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Chevaux au pré : attention à la myopathie atypique, une maladie saisonnière mortelle

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Avec trois cas diagnostiqués, la myopathie atypique est de retour en France cet automne. Quels sont les symptômes de cette maladie grave ? Où sont les premiers cas ? Comment l'éviter ?

 Les chevaux au pré sont exposés à la myopathie atypique, une maladie grave, causée par une toxine présente dans les graines d'érable. ©️Morgane Kergoat

Lundi 27 octobre, le Réseau d'Épidémio-Surveillance en Pathologie Équine (RESPE) a recensé trois cas compatibles avec le diagnostic de la myopathie atypique, une maladie très sévère qui touche les chevaux séjournant au pré l'automne. Ces cas ont été signalés par des vétérinaires sentinelles dans le Calvados (14), le Finistère (29) ainsi qu'en Seine Maritime (76). La myopathie atypique est connue dans toute l'Europe et en particulier en Irlande où le RESPE a comptabilisé 22 cas le 24 octobre.

Également appelée myoglobinurie atypique des chevaux au pré, il s'agit d'une maladie très grave, souvent fatale et pour laquelle il n'existe pas de traitement curatif. Néanmoins, le vétérinaire peut administrer un traitement de soutien.

La myopathie atypique se caractérise par une dégénérescence sévère de groupes musculaires, tels que les muscles impliqués dans la posture, la respiration... ou encore le muscle cardiaque. Ce qui entraîne des problèmes locomoteurs, des difficultés respiratoires et des pathologies cardiaques.

On retrouve certains signes cliniques communs chez la plupart des chevaux diagnostiqués. À commencer par une émission d'urine foncée, des muqueuses rouges, une faiblesse généralisée et un état déprimé, des raideurs, des tremblements et des sueurs. Le cheval a tendance à se coucher sur le flanc. Et sa fréquence cardiaque est augmentée : elle est supérieure à 45 battements par minute. Près de la moitié des chevaux présentent aussi des difficultés respiratoires.

En revanche, l'animal a tendance à garder son appétit et une température rectale normale (entre 37° et 38°C).

 D'après l'université de Liège, spécialisée dans la myopathie atypique équine, la maladie est causée par une toxine, l'hypoglycine A, que l'on retrouve dans les fruits de certains arbres. C'est pourquoi elle ne touche que les chevaux vivant au pré en automne. La myopathie atypique n'est pas contagieuse, bien que plusieurs chevaux d'un même pâturage puissent être concernés : étant soumis au même environnement, les animaux ont tout simplement été exposés à la même toxine.

L'hypoglycine A est parfois présente dans les fruits de plusieurs arbres du genre Acer, c'est-à-dire les érables. Et en particulier ceux de l'érable sycamore (Acer pseudoplatanus). Il s'agit de samares, des graines contenues dans une sorte d'ailette rappelant les ailes d'un hélicoptère quand le vent les fait tournoyer (voir ci-dessus).

Prudence donc, si votre cheval vit dans un pré dont les arbres ressemblent à ceux-là :




Sciences et avenir 29/10/2014

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Le Réseau d'ÉpidémioSurveillance en Pathologie Équine sonne l'alerte : les cas de myopathie atypique, une maladie mortelle du cheval, devraient être nombreux ce printemps 2015. Explications et conseils.

Chaque année, des chevaux meurent des suites d'une dégénérescence musculaire, appelée myopathie atypique. Cette terrible maladie frappe les chevaux vivant au pré, principalement à l'automne, mais également au printemps

La raison ? Longtemps méconnue, les vétérinaires savent aujourd'hui que la myopathie atypique est due à une toxine, l'hypoglycine A, présente dans les fruits de plusieurs arbres du genre Acer (c'est-à-dire les érables) qui tombent au sol à l'automne. Et en particulier ceux de l'érable sycamore (Acer pseudoplatanus). Il s'agit de samares, des graines contenues dans une sorte d'ailette rappelant les ailes d'un hélicoptère quand le vent les fait tournoyer (voir ci-dessous).

 Fruits de l'érable pouvant contenir la toxine responsable de la myopathie atypique. ©️SYLVAIN CORDIER / BIOSPHOTO / AFP

C'est pourquoi, il est recommandé de retirer régulièrement ces fruits du pré du cheval et de les brûler. Surtout que même s'il ne les consomme pas à l'automne, le cheval peut être de nouveau exposé à la toxine, une fois que le fruit aura germé, c'est-à-dire au printemps

"Il est primordial d'éviter que les chevaux ingèrent les plantules d’érable sycomore, prévient le Réseau d'ÉpidémioSurveillance en Pathologie Équine (RESPE). De l’étude des grandes séries cliniques passées nous avons appris que lorsqu’un grand nombre de cas de myopathie atypique était enregistré à l’automne, de nombreux nouveaux cas se déclaraient au printemps suivant

 Les chevaux au pré sont exposés aux toxines mortelles de l'érable. ©️ARDEA/MARY EVANS/SIPA

Ce printemps 2015 devrait, malheureusement, enregistrer un grand nombre de mortalités dues à la myopathie atypique et j’ai le regret de vous annoncer que les premiers cas de myopathie atypique du printemps sont là". Aussi, si le ménage d'automne n'a pas été fait, un conseil : retirer tous les petits plants d'érables naissants.


Sciences et avenir 16/4/2015

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