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Bonn (Allemagne): 195 pays réunis pour l'avenir de la planète

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Bonn (AFP) - L'exercice est inédit à l'échelle de la planète: les 195 pays négociant sous l'égide de l'ONU pour lutter contre le réchauffement climatique vont devoir se fixer des objectifs en vue d'un accord global fin 2015. Mais la portée de ces engagements fait débat à Bonn, où se tient une séance de pourparlers.

Les représentants de gouvernement de 195 nations à la conférence des Nations unies sur le changement climatique à Bonn, à l'ouest de l'Allemagne le 6 juin 2014 (c) Afp

Faut-il pour chaque pays un objectif global de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour 2025 ou 2030? Faut-il décliner cet objectif par secteurs, comme l'agriculture ou l'énergie? Les pays riches doivent-ils ajouter des engagements financiers pour aider les plus pauvres? Et qui va vérifier que tout cela permettra effectivement de contenir le réchauffement?

Toutes ces questions sont âprement débattues à Bonn, où sont réunis depuis mercredi et jusqu'au 15 juin les délégués des quelque 195 pays négociant sous la houlette de l'ONU. Cette session doit permettre de progresser vers le futur pacte mondial promis pour fin 2015 à Paris.

Ce futur accord doit imposer, à partir de 2020, des engagements contraignants à l'ensemble des pays et plus seulement aux pays industrialisés - Union européenne, Suisse, Norvège et Australie principalement - soumis à des objectifs chiffrés dans le cadre du protocole de Kyoto.

En vertu de la division entre pays développés et pays en développement, établie "sur les critères économiques de 1992", des pays aujourd'hui riches comme le Qatar, Singapour ou l'Arabie saoudite n'ont pas d'objectif climatique formel, rappelle à l'AFP Alden Mayer, de l'Union of Concerned Scientists. Pas plus que les Etats-Unis, qui n'ont jamais ratifié Kyoto, ou la Chine, devenue le principal émetteur de gaz à effet de serre (30% des émissions globales).

"L'idée est donc d'avoir un nouveau processus pour permettre à tout le monde de dire ce qu'il peut faire, jusqu'à quel niveau", résume cet habitué des négociations.

Les pays doivent essayer de présenter, d'ici fin mars 2015, leurs "contributions nationales" listant leurs efforts futurs. D'ici là, lors de la conférence annuelle de Lima en fin d'année, ils doivent trancher le contenu précis des ces contributions, qui devront pouvoir être comparables entre elles tout en tenant compte du niveau de développement des pays ou de leur "responsabilité" historique dans le réchauffement.

Pour Seyni Nafo, porte-parole du groupe Afrique, la "base" des contributions doit être des mesures de réduction des émissions pour "tout le monde" mais aussi des financements de la part des pays développés.

Les Etats-Unis ont levé un premier voile sur leur contribution en annonçant un objectif de réduction de 30% des émissions de gaz à effet de serre des centrales électriques d'ici 2030 par rapport à 2005.

La Chine réfléchit au moment où ses propres émissions pourraient atteindre un pic.

Quant à l'Union européenne, elle devrait adopter d'ici la fin de l'année un objectif de baisse de 40% de ses émissions en 2030 par rapport à 1990.

Les pays en développement, eux, axeront leurs contributions sur les mesures prises pour s'adapter aux impacts du réchauffement ou pour protéger leurs forêts, ont indiqué plusieurs ministres présents à Bonn.

"Le problème, c'est que beaucoup de pays en développement ne sont pas en position de prendre des engagements. Ce n'est pas qu'ils ne veulent pas, mais ils ont d'abord besoin des soutiens financiers", souligne Meena Raman, de Third World Network, une ONG basée en Malaisie.

Autre question-clé: la façon dont seront évaluées ces contributions, afin de mesurer l'"équité" des efforts fournis mais aussi de voir si l'effort global permettra de contenir le réchauffement à 2°C par rapport l'époque préindustrielle, l'objectif de ces négociations.

Jason Anderson, en charge des questions climatiques au WWF, plaide pour "une évaluation indépendante, comprenant notamment la société civile, des think tanks et éventuellement des organismes officiels, comme le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE)".

En tout état de cause, estime Alden Meyer, les propositions volontaires attendues en 2015 ne vont vraisemblablement "pas être suffisantes pour nous mettre sur la trajectoire de 2°C".

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Bonn (AFP) - Quels nouveaux engagements peut prendre chaque pays pour contenir le réchauffement de la planète? Les représentants de 195 pays se sont retrouvés sous l'égide de l'ONU, à partir de mercredi à Bonn, pour éclaircir une question au coeur du futur accord mondial sur le climat attendu fin 2015 à Paris.

 Une usine dans le nord de la France (c) Afp

Le président américain, Barack Obama, a donné le ton en annonçant, lundi, de nouvelles normes sur les émissions des centrales électriques, qui génèrent environ un tiers de l'ensemble des émissions de gaz à effet de serre des Etats-Unis. Son ambition: réduire leurs émissions de CO2 de 30% d'ici 2030 par rapport à 2005.

L'Union européenne a insisté mercredi, en ouverture des 12 jours de discussions, sur l'importance d'être ambitieux également avant 2020. L'Union estime qu'elle va faire mieux que son objectif pour 2020, jugeant atteignable une baisse de 24% de ses émissions par rapport à 1990, au lieu des 20% auxquels elle s'est engagée.

Ces annonces semblent pouvoir redonner des couleurs à un processus complexe, qui doit déboucher sur un nouveau pacte mondial, fin 2015 à Paris. L'objectif est de remettre la planète sur un réchauffement maximal de 2°C quand les émissions actuelles nous emmènent plutôt vers +4°C.

"La science donne le tempo et elle nous dit de façon très urgente que nous devons accélérer ces efforts", a rappelé fin mai à l'AFP la responsable de l'ONU pour le climat, Christiana Figueres, de passage à Paris. En avril dernier, les experts du climat du Giec ont confirmé les risques d'insécurité alimentaire voire de conflit liés au réchauffement.

Après l'échec marquant de Copenhague en 2009, les 195 pays négociant sous l'égide de l'ONU espèrent conclure fin 2015 un accord contraignant de limitation des émissions de gaz à effet de serre applicable pour tous les pays à partir de 2020. De nombreux différends restent à aplanir sur la nature et le degré de contrainte des objectifs de réduction que prendront les pays.

A Bonn, les discussions, principalement techniques mercredi, doivent entrer dans le vif du sujet jeudi et vendredi avec la présence annoncée d'une quarantaine de ministres. Au menu: le "squelette" du futur accord post-2020 mais aussi les moyens de faire plus d'ici 2020.

"A la lumière des impacts climatiques se déroulant sous nos yeux, il est évident qu'une action immédiate est capitale pour les Etats insulaires", a alerté Marlene Moses, présidente de l'Aosis, une alliance de 44 Etats insulaires et côtiers, aux premières loges des impacts du réchauffement.

Une action rapide d'autant plus nécessaire que, selon une analyse présentée mercredi par un cabinet allemand, les nouveaux objectifs dévoilés par les Etats-Unis ne suffiront pas au pays pour tenir les engagements déjà pris, à savoir réduire les émissions de gaz à effet de serre de 17% d'ici 2020 par rapport à 2005.

Aucune décision formelle n'est attendue à Bonn, les discussions devant se poursuivre en septembre lors d'un sommet convoqué à New York par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, puis en décembre au Pérou lors de la conférence annuelle de l'ONU sur le climat.

Pour autant, "plus on se rapproche de Paris, plus chaque session est importante et peut faire monter l'inquiétude s'il ne se passe rien", souligne une source diplomatique française.

Avec ces questions en débat, les "contributions" des pays contre le réchauffement doivent-elles être de simples objectifs globaux? Des objectifs par secteurs économiques? Faut-il des engagements financiers de la part des pays industrialisés? Autant de sujets "explosifs", selon un négociateur.

A Paris, des représentants religieux ont par ailleurs lancé mercredi un appel à jeûner le 1er jour de chaque mois jusqu'en décembre 2015 comme signe d'engagement dans la lutte contre le réchauffement.

Une mobilisation inspirée par Yeb Sano, chef négociateur des Philippines, qui avait cessé de manger en solidarité avec les Philippins touchés par le typhon Haiyan, lors de la conférence de Varsovie fin 2013.

Scieces et avenir 4/6/2014

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Les délégués de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques ont achevé les discussions préalables à la conférence COP 20 prévue en décembre, au Pérou.

Les représentants de plus de 180 pays et territoires ont conclu dimanche une conférence de 12 jours qui se tenait à Bonn, en Allemagne. Ils ont planché sur un nouveau cadre de lutte contre le réchauffement planétaire, à partir de 2020.


climateconference 16/6/2014. La secrétaire exécutive de la CCNUCC, Christiana Figueres met en évidence le rôle fondamental des législateurs sur le fait qu'ils doivent contribuer à réduire le risque climatique et aider les pays et leurs populations aux impacts du changement climatique.


Lors de la dernière série de négociations, les gouvernements avaient convenu de communiquer d'ici mars 2015 leurs objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Durant cette dernière réunion, la Chine a annoncé qu'elle ferait de même début 2015.

Les Etats-Unis et l'Union européenne ont également réitéré leur engagement à présenter leurs objectifs d'ici la fin mars 2015.

Le Japon, cependant, n'a pas été en mesure de fixer un tel calendrier. Selon la délégation nippone, il est difficile de définir de nouveaux objectifs dans la mesure où le gouvernement n'a pas encore établi sa future politique énergétique, en raison de la catastrophe nucléaire de Fukushima, en 2011.

NHK WORLD 16/6/2014

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Confrontés à des défis qu'ils ne peuvent relever seuls, une quarantaine de pays ont plaidé leur cause à Bonn, où s'est tenu un sommet sur le climat.

 Une vingtaine de squelettes de soldats japonais de la Seconde Guerre mondiale ont été découverts sur les îles Marshall à la suite de l'érosion des côtes par les vagues (voir ci-dessous) - Photo d'illustration. ©️ GIFF JOHNSON / AFP

Ils sont 39 pays réunis au sein de l'Alliance des petits États insulaires (Aosis). À eux tous, ils ne regroupent que 63 millions d'habitants et un PIB cumulé de 425 milliards d'euros - soit à peine 25 % de celui de la France. Leurs émissions de gaz à effet de serre pèsent moins de 1 % des émissions mondiales. Mais ces minuscules pollueurs (voir carte) ressentent d'ores et déjà les effets néfastes d'un dérèglement climatique face auquel leurs moyens paraissent bien dérisoires.

Comme ils ne peuvent rien seuls, ou si peu, leurs dirigeants s'en remettent à la communauté internationale, comme à Bonn, où s'est tenu, sous l'égide de l'ONU, jusqu'au 15 juin, un sommet sur le changement climatique. "Nous n'avons le temps ni de traîner des pieds ni de pérorer. La science est très claire et nous savons tous ce qu'il faut faire", y a plaidé Abdullahi Majeed, ministre de l'Environnement des Maldives. Plus de vingt ans après la Conférence de Rio, où les petits États insulaires ont été reconnus comme un groupe en soi au sein des pays en développement, ces derniers veulent de nouveau attirer l'attention sur les périls qui les guettent.

Un rapport publié jeudi 5 juin par le Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue) passe en revue l'ensemble de ces risques.

- La montée du niveau des mers, d'abord. Une menace évidente pour ces îles. Chaque élévation d'un centimètre grignote un peu plus leurs plages et leurs littoraux au détriment du tourisme et des habitants. Une hausse de 50 centimètres du niveau de la mer pourrait causer la perte de 60 % des plages de l'île de la Grenade. Les dernières estimations scientifiques prédisent une élévation de 26 à 82 centimètres d'ici à la fin du siècle.

- Les réserves de poissons, ensuite. La pêche représente entre 10 et 50 % du PIB des États insulaires. La surexploitation déjà à l'oeuvre dans plusieurs océans, conjuguée à l'acidification de ces derniers, pourrait accélérer l'effondrement des stocks dans la décennie à venir. Un péril d'autant plus grave que 17 % de la population de ces pays souffre de malnutrition.

De même, le phénomène de blanchiment des récifs coralliens - soit la décoloration puis la mort du corail -, dû en partie au réchauffement des courants, pourrait atteindre 100 % des récifs d'ici à 2050. Là aussi, c'est une somme de biodiversité et un rempart naturel contre la houle qui disparaîtraient.

Le Point 10/6/2014

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Bonn - Lima, qui accueillera en décembre la conférence annuelle de l'ONU sur le climat, hérite d'un immense défi pour mettre la planète sur la voie d'un accord international fin 2015 à Paris pour limiter le réchauffement, après une semaine de pourparlers peu productifs à Bonn.

Les positions des pays sont maintenant connues, mais il n'y a pas encore de consensus sur ce que devra contenir l'accord de Paris, a déclaré peu avant la fin des travaux Alden Meyer, observateur des discussions et expert auprès de l'Union of concerned scientists.

Les pays membres de la Convention de l'ONU sur le climat étaient réunis de lundi à samedi à Bonn pour progresser dans la rédaction du premier accord mondial pour lutter contre le réchauffement climatique. A un peu plus d'un an de l'échéance de Paris, la conférence de Lima doit déboucher sur un avant-projet de texte.

Dans la capitale péruvienne, une décision devra notamment être prise sur la nature des engagements que prendront les pays pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), a rappelé vendredi Elena Bardram, porte-parole de l'Union européenne à Bonn.

Courant 2015, les quelque 190 pays membres de la Convention onusienne sur le climat devront annoncer leur contribution à l'effort international en vue de réduire les émissions de GES, en grande partie dues aux énergies fossiles.

Vendredi, l'Union européenne a été la première à afficher ses objectifs, à savoir une baisse d'au moins 40% des émissions de GES en 2030 par rapport à 1990, au moins 27% d'énergie renouvelable et de gains en efficacité énergétique.

Mais tous les engagements ne seront pas formulés ainsi et les pays doivent s'entendre sur les paramètres possibles : année de référence, période d'engagement, secteurs d'activité concernés, baisse absolue, par unité de PIB ou par habitant, méthodologie, etc.

Au cours de ces débats, les Etats du Sud ont fait valoir que leurs efforts de réduction dépendraient des financements et des transferts de technologies auxquels ils pourront accéder. Ils défendent aussi l'idée de faire apparaître dans les contributions les mesures d'adaptation au changement climatique (évaluation, plan d'action, soutien financier), ce à quoi les pays développés sont réticents.

Il y a encore un grand fossé entre les pays développés et les pays en voie de développement sur la réduction des émissions et le financement, a convenu Seyni Nafo, porte-parole pour le groupe Afrique.

Autre thème sensible : l'évaluation des contributions par rapport à l'objectif de limiter la hausse de la température du globe à 2°C en comparaison avec l'ère pré-industrielle, alors que la planète est actuellement sur une trajectoire de + 4 à 5 °C à la fin du siècle.

C'est un sujet qui a davantage émergé ici, indique David Waskow du World ressource institute (WRI), après avoir suivi les débats. Tous les pays veulent un accord mais nous devons nous assurer que les contributions sont à la fois suffisamment ambitieuses et équitables, dit-il.

Concernant l'évaluation de l'effort mondial, nous avons encore beaucoup de travail à faire à Lima et jusqu'à Paris
, a commenté Elana Bardram pour l'UE. Selon Alden Meyer, les gens commencent à un peu paniquer en raison de l'énorme travail qui va devoir être fait à Lima pour faire converger les points de vue. Signe que la route est encore longue, il a été proposé de faire trois sessions intermédiaires de négociations entre Lima et Paris.

En dépit de minces avancées à Bonn, les participants et les observateurs gardaient confiance dans le processus. Les échanges ont été fructueux, mais il faut que le rythme s'accélère, juge David Waskow (WRI).

Les textes rassemblant les points de vue de chacun vont être révisés, cela va permettre un atterrissage en douceur à Lima, cela évitera les surprises, pense même Seyni Nafo, négociateur pour le Mali.


Romandie 25/10/2014

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