L'association nationale du cheval de race Auvergne organisait son rassemblement annuel, ce 31 août à Moidas-Orbeil, près d'Issoire dans le Puy-de-Dôme. Près de 80 équidés participaient aux concours organisés pour mettre en avant les qualités de ce cheval dont la race est reconnue depuis deux ans.

  Maurice Tiouka

En 1997, on comptait une trentaine de chevaux de la race Auvergne dans le Massif Central. Aujourd'hui, le cheptel est  de 500 têtes.

Petit, costaud, rustique et affectueux, il avait su autrefois imposer ses qualités, avant la mécanisation. " C'était un cheval que l'on utilisait pour aller au marché, raconte Jean Maure, membre de l' Association nationale du cheval d'Auvergne, pour travailler la vigne aussi. Il était très polyvalent. On retrouve même des traces de son usage comme porteur de matériel militaire pour l'armée française". Le cheval d'Auvergne est désormais  utilisé  pour la randonnée, l'attelage ou encore le débardage.

Cheval d'Auvergne. Photo prise pendant une randonnée dans les Gorges de la Sioule, en 2007. Stephanemartin CC BY-SA 3.0

La race aurait pu disparaître sans la mobilisation de ses défenseurs, notamment l'association nationale du cheval de race Auvergne qui travaille à la sauvegarde, la relance et la promotion de la race  pour redonner toute sa place à un animal qui autrefois fut emblématique du Massif Central. Laurent Pradier, Président de l' association nationale du cheval d'Auvergne, explique que l'objectif serait de " faire du cheval d'Auvergne, un cheval de loisir de référence pour le tourisme équestre dans la région, à l'instar de ce qui a été fait en Camargue".

Chaque année, une cinquantaine de chevaux d'Auvergne voient le jour dans le Massif central. Selon les éleveurs, la race est désormais sauvée avec un renouvellement de 10% du cheptel.