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Les coucous, des oiseaux parasites pas si méchants

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En occupant les nids des corneilles, les coucous contribuent aussi à leur protection et à leur survie.

 chasdim 28/12/2013



Les coucou, c’est bien connu, ne construisent pas de nids. Durant la période de reproduction, ces oiseaux repèrent le nichage d’espèces voisines et y pondent obligeant ainsi les parents hôtes à élever leurs progénitures. Certains oiseaux poussent même le vice en éjectant du nid les œufs ou les oisillons légitimes. Pourtant une étude publiée dans la revue Science, indique que cette attitude n’est pas forcément délétère pour les corneilles qui profitent aussi de ce parasitisme.

Le coucou geai (Clamator glandarius) doit son salut à la relation privilégiée qu’il entretient avec ses parents d’accueil, des corneilles noires (Corvus corone corone) dans le cas présent. Plusieurs particularités distinguent le coucou geai des autres oiseaux parasites: il ne se débarrasse pas de ses frères et sœurs adoptifs. Et surtout, sa présence constitue un atout pour la couvée parasitée, selon l’étude dirigée par Daniela Canestrari et Vittorio Baglione des universités espagnoles d’Oviedo et de Valladolid. Après seize ans et plus de 900 nids de corneilles étudiés, ils ont en effet remarqué que les nids squattés avaient un meilleur succès que ceux délaissés par les coucous.

Un nid de corneilles parasité par des coucous. Vittorio Baglione

En fait quand un nid où des coucous sont installés est menacé, les oisillons Clamator relâchent une excrétion particulièrement nauséabonde qui dissuade nombre de prédateurs cherchant à attaquer le nid qui l’héberge. Des chercheurs de l’Université de Neuchâtel ont analysé la composition de l’odeur particulière émise par le jeune coucou, vraisemblablement grâce aux glandes situées au niveau du cloaque. On y découvre un mélange de molécules hautement caustiques et répulsives, comprenant plusieurs acides organiques malodorants, tel l’acide butyrique (l’odeur caractéristique du vomi), des exhalaisons soufrées rappelant le cadavre en putréfaction, des excréments, ou encore des relents évoquant la viande rance de chèvre et les œufs pourris.

Les odeurs émises par les jeunes coucous suffisent à défendre efficacement les nids d’hébergement affirment les chercheurs démontrant ainsi que les lignes entre le parasitisme, commensalisme et mutualisme ne sont pas aussi tranchées qu’imaginé.

S et A 21/MAR/2014

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