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BelleMuezza

La couleur des chevaux génétiquement expliquée

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Pourquoi y a-t-il des chevaux blancs, gris, marron, noirs, blonds, de deux couleurs, tachetés... ? Ce n'est que ces dernières années que les scientifiques ont commencé à percer les secrets de la génétique des robes.


 La palette de couleurs possibles pour une robe de cheval a pour origine trois types de gènes. Gerard Lacz / Rex Featu/REX/SIPA


La couleur des chevaux, ou robe, est caractérisée par trois types de gènes :

- Il y a d'abord les gènes dits "de coloration", qui définissent une sorte de couleur de fond : la robe de base. Le cheval peut être alezan (marron-roux), noir ou bai (corps marron, crins noirs).

- Il y a ensuite des gènes de dilution (gène crème, dun ou sauvage, gène silver, gène crins lavés – c’est-à-dire crins blonds).  

- Et enfin des gènes responsables des panachures éventuelles (gène pie – deux couleurs comme pour les vaches –,  gène appaloosa, gène léopard…).

 Le cheval pie, comme ce magnifique Irish cob, présente une robe à deux couleurs, dont l'une est forcément le blanc. Il s'agit d'une robe de base - définie par un gène dit "de coloration" : alezan (marron-roux), noir ou bai (corps marron, crins noirs) - marquée par un gène "de panachures" : le gène pie. ©️CÉDRIC GIRARD / AFP

C’est le cas typiquement des chevaux américains Paint horses et Appaloosa qui sont en fait des Quarter horses de couleur tachée ou tachetée. À l'origine, ces chevaux ont été sélectionnés par les tribus indiennes d’Amérique du nord, tandis que les cowboys préféraient les chevaux à robe unie (alezan, bai, noir, blanc, gris...).

 Le palomino, ce cheval à la belle couleur dorée et aux crins blonds, a une robe de base (gène de coloration) alezane et un gène de dilution crème. Il s'agit d'un gène dominant : il suffit que le poulain en hérite d'un de ses parents pour qu'il s'exprime. Seul problème : le gène "crème" est rare. ©️ARDEA/MARY EVANS/SIPA

Plus récemment, en 2005, une nouvelle race étrangère a été inscrite au stud-book des haras nationaux français : il s’agit du cheval crème ou Cremello. Seule la robe crème est autorisée. Elle est caractérisée par un pelage blanc ou blanc-cassé, une peau rose et des yeux bleus.

 Le cheval crème est facile à reconnaître : il est le seul à avoir un pelage ivoire, une peau rose et des yeux bleus, comme ce Lusitanien. Cette robe est définie par la présence d'un gène de dilution (crème) hérité de chacun des parents. Ce gène rare est donc présent en double exemplaire chez le cheval crème.  ©️MICHEL GUNTHER / AFP

Ces trois types de gènes (coloration + dilution + panachures) se combinent, ce qui multiplie incroyablement la palette de couleurs possibles. Un vrai casse-tête pour les éleveurs en quête d’une robe rare !

 L'appaloosa présente des taches sur une croupe plus blanche que le reste du corps. Le cheval a une robe de base, déterminée par un gène "de coloration" : alezan (marron-roux), noir ou bai (corps marron, crins noirs). Mais il possède également un gène "de panchures" : le gène appaloosa, responsable de ce marquage qui rappelle les chevaux des Indiens d'Amérique. ©️Gerard Lacz / Rex Featu/REX/SIPA

La couleur joue donc un rôle parfois décisif pour les éleveurs. Aujourd’hui tous ces chevaux dits de couleurs se vendent beaucoup plus chers que les autres chevaux.

 Ce cheval aux allures de dalmatien a une robe léopard. Comme pour les robes "pie" et "appaloosa", c'est un gène de panachures, le gène léopard, qui est responsable de cette couleur originale. ©️JEAN-LUC & FRANÇOISE ZIEGLER / AFP

Sciences et avenir 4/11/2014

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