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Une jument atteinte de leptospirose en Normandie

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Un infection bactérienne, la leptospirose, a provoqué un avortement chez une jument du Calvados. La maladie, potentiellement grave, est hautement contagieuse et transmissible à l'homme.

Un cas de leptospirose, une maladie bactérienne, a été annoncé le 9 décembre 2014, par le Réseau d'Épidémio-Surveillance en Pathologie Équine (RESPE). Il s'agit d'une jument d'un élevage de pur-sangs dans le Calvados (14). L'infection a provoqué un avortement chez cette poulinière.

 Une poulinière d'un élevage de pur-sangs est atteinte de leptospirose, une maladie bactérienne. ©️Matt Sayles/AP/SIPA

La leptospirose est une maladie bactérienne présente dans le monde entier, même si elle est particulièrement fréquente dans les zones tropicales. Les principaux réservoirs de la bactérie pathogène, Leptospira interrogans, sont les rongeurs, et en particulier les rats, qui excrètent la bactérie dans leur urine.

Ces germes, les leptospires, sont ensuite capables de persister longtemps dans les eaux stagnantes et les sols humides. Avant de contaminer d'autres animaux, notamment ceux qui vivent dans des pâtures, et en particulier ceux d'élevage (bovins, chevaux, porcs), mais également les chiens, lors de leurs promenades.

Après infection, par voie transcutanée ou à travers les muqueuses, les leptospires se nichent dans les organes (foie, reins, voies génitales, placenta…). C'est pourquoi la leptospirose peut provoquer un dysfonctionnement des reins ou du foie.

Mais cela reste rare. Le plus souvent, chez les équidés, la leptospirose se traduit par une simple baisse d'énergie. La manifestation clinique la plus fréquente est une inflammation de l'œil (uvéite). Toutefois, l’infection peut également provoquer des avortements, comme ce fut malheureusement le cas dans le Calvados, mais elle est également cause de mortalité périnatale.

Les germes peuvent aussi contaminer l'homme : la bactérie pénètre alors par une lésion de peau ou par les muqueuses. Sont concernés en premier lieu les professionnels travaillant en milieu extérieur, en contact avec des eaux stagnantes ou des animaux (agriculteurs, éleveurs, égoutiers, éboueurs). Les personnes pratiquant des activités de plein air (baignade, canoé, kayak, pêche, chasse, canyonning...) sont également particulièrement exposées.

Chez l’homme, la maladie est bénigne le plus souvent. Mais elle reste dangereuse, car elle peut parfois conduire à une insuffisance rénale, voire à la mort... dans 5 à 20% des cas. Ce qui est loin d'être négligeable !

Chez les animaux, comme chez l'homme, le traitement repose sur l'administration d'antibiotiques, le plus tôt possible. Pour la prévention, il faut éviter au maximum que les animaux accèdent à des eaux stagnantes, surtout si des rongeurs y ont élu domicile.

Il existe également un vaccin pour le chien. De même pour l'homme, mais ce vaccin n'est délivré qu'aux personnes les plus exposées (éboueurs, égoutiers). En revanche, il n'existe pas de vaccin pour les équidés.


Sciences et avenir 10/12/2014

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