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L’impact négatif du tsunami de 2004 sur un oiseau endémique, le Colibri robinson

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Les tsunamis ne sont pas seulement meurtriers pour les humains, ils ont aussi des effets sur la biodiversité, en particulier dans les milieux insulaires.

Il y a dix ans, un tsunami a ravagé les côtes d’Asie du Sud-est et a fait des dizaines de milliers de morts. Outre son caractère meurtrier, ce type de catastrophe naturelle peut avoir des effets sur la biodiversité (lire Le tsunami de décembre 2004 et les oiseaux) et en particulier sur des écosystèmes insulaires fragiles abritant des espèces endémiques déjà menacées. 

 En 2010, un tsunami a également touché l'île Robinson Crusoé située dans l'archipel de Juan Fernández, à 667 km au large des côtes chiliennes. On y trouve un oiseau unique au monde en danger critique, le colibri Robinson (Sephanoides fernandensis). (Photo Colibri robinson (Sephanoides fernandensis) sur des fleurs de Cuminia eriantha. Héctor Gutiérrez Guzmán / Flickr-CC BY-SA 2.0)


 CR = en danger critique d'extinction


Sa population a connu un déclin important au cours des dernières années à cause de l'introduction de prédateurs (chats) et de la diminution et de la modification de la flore indigène indispensable à sa survie. Il ne restait qu'environ 1 100 individus avant 2010 qui étaient localisés en grande partie dans les derniers vestiges de forêt indigène qui couvre actuellement moins de 1 000 hectares.

 Ce colibri apprécie toutefois aussi le nectar des fleurs de Dendroseris litoralis, un arbuste endémique qui a été planté en abondance dans les jardins du seul village de l'île depuis les années 1990 et qui fleurit à la fin de l'été austral. Il défend activement ces plantes contre un oiseau venu du continent, le Colibri du Chili (Sephanoides sephaniodes). (Photo Fleur de Dendroseris litoralis. Dick Culbert from Gibsons, B.C., Canada. CC BY-SA 2.0)

Le tsunami de 2010 a détruit les maisons et les jardins situés en dessous de 25 mètres d’altitude, réduisant de façon drastique (-57 % selon Hahn et al) le nombre de Dendroseris litoralis. Des ornithologues ont voulu étudier l'évolution du nombre de Colibris robinson un an après la catastrophe. Ils ont effectué deux comptages le long de 27 transects (= lignes) de 260 mètres de long espacés de 100 mètres tracés à travers des secteurs de forêt et des habitats modifiés. Ils ont constaté que le nombre de colibris avait fortement baissé dans ces derniers à cause de la quasi-disparition des Dendroseris litoralis.

Si la vague destructrice n'a pas tué directement les colibris, il a causé la perte d'une importante source de nourriture, ce qui pourrait donc contribuer à affaiblir cette espèce déjà menacée.

Les habitats de prédilection de cette espèce sont les forêts humides de basses altitudes, et les végétations humides de broussailles. On la trouve aussi dans les zones urbaines et les jardins ruraux. Le colibri Robinson est endémique de l'archipel Juan Fernández au large du Chili.



Ornithomedia 27/12/2014

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