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BelleMuezza

Martha, la dernière tourte voyageuse est morte il y a 100 ans

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A midi, ce 1er septembre, l’horloge de la maison des oiseaux de la Société zoologique de Londres s’est arrêtée pour rappeler la disparition de la plus prolifique des espèces d’oiseaux.

 Ectopistes migratorius, passé du statut d'oiseau le plus nombreux sur la planète à celui d'espèce disparue. MARY EVANS/SIPA

La dernière tourte voyageuse (ou pigeon migrateur, ou colombe voyageuse) s’appelait Martha. Elle est morte dans sa cage le 1er septembre 1914 à midi au zoo de Cincinnati. Si la chronique retient si bien l’évènement, c’est que l’espèce était la plus nombreuse jamais vue sur la planète. Et que l’homme l’a fait disparaître en quelques décennies seulement.

Vivant dans les grandes plaines de l’ouest américain, Ectopistes migratorius formait des colonies de plusieurs millions d’individus s’étendant sur des dizaines de kilomètres. En 1871, les récits rapportent une concentration de 136 millions de pigeons nichant sur 2200 km2 du Wisconsin. Mais ces grands mangeurs de fruits sont vite considérés comme un fléau par les agriculteurs mettant en culture les plaines de l’Ouest américain tout au long du 19e siècle...

La tourte voyageuse était présente en très grand nombre sur le continent nord américain au début du XIXème siècle (espèce endémique de ce continent), leurs effectifs étant estimés à trois voire cinq milliards d'individus, selon certaines estimations, rien que dans les États de l'Indiana, de l'Ohio et du Kentucky ! Présents en très grand nombre, ils devaient par conséquent avoir un sérieux impact sur la végétation. Ces oiseaux consommaient des fruits secs de toutes sortes, ainsi que des fruits charnus, des graines, des insectes et d'autres invertébrés. (Dessin d'une tourte voyageuse. Hayashi and Toda (artists), Charles Otis Whitman / domaine public).

Les chasses s’organisent tandis que les fruits se raréfient avec la coupe des forêts laissant place aux champs de grandes cultures. D’extrêmement répandue en 1870, l’espèce s’est très vite raréfiée et les quelques essais de protection ont tous échoué, notamment par le fait que l’oiseau supportait mal de vivre en cage. L’extinction est donc intervenue très rapidement.

Si aujourd’hui, les naturalistes raniment le souvenir de la tourte voyageuse, c’est pour rappeler que de nombreuses espèces sont également sur la voie de la disparition pure et simple de la surface de la planète.

Dans le quotidien anglais The Guardian, Mark Avery, naturaliste qui a écrit un livre sur la fin de cette espèce prévient : "la tourte voyageuse est passée du statut d’oiseau le plus nombreux sur la planète à celui d’espèce disparue, en une seule génération d’hommes.

Qu’un tel oiseau, qu’une telle ressource économique, qu’un tel phénomène biologique puisse disparaître si rapidement, nous enseigne qu’aucune espèce animale n’est en sécurité, même si nous agissons pour les conserver".


Sciences et avenir 1/9/2014 - Wikipedia

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La dernière tourte voyageuse (ou pigeon migrateur, ou colombe voyageuse) s’appelait Martha. Elle est morte dans sa cage le 1er septembre 1914 à midi au zoo de Cincinnati. Si la chronique retient si bien l’évènement, c’est que l’espèce était la plus nombreuse jamais vue sur la planète. Et que l’homme l’a fait disparaître en quelques décennies seulement

Pourtant l'espèce formait des colonies de plusieurs millions d’individus s’étendant sur des dizaines de kilomètres. En 1871, les récits rapportent une concentration de 136 millions de pigeons nichant sur 2200 km2 du Wisconsin... Mais, fructivore, elle a été décimée par l'homme qui l'a chassée à outrance. Et, comme si cela n'était pas suffisant, il s'est approprié son habitat pour établir des cultures, supprimant ainsi ses sources alimentaires ! Provoquant son extinction en une seule génération !

Si les naturalistes raniment le souvenir de la tourte voyageuse, c’est pour rappeler que de nombreuses espèces sont également sur la voie de la disparition pure et simple de la surface de la planète

"Qu’un tel oiseau, qu’une telle ressource économique, qu’un tel phénomène biologique puisse disparaître si rapidement, nous enseigne qu’aucune espèce animale n’est en sécurité, même si nous agissons pour les conserver" (Mark Avery, naturaliste).


Sciences et avenir 1/9/2015

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