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En Grèce, la vente des plages pour combler la dette de l'État fait polémique

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Sable fin, eau turquoise et... à vendre. Les plages de la petite île d'Elafonissos, au sud du Péloponnèse, appartiennent désormais au Taiped, le fonds grec chargé de vendre les biens publics grecs dans le cadre du large plan de privatisation visant à combler la dette du pays, relate Le Monde. Au total, plus de 90 plages grecques sont présentes sur le catalogue du Taiped.  affraid 

 Sur une plage en Grèce ©️ Darko Vojinovic / AP/SIPA

Une vente qui fait bondir les habitants de l'île et les touristes. Les premiers s'inquiètent de ce que vont devenir leurs petites plages naturelles au nom du remboursement de la dette grecque. Les seconds refusent de planter leurs parasols devant de gros complexes hôteliers en béton qui pourraient occuper l'arrière-plan. Le catalogue du Taiped suggère également l'installation de villas privatives.

De quoi inquiéter les associations écologistes, la Grèce compte près de 15 000 kilomètres de côtes peu exploitées. Un petit trésor dont l'État grec entend tirer profit, alors que le tourisme pèse pour 17 % du PIB, note Le Monde.

D'autant que le gouvernement a présenté un projet de loi visant à modifier la loi littoral, ajoute le journal. Objectif : supprimer les restrictions, comme les plafonds des superficies des concessions de plage telles que les bars ou les locations de chaises longues, ainsi que le droit de libre accès à la côte pour le public.

"Il va devenir plus simple pour un investisseur de construire un hôtel ou des villas avec un espace privatif allant jusqu'à 10 mètres de la mer, alors que la loi actuelle l'oblige à respecter une distance minimale de 50 mètres. 

Peut-on encore parler de libre accès à la plage lorsqu'il restera seulement une bande de 10 mètres pour poser sa serviette devant de gigantesques infrastructures hôtelières ?" se demande Georges Chasiotis, responsable des affaires juridiques au sein de l'association WWF, qui vise à protéger l'environnement.

Le point 15/6/2014

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Athènes (AFP) - Le ministère grec des Finances s'est fendu d'un courrier à la cinéaste britannique Phyllida Lloyd, auteur du film "Mamma Mia", tourné en Grèce, pour lui assurer, que la Grèce n'entendait pas privatiser son littoral, contrairement aux craintes exprimées par la réalisatrice dans une lettre au gouvernement.

"Permettez-moi de vous assurer que nous ne sommes certainement pas en train de privatiser nos côtes", a affirmé le ministère dans un courrier rendu public mardi soir.

Une petite plage grecque, à Sikio sur la péninsule de Chalkidiki dans le nord du pays, comme il en existe des milliers le long des côtes rocheuses du pays et de ses îles (c) Afp

La cinéaste n'est pas la seule à s'inquiéter : associations de défense de l'environnement, partis d'opposition et société civile sont fortement mobilisés depuis plusieurs mois contre les projets de loi d'aménagement du littoral et la mise en vente de plages pour renflouer les caisses de l'Etat.

Le ministère, après avoir félicité la réalisatrice pour son travail sur le film Mamma Mia (2008) tourné sur les îles de Skiathos et Skopelos en mer Égée, la gratifie d'une explication de texte législatif à propos d'un amendement sur la définition du littoral voté début août au parlement.

Cet amendement "se borne à accélérer la délimitation du littoral grec", un projet vieux de plusieurs décennies qui a été mené à bien "sur moins de 10%" des 15.000 kilomètres de côtes du pays, affirme le ministère. En aucun cas, il ne s'agit de permettre le bétonnage du littoral, le but est au contraire d'avoir les outils pour combattre les constructions illégales, explique-t-il encore.

Dans un courrier cette semaine au ministère grec du Tourisme, la cinéaste Phyllida Lloyd exprimait sa forte opposition à tout projet de privatisation du littoral et des plages soulignant que le paysage grec "d'une incomparable beauté était le plus beau cadeau au monde offert aux amateurs de cinéma".

Le projet de loi initial du ministère des Finances visait à "simplifier l'usage des zones littorales à des fins économiques". Seul l'article sur la délimitation du littoral a finalement été soumis au vote des députés, sans pour autant rassurer les opposants.

Parallèlement à ce projet de loi, le transfert par l'Etat de centaines d'hectares de terrains en bord de mer, certains sur des portions de littoral sauvages et protégées, à l'organisme chargé des privatisations (Taiped), fait craindre un développement à outrance des côtes grecques encore préservées.

Sciences et avenir 13/8/2014

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