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A Grenoble, un site universitaire accusé d'abriter "une poubelle radioactive"

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Grenoble (AFP) - Le site d'un ancien institut de géologie, à quelques pas du centre-ville de Grenoble, est accusé jeudi par un journal satirique local d'abriter "une poubelle radioactive", ce que réfute l'université qui assure respecter la législation.

Selon le journal Le Postillon, qui a effectué des mesures sur place, l'irradiation y est par endroit "3.000 fois supérieure à celle que l'on trouve en temps normal", notamment dans une grotte, fermée par une porte métallique, où sont stockés des minerais et déchets radioactifs.

Ces matériaux "doivent être évacués par l’Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (ANDRA) dans les prochains mois", assure l’Université Joseph Fourier (UJF), propriétaire du site, en assurant appliquer une procédure "conforme à la législation sur la décontamination".

Perché sur les pentes de la montagne de la Bastille près d'un chemin très fréquenté par les familles grenobloises, l'institut de géologie Dolomieu, fermé dans les années 2000, "abritait des échantillons de pierres, minéraux comportant une radioactivité intrinsèque (inférieure à 150 microsieverts par heure)", selon un communiqué de l'UJF.

Depuis lors, le site est régulièrement squatté par des jeunes ou des personnes sans domicile fixe.

 Le site d'un ancien institut de géologie, à quelques pas du centre-ville de Grenoble, est accusé jeudi par un journal satirique local d'abriter "une poubelle radioactive", ce que réfute l'université qui assure respecter la législation. (c) Afp

Un rapport de décontamination, consulté par l'AFP, fait état d'"une ambiance radiologique inhabituelle" sur un chemin de terre à l'extérieur du bâtiment et d'une "contamination surfacique labile assez importante d’une superficie de 16m2". Ce chemin sera décontaminé "dès le 31 janvier 2014", assure l'UJF, en évoquant elle une "zone radioactive de 20 cm2" seulement.

"On n'a noté aucune situation qui était de danger de santé publique. Il y a des points à améliorer mais pas de quoi s'alarmer", a ajouté Marc Benoit, président de D&S, l'entreprise qui a effectué les travaux de décontamination.

C'est un ancien salarié de D&S qui a signalé cette situation au journal Le Postillon et a dénoncé jeudi lors d'une conférence de presse "un cas d'abandon de déchets nucléaires".

"L'UJF est responsable car elle ne sécurise pas ses lieux", a-t-il affirmé.

L’université assure pour sa part ne s’être "jamais défaussée de ses responsabilités" en annonçant la lancement de poursuites suite à l'"intrusion par effraction" dans le local où sont entreposés les déchets.

Sciences et avenir 30/1/2014

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