Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Admin-lane

L'Australie veut se débarrasser de ses chats sauvages

Messages recommandés

Comme la Suisse, ou du moins la région de Zurich, l'Australie entend protéger sa faune sauvage des chats qui menaceraient dangereusement la survie de plusieurs espèces animales.

Une récente étude, menée durant trois ans, affirme que les félins sauvages tueraient chaque nuit quelque 75 millions d'animaux indigènes et seraient ainsi responsables de l'extinction de plusieurs espèces de mammifères, indique cette étude relayée par l'AFP.

Le phascogale est un peu plus gros que nos souris, mais il serait au menu des chats errants. ATS

"Au moins une, et probablement deux mammifères australiens ont disparu au cours de la dernière décennie, et si la tendance actuelle se poursuit bon nombre des 55 espèces menacées disparaîtront de nos vies" affirme John Woinarski, chercheur à l'Université Charles Darwin et co-auteur de cette étude. Et d'ajouter que si tout le monde est au courant des menaces qui pèsent sur certaines espèces emblématiques du pays, comme l'ornithorynque ou le koala, le public est beaucoup moins bien informé au sujet des petits mammifères nocturnes en danger.


Si les chercheurs affirment que les chats sauvages sont en grande partie responsables de l'extinction de ces espèces, ils ne sont pas les seuls et uniques coupables ! D'autres animaux sauvages, et notamment le renard, sont accusés. les feux de forêt et le changement climatique contribue aussi à mettre en danger la survie de ces espèces.

Les chercheurs invitent les écologistes à se concentrer sur le problème des chats errants et le contrôle de leur population. "Si nous devions choisir une action clé pour conserver la biodiversité de l'Australie, il s'agirait de contrôler ou d'éradiquer les chats sauvages qui menacent actuellement au moins 100 espèces de mammifères" écrivent-ils.

Suite à la publication de cette étude, le ministre de l'Environnement australien, Greg Hunt, a déclaré que le gouvernement travaillait à la mise en place d'un plan d'éradication. Celui-ci pourrait consister en une lutte biologique, c'est-à-dire l'introduction d'une maladie qui décimerait la population de chats sauvages. L'introduction de chiens spécialement dressés pour attraper les chats est également au programme.

"Dans de nombreux cas, les chats sauvages sont des chats domestiques qui se sont enfuis et sur ​​une ou deux générations se sont transformés en des bêtes beaucoup plus sauvages" a expliqué le ministre sur ABC Radio. "Nous devons nous assurer que tout ce que nous faisons est sûr et ciblé parce qu'il y a beaucoup d'exemples de contrôles biologiques qui ont non seulement échoué mais ont été profondément contre-productifs" souligne-t-il.

Les chats ont été introduits en Australie par des migrants britanniques dans les années 1790. Ils étaient alors destinés à devenir des animaux de compagnie mais aussi à lutter contre la prolifération des rats à bord des navires, rappelle John Woinarski. "Ils sont devenus sauvages très peu de temps après leur introduction en Australie, mais il a fallu 50 à 100 ans pour qu'ils se propagent sur tout le continent".

On compterait aujourd'hui entre 10 et 20 millions de chats sauvages en Australie.

Wamiz 5/6/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
En Australie, on ne s’attendrit pas à la vue de lapins, de renards ou de chats sauvages. Voilà bien longtemps que l’on s’inquiète de l’explosion du nombre de crapauds. Les dromadaires, les chèvres ou les chevaux sauvages sont qualifiés de « pests », d’animaux ravageurs. Tous ont été introduits par les colons, à partir de la fin du XVIIIème siècle, avant de se multiplier et se répandre dans le pays. Ils sont accusés de détruire la faune et la flore de l’île-continent.

Une récente étude, intitulée : Déclin et extinction des mammifères australiens depuis la colonisation européenne, publiée dans la revue de l’Académie américaine des sciences, dresse un terrible état des lieux. Les disparitions sont plus importantes que ce qui avait été reconnu jusqu’ici. 


 Un chat tue une perruche de Pennant, photo non datée fournie par le département australien de l'environnement. C Potter / AP


En 200 ans, plus de 10 % des 273 espèces de mammifères terrestres endémiques se sont éteintes. Parmi elles, le loup de Tasmanie, le bandicoot ou le kangourou-rat du désert. Et cette érosion de la biodiversité se poursuit : 21 % des espèces de mammifères australiens sont en danger. Les auteurs de l’étude, des chercheurs de l’université Charles-Darwin, en Australie, estime qu'une à deux espèces devraient s’éteindre chaque décennie à venir.

 Un echnidé, présenté à Sidney à l'occasion de la journée des espèces menacées le 7/9/2012. Roméo Gacad / AFP

Longtemps isolée du reste du monde, l’Australie a développé une faune exceptionnelle. « La faune de mammifères terrestres australiens est la plus spécifique au monde », vantent les auteurs de l’étude. Ils citent notamment la grande diversité des marsupiaux ou des monotrèmes (ornithorynques, échidnés). Près de 90 % des 316 mammifères terrestres recensés en Australie vivent uniquement dans ce pays.

L’Australie a d’autres particularités. L’extinction de ces mammifères terrestres y est plus forte que nulle part ailleurs. En comparaison, en Amérique du Nord, un seul mammifère terrestre endémique a disparu depuis l’arrivée des Européens : le vison de mer. Les causes du déclin et de la disparition de ces espèces ne sont pas les mêmes qu’ailleurs. On parle souvent de la pression démographique, mais en Australie, les extinctions ont lieu dans des régions reculées, où la densité de population est extrêmement faible.

« La perte des mammifères australiens est due principalement aux espèces introduites, en particulier le chat et le renard européen », selon l’enquête. « Les chats ont été introduits comme animaux domestiques ainsi que pour chasser les souris, les renards pour pratiquer un sport de chasse anglais », explique John Woinarski, responsable de l’étude. « Les chats sauvages, au nombre de 15 à 23 millions, sont aujourd’hui presque partout. Aussi loin que vous puissiez trouver des signes de vie humaine dans l’immensité australienne, vous en verrez ». La plupart des mammifères ayant disparu ou en déclin sont de petite taille, pèsent entre 35 g et 5,5 kg et vivent près du sol, ce qui en fait des proies idéales pour chats et renards.

L’étude accuse également, entre autres, les fréquents incendies d’être à l’origine du déclin des mammifères australiens. « Ce n’est pas un facteur aussi important que la prédation, mais nous pensons que ces deux éléments sont liés, explique John Woinarski. L’impact des chats sauvages est plus important dans les zones brûlées, car la plupart des mammifères n’y ont plus de refuge ».

Comment sauver les espèces en danger tant qu’il en est encore temps ? Les chercheurs suggèrent de les isoler sur des îles, à l’abri des chats et renards, comme cela a été fait. Il faut surtout éradiquer les prédateurs invasifs : « C’est la clé pour la survie des mammifères », estime John Woinarski. L’Australie teste un nouveau poison contre les chats, mais la taille du pays rend difficile le contrôle des animaux sauvages, souligne le scientifique. Des écologistes suggèrent pour leur part de s’appuyer sur un prédateur australien : le dingo, un chien sauvage réputé dangereux pour le bétail, voire pour les humains et qui, ils l’espèrent, ne ferait qu’une bouchée des chats sauvages et des renards.


----->Je ne conteste pas le fait que certains animaux non endémiques, quels qu'ils soient, puissent être préjudiciables à la faune locale... Mais empoisonner ceux considérés ou devenus "nuisibles", est une manière atroce d'agir ! Il y a bien d'autres moyens.... A la base c'est bel et bien l'humain qui est responsable de la situation...  Et je rappelle aussi que le "loup ou tigre de Tasmanie, a été exterminé exclusivement par l'homme !


Le Monde 19/2/2015

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...