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Les indiens Guna Yala chassés de leurs îles par la montée des eaux

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"Pour un millier d'indigènes panaméens de l’ethnie Guna Yala, le changement climatique a cessé d'être une théorie scientifique pour devenir une menace réelle", résume le quotidien espagnol El País en évoquant la migration forcée des habitants de Gartí Sugdup, une minuscule île au large du Panama.

Devant le risque immédiat de la montée des eaux – et alors que l'ONU a fait de 2014 l'année des petits états insulaires –, les habitants de l'îlot paradisiaque ont commencé "une triste et lente évacuation vers la terre ferme".

 Des habitants de l’archipel des Kiribati édifient des murs, à base de récifs coralliens,
pour tenter de se protéger contre la montée des eaux. Photo : AFP.


Gartí Sugdup n'est qu'une des 360 îles de cet archipel au nord du Panama, raconte El Pais, mais son triste destin les inquiète toutes. Cet exode climatique pourrait rapidement concerner les 29 000 autres membres de la tribu établie depuis plus de cent cinquante ans sur le reste de l'archipel.

Preuve de l'imminence de ce déménagement, les Guna Yala ont commencé à construire, avec l'aide du gouvernement panaméen, des infrastructures électriques, sanitaires et  éducatives sur la terre ferme, où ils disposent de 300 000 hectares entre la forêt, la jungle et la montagne. "On va nécessairement être obligés de retourner de là où nous sommes venus il y a cinq cents ans", constate Atencio López, un leader indigène Guna Yala.

Islas panameñas en peligro de ser cubiertas por el mar. Photo El País

Loin d'être les principaux émetteurs de gaz à effet de serre, les petits états insulaires sont pourtant les premiers à ressentir de plein fouet les effets du réchauffement climatique.

 L'une des îles de l'archipel de Tuvalu en février 2004. AFP/TORSTEN BLACKWOOD

A quelques milliers de kilomètres de la Nouvelle Zélande, l'île de Tuvalu, inquiète de la montée des eaux, voit ses habitants partir les uns après les autres. Il y a quelques années, le gouvernement de l'île avait menacé de poursuivre ses voisins néo-zélandais et australiens pour ne pas avoir ratifié le protocole de Kyoto. Depuis, l'Australie a carrément abandonné la taxe carbone.

En Polynésie, une partie des 100 000 habitants des îles Kiribati, dont la moitié des terres dépassent à peine le niveau de l'eau, envisagent sérieusement l’exil. Fin 2013, un de leurs habitants, Ioane Teitiota, avait été la première personne au monde à demander le statut de réfugié climatique. Le mois dernier, l'île a acheté 20 km2  de terres aux Fidji voisines, un refuge pour faire face à l'élévation du niveau de l'océan.

Le Monde 8/8/2014

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