Une lueur d'espoir

Mais voilà que soudain, des cris d’appel caractéristiques de ces animaux ont été enregistrés, contre toute attente, dans un ancien territoire de chasse situé au sud-est de l’île. Ce résultat a été obtenu à la suite de l’installation d’enregistreurs automatiques immergés à Cap Farvel même par l’équipe du professeur David Mellinger, de l’Université d’Etat de l’Oregon, et qui a détecté plus de deux mille appels distincts de baleines franches. L’équipe de scientifiques estime que ces sons pourraient avoir été produits par au moins trois baleines, peut-être plus. « Il y a peut-être plus de baleines là-bas qu’on ne le pense », avance David Mellinger, qui ajoute que soit ces animaux ont toujours été là, soit ils sont revenus réoccuper la zone où ils prospéraient avant que leur groupe soit entièrement anéanti.



Carte de répartition des espèces. Eubalaena glacialis (vert), Eubalaena japonica (bleu), Eubalaena australis (orange), Balaena mysticetus (rose). Source Commons



Quoi qu’il en soit, cette découverte est encourageante pour l’avenir de l’espèce, en démontrant une force de réadaptation certaine à un territoire d’où elle avait été jadis entièrement exterminée. Mais les dangers guettant l’espèce ne sont pas nuls pour autant, même si la chasse a cessé dans la région. En effet, le réchauffement climatique prédit que la glace du Pôle nord devrait entièrement disparaître d’ici quelques dizaines d’années, ce qui ouvrirait la voie à de nouvelles routes maritimes… qui recouperaient le chemin migratoire des baleines. Or, les collisions des navires avec les cétacés constituent une des plus importantes causes de la mortalité liée aux activités humaines de ces animaux qui, sans cela, peuvent vivre jusqu’à 130 ans et dont la maturité sexuelle est particulièrement tardive.


Le Cap Farwell constitue l'extrême pointe sud du Groënland. Image Nasa/Landsat



Source : Jean Etienne pour Futura Sciences

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Aujourd'hui, je vais vous parler du dauphin d'eau douce : le boto ou dauphin rose de l'Amazone ou encore Inie de Geoffroy (Inia geoffrensis), il appartient à l'ordre des
odontocètes.

Mon attention sur ce dauphin a été attirée par un article du récent magazine de Terre Sauvage (juin 2011 N°272)... Du coup, comme on a peu parlé des dauphins d'eau douce et de leur sort, je vais tenter de me rattraper... D'ores et déjà, sachez que cette espèce est rarement observable en captivité... Un bon point ? je ne sais pas, car il semblerait que tout ne soit pas aussi "rose" pour ce dauphin ...

Bon, par où commencer ? D'abord que c'est un dauphin vivant exclusivement en rivière, donc un dauphin d'eau douce. C'est la seule espèce du genre Inia. Il ne faut pas le confondre avec le sotalie de l'Amazone, une espèce marine qui s'aventure aussi en eau douce...

Au Miocène, l'Amazonie a été couverte d'eau de mer par intermittence. Les dauphins d'eau douce descendraient d'ancêtres ayant peuplé l'océan au Miocène et qui auraient pénétré l'Amazonie. Ils auraient ensuite évolué pour s'adapter à l'eau douce lorsque la mer s'est retirée.
Les dauphins de rivière semblent rose-orange dans le bassin de l'Amazone, où la vase et la végétation décomposée donnent une couleur de thé au milieu aquatique. Une fois hors de l'eau, les dauphins apparaissent gris pâle, certains avec des marques roses.


Image : Wikipedia

Cliquez ici pour voir une vidéo de ce dauphin tournée pour une émission Ushuïa


Image :www.dauphinlibre.be/boto.htm




On ne sait pas vraiment beaucoup de choses sur cette espèce... Si ce n'est que que ce sont les plus grands dauphins vivant en rivière. C'est aussi, en quelque sorte, un véritable fossile vivant qui a gardé quasi-intact l'aspect des dauphins de l'époque du tertiaire... Son habitat actuel s'étend du bassin de l'Orénoque jusqu'au fleuve Amazone, depuis les estuaires jusqu'au Pérou et à la Bolivie.

Sa taille est aux alentours de 2,80 mètres et son poids moyen de 160kg pour les mâles. Les femelles quant à elles sont plus petites : 2,30 mètres pour un poids moyen de 100kg. Leur longévité est estimée autour de 30 ans. La durée de gestation est de 10/11 mois (à l'instar des autres dauphins) et les naissances espacées de 2 à 3 ans. Cette espèce à la particularité de vivre "en couple", parfois en petits groupes de moins d'une dizaine d'individus ou, encore, peut vivre seul. Il possède un très long rostre (bec) et de larges nageoires pectorales très flexibles.

Une particularité étonnante : ses mâchoires : dotées de dents (ou plaques) côniques à l'avant et plates à l'arrière ; ce qui lui permet de broyer les poissons à la peau et aux écailles épaisses tels que poissons chat et piranhas. En outre, ce qui dauphin est muni de vibrisses semblables à celles des chats... Etonnant, non !?!

Image Terra Nova




Comme la plupart des dauphins, leur vue n'est pas très bonne... elle est avantageuse "remplacée" par leur sonar dont la puissance est supérieure aux dauphins de mer. Autre particularité : leur tête est surmontée d'une sorte de "melon" et peut pivoter dans un angle de 90°. Le cou est aussi plus souple du fait que seules les premières vertèbres sont soudées. Globalement, on peut même dire qu'il bénéficie d'une grande souplesse de la colonne vertébrale due à l'absence de vertèbres cervicales soudées...

Trois sous-espèces ont été décrites :

  • Inia geoffrensis boliviensis d'Orbigny, 1834




Bassin de la Madeira, en Bolivie. Cette population est isolée de la sous-espèce geoffrensis par 400 km. de rapides. Elle a été très chassée pour sa viande.

  • Inia geoffrensis geoffrensis (Blainville, 1817)
  • Inia geoffrensis humboldtiana Pilleri et Gihr, 1978 - Sous-espèce cantonnée au bassin de l'Orénoque.

Autrefois ce dauphin était, on peut le dire, vénéré et a fait l'objet de légende du peuple primaire d'Amazonie. L'un d'elle raconte que ce dauphin se transforme en un beau garçon, habillé de blanc, coiffé d'un élégant chapeau, excellent danseur... Lors de fêtes, il séduit les plus belles jeunes filles et leur donne un rendez-vous galant. Après quoi, il se retransforme en dauphin et replonge dans les eaux obscures de la rivière... Cette légende est somme toute courante puisque, lorsqu'on ne connaît pas la paternité d'un enfant, on dit qu'il est l'enfant du boto...

Pour le malheur de cette espèce : Les Botos ne sont pas très craintifs, il arrive même que certains individus viennent manger de la nourriture proposée par des touristes dans leur main...

Cela dit, l'espèce n'est plus respectée par les jeunes générations comme elle l'était autrefois. Les nouvelles populations respectent très peu les anciennes traditions. La tendance serait même de tuer ce dauphin essentiellement pour prélever son pénis et ses yeux réputés, par on ne sait qui, comme aphrodisiaques dans certaines médecines, notamment chinoise !?! (puisque l'animal n'est pas connu des chinois anciens, comment peut-on affabuler à ce point...???). A cela s'ajoute les incendies, la déforestation, l'assèchement de certaines zones, les barrages, la pollution, les explosions "sous-marines" par des prospecteurs en mal "d'or jaune ou noir"... Toutes ces raisons font que l'espèce est menacée...

Sources : Wikipedia, ManimalWord (en anglais), Terra Nova, Dauphins libres et dauphins captifs, Terre Sauvage

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Un dauphin qui chasse à l’électricité




Le dauphin de Guyane est capable de repérer ses proies en détectant leur champ électrique. C’est la première fois que ce sens est décrit chez un mammifère.

C’est un nouveau sens que les biologistes viennent d’identifier chez le dauphin de Guyane (Sotalia guianensis) : l’électroréception. Jusqu'à aujourd’hui, cette capacité n’était connue que chez les poissons, les amphibiens, et deux mammifères ovipares, ou monotrèmes, l'ornithorynque et l'échidné.

Image Sciences et Avenir
Localisation des cryptes vibrissales sur le rostre. Proc. R. Soc. B

La découverte a été faite par des chercheurs allemands, au Dolphinarium de Allwetterzoo Münster, sur deux dauphins captifs. L’un d’entre eux étant mort naturellement, les biologistes ont pu étudier des structures présentes sur son rostre et appelées « cryptes vibrissales » qui sont associées aux moustaches chez les mammifères.

Après examen, les chercheurs n’ont pas trouvé trace de poil à l’intérieur mais une substance gélatineuse, semblable au gel présent dans les récepteurs électrosensibles des poissons et au mucus présent dans ceux de l'ornithorynque.

Après avoir découvert ce qui semblait être des électrorécepteurs sur le premier dauphin, les chercheurs ont ensuite testé le dauphin survivant, nommé Paco, pour voir s'il allait réagir à un signal électrique faible, comme celui généré par les petits et moyens poissons, ses proies naturelles.

Les scientifiques ont effectué 186 essais, en présentant le dauphin à une gamme de signaux électriques d’intensité faible à élevée. Le dauphin a bien réagi, même aux signaux faibles, affichant une électrosensibilité semblable à celle des ornithorynques, rapportent les chercheurs aujourd'hui dans les Proceedings de la Royal Society B. En revanche, quand ils couvert son bec avec une coque en plastique qui a bloqué les cryptes, Paco ne réagissait plus aux stimuli électriques. Preuve était faite de la fonction de ces cryptes.

Cette découverte devrait en amener d’autres. En effet, l’étude montre que l’électrorécepteur est dérivé d’un organe mécanosensoriel présent chez la grande majorité des mammifères. Il est donc vraisemblable d’en trouver chez d’autres espèces, particulièrement chez celles qui ont un mode de vie aquatique ou semi-aquatique.



Source : .Sciences et Avenir 27/07/2011

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Canada : des orques qui se nourrissent de requins

Des recherches scientifiques américaines ont montré que les orques qui peuplent le large des côtes de la Colombie-Britannique se nourrissent de requins et non de saumons ou de lions de mer comme la plupart de leurs congénères près des côtes.


Reconnaissables à leur habillage noir et blanc, les orques ont une réputation de redoutable prédateur qui hante les eaux pour se nourrir. Mais il existe plusieurs types de ces mammifères marins, des groupes qui présentent un comportement différent et surtout une alimentation différente.



Or, les côtes au large de la Colombie britannique sont largement peuplées de ces "baleines tueuses". Toutefois, il semblerait que leur régime alimentaire diffère grandement de celui que leur avaient attribué les scientifiques. En effet, celles-ci ne se nourriraient pas de saumons et de lions de mer comme leurs congénères plus proches des côtes mais plutôt de requins.

C'est John Ford, chercheur au département de biologie aquatique de l'Académie des sciences en Californie qui est à l'origine de cette découverte. En mai 2008, celui-ci étudiait les habitudes alimentaires d'un groupe d'orques près des îles de la Reine-Charlotte, au sud de l'Alaska quand il a entendu des orques s'exciter au fond de l'eau. Une mare d'huile animale est alors remontée à la surface couvrant des centaines de mètres. Après avoir prélevé des échantillons, il a réalisé des analyses qui ont révélé que les pratiques alimentaires des mammifères marins : ces orques se nourrissaient de requins, plus précisément de requins dormeurs. Cette espèce est l'une des 14 espèces de requins répertoriés dans les eaux de la Colombie-Britannique et peut atteindre jusqu'à 4,3 mètres de longueur, rapporte Radio canada.

Une population méconnue à étudier

"Ça a été l'un des plus beaux jours de mes 30 années de carrière. C'était le point culminant de nombreuses années d'hypothèses et de débats sur les habitudes alimentaires des orques vivant au large", a expliqué John Ford qui suppose que les orques prennent les requins pour cibles en raison de leur apport riche en huiles grasses et en énergie. Jusqu'ici cette population d'orques qui vivent au large des côtes de la Colombie britannique était pratiquement inconnue. Elle n'a été identifiée pour la première fois que dans les années 1980 et les scientifiques ignorent avec précision combien elle compte de spécimens : entre 300 et 500 orques selon John Ford.

Un an après la première observation de 2008, un collègue de John Ford a confirmé les conclusions obtenues en constatant des habitudes alimentaires similaires dans la baie du Prince-William, en Alaska, où des orques se sont nourris de sept requins en trois heures. De même, un ancien pêcheur commercial, Brian Gisborne, a également aperçu près de 20 orques se nourrir de requins bleus, à près de 80 kilomètres au sud-ouest des côtes de l'île de Vancouver. Il a ainsi pensé à prélever des échantillons afin que M. Ford puisse approfondir ses recherches.

Désormais, le chercheur espère donc en apprendre davantage sur ces orques pour comprendre leurs habitudes de vie. Il précise, cité par Radio canada : "Ça va encore prendre beaucoup de temps, mais on pense avoir appris beaucoup dans la dernière année".

Maxisciences 11/09/2011

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Canada : une pénurie de bébés chez les bélugas du Saint-Laurent

Les relevés effectués cet été par des biologistes québécois pour évaluer l’état de la population de bélugas dans le golfe du Saint-Laurent indiquent une chute drastique du nombre de bébés, alors que la population de cet animal menacé y est remarquablement stable depuis 20 ans. Erreur de dénombrement ou mortalité inquiétante ?

Deux bébés seulement repérés au cours des recensements effectués durant tout l’été, contre un à deux par jour les années précédentes. Ce sont les chiffres révélés par des scientifiques québécois qui s’inquiètent aujourd'hui pour les bélugas du Saint-Laurent, ces grands cétacés tout blancs dont une population sédentaire vit dans l’estuaire du fleuve canadien.

Estimée à 1.100 individus en 2009, cette population étonne les biologistes depuis 20 ans, car elle ne montre aucun signe d'augmentation, alors que les ressources alimentaires le permettraient largement. La contamination et les maladies infectieuses (81.% des décès chez les sujets de moins de 14 ans) décimeraient-elles de plus en plus impitoyablement les juvéniles ? Les chercheurs devront creuser la question d’ici au prochain recensement des effectifs totaux, en 2012-2013.

"Hasard, (…) mauvais troupeau, (…) phénomène naturel avec moins de femelles fécondées cet été (…) ? C'est un signal difficile à interpréter. Il va falloir regarder ce qui va se passer au cours des prochaines années", résume Robert Michaud, président du Groupe de recherche et d'éducation sur les mammifères marins, surpris par le faible nombre de nourrissons qu’il a observés lors de ses 60 à 80 sorties estivales en mer.

Maxisciences 28/09/2011

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Un baleineau d'un blanc neigeux, specimen rarissime, observé en Australie


Un baleineau parfaitement blanc, specimen rarissime, a été observé près de la Grande barrière de corail en Australie, a rapporté jeudi un témoin, décrivant un "spectacle unique dans une vie".

Sans doute âgé de seulement quelques semaines, le baleineau, de l'espèce des baleines à bosses, a été aperçu samedi à Port Cid dans la région des îles Whitsunday, par un habitant, Wayne Fewings, qui faisait du bateau en famille.

"On dérivait doucement en observant un banc de baleines, quand j'ai vu que la plus petite était blanche. Je n'en croyais pas mes yeux et j'ai attrappé mon appareil photo", a raconté M. Fewings.

"Le baleineau s'est ensuite approché du bateau, comme s'il voulait nous regarder. J'étais stupéfait (...) J'ai vraiment beaucoup de chance d'avoir pu voir ça, ça n'arrive qu'une seule fois dans la vie", a-t-il ajouté.

Les baleines blanches sont très rares et leur nombre est estimé entre 10 et 15 sur une population totale de 10 à 15.000 baleines à bosses vivant le long de la côte est de l'Australie, a précisé Mark Read, du parc national de la Grande barrière. Les specimens parfaitement blancs, comme le baleineau aperçu, sont encore plus rares.

Les deux parents du baleineau peuvent être sombres mais porteurs du gène récessif de la peau blanche, a ajouté le specialiste.

Le petit animal peut avoir aussi pour père ou mère une baleine blanche, dont la plus célèbre en Australie est Migaloo, aperçue pour la première fois au large de l'Australie en 1991. Migaloo signifie en langage aborigène "visage pâle".


Sciences et Avenir / AFP 29/09/2011

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Jeudi, un témoin a annoncé avoir observé un spécimen rarissime de baleineau à bosse, un cétacé parfaitement blanc et âgé de seulement quelques semaines près de la Grande barrière de corail en Australie.

C'est un "spectacle unique dans une vie". Alors qu'il faisait du bateau en famille, Wayne Fewings, un habitant de Port Cid dans la région des îles Whitsunday en Australie a eu la chance d'apercevoir un spécimen particulièrement rare de créature marine : un baleineau d'un blanc immaculé. Il raconte : "On dérivait doucement en observant un banc de baleines, quand j'ai vu que la plus petite était blanche. Je n'en croyais pas mes yeux et j'ai attrapé mon appareil photo. Le baleineau s'est ensuite approché du bateau, comme s'il voulait nous regarder. J'étais stupéfait."

D'après la photo prise, le cétacé appartient à l'espèce des baleines à bosses et est âgé de seulement quelques semaines. Mais les baleines blanches sont très rares et les spécialistes estiment leur nombre entre 10 et 15 sur une population totale qui compte entre 10 et 15.000 baleines à bosses vivant le long de la côte est de l'Australie, a précisé Mark Read, du parc national de la Grande barrière. Les spécimens entièrement blancs comme ce jeune baleineau sont même encore plus rares.

D'après ce spécialiste, cette blancheur immaculée pourrait provenir d'un gène récessif de la peau blanche présent chez les deux parents de couleur sombre. Ou bien, l'un des parents pourrait tout aussi bien être blanc comme son petit. La plus célèbre des baleines blanches observées en Australie s'appelle Migaloo ("visage pâle" en aborigène) et a été vue pour la première fois en 1991.

Maxisciences 29/09/2011

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Les baleines migrant au large de l'Australie sont de plus en plus nombreuses



Jamais autant de baleines n'avaient été observées au large de l'Australie au cours des cinquante dernières années. De nombreux baleineaux ont été repérés alors que les cétacés ont commencé leur migration vers les eaux plus froides de l'Antarctique.

Un grand nombre de baleines accompagnées de nouveaux-nés ont commencé à migrer vers les eaux froides de l'Antarctique, comme chaque année entre septembre et novembre, se réjouit Geoff Ross, du Service australien des Parcs Nationaux et de la Vie Sauvage, cité par terradaily.com.

"Nous avons observé plus de baleines au Cap Solander (au Sud de Sydney, ndlr) cette année que les précédentes. Ce qui augure une très bonne saison de reproduction. [i]Et nous recevons beaucoup de rapports de skippers et de notre propre personnel sur le terrain indiquant qu'il y a beaucoup de bébés baleines là-bas" [/i]explique-t-il.

D'après Geoff Ross, le nombre de baleines à bosse et de baleines franches australes qui migrent vers le sud, le long de la côte est australienne, ne cesse d'augmenter depuis que la chasse commerciale à la baleine a cessé, dans les années 1960. "Il a fallu beaucoup de temps aux baleines à bosse de la côte est pour récupérer. Elles ont été énormément chassées, et leur population a atteint un niveau très bas. Les baleines franches australes ont été proches de l’extinction. Mais au fil des ans, ces chiffres sont en train de remonter" s'enthousiasme-t-il.

Maxisciences 02/10/2011

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Mercredi 5 octobre, une baleine découverte la veille échouée sur une plage des îles Hébrides, en Écosse, est morte. Les autorités locales se trouvent très embarrassées par la gigantesque carcasse : faut-il l’enterrer ou laisser la nature se charger de sa dispersion ?

Sans doute victime d’une "erreur de navigation", une baleine de 18 mètres – rorqual commun ou rorqual boréal – avait été découverte échouée mardi sur une plage près de Gerinish, sur l’île de South Uist en Écosse.

Malheureusement, l’animal a succombé mercredi midi, alors même que des volontaires et du personnel d’un terrain d’essais militaires proche tentaient de faciliter ses derniers instants en éloignant badauds et surtout oiseaux charognards. Passée cette tragédie, reste maintenant l’encombrante carcasse...

"Essayer de disposer d’un animal de cette taille est de toute façon un casse-tête, à cause de l’éloignement de cette région. Parfois, la meilleure chose à faire est de laisser la nature suivre son cours, et [la carcasse] sera alors probablement rejetée à la mer. Ou, si le conseil local peut intervenir avec des machines, elle pourrait être débitée en morceaux et peut-être enterrée sur place", a expliqué Charlie Phillips, membre d’une société de protection des cétacés.

Maxisciences 06/10/2011

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Concernant l'article précédent je me permets de faire une remarque : il est froid et sans aucune once d'amertume ou de regrets... Alors que très certainement la baleine en question peut-être victime "d'une erreur de navigation" (sic) s'est échouée à cause des activités sous-marines "humaines"... car on sait maintenant que le système d'écholocation peut-être perturbé par les bruits émis dans les fonds sous-marins... et que des études sont en cours pour, justement, les minimiser... Personnellement, cela me dérange que des êtres vivants soient victimes de nos activités...

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En étudiant les orques de l’océan Austral, des scientifiques de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) ont découvert une pratique de prédation inédite chez ces mammifères marins : la chasse coopérative.

Si l’orque était déjà connu pour être un dangereux prédateur, il est d’autant plus redoutable quand il travail en équipe. Robert Pitman et John Durban, biologistes marins de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) en Californie, ont étudié au cours de l’hiver 2009, le comportement coopératif de ces mammifères marins évoluant dans les eaux au large de la péninsule Antarctique occidentale.

Soutenus par une équipe de la BBC, les scientifiques ont suivi et enregistré des séquences de chasse pour un documentaire télévisé qui sera diffusé ce mois-ci sur les chaines britanniques. Leurs observations ont par ailleurs fait l’objet d’une publication parue récemment dans la revue Science.

Travailler ensemble pour être plus efficace

Les images capturées par les chercheurs révèlent une stratégie de chasse coopérative visant principalement le phoque de Weddell, cible primaire des épaulards. La technique est la suivante : le groupe pouvant atteindre jusqu’à sept orques, cible dans un premier temps leur proie. Une fois celle-ci désignée, ils s’alignent côte à côte pour créer des turbulences sous-marines à l’aide de leur queue et des bulles produites par leur évent.

Effectués ensemble, ces remous entrainent une puissante vague qui balaye le phoque et l’isole de la banquise. L’animal pris au piège est alors noyé sous l’action des nageoires postérieures de ses prédateurs avant de succomber d’épuisement.

"La proie réussie quelque fois à s’échapper dans la confusion après avoir été balayée par la vague, mais cela arrive très rarement" souligne au Dailymail Robert Pitman. La stratégie de chasse mise en place par les orques est quasi infaillible, tuant trois de leurs proies sur quatre ciblées. Le butin est alors généralement suffisant pour nourrir l’ensemble du groupe.

Sur Maxisciences : découvrez en images la technique de chasse quasi-infaillible des redoutables orques.

Maxisciences 17/10/2011

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Certaines orques de l'Antarctique peuvent parcourir près de 10.000 km pour rejoindre la chaleur des eaux tropicales, démontre pour la première fois une étude publiée mercredi. Et ces vacances au soleil ne seraient pas destinées à se nourrir ou se reproduire, mais à muer.

Même si les fameuses "baleines tueuses" suscitent un vif intérêt du public, les scientifiques connaissent en réalité peu de choses de leur comportement. Et ils ignoraient même jusqu'alors avec certitude si les orques, aussi appelés épaulards, migraient ou non.

Pour en apprendre plus à leur sujet, John Durban et Robert Pitman du Service des Pêches des Etats-Unis ont équipé douze orques de "type B" d'une balise satellitaire en janvier 2009.

Les orques de "type B" peuplent les eaux côtières de l'Antarctique près de la banquise, lieu le plus propice pour la chasse au phoque et aux manchots.

La moitié des balises placées sur la nageoire dorsale des orques par l'équipe de biologistes américains a cessé de fonctionner au bout de trois semaines, mais les six restantes ont prouvé durant deux ans que ces cétacés étaient d'étonnants voyageurs.

"Nos orques marquées ont emprunté le chemin le plus court en direction des eaux chaudes, au nord de la zone de convergence subtropicale, ralentissant leur vitesse de nage au fur et à mesure que les eaux se réchauffaient", expliquent les auteurs de l'étude, publiée par la revue Biology Letters de la Royal Society britannique.

Les cétacés de cinq tonnes ont en effet traversé l'Atlantique à une vitesse de croisière pouvant atteindre 10 km/h, depuis les îles Malouines jusqu'aux eaux tropicales situées au large des côtes de l'Uruguay et du Brésil.

"L'une des orques est retournée en Antarctique après avoir parcouru 9.400 km en seulement 42 jours", souligne l'étude.

Si l'étude apporte la première preuve de migration des orques sur de longues distances, elle n'est toutefois pas parvenue à expliquer avec certitude les raisons de ces migrations, effectuées en ordre dispersé par des individus isolés.

Il ne s'agit vraisemblablement pas d'une migration liée à la recherche de nourriture ou à la reproduction, un nouveau-né ne pouvant supporter un tel périple.

John Durban et Robert Pitman pensent plutôt que les orques entreprennent leur odyssée pour pouvoir muer en toute sécurité!

Les cétacés ont en effet périodiquement besoin de réparer et de renouveler leur peau, notamment pour se débarrasser d'algues unicellulaires qui s'y incrustent.

Mais les orques risqueraient de ne pas survivre si elles faisaient leur mue dans des eaux dont la température en surface ne dépasse pas 1,9°C. A l'inverse, les eaux tropicales vers lesquelles ils se dirigent ont une température comprise entre 21 et 24°C en moyenne.

"Notre hypothèse est que ces migrations ont une motivation thermique", concluent les auteurs de l'étude.
Sciences et Avenir 27/10/2011

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Le rorqual de près de 5 tonnes découvert mercredi, vers 8h, sur la plage de Linès, à l'entrée de la presqu'île de Gâvres.

La carcasse d’une grosse baleine a été découverte, ce mercredi matin, sur la plage de Lines, entre Gâvres et Plouhinec, au sud de Lorient (Morbihan). Selon un expert d’Océanopolis, à Brest (Finistère), il s’agirait d’un rorqual commun.

Photo : Thierry Creux - Ouest-France

Le spécimen mesure près de 15 mètres. Cette espèce, qui peut atteindre 25 mètres, est assez courante au large des côtes bretonnes.

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D’après son état, le mammifère marin est mort depuis plusieurs jours. Son corps s’est vrillé sous la poussée des vagues et deux énormes vertèbres gisent même à côté.

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Des plaisanciers l’auraient aperçu, dérivant près de l’Ile de Groix, il y a quelques jours. Il s’est probablement échoué ce matin, sur cette plage proche d’un champ de tir de l’armée.

À Océanopolis, on note que ce genre d’échouage sur les côtes bretonnes est de moins en moins rare : « Auparavant, c’était un tous les deux ou trois ans. Maintenant, il y en a plutôt un à deux par an. » Une fréquence pas forcément inquiétante : « C’est signe que la population s’accroît. »

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La cause de la mort reste incertaine : collision avec un bateau ? Problème d’alimentation ? La baleine sera examinée dans les prochains jours, avant d’être probablement découpée pour être évacuée à l’équarrissage.

La semaine dernière, toujours près de Lorient, c’est un marsouin qui avait été découvert à Larmor-plage, la tête tranchée. Peut-être l’œuvre de pêcheurs qui auraient voulu libérer son cadavre de leurs filets.

Ouest-France 03/11/2011

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Vingt-deux cachalots sont morts échoués sur un banc de sable tout près de l'île australienne de Tasmanie, ont indiqué lundi les autorités des Parcs et de la vie sauvage, qui tentaient de sauver deux autres de ces mammifères.

Des spécialistes se sont rendus à Macquarie Harbour, près de Strahan, sur la côte nord-ouest de Tasmanie, mais les opérations de sauvetage étaient rendues difficiles par les conditions météo, ont ajouté les autorités.

Vingt-deux cachalots, longs de 12 mètres et pesant plus de deux tonnes, se sont échoués samedi soir à Ocean Beach, près de Strahan, et tous ont péri.

Quatre autres sont entrés dans le port et ont été coincés par un banc de sable. Deux ont été dégagés et sont repartis vers le large, mais deux étaient toujours coincés lundi, ont ajouté les sauveteurs.

Deux baleines de Minke (petits rorquals) se sont également échouées non loin et sont mortes.

Les cachalots sont si gros qu'ils ne peuvent pas être simplements tirés par des sauveteurs, a indiqué Chris Arthur, un des responsables des services des Parcs et de la vie sauvage.

"Nous avons conçu un filet spécial, attaché à deux bateaux, qui se glisse sous le corps de la baleine, nous permettant ainsi de la tirer hors de danger", a-t-il expliqué. "Cette méthode, qu'on utilise pour les gros animaux, est très efficace".

En raison de la dégradation des conditions météo, il a été impossible de libérer les deux cétacés toujours coincés, "mais nous espérons que les conditions vont s'améliorer au cours des prochains jours", a ajouté Chris Arthur. Si l'on prend soin d'eux, les cachalots peuvent survivre plusieurs jours dans ces conditions, selon lui.

Une autre difficulté sera d'aider les cétacés à franchir un passage très étroit, long de 25 mètres, menant au large et appelé Hells Gates (Portes de l'enfer), a relevé le responsable.

En 2007, les experts animaliers avaient secouru, avec succès, sept cachalots coincés au même endroit.

Concernant les 22 animaux morts échoués sur la plage, des échantillons ont été prélevés sur les cadavres, qui ne seront pas rejetés à la mer car ils sont trop lourds.

Tentant d'expliquer la mort de ces animaux, Chris Arthur suppose qu'ils ont été pris dans le ressac et que leurs voies de respiration ont été bloqués par du sable.

Les échouages de baleines sont relativement fréquents en Australie, notamment autour de la Tasmanie, mais les scientifiques peinent à trouver des explications à ce phénomène.



Sciences et Avenir 14/11/2011

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Un des deux cachalots coincés sur un banc de sable dans un port de l'île australienne de Tasmanie est mort durant la nuit, ont indiqué mardi les autorités, qui avaient annoncé la veille la mort d'une vingtaine de ces mammifères échoués pendant le week-end.

... "Nous avons un cachalot qui est encore vivant, mais l'autre est mort pendant la nuit", a déclaré à l'AFP une porte-parle des services des Parcs et de la vie sauvage de la région.

Les équipes de secours oeuvrent à la libération de l'animal depuis la levée du jour, mais les conditions météo, très mauvaises, ont interrompu les opérations, a-t-elle ajouté.

"Nous allons surveiller l'animal toute la journée pour nous assurer qu'il soit OK et nous regardons les prévisions météo afin de prendre une décision pour demain", a-t-elle ajouté.

Les échouages de baleines sont relativement fréquents en Australie, notamment autour de la Tasmanie, mais les scientifiques peinent à trouver des explications à ce phénomène.

Sciences et Avenir 15/11/2011

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Selon les autorités environnementales néo-zélandaises, une soixantaine de dauphins pilotes (ou baleines pilotes) ont trouvé la mort après s’être échoués en début de semaine sur une plage de l’île sud.
C’est sur la plage de Farewell Spit, à l'extrême nord de l'île sud de la Nouvelle-Zélande, que des promeneurs ont trouvé en début de semaine 61 globicéphales (également appelés dauphins pilotes ou baleines pilotes) échoués.

Selon John Mason, responsable local du ministère de la Protection de l'Environnement, beaucoup de ces cétacés étaient déjà morts, tandis que d'autres, ramenées un temps vers le large par la marée haute, sont finalement revenus s'échouer sur le sable. Au final, 18 animaux survivant encore ont dû être euthanasiés pour leur éviter d’inutiles souffrances.

Encore mal expliqués par les scientifiques, de tels échouage en masse se produisent deux à trois fois par an en Nouvelle-Zélande, et concernent souvent cette espèce. Une centaine de globicéphales s'étaient ainsi échoués en février dernier, également sur une plage près de l'île du sud.

Maxisciences 16/11/2011

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Publiée le 16 novembre par une équipe suédoise dans la revue PLoS ONE, l’étude du fossile d’un mosasaure, présentant encore des restes d’écailles et de tissus mous, jette une nouvelle lumière sur l’adaptation au milieu aquatique de ces reptiles marins, aujourd’hui disparus.

Reconstitution graphique d'un
Mosasaure du genre Mosasaurus (Image Wikikpedia)


Mosasaurus hoffmanni (image Wikipedia)

Une équipe dirigée par Johan Lindgren, de l’Université de Lund, en Suède, a étudié le fossile d’un reptile marin du groupe des mosasaures (qui vivaient entre -65 et -98 millions d'années), découvert dans l'ouest du Kansas, couvert, à l’époque, par une mer peu profonde.

Les écailles et les traces de peau qui – fait rarissime – ornent encore ce fossile en excellent état, permettent de mieux percevoir le degré d'adaptation au monde aquatique que l’animal avait atteint. Celui-ci était en mesure de minimiser les frottements de son corps dans l'eau. Son avant-train, plutôt rigide, le rendait dépendant de l'arrière du corps et de la queue pour la propulsion.

Selon le Dr Lindgren, cette étude fournit des aperçus uniques sur la biologie d'un groupe éteint de lézards marins qui se sont adaptés aux milieux aquatiques de façon similaire à celle qui caractérise leurs prédécesseurs les ichtyosaures ("poissons-lézards") et leurs successeurs les cétacés. Ces résultats peuvent aider à la compréhension de la façon dont ces animaux, à l’origine terrestres, se sont finalement transformés en créatures pélagiques dans un laps de temps relativement court, à l’échelle géologique.

Le squelette fossile de Mosasaure, découvert dans l'ouest du Kansas (Crédits : Johan Lindgren, Michael J. Everhart, Michael W. Caldwell)

A savoir : Les plus belles et vastes collections de mosasaures sont probablement celles conservées à l'Institut royal des Sciences naturelles de Belgique, à Bruxelles.

Le paléontologue amateur Robert Garcet en découvrit encore deux spécimens en 1950 et en 1959 dans les carrières d’Herouille et du Pach-Lowe, à Eben-Emael. Le musée de Visé en Belgique possède un œil de Mosasaure et le Teylers Museum à Haarlem au Pays-Bas en possède une mâchoire.

De nombreux restes de mosasaures ont été trouvés en Europe, mais aussi en Amérique du Sud (Pérou) et du Nord (USA et Canada), en Afrique (Angola et Maroc), ainsi qu'en Australie, Nouvelle-Zélande et Antarctique.

Maxisciences 20/11/2011 - WIKIPEDIA

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En attendant d'en apprendre davantage, voici un reportage photos proposé par Sciences et Avenir.
C'est un incroyable rassemblement de baleines fossiles qui a été mis au jour au Chili, dans le désert de l'Atacama, près du port de Caldera. Plus de 75 fossiles sont concentrés sur une bande de seulement 240 mètres sur 20 m. Les cétacés se seraient trouvés coincés là il y a 2 millions à 7 millions d'années. (Museo Paleontologico de Caldera/AP/Sipa)

Les fouilles du Cerro Ballena -c'est le nom du site- ont commencé l'année dernière, à l'occasion de travaux d'élargissement de la Pan America, la route qui traverse l'Amérique du sud. 20 des fossiles découverts sont quasi intacts, conservant leurs articulations. Ici des employés du musée de paléontologie de Caldera photographiés en juillet 2010. (Museo Paleontologico de Caldera/AP/Sipa)

Le chantier de fouilles se termine en décembre 2011, afin de laisser la place aux travaux. Les chercheurs ont déplacé certains fossiles et numérisent des ossements en 3D afin de pouvoir les reconstituer. Ici, l'équipe de Nicholas Pyenson (Smithsonian National Museum of Natural History, USA), qui co-dirige les fouilles avec le Chilien Mario Suarez, du Musée de paléontologie de Caldera. (Nicholas Pyenson/ voir son blog http://nmnh.typepad.com/pyenson_lab/)

Le 11 novembre 2011, la ministre chilienne du patrimoine, Catalina Parot, visite le site du Cerro Ballena, près de Copiapo. Le gouvernement chilien a décidé d'en faire une zone protégée. (AP Photo/Canal 24 Horas Video/Sipa)

Le site où sont concentrés les fossiles de cétacés était une sorte de lagon il y a plusieurs millions d'années. Les mammifères marins se sont-ils trouvés coincés? Pourquoi un tel regroupement? Les chercheurs étudient plusieurs hypothèses. Une datation exacte des fossiles n'a pas été établie. Les paléontologues n'ont pas encore publié de travaux sur cette découverte exceptionnelle. (Museo Paleontologico de Caldera/AP/Sipa)
Plusieurs espèces de cétacés sont présentes dans ce "cimetière" de l'Atacama. Il y a beaucoup de baleines à fanons mais aussi à dents (odontocètes), notamment un dauphin à tête de morse (Odobenocetops), cétacé du Pliocène qui était équipé de dents comme le morse. (Museo Paleontologico de Caldera/AP/Sipa)

Les chercheurs ont monté des tentes pour pouvoir travailler et numériser les fossiles en 3D. L'équipe américaine a quitté le site le 20 novembre 2011. (Nicholas Pyenson)

Sciences et Avenir 22/11/2011

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SYDNEY, 17 nov 2011 (AFP) - Le dernier cachalot survivant d'un groupe qui s'était échoué le week-end dernier sur la côte de l'île australienne de Tasmanie est mort malgré d'importantes opérations de secours, ont indiqué jeudi les autorités locales.

Le cachalot de douze mètres, coincé sur un banc de sable dans un port de l'île, a rendu son dernier souffle mercredi soir, ont précisé les autorités des services des Parcs et de faune et de la flore de la région.

Avec trois autres cétacés, l'animal s'était retrouvé coincé samedi soir sur un banc de sable de Macquarie Harbour, sur la côte nord-ouest de Tasmanie. Deux cachalots avaient été ramenés vers le large, mais un autre était mort et le quatrième a survécu jusqu'à mercredi soir. Vingt-deux autres cachalots et deux baleines de Minke s'étaient également échoués à proximité, sur une plage, et étaient tous morts pendant le week-end.

"Nous avons tout fait pour sauver cette baleine", a déclaré Chris Arthur, coordinateur des secours. "Nous avons eu de la chance de pouvoir aider deux baleines à repartir vers le large dimanche, mais nous n'avons pas pu aider" les autres, a-t-il regretté. Les cadavres des animaux échoués sur la plage, isolée, vont y rester jusqu'à ce qu'ils se décomposent et soient emportés par les vagues.

Les corps des cachalots coincés dans le port vont être envoyés par le fond, pour qu'ils se décomposent sous l'eau, a précisé Chris Arthur. "Nous apprenons un peu plus avec chaque échouage de baleines, et nous sommes mieux armés pour le prochain", a conclu le responsable.

Les échouages de baleines sont relativement fréquents en Australie, notamment autour de la Tasmanie, mais les scientifiques peinent à trouver des explications à ce phénomène. Mercredi, les autorités de Nouvelle-Zélande avaient rapporté l'échouage et la mort de 61 baleines pilotes sur une plage isolée de l'île sud du pays.

30 millions d'amis 17/11/2011

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Mardi matin, un rorqual commun a été retrouvé par des surfeurs, échoué sur la plage de la Torche dans le Finistère. Aujourd'hui, les équipes n'ont pas eu d'autre choix que de découper l'animal mort pour éviter qu'il ne pourrisse sur la plage.

Une baleine de près de vingt tonnes et de seize mètres de long gisant sur le sable. C'est le spectacle tragique qu'ont découvert des surfeurs mardi matin en se rendant sur la plage de la Torche dans le sud du Finistère. Rapidement, ils ont alerté les secours mais l'animal était déjà mort. Selon les informations divulguées par le journal Ouest France et confirmées ensuite par l'Océanopolis de Brest, il s'agirait plus précisément d'un rorqual commun. "Entre une et deux baleines s'échouent en moyenne chaque année en Bretagne. Celle-ci est la troisième de l'année", a commenté Christine Dumas, chef d'équipe de soigneurs mammifères marins au centre Océanopolis qui a réalisé des prélèvements sur l'animal mercredi.

photo Maxisciences

L'annonce de l'échouage a toutefois attiré de nombreux curieux. "C'est assez impressionnant de voir une baleine d'aussi près. Après, c'est triste qu'un animal comme celui-là disparaisse", a commenté un promeneur cité par France Soir. De même, un jeune père accompagné de son fils a confié : "C'est incroyable. Quand j'ai appris la nouvelle, j'ai voulu montrer la baleine à mon fils. Il a cinq ans et il n'en verra sans doute plus une d'aussi près à quelques kilomètres de la maison". Si l'évènement a donc suscité un grand intérêt, la suite des opérations apparait encore plus tragique.

En effet, vu le poids du cétacé, il était impossible pour les équipes de soulever la baleine pour débarrasser la plage et empêcher qu'elle y pourrisse. Pas question non plus de repousser à la mer la créature dans un état de décomposition très avancée et qui pourrait gravement contaminer les eaux environnantes. Les secours n'ont ainsi pas eu d'autre choix que d'entreprendre le découpage du rorqual et d'user de grue pour le déplacer morceau par morceau.

L'origine de l'accident reste inconnue

Quant à la raison de l'échouage, celle-ci demeure un mystère. Selon les spécialistes, la vieillesse, la maladie ou une collision avec un bateau pourrait très bien être à l'origine de la mort de la baleine. Les cétacés entament en début d'hiver leur migration au large de la Bretagne à destination du sud, avant de remonter vers le nord au début de l'été. Animaux solitaires, elles ne se regroupent alors qu'au moment de la reproduction, relève l'AFP. Cependant, les prélèvements réalisés par les équipes de l'Océanopolis pourront peut-être permettre d'en apprendre davantage sur la créature et sur ce qui lui est arrivé.

Découvrez en images la baleine échouée sur la plage du Finistère sur Maxisciences
Maxisciences 30/11/2011

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Un projet de science participative, le Whale project, propose aux citoyens d'aider les scientifiques à comprendre le langage des orques et des globicéphales en regroupant les sons par similarité. Sur un site Internet, une interface facile permet ainsi de s'immiscer dans le monde des cétacés.

Élaborée, la communication des mammifères marins fait appel à des sons très diversifiés. Une abondance de données est récoltée par les chercheurs qui travaillent sur ce sujet. Une quantité de bandes sonores dont les scientifiques de l’université de Saint-Andrews (Écosse) aimeraient bien tirer parti. Or, on manque de bras, ou plutôt d'oreilles. Alors les biologistes ont eu l'idée de recourir à un principe à la mode : la science citoyenne.

En partenariat avec Scientific Americain et Zooniverse, l'équipe sollicite les les non-scientifiques. Quiconque voudrait aider les chercheurs dans leur entreprise est bienvenu. Ainsi, sur le site Internet Whale project, les biologistes de l’université de Saint-Andrews ont mis à disposition toutes les bandes sonores enregistrées à travers le monde et émises par des mammifères marins : les orques et les globicéphales.

Le but du jeu, pour les gens qui souhaitent s’investir dans ce projet, est de rassembler les sons par similarité. Vous écoutez un son de base, puis d'autres en comparaison. Si l’un d’entre eux vous semble similaire au premier, il suffit de le signaler.

Quel est le but de cette démarche ? Les chercheurs ont déjà remarqué que les sons émis par certains cétacés, comme les orques, varient considérablement d’une famille à l’autre. Ce qu’ils souhaitent maintenant comprendre, c’est ce que ces sons signifient. Leur compréhension est déjà assez avancée pour les orques. Mais les subtilités du langage des globicéphales échappent encore pour beaucoup aux zoologistes.

En outre, comme chacun des sons est localisé, cette étude donne des indications sur la structure sociale et le mode de vie (migration par exemple). L'organisation sociale des orques est particulièrement bien connue car, dans le monde entier, les pods sont régulièrement suivis par des amateurs et des scientifiques. Mais la structure sociale des globicéphales

Une démarche qui relance le débat de la science participative (ou science citoyenne). Ce n’est pas la première fois que des scientifiques font appel à des citoyens afin de les aider dans leurs recherches. C’est notamment une pratique assez courante en astronomie ou dans le domaine de la biodiversité. Zooniverse, qui est partenaire de l'université de Saint-Andrews pour le Whale Project (avec d’autres associations), est d’ailleurs un spécialiste de la science participative.

Mais la science participative est aussi controversée car par définition, les personnes qui s’y impliquent ne sont pas scientifiques et n’observent pas les étoiles où la biodiversité de la même manière. D’où la nécessité d'encadrer les citoyens et de leur donner des consignes claires. Si vous décidez de vous lancer dans cette expérience, n’oubliez pas de passer par la page des consignes, afin que les critères sur lesquels vos observations reposent soient bien les mêmes que ceux retenus par les biologistes.

Futura Sciences 04/12/2011

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Le Whale project initié par des chercheurs britanniques, propose aux internautes d’écouter et de classer des enregistrements de vocalises de cétacés, afin d’aider les scientifiques à mieux comprendre la communication chez certaines espèces, comme les globicéphales et les orques.

Si vous avez l’oreille musicale, branchez-vous sur le site Whale project, et aidez les chercheurs de l’Université de Saint-Andrews (Écosse) à y voir plus clair dans les signaux de communication d’orques ou de globicéphales (dauphins pilotes) enregistrés dans toutes les mers du globe, et mis en ligne pour la circonstance. Il vous sera demandé d’écouter plusieurs sons et de signaler d’éventuelles similitudes.

Une science citoyenne, fruit de multiples partenariats, qui demande toutefois un minimum de rigueur : il s’agit de bien observer les consignes, afin d’assurer un maximum de cohérence à la recherche en évitant de fausser les résultats.

Si le langage des orques, à l’organisation sociale bien connue, est déjà très étudié (avec ses ‘dialectes’ différents d’un groupe à l’autre), il est encore loin d’être bien compris par les cétologues, qui ont d’autre part presque tout à apprendre sur celui d’autres mammifères marins grégaires, comme les globicéphales.

Maxisciences 11/12/2011

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Plus de cent baleines bélugas, une espèce protégée, sont piégées par la banquise en mer de Béring, a indiqué mercredi la région de Tchoukotka (nord-est de la Russie), appelant le gouvernement à dérouter un brise-glace pour venir en aide à ces cétacés en danger de mort.

"Un groupe de plus de 100 bélugas est coupé de la pleine mer et prisonnier des glaces en mer de Béring, à une quinzaine de kilomètres au sud du village de Ianrakynnot", indique le site des autorités régionales, chukotka.org.

Cette localité est située à environ 300 km des côtes de l'Alaska et à quelque 6.000 km à l'Est de Moscou. Cette région russe au climat hostile est parmi les plus difficiles d'accès de la Russie.

"Le gouverneur de Tchoukotka, Roman Kopine, a envoyé une lettre au ministre des Transports, Igor Levitine, et au ministre des Situations d'urgence, Sergueï Choïgou, pour qu'ils étudient la possibilité de l'envoi d'un navire brise-glace pour sauver les bélugas", poursuit le communiqué.

Selon la même source, ces cétacés de couleur blanche, risquent de manquer de nourriture. Par ailleurs, l'avancée des glaces réduit peu à peu les surfaces où elles peuvent encore venir respirer.

"Compte-tenu du manque probable de nourriture et de la vitesse à laquelle gèle l'eau, tous les animaux sont menacés d'épuisement et de mort", souligne le gouvernement de Tchoukotka, précisant que ces baleines ont été repérées par des pêcheurs mardi.

Selon la même source, un remorqueur brise-glace, le Roubine, se trouve à une journée et demie ou deux jours du détroit de Siniavinsk où ces baleines sont piégées et pourrait donc leur porter secours.

La baleine béluga ou bélouga est un cétacé protégé vivant dans l'Arctique. C'est l'une des trois espèces, avec l'ours polaire et le tigre de l'Amour, faisant l'objet d'un programme de protection spécial dirigé par l'homme fort de la Russie, Vladimir Poutine (http://premier.gov.ru/patron/beluha/).

Ces baleines peuvent mesurer jusqu'à six mètres et peser deux tonnes. Elles peuvent rester immergées pendant environ 25 minutes avant de revenir à la surface pour respirer.

Le site consacré aux bélugas par M. Poutine explique que les scientifiques russes ne savent actuellement pas combien il reste d'individus de cette espèce, les études n'ayant repris qu'en 2008, après une pause de 30 ans.

Ces baleines vivent dans les mers froides de l'Extrême Orient russe, mais aussi en mer Blanche et mer de Barents, des dépendances de l'océan Arctique, au nord-ouest de la Russie.

Leur espace vital est menacé par l'industrie pétrolière, le réchauffement climatique et la chasse, selon les ONG de défense des animaux.

"Actuellement le quota annuel de pêche est fixé à 1.500 bêtes, bien qu'il n'ait aucun fondement scientifique. Cela pourrait conduire à des prises excessives et entraîner des dommages pour les populations existantes", explique le site du Premier ministre russe.

Des baleines sont régulièrement prisonnières des glaces dans l'Arctique, mais rarement en tel nombre.

Le cas le plus célèbre remonte au mois d'octobre 1988 lorsque trois baleines grises ont été piégées par la banquise, au Nord de l'Alaska.

L'une est morte d'épuisement mais les deux autres avaient pu être sauvées au terme d'une mobilisation de volontaires et des médias exceptionnelle, qui a conduit, à cette époque de guerre froide, à une coopération américano-soviétique exemplaire.

Ce sont en effet des brises-glaces venus d'URSS qui ont finalement libéré les cétacés piégés dans les eaux américaines.

Sciences et Avenir 14/12/2011

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Plusieurs dizaines de dauphins se sont échoués lundi 5 mars sur les rives de Arraial do Cabo une ville qui se situe au nord de Rio de Janeiro au Brésil.

La scène s'est déroulée vers 8h du matin devant des locaux et des touristes qui ont joint leurs efforts pour secourir les mammifères. Ils se sont précipités vers les dauphins pris au piège dans le sable, les ont attrapé par la queue pour ensuite les remettre à l'eau. Il arrive régulièrement que des groupes de dauphins s'échouent. Le vent peut avoir une incidence et désorienter les espèces, mais les bancs de poissons peuvent aussi les rapprocher des côtes au point de les faire échouer. La température de l'eau pourrait aussi jouer un rôle...

Yahoo actualités 08/03/2012

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Le Conseil national Suisse veut interdire en Suisse la détention des dauphins et des baleines. Cette disposition a été introduite mardi dans une loi sur la protection des animaux.

Au cours des trois dernières années, huit dauphins sont morts au parc Connyland de Lipperswill, le dernier de ce type en Suisse. Des décès qui ne laissent pas insensibles les parlementaires suisses. Alors qu'une dizaine de pays européens ont renoncé aux spectacles de dauphins, le Conseil national vient tout juste d'accepter une motion d'Isabelle Chevalley, présidente du mouvement Ecologie libérale destinée à interdire la détention de dauphins.

Celle-ci a argumenté que les bassins sont bien trop petits pour ces mammifères et que cette détention est une aberration. La disposition a ainsi largement passé la rampe avec 112 voix contre 60 et a été introduite dans la loi sur la protection des animaux. "Cela fait 23 ans que nous essayons de faire comprendre que tenir un dauphin ou une baleine en élevage dans un bassin n'était pas bien. Il a été prouvé scientifiquement que cela nuisait à leur santé", s'est réjouie Sigrid Lüber, présidente de l'organisation de protection des mammifères marins OceanCare cité par 20min.ch.

Toutefois, la décision du Conseil national a, sans surprise, déplu aux dirigeants du parc Connyland. "Dans ce cas, les élevages de lions, de tigres, d'ours polaires, d'éléphants et de girafes devraient également être interdits. J'espère que le Conseil des Etats s'opposera à la décision du National", a commenté le directeurErich Brandenberger pour NZZ Online. De son côté, le député Oskar Freysinger a argumenté en vain qu'il n'appartient pas au Parlement de réagir à des cas particuliers. "On créerait ici une 'lex Connyland'", a-t-il ainsi déclaré.

Pour l'heure, le parc prévoit de débuter sa saison comme prévu le 31 mars avec trois dauphins, une femelle et deux petits. Comme l'un d'entre eux a atteint la maturité sexuelle, les responsables souhaitent même importer davantage de dauphins. Une demande a déjà été déposée auprès du vétérinaire cantonal.

Néanmoins, la décision du Conseil national ne s'arrête pas là. Celui-ci a également convenu, tacitement, d'inscrire dans la loi l'interdiction du transit des animaux d'abattage par les routes suisses. Une idée que la Chambre des cantons a déjà rejetée deux fois, estimant que l'Union européenne serait en désaccord avec ce texte. Seul le transit d'animaux d'abattage par rail ou avion est donc désormais admis. Le Conseil national propose toutefois d'inscrire dans la révision que le transport international d'animaux à titre professionnel soit soumis à autorisation.

Maxisciences 13/03/2012

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Il y a environ 35 millions d’années, les ancêtres des baleines et des dauphins se sont totalement débarrassé de ce qui restait de leurs membres inférieurs pour devenir les nageurs profilés que l’on connaît aujourd’hui.

Ce processus a pris quelque 15 millions d’années à partir du moment où l’ancêtre terrestre de ces mammifères marins a pris goût au milieu aquatique. L’équipe internationale de Hans Thewissen (Northeastern Ohio Universities) a comparé de nombreux fossiles de mammifères marins et étudié le développement embryonnaire des dauphins actuels pour mieux comprendre comment les pattes arrières ont fini par disparaître.

Un changement génétique rapide serait intervenu à l’issue d’un long processus, selon les travaux, publiés dans les PNAS. Au cours de cette évolution, les membres inférieurs sont devenus de plus en plus petits, tout en conservant la même anatomie que les pattes de l’ancêtre terrestre. Une évolution qui résulterait de l’accumulation lente et progressive de mutations génétiques influençant le développement des membres au cours de la période fœtale.

Cependant, il y a environ 15 millions d’années, un changement plus radical se serait produit, selon Thewissen et ses collègues. Une molécule impliquée dans le développement des membres, la protéine ‘’Sonic hedgehog’’ (Shh) aurait été inactivée. Les chercheurs ont étudié le mécanisme à l’œuvre chez les embryons de dauphins : au début de la gestation des pattes se forment puis se rétractent. Un gène appelé Hand2, qui participe à la mise en route du facteur Shh, était absent des pattes inachevées des embryons de cétacés.



Sciences et Avenir 2006

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Des fossiles d’archéocètes découverts au Pakistan révèlent que certains ancêtres des baleines et dauphins actuels se glissaient sur la terre ferme pour donner naissance à leur rejeton. L’ancêtre des mammifères marins était en effet un animal terrestre qui a peu à peu évolué afin de s’adapter totalement à une vie aquatique.

Lorsqu’ils sont disponibles, les fossiles de l’oreille interne des baleines archaïques permettent de savoir si l’animal était déjà capable de vivre sous l’eau. Les fossiles d’une femelle et d’un mâle mis au jour en 2000 et en 2004 au Pakistan, par l’équipe du paléontologue américain Philip Gingerich (université du Michigan), sont équipés de grosses dents parfaites pour la pêche sous-marine. De plus leurs quatre membres sont bien adaptés à la nage mais pas à de longs déplacements sur la terre ferme. Même si ces pattes pouvaient supporter le poids de leur corps, elles ne permettaient sans doute pas à ces archéocètes d’aller bien loin du rivage.

Pourtant, c’est hors de l’eau que leurs petits voyaient le jour, ont découvert les chercheurs. La femelle a en effet été fossilisée avec un fœtus dans son ventre, orienté de telle sorte que la tête sorte la première, comme pour les mammifères terrestres, soulignent Gingerich et ses collègues, qui publient leurs travaux dans la revue PLoS One. La femelle devait donc probablement venir sur le rivage pour mettre bas.

Naître dans l’eau n’est pas simple pour un mammifère. D’ailleurs le petit baleineau doit très vite prendre une respiration en surface après sa naissance !



Sciences et Avenir 2009

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Les ancêtres des cétacés modernes ont très vite pris goût à la vie aquatique et aux acrobaties sous-marines, selon le paléontologue Hans Thewissen, qui a découvert que l’oreille interne de ces mammifères a évolué très tôt pour leur éviter l’ivresse des profondeurs.

Les ancêtres des baleines, dauphins et marsouins, marchaient sur terre avant d’évoluer et de devenir des animaux marins il y a 40 à 50 millions d’années. Au cours de cette transformation progressive, les canaux semi-circulaires situés dans l’oreille interne, impliqués dans l’équilibre, ont diminué de taille. Les canaux de l’énorme baleine bleue sont aujourd’hui plus petits que ceux de l’homme. Cela permet aux baleines ou aux dauphins de se mouvoir dans l’eau et de se livrer à toutes sortes d’acrobaties sans perdre leur « équilibre », sans sentiment de vertige ou de « mal de mer » tel que l’homme peut le connaître.

En étudiant des fossiles de cétacés datant de l’Eocène (54-38 millions d’années), Hans Thewissen a constaté que les canaux semi-circulaires étaient déjà adaptés à la vie sous-marine il y a près de 45 millions d’années. Ses conclusions ont été publiées par la revue Nature datée du 9 mai 2002.


Sciences et Avenir 2002

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Le bruit occasionné par le trafic des bateaux affecterait directement l’organisme des baleines entrainant un stress chronique, d’après une étude publiée mercredi dans la revue Proceedings of the Royal Society B.


Depuis les attentats du 11 septembre 2001, le trafic maritime s’est grandement allégé dans les eaux américaines et grâce à ce changement, des chercheurs américains ont découvert que la pollution sonore due à cette activité humaine bouleversait sérieusement les baleines. En effet, au cours des 50 dernières années, la pollution sonore sous-marine s’est énormément développée avec l’apparition de sonars, les explorations pétrolières, l’explosion du trafic maritime, jusqu’à avoir colonisé toutes les mers et océans.


Or, l'essentiel de cette pollution sonore provient des hélices et moteurs des navires de commerce et se situe dans les basses fréquences, entre 20 et 200 Hertz. Le problème est que ces fréquences sont aussi celles utilisées par les plus grands des cétacés pour communiquer entre eux, rappelle l'étude publiée dans la revue Proceedings of the Royal Society B. Ainsi, la pollution sonore perturberait sérieusement les cétacés... mais cette découverte ne date pas d'hier.


Des scientifiques avaient déjà démontré que ces sons parasites obligeaient les baleines franches à augmenter à la fois l'amplitude et la fréquence de leurs signaux. Des changements qui modifiaient leur comportement et les amenaient même parfois à changer d'habitat. Cependant, les scientifiques ignoraient encore si ce bruit avait un impact biologique significatif et durable chez ces cétacés. Un impact qui n'est aujourd'hui plus un mystère.



Pour arriver à une telle conclusion, les chercheurs ont profité de la baisse du trafic maritime dans la baie de Fundy, au Canada, après les attentats du 11 septembre, pour comparer des données acoustiques et l'analyse d'excréments de baleines. Dans un premier temps, ils ont ainsi constaté que l’intensité du bruit de fond global dans les eaux avait baissé de 6 décibels avec l’interruption du trafic des gros navires de commerce. Mais ce n'est pas tout. Les analyses des excréments de baleines ont révélé une forte chute de leur teneur en glucocorticoïdes, des hormones secrétées par les vertébrés en réponse à un stress. Or, une telle baisse d'hormone saisonnière ou ponctuelle n'avait jamais été observée chez les cétacés au cours d'études précédentes.


A notre connaissance, il n'y avait aucun autre facteur affectant la population (de baleines) pouvant expliquer cette différence hormis la baisse du trafic maritime et de la pollution sonore sous-marine après le 11 septembre, soulignent ainsi les auteurs cités par l'AFP. Aujourd'hui, si les effets biologiques du stress chronique chez les baleines sont peu connus, les chercheurs sont sûrs d’une chose : la production répétée de glucocorticoïdes chez les vertébrés a des effets négatifs sur leur santé.


Maxisciences 14/02/2012

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Le WWF a lancé un vaste programme pour aider à protéger les baleines les plus menacées et une campagne de sensibilisation pour persuader les banques finançant la construction d’une nouvelle plateforme de forage d’abandonner ce projet menaçant la survie des baleines grises se nourrissant dans cette zone.

Une baleine grise de 11 mètres bloquée a pu descendre la Tamise la semaine dernière grâce à ce programme de WWF. "Cet évènement avait pour but de faire prendre conscience de la situation critique dans laquelle se trouve l’une des baleines les plus menacées au monde", a expliqué le WWF dans un communiqué de presse.

Il reste aujourd'hui 130 de ces baleines dans le monde mais il n’en existe plus à l’état sauvage au Canada. A l’heure actuelle, 26 femelles reproductrices assurent la survie de cette espèce. Mais la construction d'une troisième plateforme de forage dans le nord-ouest du Pacifique risque de dégrader la zone où se nourrissent les cétacés, de les bouleverser par la <a class="taglink" href="http://www.maxisciences.com/pollution-sonore/">pollution sonore, voire même de les tuer en cas de fuites d’hydrocarbures. En outre, leur parcours de migration pourrait être complètement chamboulé. C'est face à de tels risques que le WWF a décidé de lancer une vaste campagne de sensibilisation baptisée "Westernn grey whale".

Avec celle-ci, le WWF souhaite convaincre les banques de refuser ce projet de troisième plateforme de Sakhaline 2. L’association offre la possibilité au public d’adhérer à ce message pour la biodiversité en signant la pétition en ligne sur le site: www.thelast130.org. Du 12 au 14 février 2012, 11 experts indépendants du Western Gray Whale Advisory Panel se réuniront avec les bailleurs de fonds et Sakhalin Energy, afin de trouver des solutions pour limiter l’impact des opérations de forage sur les baleines.

Maxisciences 14/02/2012

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Faisant suite à une récente étude menée par des chercheurs néozélandais et américains indiquant qu’il ne resterait guère plus d’une cinquantaine de dauphins de Maui vivants, une pétition a été lancée par une zoologiste britannique pour tenter de sauver cette sous-espèce rare, endémique de Nouvelle-Zélande et menacée par les filets de pêche.

D’environ 1.000 spécimens vivant encore durant les années 1970, le nombre de dauphins de Maui est passé à… 55 aujourd’hui, dont peut-être 20 femelles reproductrices seulement. Les effectifs auraient ainsi diminué de moitié au cours des 7 dernières années. Tels sont les résultats d’une nouvelle étude – génétique, notamment – réalisée par des chercheurs de l'Université d'Auckland, du Département néo-zélandais de la Conservation et de l'Oregon State University.

En cause : le développement des engins de pêche, chaluts des bateaux et vastes filets fixes installés le long des côtes. Classé ‘en danger critique’, le dauphin de Maui (Cephalorhynchus hectori maui), une des 2 sous-espèces du dauphin d’Hector, endémique de l’ouest de la Nouvelle-Zélande, est parmi les dauphins les plus petits (1,70 mètre) et les plus rares du monde. Il a une durée de vie d'environ 20 ans mais n’atteint la maturité sexuelle que vers l’âge de 7 ans et se reproduit rarement – la femelle n’ayant qu’un bébé tous les trois ans environ.

"Avoir seulement 55 de ces merveilleuses créatures subsistant aujourd’hui, c’est au-delà de nos pires estimations. Leur disparition est vraiment imminente, maintenant : d’ici quelques années. La Nouvelle-Zélande est un pays civilisé, qui se ‘vend’ [en terme d’image] comme un paradis préservé. Elle doit agir avant qu'il ne soit trop tard", a déclaré le Dr Barbara Maas, zoologiste à l'Université de Cambridge citée par le Daily Mail. Sur le site www.hectordolphins.com, cette spécialiste a d'ailleurs lancé une pétition pour tenter de sauver le dauphin de Maui, pétition qui a aujourd'hui rassemblé 10.000 signatures.

Maxisciences 23/03/2012

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La baleine bleue est l’animal qui détient le plus de records sur la planète : c’est le plus grand, le plus lourd, celui qui a la voix la plus sonore, celui qui a le plus gros appétit et celui qui, compte-tenu de sa taille, se nourrit des proies les plus petites.

C’est également un des animaux les plus mystérieux car nous ignorions encore de nombreux aspects de sa vie.

Sa taille moyenne varie entre 24 et 27 mètres, ce qui fait d’elle le plus grand et le plus gros animal qui ait jamais existé sur Terre. C’est aussi le plus lourd, avec un poids équivalent à une trentaine d’éléphants. Le record est détenu par un spécimen mesurant 33,58 mètres de long et pesant plus de 190 tonnes.

Il est surprenant de voir un animal aussi volumineux se nourrir seulement de krill, ces minuscules organismes planctoniques à rapprocher des crevettes. La baleine bleue engloutit environ 4 tonnes par jour de ces crustacés qui, malgré leur petite taille, ont le mérite d’être particulièrement nutritifs.

La baleine bleue est décidément l’animal de tous les records. Outre ses dimensions exceptionnelles, elle possède des attributs tous aussi remarquables. Ses mâchoires, qui peuvent mesurer 7,30 m, sont les plus longues du règne animal.

Mais la baleine bleue est surtout réputée pour la puissance de sa «voix». Elle émet des sons à basses fréquences qui se propagent sur des centaines, voir des milliers de kilomètres. Aucun autre animal n’est doté d’un organe plus sonore. Son chant puissant reste un mystère. On ignore encore aujourd’hui s’il lui sert à communiquer avec ou si elle l’utilise comme un radar pour s’aider à se déplacer.

A l’époque de la marine à voile, la taille et la vitesse de l’animal lui laissaient quelques chances d’échapper aux chasseurs, mais au XXe siècle, la mécanisation des flottes a entraîné un abattage massif de plus de 350.000 individus. Aujourd’hui, la population de baleine bleue est estimée à seulement 8.000.

Même si leur chasse est interdite à l’échelle du monde, seules les baleines bleues qui évoluent dans l’océan Antarctique peuvent se considérer à l’abri de la pollution, du braconnage et des filets de pêche de l’Homme. Partout ailleurs dans le monde, l’avenir de ces merveilleux géants est sérieusement compromis.


Maxisciences 23/04/2012 - par Molefon, webmaster de Wildkick

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Les rorquals, ou baleines à fanons, possèdent un organe sensoriel impliqué dans leur comportement alimentaire qui pourrait expliquer leur gigantisme : en une gorgée, le rorqual commun engloutit jusqu'à 80 mètres cubes d'eau, qui, filtrés, lui apportent 10 kilos de nourriture.

Des chercheurs dont les travaux sont publiés mercredi dans la revue Nature, ont découvert un organe sensoriel qui coordonne leur mécanisme alimentaire complexe.

Cette famille de mammifères marins regroupe les plus grandes baleines, la baleine bleue et le rorqual commun, ainsi que les baleines à bosse, et, plus petites, les baleines de Minke.

Ces cétacés possèdent à la mâchoire supérieure des fanons, des lames de corne laissant dépasser des poils, qui leur permettent de filtrer l'eau.

Pour se nourrir, ils plongent, mâchoire grande ouverte, engloutissant des milliers de litres d'eau en quelques secondes, tandis que les plis de leur gorge se dilatent comme un accordéon.

Ils ferment alors les mâchoires et rejettent l'eau à travers les fanons qui retiennent les petits poissons et le krill, plancton formé de petits crustacés.

Les chercheurs ont travaillé sur des carcasses de rorquals et de baleines de Minke capturées dans le cadre de la chasse commerciale en Islande, qui a repris en 2006, avec des quotas définis chaque année par le gouvernement.

Des images de tomographie à rayons X des imposants spécimens leur ont permis de découvrir, à la pointe du menton de l'animal, logé dans le tissu ligamentaire qui joint les deux mâchoires, un organe sensoriel de la taille d'un pamplemousse.

"Nous pensons que cet organe sensoriel envoie des informations vers le cerveau, afin de coordonner le mécanisme complexe d'alimentation, qui implique la rotation des mâchoires, l'inversion de la langue et la dilatation des plis de la gorge", a expliqué le paléobiologiste Nick Pyenson (Institut Smithsonian, Etats-Unis).

"Cela aide probablement les baleines à percevoir la densité des proies" lorsque qu'elles plongent pour se nourrir, a-t-il ajouté.

"En termes d'évolution, l'innovation de cet organe sensoriel a un rôle fondamental dans l'une des méthodes d'alimentation les plus extrêmes des créatures aquatiques", a pour sa part estimé le professeur de zoologie Bob Shadwick (Université de Colombie-Britannique, Canada).

"Il est probable que cet organe sensoriel -et son rôle dans la coordination du mécanisme d'alimentation- soit responsable du fait que les baleines revendiquent le statut des plus grands animaux vivants sur la planète", a-t-il ajouté.



Sciences et Avenir 23/05/2012

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Les dauphins qui utilisent des éponges de mer comme outils pour chasser semblent former des clans, montre une étude publiée mardi dans Nature Communications, suggérant qu'à l'instar des hommes, ces animaux préfèrent s'associer avec des individus qui partagent la même sous-culture.

Ces résultats, basés sur 22 années d'observation, fourniraient ainsi la première preuve connue de comportement culturel dans le règne animal, indiquent les chercheurs de l'Université de Georgetown à Washington.

Ils ont étudié un groupe de dauphins de la baie Shark, en Australie, dont certains ont pris l'habitude de se recouvrir le rostre d'une éponge de mer, comme protection pour explorer le fond de l'océan et en déloger leurs proies.

Les scientifiques ont constaté que ces dauphins outillés d'éponges forgeaient des liens plus étroits avec leurs congénères maîtrisant la même technique de chasse qu'avec les autres dauphins.

"Comme les humains, qui s'associent de préférence avec ceux qui partagent leur sous-culture", soulignent les chercheurs, pour qui ce constat "suggère fortement que l'utilisation de l'éponge comme outil est un comportement culturel".

Les dauphins qui utilisent une éponge comme instrument "passent beaucoup de temps à chasser, ont tendance à être solitaires, mais ils n'hésitent pas à se retrouver quand ils le peuvent. Vous pouvez les considérer comme des dauphins "bourreaux de travail" qui préfèrent se retrouver avec d'autres "bourreaux de travail", explique Janet Mann, une des scientifiques.

L'étude s'inscrit dans le cadre d'un travail de recherches en cours pour faire la preuve d'une culture animale - définie grossièrement comme une forme d'apprentissage social qui établit une distinction entre des groupes.

Normalement, lorsque certains membres d'un groupe d'animaux développent l'utilisation d'un outil, le reste du groupe en fait également l'apprentissage, comme les chimpanzés qui utilisent des bâtons pour attraper les termites dans leurs nids ou les éléphants qui chassent les mouches avec des branchages.

Dans le cas des dauphins outillés d'éponges de la baie Shark, la pratique reste limitée à un petit sous-groupe, représentant moins de 5% d'une population de 3.000 individus, principalement des femelles.

Aucun autre exemple de sous-culture n'a jamais été montré en dehors de l'espèce humaine, selon les chercheurs.




Sciences et Avenir 31/07/2012

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Le cadavre d'une baleine à bosse de près de 12 mètres a été retrouvé mercredi dans une piscine d'eau salée construite sur une plage de Sydney, plongeant dans l'embarras les autorités qui ne savent pas comment l'en sortir.

Le corps de cette baleine à bosse, probablement morte depuis plusieurs jours, a été rejeté par la mer dans une de ces piscines artificielles que les Australiens construisent parfois en bord de mer, tout près du rivage, et qui sont remplies d'eau salée.

L'animal, dont le poids est estimé entre 25 et 30 tonnes, a peut-être été tué lors d'une collision avec un bateau, et son cadavre rejeté par une mer agitée pendant la nuit, a avancé Wendy McFalrlane, de l'Organisation australienne pour les secours et la recherche sur les cétacés.

La plage de Newport, au nord de Sydney, a été fermée, les autorités craignant l'arrivée de requins attirés par l'odeur du cadavre.

Les experts, eux, s'interrogent sur la façon de retirer la baleine de cette piscine creusée dans le sable: profiter de la marée haute pour ramener le cadavre en pleine mer ou apporter une machine capable de soulever le corps.

Les baleines sont fréquentes près des côtes australiennes en juin et juillet, l'hiver austral, lorsqu'elles migrent de l'Antarctique vers les eaux plus chaudes du large de l'Etat du Queensland (est).



Sciences et Avenir 01/08/2012

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Rapportées récemment par la BBC et le DailyMail, les observations de scientifiques australiens montrent que 2 sous-groupes de dauphins d’une baie australienne se sont remis à chasser ensemble depuis le départ des bateaux chalutiers.

C'est une bonne nouvelle que viennent d'annoncer des scientifiques australiens. En effet, depuis les années 1990, les grands dauphins de la baie de Moreton, près de Brisbane, en Australie orientale étaient divisés en 2 clans, entrant rarement en interaction. Une division qui avait été mise en évidence au cours des mêmes années par les chercheurs qui reconnaissent chaque individu aux marques présentes sur l’aileron dorsal.

Ceci leur avait alors permis de voir que les dauphins des deux clans différaient par les pratiques mises en place pour se nourrir : l’un profitant des rebuts de pêche rejetés à l’eau par les chalutiers, l’autre continuant à traquer les poissons en pleine mer. Mais récemment l’activité des chalutiers s’est sérieusement ralentie dans la région et 50% d’entre eux ont même quitté la baie.

Or, avec ce changement, les scientifiques ont observé que les 2 groupes de cétacés ont commencé à fusionner de nouveau pour traquer le poisson ensemble. "Il n'y a jamais vraiment eu d’expérience d’observation d’une structure sociale [animale]... où l’on peut comparer ce qu'elle était avant et ce qu'elle est aujourd'hui", a ainsi commenté le Dr Ina Ansmann, spécialiste d’écologie marine à l’Université du Queensland.

"Les dauphins ont tout fait pour réarranger leur système social tout entier après la disparition du chalutage, et ils sont maintenant en train d'interagir à nouveau. Lorsqu'ils exploitent des sources de nourritures naturelles, je suppose que c'est plus important pour eux d'interagir avec les autres, d'apprendre des autres, de coopérer avec les autres pour accéder à ces sources de nourriture. On peut supposer qu'ils partagent l'information (…)", a t-elle encore ajouté.


Maxisciences 04/08/2012

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De plus en plus d'espèces de dauphins d'eau douce risquent de disparaître d'ici quelques années, en raison de certaines activités humaines. Alors que les autorités cambodgiennes viennent d'établir une zone de protection des dauphins du Mékong, d'autres gouvernements tardent à prendre de telles décisions.

Les dauphins des fleuves sont de plus en plus en danger. Ceux du Mékong et du Gange sont particulièrement menacés mais les autorités des pays concernés ne gèrent pas le problème de la même façon.

Il existait un dauphin d'eau douce bleu-gris en Chine, dans le fleuve Yangtze, nommé le Baiji. Or, son espèce s'est officiellement éteinte en 2007, d'après l'union internationale pour la conservation de la nature (IUCN). Ce sont les décennies de chasse, de pratiques de pêche dangereuses, de trafic de bateaux de plus en plus intense, de pollution et de construction qui ont causé cette disparition. De nombreuses associations de protection de la nature craignent désormais le même destin tragique pour plusieurs autres espèces de dauphins d'eau douce.

Au Cambodge, le gouvernement a annoncé ce 24 août la création d'une zone de protection pour le dauphin du Mékong. Le cétacé est en effet menacé par la pêche intensive pratiquée sur le fleuve asiatique et risque de disparaître totalement. La zone de protection s'étalera sur 180 kilomètres, de la ville de Kratie à l'est jusqu'à la frontière avec le Laos. La pêche sera toujours autorisée à cet endroit mais les cages, filets et autres outils dangereux pour les dauphins y seront interdits.

D'après un communiqué du gouvernement, la zone "servira le secteur de l'écotourisme et préservera les dauphins". Cette annonce a été saluée par la directrice du Fonds mondial pour la nature (WWF) au Cambodge, Michelle Owen : "Cela démontre l'engagement du gouvernement du Cambodge pour protéger cette espèce mythique et en danger". L'espèce Irrawaddy, qui compte des dauphins dans les fleuves Mékong du Cambodge, Irrawaddy de Birmanie et Mahakam d'Indonésie, est en effet classée comme menacée depuis 2004. Dans le Mékong, il y en aurait seulement entre 155 et 175 selon les autorités cambodgiennes et 85 d'après le WWF.

La décision du gouvernement cambodgien pourrait servir d'exemple à de nombreuses autorités asiatiques. Le dauphin du Gange est l'une des espèces de mammifères d'eau douce les plus menacées dans le monde et aucun plan de protection existe à l'échelle nationale.

Pourtant, Le nombre de ces dauphins s'est drastiquement réduit ces dernières années. Seuls les indiens travaillant à la protection de la nature espèrent encore renverser la tendance en mobilisant les communautés riveraines. Abdul Wakid, de l'organisation de protection Aaranyak, raconte que "quand on parle aux personnes âgées des villages riverains, ils disent qu'il y avait beaucoup de dauphins dans le passé". Aujourd'hui, il n'y aurait plus que 2.000 dauphins en tout dans les écosystèmes fluviaux de Brahmaputra et du Gange, qui traversent l'Inde, le Népal et le Bangladesh.

L'association de Wakid a passé tout le mois de février à compter les dauphins présents dans une partie du fleuve Brahmaputra. Lors de cet inventaire, des mesures de la pollution de l'eau et des renseignements sur les activités humaines menaçant les dauphins ont également été pris. Certaines pratiques de pêche, l'exploitation minière du sable du fleuve et les projets de constructions fluviaux paraissent particulièrement dangereux pour les cétacés.

Ces travaux devraient aider la Zoological Society of London (ZSL) à élaborer un projet de protection des dauphins du Gange. Les résultats seront présentés aux gouvernements nationaux sous la forme d'un plan d'action, selon Lucy Boddam-Whethal de la ZSL. Elle explique : "Nous devons pouvoir dire pourquoi il y a une augmentation ou une diminution [du nombre de dauphins]. Le but ultime de ce projet est de développer un plan d'action de conservation, qui pourrait être appliqué par des gouvernements pour protéger non seulement les dauphins fluviaux, mais également pour gérer de manière durable la pêche et les autres ressources naturelles".


MAXISCIENCES 25/08/2012

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MADRID - Une équipe de scientifiques a découvert qu'un cachalot de 4,5 tonnes, retrouvé échoué sur une plage d'Andalousie, dans le sud de l'Espagne, était mort après avoir avalé de grandes quantités de plastique provenant des serres qui protègent les cultures intensives de la région.

Nous nous sommes vite rendus compte qu'il avait une véritable serre dans l'estomac : on ne s'y attendait pas, mais ça ne nous a pas étonnés, se souvient Renaud de Stephanis, membre de la station biologique de Doñana, qui dépend du Conseil supérieur d'enquêtes scientifiques (CSIC) espagnol.

Français installé en Espagne depuis des années, il n'a pas eu de mal à reconnaître les bâches qui recouvrent les milliers d'hectares de cultures intensives dans la région d'Almeria. Il y avait une dizaine de mètres de cordes en plastique, des bâches servant à couvrir l'extérieur et du plastique utilisé à l'intérieur et même deux pots de fleurs, témoigne-t-il.

En tout, plus de 17 kilos de déchets provenant principalement de serres, d'après l'enquête menée par son équipe, dont près de 30 mètres carrés de bâche, remplissaient l'estomac du mammifère.

Pouvant chasser les calamars jusqu'à 1.500 mètres de profondeur, le cachalot évolue dans toute la Méditerranée. Long de près de 10 mètres, le spécimen étudié s'était échoué en mars 2012 sur une plage au sud de Grenade, non loin d'Almeria, dans un état d'amaigrissement avancé. C'est comme s'il avait une pierre dans l'intestin : plus rien ne passait. Il y avait tellement de plastique que ça a fini par exploser, explique Renaud de Stephanis.

Tortues, dauphins et autres animaux, plus de 250 espèces marines ont des problèmes à cause du plastique, qui risque surtout de les étouffer. Mais très peu de cas de grands mammifères, dont seulement quatre de cachalots, morts parce qu'ils avaient avalé du plastique ont été recensés dans le monde.

La découverte a de quoi inquiéter, selon le scientifique, car elle démontre encore une fois que la mer est pleine de déchets et que les systèmes de gestion des déchets du plastique, pas seulement en Espagne ne sont pas toujours performants. Enfin, ces grands plastiques s'émiettent et les petits bouts passent aussi chez les poissons, explique-t-il. Et c'est nous qui finissons par les manger.


ROMANDIE 7/3/2013

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