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Admin-lane

Quand la lumière des villes modifie les cycles diurnes des oiseaux

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Les oiseaux vivant dans les centres-ville éclairés se lèvent plus tôt et partent en quête de nourriture plus longtemps que leurs cousins des villages ou des champs. Sans grands bénéfices.

 Dans les rues lumineuses les merles s'attardent la nuit. André Künzelmann, UFZ

L’éclairage des villes influe considérablement sur la période d’activités des oiseaux et sur leurs cycles naturel, confirme une étude allemande publiée dans le Journal of Ornithology. Elle a porté sur le suivi de 200 merles noirs (Turdus merula) dans la ville de Leipzig capturés puis bagués entre 2011 et 2013.

Le merles noirs fréquentaient autrefois les forêts mais ils se sont bien adaptés à la vie citadine où ils ont commencé à s’installer au début du dix-neuvième siècle. Mais au cœur de la cité leur vie quotidienne varie fortement selon l’endroit où ils s’établissent.

Dans les zones bénéficiant d’un éclairage important pour toute ou une grande partie de la nuit, les merles se réveillent plus tôt (jusqu’à cinq heures de différence en hiver) et restent actifs plus longtemps (environ une heure de plus en hiver) que leurs homologues vivant dans les parcs ou les rues moins bien éclairées. Un delta qui diminue à l’arrivée des beaux jours.

 Un merle noir. André Künzelmann, UFZ.

Si la lumière artificielle modifie fortement le biorythme des merles et leur permet d’être en quête de nourriture plus longtemps, ils ne semblent pas en bénéficier physiquement contrairement aux hypothèses antérieures. Les scientifiques de l’université de Leipzig n’ont pas pu établir de différences significatives entre les oiseaux des centres-ville et ceux des forêts ou des espaces verts. Les chercheurs supposent donc qu’outre la lumière, la disponibilité et la qualité des aliments sont également des facteurs au moins aussi importants.

 Le Merle noir (Turdus merula), ou plus communément Merle, est une espèce de passereaux de la famille des turdidés. Le merle niche en Europe, Asie et Afrique du Nord, et a été introduit en Australie et en Nouvelle-Zélande. Il existe plusieurs sous-espèces de Merle noir sur sa vaste aire de répartition dont certaines sous-espèces asiatiques sont considérées par certains auteurs comme des espèces à part entière. Selon la latitude, le Merle noir peut être résident ou migrateur, partiellement ou entièrement. (Photo un merle noir, donc un mâle. PierreSelim CC BY-SA 3.0)

 Le mâle de la sous-espèce holotype, celle qui est la plus répandue en Europe, est entièrement noir, à part le bec jaune et un anneau jaune autour de l'œil, et possède un vaste répertoire de vocalisations tandis que la femelle adulte et les juvéniles ont un plumage brun. Cette espèce niche dans les bois et jardins, construisant un nid en forme de coupe aux formes bien définies, bordé de boue. Le Merle noir est omnivore et consomme une grande variété d'insectes, de vers et de fruits. (Femelle d'un merle noir. Akumiszcza CC BY-SA 3.0)

 Les juvéniles possèdent un plumage brun similaire à celui de la femelle, mais moucheté de beige sur la poitrine et le dessous du corps. Chez eux, comme chez les femelles, les tons de brun varient d'un individu à l'autre ; les plus sombres sont présumés être des mâles. Ce plumage juvénile dure jusqu'à la première mue, entre août et octobre. Les mâles acquièrent alors le plumage noir luisant, mais leur bec est plus sombre et l'anneau jaune autour des yeux est moins visible ; l'aile garde encore une teinte plus brune que le corps. Le bec des jeunes mâles n'atteint sa couleur jaune et leur corps un aspect noir uniforme qu'après une année complète. (Photo merle noir juvénile. Petra & Wilfried Flickr / CC BY-SA 2.0)

 Merle blanc et merle noir... Auguste Le Roux CC BY-SA 3.0


 Des anomalies de coloration du plumage sont occasionnellement observées chez les Merles noirs. Même si ces phénomènes demeurent rares en chiffres absolus, ils semblent moins exceptionnels que chez les autres espèces d'oiseaux. Selon des observations menées en Grande-Bretagne, sur l'effectif total d'oiseaux décolorés recensés de toutes espèces, 29 % appartiennent au genre Turdus et sont principalement des Merles noirs, en l'occurrence des merles blancs. L'existence de merles blancs avait déjà été rapportée entre autres par Buffon. (Photo merle blanc possiblement albinos. Algont CC BY-SA3.0-nl)

 Les anomalies s'expriment toutes par une décoloration plus ou moins prononcée mais sont de natures diverses et peuvent relever de l'albinisme véritable et total (l'albinisme est ou n'est pas, l'albinisme ne peut être partiel), de la canitie ou de diverses formes d'aberration (leucisme, dilutions, schizochroïsmes…). Alors que pour les vrais albinos la cause est purement génétique, d'autres facteurs, comme le vieillissement ou les carences alimentaires et vitaminiques, peuvent intervenir pour expliquer les déficiences de pigmentation. (Photo merle noir atteint de leucisme (merle leucique). Armin März CC BY-SA 2.5)


SCIENCES ET AVENIR 23/10/2014 - Wikipedia

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