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La Chine décide la fin des recherches sur le maïs et le riz OGM et interdit leur culture !

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Pékin prendrait-il ses distances avec les organismes génétiquement modifiés (OGM) ? Le ministère chinois de l'agriculture vient de refuser le renouvellement des certificats de biosécurité accordés en 2009 – à des fins expérimentales – à deux variétés de riz transgénique ainsi qu'à du maïs, et qui arrivaient à expiration le 17 août. Mettant a priori un coup d'arrêt à toute perspective future de commercialisation.

Les rizières en terrasse du Honghe (Chine), classées au patrimoine mondial de l'UNESCO. Jialiang Gao, www.peace-on-earth.org CC BY-SA 3.0

Aucune explication officielle n'a pour l'instant été fournie sur les raisons de cette décision. On connaît le dilemme chinois, et il est de taille : avec 7 % des terres arables de la planète, le pays doit nourrir 22 % de la population mondiale. La Chine se retrouve ainsi contrainte d'examiner tous les moyens permettant de garantir sa sécurité alimentaire. Pékin investit donc des milliards dans la recherche sur les OGM afin d'améliorer les rendements des céréales. Mais le pays cherche aussi depuis 2012 à mieux encadrer leur utilisation.

Cette fermeté nouvelle a conduit à un conflit larvé avec les Etats-Unis, la Chine ayant bloqué ou annulé l'importation depuis 2013 de centaines de milliers de tonnes d'une variété de maïs transgénique américain au prétexte qu'il n'avait pas été inspecté. « Depuis l'annonce du non-renouvellement, personne ne sait à ce stade si le laboratoire va redemander leur prorogation », souligne Crystal Zhang, l'une des animatrices de la campagne « Agriculture et nourriture » de Greenpeace Chine.

Certains écologistes disent les préoccupations du public concernant les cultures d'OGM ont joué un rôle clé dans la décision.

Paysannes du Yunnan repiquant du riz à 2 000 m d'altitude. Guy Lebègue fLICKR / CC BY-SA 2.0

Retour en arrière : En 2009, le comité de biosécurité du ministère avait délivré des autorisations pour développer  deux cultures, de riz et de maïs OGM. Développées par l'Université agricole de Huazhong, près de Wuhan, l'objectif était que les variétés OGM permettraient de réduire l'utilisation des pesticides de 80%, tandis que les rendements seraient augmentés de près de 8%, avait déclaré Huang Jikun, responsable scientifique à l'Académie chinoise des sciences, à Reuters en 2009 !

Il était toutefois illégal de vendre du riz génétiquement modifié sur le marché libre en Chine. Cependant du riz OGM a été trouvé en vente dans un grand supermarché à Wuhan, qui est juste en face de la rizière Yangtze de l'Université agricole de Huazhong, où le produit a été développé, ce qui a provoqué un tollé général.

"Nous croyons qu'il y a des lacunes dans l'évaluation et le suivi de la recherche sur les OGM, ainsi que les préoccupations du public sur les questions de sécurité sont les raisons les plus importantes pour que les autorisations n'aient pas été renouvelées," a écrit Wang Jing, un officiel de Greenpeace basé à Pékin, dans un courriel à "Science-Insider".

Cependant, Huang Jikun a, entre autres, déclaré au South China Morning Post, que l'opinion publique n'était pas la seule raison de cette décision :  la Chine a atteint l'autosuffisance avec sa production de riz, de sorte qu'il n'y avait pas lieu de produire des variétés génétiquement modifiées. Il fait état aussi d'une possible propagation de semences aux alentours des lieux de culture...

Cela dit il semble que l'opposition à la production de maïs OGM n'ait pas provoqué autant de scepticisme, car il est surtout destiné à nourrir le bétail, selon Huang Jikun. Toutefois, comme le riz, il n'a pas non plus eu son autorisation renouvelée.

Le Monde 27/8/2014 - La Parole au Peuple

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