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mustang91

Quand des rochers remontent la pente !

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Étonnante énigme que celle de ces rochers de Racetrack Playa, qui semblent glisser sur une surface argileuse lorsque personne n'est là pour les regarder. Ils laissent des traces, et les témoins se succèdent depuis les années 1900, donc ce n'est ni une illusion ni un canular. Des scientifiques ont finalement trouvé une explication.


 Un rocher et sa trace bien visible sur le site de Racetrack Playa, en Californie. Le mouvement ne suit pas la pente (très faible), mais la direction des vents dominants, sud ou sud-ouest. ©️ Tahoenathan, cc by nc sa 3.0


Quelque part au nord-ouest de la vallée de la Mort, en Californie, dans un lac qui s’assèche régulièrement, des rochers, dépassant pour certains les 300 kg, se déplacent sans l’aide de personne et, même, remontent la pente… L’endroit a d’ailleurs été baptisé Racetrack Playa, car la course (race) de ces cailloux y laisse des traces (tracks). Lorsque l’eau a déserté le lieu, on observe en effet sur cette surface lisse et argileuse, sans la moindre trace de végétation, des roches isolées et derrière elles les traces bien nettes de leurs glissades, longues de 900 m pour certaines.

By Discovery Science France 24fév.2014

Comment expliquer une telle entorse aux lois de la pesanteur ? Des scientifiques se sont penchés sur ce mystère durant des années. Les rochers se déplacent vraiment, et ce pendant le printemps. On note des directions privilégiées, des secteurs où les mouvements sont les plus longs et d’autres où les traces forment des zigzags. Avec ces indices, les enquêteurs ont trouvé une explication montrée dans cet épisode de la série documentaire Le ciel nous est tombé sur la tête, diffusée sur la chaîne Discovery Science.

By e.k. king 9sept.2009
Le lac asséché de manière saisonnière Racetrack Playa, dans le parc national de la vallée de la Mort, en Californie, est une zone plate, à plus de 1.100 m d'altitude, dans une région désertique. Le phénomène du déplacement des pierres est connu depuis un siècle, et la présence de la célèbre zone 51 (dans le Nevada), utilisée pour des essais d'avions militaires, a donné lieu à des hypothèses fantaisistes. ©️ Tahoenathan, cc by nc sa 3.0

En format bref : l’énergie vient du vent et le mouvement est permis par la réduction drastique des forces de frottement. L’hiver, dans cette région montagneuse (1.200 m), les vents atteignent des vitesses élevées, jusqu’à 145 km/h. La disposition des sommets alentour conduit à leur renforcement en certaines zones, face à des vallées plus encaissées. C’est là que les mouvements sont les plus longs. Certaines zones de Racetrack Playa reçoivent des vents de directions légèrement différentes, induits également par le relief entourant ce lac. C’est là que se forment les zigzags. Cependant, à elle seule, l’hypothèse de l’action d’Éole ne suffit pas à expliquer le déplacement de blocs rocheux de plusieurs quintaux. La nature du sol est le secret. La surface, tout d’abord, est vraiment très plate. La différence maximale d’altitude n’est que de 4 cm. Elle est aussi extrêmement lisse, craquelée de fissures formant des structures vaguement hexagonales.

 

Et puis il y a l’eau. Dans cette région désertique, les précipitations sont faibles, de l’ordre de 5 cm par an. Pluie ou neige, elles tombent sur de courtes périodes, sous forme de crues. Le sol, argileux, laisse mal passer l’eau. Au printemps, durant les nuits froides, il peut se former une fine couche de glace. Une simple couche d’eau liquide, à elle seule, peut suffire à réduire à presque rien la force de frottement, explique la géologue Paula Messina dans cette vidéo. Les vents puissants peuvent alors faire bouger ces rochers… Bien sûr, il manque un film montrant ces pierres en train de se déplacer. Avis aux amateurs : il suffirait de camper entre l'hiver et le printemps dans ce coin perdu de la vallée de la Mort et d’observer la scène dès que les vents dépassent 80 ou 100 km/h…

Futura Sciences 23mar.2014

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Ces rochers qui semblent se déplacer tout seuls, subissent la poussée d'une fine couche de glace et de la brise.

Depuis des dizaines d'années, les pierres de Racetrack Playa, un lac asséché de manière saisonnière situé dans le parc national de la vallée de la Mort, en Californie, intriguent visiteurs et scientifiques. En effet, elles semblent se déplacer toute seule en laissant derrières elles des traces, comme si elles étaient propulsées par une force mystérieuse.

 Traces de déplacement de pierres voyageuses à Racetrack Playa. KEVIN SCHAFER / MINDEN PICTURES / BIOSPHOTO

De nombreuses hypothèses ont tenté d'expliquer ce phénomène, que personne n'avait observé, mais deux cousins, l'un travaillant à la Scripps Institution of Oceanography et l'autre au sein d'une compagnie de recherche, Interwoof ont enfin pu dévoiler le secret des pierres voyageuses.

Les géologues supposaient déjà que le mouvement des roches résultait de la combinaison de l'action de trois éléments : le vent, la pluie et la glace. Mais peu de gens s'attendaient à ce que la réponse implique des couches de glace mince comme des vitres, poussées par une brise légère plutôt que par de forts coups de vent.

Les deux scientifiques ont commencé à étudier la Racetrack Playa en 2011 en équipant plusieurs rochers de balises GPS, conçues pour se déclencher et enregistrer leurs positions dès qu'un mouvement est détecté. Ils sont revenus sur le site deux ans plus tard, en décembre 2013, pour récupérer des relevés et changer les batteries des balises. C'est là qu'ils ont remarqué une vaste étendue d'eau gelée couvrant près d'un tiers du lac et très fine. Il s'agissait d'eau de pluie qui avait gelé durant la nuit. Après quelques jours, ils campaient à proximité, ils ont entendu des craquements causés par la glace en train de se morceler sous le Soleil.

 Nature Newsteam 27/8/2014


Ils ont alors remarqué que certaines plaques de glace, poussées par la brise, allaient se briser contre les pierres. Ce faisant, elles impulsaient un infime mouvement, bien trop lent pour être perceptible à l'œil nu mais détectable avec les balises. Quand toute la glace à fondu, ils ont constaté le déplacement d'une soixantaine de roches avec des traces derrière elles.

Ils ont même pu filmer, quelques jours plus tard, une autre roche en train de se déplacer. A la fin de l'hiver, une des pierres avait parcouru 224 mètres ! Un mystère en moins…mais selon les scientifiques dont les résultats sont publiés dans la revue PLOS ONE, ce mécanisme ne suffirait pas à expliquer le mouvement de toutes les roches. Racetrack Playa n'a pas encore livré tous ses secrets…

Sciences et avenir 28/8/2014

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Des rochers qui se déplacent sans l'aide de personne et qui laissent sur l'argile la trace de leurs mouvements : voilà de quoi intriguer et même conduire aux scénarios les plus oniriques. Extraterrestres farceurs ? Puissances paranormales ? Armes secrètes testées par les militaires ? Le mystère de Racetrack Playa a sans doute une explication bien plus simple...

La scène se passe à Racetrack Playa, une zone extrêmement plate située au nord-ouest de la vallée de la Mort, en Californie, au milieu des montagnes, à près de 1.200 mètres d'altitude. Ce lac est asséché la plupart des jours de l'année. Des crues hivernales ou printanières le recouvrent d'eau pendant quelque temps. Depuis un siècle, on s'y étonne de cette course de cailloux, pesant plus de 300 kg pour les plus lourds, où chacun laisse une trace de sa glissade, jusque sur 900 mètres. Des mouvements que nul n'a jamais observés en direct.

Des scientifiques pensent tenir la clé du mystère, comme le montre cet épisode de la série documentaire Le ciel nous est tombé sur la tête (Discovery Science). Descendus des montagnes d'alentour par éboulement, ces rochers seraient poussés par les vents violents qui sévissent en hiver, soufflant jusqu’à 145 km/h. Le sol, argileux, serait rendu extrêmement glissant après les crues et laisserait ainsi une fine couche d'eau liquide, voire une pellicule de glace après une gelée nocturne.

Avec une force de frottement très réduite, la puissance des vents suffit alors à faire bouger les rochers. Les mouvements suivent d'ailleurs la direction des vents dominants et dessinent des zigzags dans les secteurs où le vent est rendu turbulent par le relief d'alentour.

 Discovery Science France 24/2/2014


Futura Sciences 6/3/2015

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