PREAMBULE

Vous vous en doutiez : le chat possède des sens très développés, dont la majorité sont supérieurs aux nôtres. Bien que l'on connaisse déjà beaucoup de choses sur nos amis les chats, je reste persuadée que beaucoup d'autres sont à découvrir.

En effet, il y a peu de temps les chercheurs de tous ordres s'intéressaient davantage aux chiens, animal préféré des français, qu'aux chats. Bien que le chien soit toujours cité ou considéré comme animal préféré en de nombreux endroits du globe les chats ont supplanté, en nombre, celui des chiens. Je reviendrai, dans un autre sujet, sur l'origine des chats et leur "domestication".

Cela dit, les chats (comme tous les animaux d'ailleurs) perçoivent leur environnement de manière très différente par rapport à nous humains. Leur rythme de vie est aussi différent du nôtre, même si s'ils s'y adaptent pour notre plus grand bonheur.

Les chats sont des prédateurs nocturnes, plus précisément crépusculaires puisqu'ils pratiquent la chasse entre le coucher et le lever du soleil. Son côté opportuniste, ne lui fera pas dédaigner, une proie de passage à un autre moment de la journée. Compte tenu de ses facultés et de son adaptation à bien des situations.

Le chat a un côté magique, on a été jusqu'à lui prêté des "pouvoirs" comme celui de prédire des catastrophes comme les tremblements de terre. A cet égard, gageons que sa capacité dans ce domaine soit davantage liée au fait qu'il perçoit des vibrations inaudibles pour nous!

Les chats possèdent cinq sens : l'ouïe, l'odorat, le goût, la vue et le toucher. Il ont également deux autres organes : organes de Jacobson et organe vestibulaire, classés généralement dans les sens, mais est-ce réellement justifié? Parce que, pour moi, ils contribuent à renforcer les sens auxquels ils sont liés.


Sources : à partir des informations Wikipédia, Votre chat de Larousse, Aniwa, notes personnelles.

Son ouïe est particulièrement sensible dans les hautes fréquences : il perçoit des ultrasons jusqu'à 30 000 Hz alors que l'oreille humaine est limitée à 20 000 Hz.

Son pavillon en cornet peut être orienté grâce à vingt-sept muscles, ce qui lui permet de pivoter chaque oreille indépendamment pour localiser avec précision la source d'un bruit et sa distance.

Son odorat

Côté odorat, il est 40 fois supérieur au nôtre !

La muqueuse nasale comporte quelque 200 millions de cellules olfactives, contre 5 millions chez l'homme.

L'odorat est relativement primordial dans sa vie sociale pour délimiter son territoire et communiquer.

Il est vital pour lui car avant de manger un chat sent la nourriture si l'odeur lui plaît, il la goûte et si le goût lui plait, il la mange. C'est la raison pour laquelle un chat atteint d'une déficience de son odorat, suite, par exemple, à une atteinte des voies respiratoires supérieures, perd l'appétit et maigrit...

Sa vue est un atout majeur. L'angle de vision binoculaire est de 130°, pour un champ de vision total de 287°, contre seulement 180° chez l’homme.

Ses pupilles s'adaptent à l'intensité lumineuse :

- Allongées en une fente étroite en pleine lumière,
- Totalement dilatées, formant un cercle parfait, dans la pénombre.
- Entre ces deux positions, tous les intermédiaires sont possibles...



La nuit, il voit mieux que nous mais, contrairement à une idée reçue, ne voit pas dans le noir complet... S'il voit mieux c'est grâce à une couche de cellules de la rétine, appelée tapedum lucidum. Elle renvoie comme un miroir la moindre parcelle de lumière perçue ; ce qui la fait passer une seconde fois dans la rétine... C'est cette couche qui donne aux yeux des chats cet aspect brillant quand dans la nuit ils sont éblouis par la lumière.

En revanche, la palette des couleurs est limitée : ils ne perçoivent pas le rouge (ce détail est encore discuté) parce que la rétine des chats compte davantage de bâtonnets (cellules sensibles à la lumière) que de cônes (cellules de détection des couleurs). Du fait de sa vision "granuleuse", il voit mal les détails d'un objet fixe, alors qu'en mouvement il lui aparaît plus nettement. Certains auteurs disent que le chat est myope, d'autres qu'il est presbyte. En réalité il est les deux : à moins d'un mètre, il voit flou. A plus de 6 mètres également (à revérifier)

A noter : l'oeil du chat est protégé par une troisième paupière. C'est la membrane nictitante. Elle se ferme à partir de l'angle inférieur du coin interne de l'oeil vers l'angle extérieur supérieur. Lorsqu'elle ne se ferme pas totalement, c'est souvent signe que minou a un problème de santé (troubles digestifs, présence de vers, entérite, ou plus sérieux). Pas d'inquiétude à avoir si celle-ci reste visible alors que le chat est sous sédatif contre le mal des transports : il ne contrôle plus tout à fait ses facultés.

Les chats peuvent avoir les yeux de différentes couleurs comme bleus, verts, jaunes, marrons… et même vairons (chaque oeil ayant une couleur différente. Souvent, les chats aux yeux bleus au pelage entièrement blanc, sont atteints de surdité.
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Moins développé chez le chat que l'homme, il possède tout de même près de 2.000 "bourgeons" gustatifs (*) (contre 9 mille pour nous).

Le sens gustatif est situé, chez le chat, à l'extrémité de sa langue ; ce qui lui permet de goûter (si l'odeur lui plaît) sans avaler.

Ce dispositif (associé à son odorat), l'aide à éviter les aliments avariés et la plupart des poisons. Il est sensible à l'amer, l'acide et le salé mais pas au sucré.


(*) D'après le Dr Bruce Fogle (trad. Sophie Léger), Les chats (cats) Gründ, coll. « Le spécialiste »,‎ août 2007, 320 p. (ISBN 978-2-7000-1637-6), p. 208.
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Est bien développé chez le chat. Il est aidé en cela par ses vibrisses positionnées de chaque côté de sa bouche (moustaches) et au-dessus des yeux.

Elles lui indiquent la proximité d'un obstacle, ET MÊME sa taille dans le noir complet. On pourrait donc comparer cet attribut à une sorte de radar.

Elles lui permettent aussi de détecter les variations de la pression de l'air... Peut-on imaginer que c'est pour cette raison qu'un chat se lavant derrière les oreilles, serait, selon une croyance populaire, annonciateur de pluie... ?

A noter : les coussinets sous ses pattes, composés d'une membrane souple et élastique, sont très sensibles aux vibrations. La peau qui recouvre les coussinets est parsemée de cellules tactiles extrêmement sensibles. C'est pourquoi tout ce qui pique ou est urticant lui occasionnera à cet endroit bien des désagréments.

Qu'est-ce que l'organe de Jacobson ? Il est situé au-dessus du palais est un organe situé dans le palais, sous la surface intérieure du nez et "spécialisé dans la détection des phéromones". Les odeurs laissées par d'autres chats remontent alors dans une petite cavité par deux petits trous situés derrière les dents de devant pour y être concentrées puis "analysées". On l'appelle Jacobson parce qu'il a été découvert par le danois Ludvig Jacobson. On l'appelle aussi l’organe voméronasal.

Il est considéré comme un véritable sixième sens. Comme d'autres animaux qui en sont dotés (chien, cheval...) le chat est capable de "goûter" les odeurs grâce à cet organe. Il retrousse ses babines pour permettre aux odeurs de remonter par deux petits conduits jusqu'à deux sacs remplis de fluide dans les cavités nasales chargées de concentrer les odeurs.

Le C'est le système sensoriel principal de la perception du mouvement et de l'orientation par rapport à la verticale. Il est donc à la base du sens de l'équilibre. Les "récepteurs" sont situés dans l'oreille interne. Les troubles du système vestibulaire peuvent conduire à des pertes d'équilibre!

Est particulièrement développé et confère aux chats leur sens remarquable de l'équilibre et explique leur étonnante faculté à se retourner rapidement pour retomber sur leurs pattes lors d'une chute.

Si un chat fait une chute de deux mètres et plus (si tel n’est pas le cas, sa technique ne marche pas) alors qu’il est sur le dos, il peut se retourner afin d’amortir cette chute.

En effet, il tourne d’abord sa tête en direction du sol, entraînant les pattes avant puis les pattes arrières. Le chat se retrouve alors le ventre en direction du sol et prend une position qui ressemble à celle d’un écureuil volant. Il ne lui reste qu’à courber le dos (pour ralentir sa chute) et dès qu’il se rapproche du sol, il rassemble ses pattes, comme s’il était sur terre. Cependant cela ne le sauve pas forcément mais rend juste la chute moins grave. Parfois, cela ne suffit pas et c’est la mort.

Pour avoir vécu à deux reprise une situation comme celle-ci (pas moi, mais deux minettes), je peux témoigner qu'effectivement leur sens de l'équilibre ne les sauve pas toujours (contrairement à une croyance populaire). Une est morte, l'autre a été récupérée blessée : fracture du nez et du palais, assortie d'un début d'hémorragie). Elle a survécu parce que l'accident est arrivé à 5h00 du matin et qu'à 5h30 elle était entre les mains d'un vétérinaire. Toutefois, les accidents n'ont pas les mêmes circonstances : la première est tombée accidentellement, la seconde s'est jetée dans le vide. Je me pose donc la question si un déséquilibre incontrôlé ne serait pa sun facteur de risques supplémentaires...

Décomposition en image de la chute d'un chat :
http://www.linternaute.com/science/magazine/vrai-faux/chats/chats.shtml

Des précisions sur les conséquences d'une chute :
http://perso.dromadaire.fr/girlz/chats_parachutistes.html

Sources pour la totalite de l'article : à partir des informations Wikipédia, Votre chat de Larousse, Aniwa, notes personnelles.

Bien que les informations qui suivent n'aient rien à voir, ou alors de loin, avec les sens de nos petits minous, elles peuvent intéresser les curieux, surtout les plus jeunes...

La langue du chat
Quand il est jeune chaton sa petite langue toute rose est lisse, toute douce... la nature l'a prévu ainsi, pour que les tétines de maman chat ne soit pas blessées pendant la phase de l'allaitement. Après, quand chaton commence à grandir, la langue devient râpeuse. Elle est recouverte de toutes petites "papilles" abrasives (un peu comme de toutes petites aiguilles) qui sont utiles pour faire sa toilette, éliminer les poils morts de son pelage et détacher la viande des os par exemple. Elles lui sont aussi utiles pour boire en retenant les liquides lorsqu'il lape.

Les moustaches
Les moustaches on l'a déjà vu s'appelle en réalité des vibrisses. Ce sont de longs poils épais, très spécialisés dont la base est fortement innervée (parcourue de nerfs). Cela en fait des organes sensoriels très efficaces. Outre celles au-dessus des yeux, il en possède aussi sur la face interne des pattes antérieures (devant). Ces petits et grands poils jouent un rôle essentiel dans la perception des obstacles ou des objets frôlés par nos matous, même dans l'obscurité.

La particularité des vibrisses permet aux chats de percevoir les variations de la pression atmosphériques, comme la direction du vent... ce qui pourrait expliquer le dicton populaire : quand les chats passent leur patte derrière une oreille en faisant leur toilette, la pluie n'est pas loin.

La queue
Elle sert pour faciliter ses mouvements et aussi comme une sorte de balancier, elle contribue donc à l'équilibre du chat... Mais, suivant la position et la manière dont elle bouge, elle lui sert aussi pour communiquer. Par exemple, quand votre chat bouge sa queue rapidement, de façon plus ou moins saccadée, il montre soit qu'il a peur, sur la défensive, ou qu'il va passer à l'attaque... Par contre, quand elle est toute droite, à la verticale, c'est pour montrer qu'il vient en ami... et si le bout de la queue forme comme un petit point d'interrogation, c'est une expression de sérénité et de contentement...

Les griffes Que serait un chat sans griffe : pas un chat !
Un chat a besoin de ses griffes pour grimper dans les arbres, pour se défendre s'il est attaqué et pour attraper ses proies quand il chasse.

Elles poussent tout le temps, et c'est pour ça qu'il doit "faire" ses griffes pour les garder en bon état. quand il fait ses griffes, il les aiguise et pour cela il utilise un griffoir si on a eu la bonne idée de lui en mettre un à disposition, sinon ce sera ce qu'il aura sous la patte : tapis, meuble, mur...

Il faut l'habituer jeune si on veut lui inculquer cette bonne habitude. S'il a accès à l'extérieur, messire chat pourra porter son dévolu sur un ou plusieurs arbres... car les marques laissées montreront qu'il est sur son territoire... Une sorte de message visuel et olfactif (odorant), pour les autres chats des environs...

Quand un chat "fait" ses griffes, vous remarquerez qu'en même temps, il étire tout son corps... C'est extrêmement important pour l'entretien de sa musculature... et de son squelette ... Conclusions : il est déconseillé de couper les griffes de son chat, même les épointer n'est pas ce qu'il y a de mieux, puisque ça l'empêche de "s'accrocher" correctement pour pouvoir s'étirer...

Le pelage
Le pelage (ou fourrure) est un très bon isolant qui peut lui permettre de supporter des températures assez basses.

Attention tout de même, tous les chats ne supportent pas des températures extrêmes, comme ceux vivant dans les pays nordiques ou ayant des origines nordiques... Car tous n'ont pas le même poil... Le poil de certaines races est très épais et plus ou moins longs sur le dessus, et très fin dessous (on appelle ça les sous-poils) implantés de façon très serrée ; ce qui les protège effectivement mieux du froid, tandis que d'autres ont un poil moyen sur le dessus avec un sous-poils moins moins dense. D'autres, encore n'ont pratiquement pas de sous-poils. Il y aussi des chats sans poil, on les appelle les chats nus ou Sphynx.

A savoir : les poils ont aussi des sortes de "capteurs" très sensibles qui participent à son sens du toucher. Vous avez certainement remarqué ce qui se passe lorsque vous caressez votre chat... Le fait qu'il remue son corps au passage de la main, n'est pas l'expression d'un contentement comme beaucoup de personnes le croit... La caresse déclenche une sorte de courant transmis par les poils et si l'on insiste, il se produira à un moment donné ou un autre, de petites décharges électriques, très désagréables pour le chat. Cela explique que certains chats, plus sensibles que d'autres, ne supportent pas longtemps les caresses...

Le pelage lui sert aussi pour communiquer et paraître plus imposant face à un adversaire ou lorsqu'il se sent en danger.

Quand il a peur : les poils de la queue gonflent (on dit alors que le chat fait la grosse queue)... Quand il est intrigué ou sur le qui-vive, vous remarquerez que les poils au niveau du bas du dos se hérissent. En revanche quand tous les poils de son corps se hérissent c'est soit un sentiment de peur, d'agression (danger imminent) qu'il exprime, soit pour se montrer plus imposant face à un adversaire!

En général, dans ces moments-là, le chat grogne ou feule. Gare à vos mains si dans cette situation vous tentez de le caresser! minou n'appréciera pas forcément et risquera de retourner contre vous l'agressivité qu'il était prêt à "décharger" sur son adversaire.
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Qui ne s'est jamais demandé : "Tiens, mon chat me regarde fixement… Mais, au fait, que voit-il exactement"? L'artiste Nickolay Lamm a de nouveau frappé ! Et, cette fois, ses cibles sont les chats. Il s'est donc amusé à comparer la vision humaine à celle d'un chat. Et les différences sont frappantes.

Tout propriétaire de félin le sait : le chat et l'Homme ont une vision du monde bien différente, au sens propre comme au figuré. Avec ses horaires chaotiques, le rythme de vie de l'animal est bien loin du nôtre… et sa vision aussi ! L'artiste Nickolay Lamm a ainsi comparer la vue d'un chat à celle d'un Homme. Résultat : les chats voient moins bien le jour. Toutefois, ils utilisent leur yeux spécifiques pour mettre en lumière certaines parties du paysage, d'une manière totalement inédite chez les humains.

Comment les animaux voient le monde -BuzzFeedYellow / Youtube


Les chats possèdent un champ de vision de 200 degrés, contre 180 degrés pour les hommes. La vision périphérique des félins est de 30 degrés, ce qui explique les côtés flous ainsi qu'une meilleure profondeur des images. En revanche, chez les humains, la vision périphérique n'est que de 20 degrés, d'où la présence de champs noirs sur les côtés. 

Lorsque la lumière est faible, la vision des chats est six à huit fois supérieure à celle des hommes grâce à leurs pupilles elliptiques qui se rétractent ou se dilatent très rapidement, leur large cornée ainsi que leur tapis clair (couche réfléchissante située au fond de l’œil). Cette dernière est également responsable des yeux luisants, verts ou rouges des chats lorsqu'ils sont pris en photo. Ainsi, les humains peuvent considérer un paysage comme clair et net d'environ 30 à 60 mètres. Le chat, de son côté, devra se situer à environ 6 mètres pour que cela devienne net.

 controle71 / YouTube. La personne qui a filmé cette séquence n'a pas tenu compte du fait que les chats pouvaient distinguer les couleurs...


Pendant longtemps, les chats ont été considérés comme bichromates, c'est-à-dire que toutes les couleurs qu'ils perçoivent sont réduites à deux spectres lumineux. Il leur manquerait ainsi un des trois cônes de la rétine, responsables de la perception des couleurs. Des études ont, en effet, démontré qu'ils possédaient des pics de lumière à 450-454 nm (bleu-violet) et 550-561 nm (vert-jaune). Toutefois, d'autres résultats suggèrent que les félins possèdent un troisième cône qui pointe à 500-520 nm (zone verte). Cela prouverait, en fait, que les chats sont trichromates, mais pas de la même façon que les humains. Chez les félins, le troisième cône est moins étendu puisqu'il ne concerne que la zone du vert et pas l'entière zone violet-jaune. Il est donc plus probable que les chats soient daltoniens (ne distinguent pas le rouge du vert), mais avec quelques nuances de vert en provenance du troisième cône.

 La vision de l'homme et du chat Soufiane El Mellouki / YouTube

La rétine humaine contient de nombreux cônes, notamment dans la région de la fovéa et offre à l'homme une fantastique vision diurne avec des couleurs vibrantes et précise. De leur côté, les chats possèdent beaucoup plus de cellules en bâtonnet dans leur rétine, ce qui optimise leur vision nocturne. Ceci leur permet également de repérer les mouvements bien plus rapidement, environ 10 fois plus vite que l'homme, ce qui est utile pour chasser. 

Le coût de ces capacités ? Des couleurs moins vibrantes et une résolution moins détaillée. Les différentes images ont été mises au point par le désormais célèbre Nickolay Lamm, réputé pour ces projets scientifiques parfois un peu insolites. Pour venir à bout des visions félines, il a été assisté par toute une équipe d'experts en vision animale comprenant notamment : Kerry Ketring de la clinique All Eye Animal, le docteur D.J. Haeussler de l'Institut de l’œil Animal et le service d'ophtalmologie de la PennVet (hôpital vétérinaire de l'Université de Pennsylvanie). Et le résultat est assez flagrant : la vision diurne des chats est bien moins nette et moins colorée que celle des humains. En revanche, leur excellente vision nocturne leur permet de distinguer des détails que les hommes ne soupçonnent pas.


Cliquez sur le lien source, en bas à gauche, pour regarder la vidéo montrant les différences de vision d'un chat et d'un humain....


MAXISCIENCES 17/10/2013

Saumon ou poulet aujourd'hui dans la gamelle de Félix ? Attention, les parfums indiqués sur les aliments pour chats peuvent être trompeurs.


 Le chat a ses préférences gustatives mais sent moins bien le goût des aliments que l'homme. uis Casiano / Biosphoto / AFP

De l’aveu même des fabricants d’aliments pour chat, le sens de la gustation du chat est moins développé que celui de l’homme. Et le fabricant français d’aliments haut de gamme, Royal Canin, d’expliquer que le chat a 473 récepteurs ou “bourgeon de goût“ dans ses papilles gustatives, tandis que l’homme en compte 9.000. "Les chats et les chiens sentent effectivement la différence entre du bœuf et du saumon par exemple, mais les aliments ont un goût moins fort pour eux que pour nous", explique, dans un précédent article Cyril Joly, vétérinaire. Par ailleurs, ils ne sentent pratiquement pas le sucré, alors qu’ils sont sensibles à l’amer qu’ils détestent.

Tout comme l’homme, les chats ont aussi leurs préférences gustatives selon les individus. "Cependant, le parfum des croquettes a peu d’importance puisqu’elles sont essentiellement composées de céréales (riz, maïs...). Et il faut aussi savoir qu’avec moins de 5% de viande de poulet, la pâtée peut être estampillée "au poulet". Le reste des "viandes et sous-produits animaux" de ladite pâtée peut être du poisson tout aussi bien", poursuit le vétérinaire. Ce qui ne nous met pas vraiment l'eau à la bouche...


Sciences et avenir 9/3/2015

Des chercheurs de l'Université de Californie ont récemment publié une étude sur la forme des pupilles et leur lien étroit avec le statut de proie ou de prédateur.

La forme de la pupille confère à l'espèce un statut de prédateur ou de proie, explique un groupe de chercheurs de l'Université de Californie, dont l'étude a été publiée le 7 août dans la revue Science Advances. Pour affirmer cela, ces spécialistes de l'optométrie (voir encadré plus bas) se sont basés sur 214 espèces animales dont ils ont étudié la forme des pupilles, la manière de s'alimenter ainsi que les plages horaires de cette activité. 

 Les espèces à pupilles verticales s'avèrent être des prédateurs, traquant leurs proies jour et nuit. Crédit : Steve Meddle/REX/REX/SIPA

Conclusion ? Les espèces à pupilles verticales s'avèrent être des prédateurs, traquant leurs proies jour et nuit. Tandis que les espèces à pupilles horizontales sont pour la majorité des proies herbivores, s'alimentant le jour. Qu'est-ce qui explique donc le lien étroit entre pupille et niche écologique ?

En quoi avoir une pupille verticale fait de vous un chasseur ? C'est simple : elle permet de mieux estimer les distances pour traquer sa proie. Pour ce faire, la vision enclenchée par ce genre de pupille se base sur la stéréopsie (ou vision stéréoscopique). Ce mécanisme permet de transformer les disparités rétiniennes (différences de projection de deux éléments d'une image sur la fovéa, zone particulière de la rétine permettant d'analyser l'image avec une plus grande précision) en relief. L'objet le plus proche se forme sur la fovéa, au contraire de l'objet le plus éloigné qui se forme en dehors, ce qui créé ainsi une disparité rétinienne. 

Le cerveau va donc traiter cette disparité en la transformant en une profondeur de champ : l'oeil évalue la distance entre l'objet le plus proche et l'objet le plus éloigné du champ visuel afin de donner une image nette. La pupille en fente a cette qualité qui fait qu'elle peut maintenir la qualité de l'image, même lorsqu'elle se contracte pour limiter l'entrée de lumière. Au lieu de devenir floue avec l'effet de contraction, l'image garde sa qualité grâce aux zones périphériques de la pupille. Cette constriction pupillaire lui permet de ne pas se retrouver ébloui par le soleil pour chasser. A l'inverse, à forte dilatation, ils sont capables de traquer leur proie dans des conditions sombres, comme notre ami le chat.

Mais alors comment expliquer la forme arrondie des pupilles des plus gros matous comme le tigre ou le lion ? Selon les chercheurs, les grands félins ont moins besoin d'user de stéréopsie en raison de leur plus grande taille. Pour preuve, 82% des espèces à une hauteur inférieure à 42 cm ont des pupilles verticales alors que seulement 17% des animaux à une hauteur supérieure à 42 cm en possèdent. 

Le rapport avec la taille ? En ayant une vision plus proche du sol, les yeux des animaux à petite taille sont touchés par une plus grande étendue de flou au niveau de leur rétine. 

Et qu'en est-il des pupilles horizontales ? Sur 42 herbivores, 36 ont des pupilles horizontales, un chiffre conséquent et révélateur de leur mode de survie. Etant une proie, il faut vite savoir quand et par où se sauver. Heureusement, les pupilles horizontales sont là pour ça. Cette vue permet de produire une image panoramique en fonction de deux facteurs : une plus grande absorption de la lumière sur les côtés de l'oeil et une vision latérale. 


 Sur 27 animaux catégorisés comme proies, 26 peuvent effectuer une vision à un angle latéral supérieur à 87°. L'écartement des yeux (chez les chèvres ou les chevaux par exemple) et la forme horizontale de la pupille permettent d'observer rapidement les irrégularités du terrain, et trouver la meilleure orientation à prendre pour échapper à leur prédateur. De même, en basant leur modèle sur l'oeil d'une chèvre, les chercheurs ont pu découvrir que leurs yeux étaient capables de pivoter sur un axe vertical jusqu'à 50° et rester parallèle au sol. Ainsi, elles peuvent surveiller la présence de tout prédateur tout en broutant tranquillement. (Photo oeil d'une chèvre à gauche et d'un cheval à droite montrant une pupille horizontale. (c) Ahktar Soomro Corbis, (c) Jason Hosking Corbis / NyTimes)

Comme l'exprimait au New York Times Jenny Read, chercheuse à l'Université de Newcastle et spécialiste de la vision binoculaire, cette étude est "un exemple incroyablement parfait" de la façon dont l'évolution et la sélection naturelle ont avantagé les yeux au cours des millénaires. En effet, si l'on se rapporte à la portée phylogénétique de ces travaux, les pupilles verticales proviennent d'un ancêtre commun à pupilles circulaires ou subcirculaire.

Optométrie : Mesure de la santé de l'oeil et du système visuel, incluant la réfraction, la fourniture des équipements optiques, la détection des états oculaires anormaux et la réhabilitation de la vision.

Sciences et Avenir 13/8/2015