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Edouard6

Les ouistitis prennent soin de leur proche durant leur agonie

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Sur un site où nous allons souvent j'ai trouvé une histoire triste mais qui montre que les humains ne sont pas les seuls à éprouver de la peine.

Les ouistitis peuvent-ils accompagner délibérément leurs proches lorsqu’ils sont en train de mourir ? Une observation semble appuyer ce fait. ©️ Leszek Leszczynski, Wikipédia, cc by 2.0

Une histoire triste et surprenante s’est déroulée sous les yeux et la caméra de chercheurs britanniques. Une femelle dominante d’un groupe d’ouistitis a fait une mauvaise chute d’un arbre. Aussitôt, son mâle accourt à ses côtés et s’engage dans une suite de comportements qui laissent penser qu’il prend soin d’elle durant sa lente agonie…


La chercheuse brésilienne Bruna Bezerra, désormais à l’université de Bristol (Royaume-Uni), suivait depuis 2001 un groupe de 12 ouistitis communs (Callithrix jacchus) vivant à l’état sauvage, parmi lesquels 4 mâles adultes, 3 femelles adultes, 3 juvéniles et 2 bébés. Ces petits singes forment souvent des couples stables dans le temps. Ainsi, la petite troupe suivait les commandements d’un couple dominant.

Le mâle ouistiti regarde autour de lui, incrédule, auprès de sa femelle, mortellement blessée. À ce moment, il la serre entre ses bras et venait de la renifler, des signes de compassion. ©️ Bezerra et al., Primates

Mais le 7 février 2005, la vie du groupe bascule. La femelle en chef tombe d’un arbre et sa tête heurte violemment un objet solide au sol. Elle ne se relève pas, grièvement blessée. Son partenaire depuis trois ans et demi assiste à la scène. Lui qui gardait les petits abandonne sa tâche et se précipite auprès de la mourante. Une caméra filme la scène, qui s’étale sur plus de deux heures…

Cet extrait vidéo est visible sur YouTube ou dans les travaux de recherche qui ont suivi, accessibles dans la revue Primates. Les scientifiques y ont noté tout un tas de comportements assez inattendus. Le mâle dominant a aussitôt pris soin de sa femelle, en scrutant les environs du regard pour évaluer les dangers, et en poussant des cris normalement émis lorsqu’un prédateur est repéré. Ici, pas de prédateur, mais un réel danger. Repoussant tous ses congénères qui approchaient, il a embrassé, reniflé et même tenté de copuler avec la femelle, un geste qui, chez les ouistitis, permet de renforcer les liens sociaux. En vain. Après une lente agonie et quelques spasmes, le petit singe passait de vie à trépas.

George Dvorsky 15avril 2014


Pour les auteurs de ce travail, il est évident que le mâle dominant a tenté de soutenir sa partenaire alors qu’elle faisait face à la mort. Un comportement compassionnel jamais observé dans le monde animal ailleurs que chez les êtres humains et les chimpanzés. Certains spécialistes pensaient même qu’une telle attitude ne pouvait pas se retrouver chez les petits singes. Or, cette recherche semble indiquer que cette faculté se rencontrerait plus largement chez les primates.

Certes, il ne faut pas tirer des conclusions à partir d’une seule et unique observation. Néanmoins, les scientifiques trouvent l’idée cohérente. Parce que comme les hommes, et contrairement à nos plus proches cousins, les ouistitis entretiennent des relations de couple solides. La perte de leur principal partenaire social peut entraîner chez eux des émotions fortes, qui se manifestent au préalable par des comportements de stress et d’assistance. Ces deux individus formaient un couple depuis trois ans et demi, ce qui représente le tiers de leur existence. Le mâle aurait mal supporté ce décès. Deux mois après la mort de sa femelle, celui-ci a subitement disparu du groupe pour ne jamais y revenir. Les ouistitis mâles se cacheraient-ils pour pleurer ?

Futura Sciences 15 avril 2014

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