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BelleMuezza

La gourme, redoutable angine du cheval, est de retour

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Ces dernières semaines ont été signalés de nombreux cas de gourme*, une maladie infectieuse potentiellement mortelle et très contagieuse. Quels sont les symptômes ? Quelles régions sont touchées ?

Six foyers d'une maladie équine infectieuse ont été signalés par le Réseau d'Épidémio-Surveillance en Pathologie Équine (RESPE) au cours du mois dernier en France. Deux autres ont également été identifiés en Belgique.

Les naseaux qui coulent peuvent être un symptôme de la gourme. ©️David Joles/AP/SIPA

Il s'agit de cas de gourme, ou angine du cheval. La maladie est causée par une bactérie, Streptococcus equi subspecies equi, et touche principalement les jeunes chevaux (moins de 5 ans) et les poulains, mais peut toutefois survenir à tout âge. Rarement mortelle (dans 1 à 5% des cas), la gourme est cependant très contagieuse.

C'est pourquoi il ne faut pas négliger le recours à un vétérinaire équin en cas de suspicion. Et plus particulièrement si de jeunes poulains vivent à proximité du cas suspect ; ils sont en effet les plus sévèrement touchés par la maladie.

Il existe deux formes de la maladie : la forme "classique" et la forme "bâtarde":

- La première se manifeste après une courte période d'incubation (entre 3 et 7 jours). Le cheval présente des signes d'abattement, de la fièvre (40°C), une perte d'appétit et du "jetage", c'est-à-dire des sécrétions anormales (épaisses, voire purulentes - jaunes à vertes -) au niveau des naseaux. Des abcès peuvent aussi être observés et sont souvent à l’origine d’une raideur de l’encolure.

- La forme "bâtarde" est plus rare. Elle est concomitante ou successive à une forme classique. Cette forme est caractérisée par une éclosion d'abcès et une inflammation des ganglions. Plus rarement, elle peut être associée à une pneumonie.

Le vétérinaire effectue son diagnostic à l'aune de ces symptômes, mais se doit de le confirmer avec certitude suite à l'analyse de prélèvements divers.

Il n'existe malheureusement aucun traitement spécifique. Le vétérinaire peut toutefois prescrire un traitement visant à soigner les symptômes et à soutenir l'état de santé général de l'animal. Et bien que la maladie soit causée par une bactérie, le recours aux antibiotiques n'est généralement pas utile. Rappelons cependant que chaque cas est unique et nécessite un examen vétérinaire et un traitement adapté.  

En raison de la persistance des agents pathogènes dans l'environnement, les boxes doivent être rigoureusement désinfectés et les pâtures doivent être inoccupées pendant 4 semaines.

Le RESPE a signalé 6 foyers de gourme au cours des dernières semaines en France. Deux dans les Yvelines (78), un dans la Manche (50), un dans la Drôme (26), un autre dans l'Indre-et-Loire (37) et dernièrement dans le Val-de-Marne (94).

La Belgique n'en est pas non plus exempte : deux foyers ont été identifiés. L'un à Courtrai, près de la frontière française, l'autre à Termonde, entre Gand et Bruxelles.

* Fiche technique complète sur le site du Ministère de l'Agriculture de l'Alimentation et des affaires rurales de l'Ontario (Canada) :

  • Introduction

  • Transmission et survie dans l'environnement

  • Manifestation clinique de la gourme

  • Diagnostic et traitement

  • Prévention de la gourme

  • Immunite

  • Lutte contre la gourme

  • Références bibliographiques



PREVENTION : Selon le site des Haras nationaux, aujourd’hui il existe un vaccin efficace contre la gourme. Il s’administre par voie intralabiale.

Le protocole prévoit en primovaccination deux injections à 1 mois d’intervalle, puis un rappel tous les 3 ou 6 mois après la 1ère injection selon la pression d’infection.


Sciences et avenir 18/11/2014

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