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Des orques vues du ciel par un drone scientifique

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Pour la première fois, un drone a filmé des orques. Des images magnifiques, que les scientifiques exploitent pour surveiller un groupe dont la population baisse de façon inquiétante.

C'est la première fois que des orques sont filmées par un drone : un Hexacopter télécommandé, avec une caméra haute résolution embarquée dans son ventre. Et les images qu'il a capturées sont d'une qualité rare. On peut y voir un groupe d'épaulards nager en toute liberté dans les eaux de la côte ouest du Canada, en Colombie-Britannique.

 Les chercheurs étudient une population d'orques au Canada grâce à un drone. ©️Capture d'écran de Youtube / Vancouver Aquarium

À première vue, ce groupe peut sembler important... Pourtant, si les scientifiques de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) ont réalisé ce film, c'est pour surveiller l'état de santé et la reproduction de cette population qui baisse de façon inquiétante. Au point que cette communauté du sud de la Colombie-Britannique a même été classée "en danger".

Vancouver Aquarium 22/9/2014


Selon l'océanologue Christophe Guinet, "cette communauté d'orques a été fortement touchée dans les années 1970 par les captures pour les Marinelands. À l'époque, elle fut réduite à moins de 50 individus". Puis, ces captures cessant, le nombre d'orques a heureusement augmenté pour atteindre une centaine d'animaux. "Mais depuis quinze ans, la population est de nouveau en baisse", poursuit l'océanologue. Les scientifiques craignent que le manque de ressource alimentaire soit en cause cette fois.

De fait, cette population d'orques est spécialisée dans la chasse aux saumons. Et en particulier du Chinook, ou saumon de printemps (la plus grosse des espèces de saumons), dont elle se nourrit presque exclusivement. Or, "les populations de saumon se sont dégradées au sud de la côte ouest américaine, à cause notamment des barrages sur la rivière Colombia et de nombreux petits cours d'eau. De plus, le réchauffement climatique est également en cause : parfois, la température des rivières est trop élevée pour que les saumons s'y reproduisent", avance Christophe Guinet.

"Le but de cette étude est de mettre en relation la variation des saumons avec la variation corporelle des animaux et leur succès reproducteur", explique l'océanologue.

Les images prises par le drone sont exceptionnelles. Elles permettent de voir les épaulards de près (jusqu'à 30,5 mètres de distance) - sans déranger les animaux - et surtout, de dessus. Ainsi, les scientifiques peuvent établir la largeur des orques, ce qu'une vue de profil, en bateau, ne permet pas. Avant, quand les chercheurs voulaient obtenir ce genre de plans, ils étaient obligés d'utiliser un hélicoptère. Ce qui était plus dérangeant pour les animaux, car plus bruyant, mais aussi beaucoup plus cher, pour, au final, des images prises de bien plus haut.

Le groupe nage près de la surface car il est dans une "phase de respiration". Les orques plongent en général à une profondeur de 50 à 100 mètres et y restent environ 15 minutes, puis ils remontent prendre 5 à 10 respirations. Occasionnellement, ces animaux peuvent atteindre les 400 mètres de profondeur. Leur record a été établi à un peu plus de 600 mètres.

 Cette photo offre une intéressante étude comparative de l'état corporel des épaulards. La femelle en haut apparaît maigre et en mauvais état. La femelle au milieu semble en bonne santé et bien nourrie. La baleine en bas est gestante. ©️NOAA, Vancouver Aquarium.

Ce film permet aux chercheurs de la NOAA d'établir combien d'individus sont morts par rapport à l'année précédente et combien sont nés. Parfois, on voit également un petit pivoter près des adultes. "Souvent, le petit nage sous sa mère, légèrement en retrait par rapport à elle, de façon à profiter de l'hydrodynamisme. Pour monter respirer, il passe sur le côté de la mère", explique Christophe Guinet. La vision aérienne que le drone offre permet aussi de savoir si des femelles sont en gestation ; leur corps est alors bombé à l'arrière de la cage thoracique.

Mais surtout, cette vue du dessus est indispensable pour évaluer la maigreur des individus. Comme le montre l'étude comparative de la NOAA, certaines orques sont dans un état préoccupant.

Grâce au drone, cette étude fournit des arguments scientifiques solides et pour l'année considérée qui devraient inciter à revoir les quotas de pêche de saumons à la baisse sur cette côte.



A savoir : le vol d'un drone à 30,5 mètres au dessus des orques a fait l'objet d'un permis spécial de recherche. Les cétacés étant très sensibles à leur environnement, la réglementation ordinaire exige une altitude de 305 mètres, voire 457 mètres selon les espèces.




Sciences et avenir 23/10/2014

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Une femelle orque sur le point de mettre au monde son petit a été retrouvée échouée sur une plage de la Colombie-Britannique. Un coup dur pour cette population menacée de disparition.

Une orque a été retrouvée morte, échouée sur une plage près de Courtenay, en Colombie-Britannique (États-Unis). Et comble du malheur, cette jeune femelle de 18 ans, identifiée par les scientifiques du Center for Whales Research comme "J32", plus connue sous le nom de Rhapsodie, était sur le point de mettre au monde son premier petit. Elle serait d'ailleurs décédée suite aux complications de la mise bas, selon les premiers éléments de l'autopsie.

 Une femelle orque sur le point de mettre au monde son petit a été retrouvée échouée sur une plage de Colombie-Britannique. ©️Facebook


Un coup dur pour la population d'orques du sud de la Colombie-Britannique. Car, comme précisé dans le précédent article, cette communauté a été classée "en danger", suite à l'inquiétante baisse du nombre de ses membres.

C'est d'ailleurs pourquoi ces orques, divisés en trois sous-groupes, sont étroitement surveillés par les scientifiques et que la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) a même récemment employé l'aide d'un drone pour filmer les animaux.

Après la baisse drastique du nombre d'individus suite aux captures pour les marinelands, les scientifiques craignent que le manque de ressource alimentaire soit en cause cette fois. "Les populations de saumon, la proie principale de cette communauté d'orques, se sont dégradées au sud de la côte ouest américaine, à cause  des barrages et du réchauffement climatique".

[...]Chez les orques, les techniques de chasse sont transmises culturellement. "Quand une famille d'orques disparaît, c'est une technique de chasse qui disparaît avec elle", lâche Christophe Guinet. On ne verra peut-être bientôt plus d'orques chasser le saumon.


Sciences et avenir 10/12/2014

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