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Des ibis falcinelles passent pour la première fois l’hiver en Belgique

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Des ibis falcinelles, des échassiers originaires des Balkans, ont passé toute l’année 2014 en Belgique, une première pour ces oiseaux habituellement migrateurs, peut-on lire sur natuurbericht.be, un site d’information de l’association flamande Natuurpunt. 

 Un ibis falcinelle en Italie (Syracuse). Gabriele Iuvara derivative work: MPF ° CC BY-SA 2.0


Le domaine du Bourgoyen-Ossemeersen à Mariakerke (Gand) et les marais d’Harchies (Hainaut) sont les endroits les plus attractifs pour cette espèce qui se plaît dans les zones humides. 

L’ibis falcinelle est un petit oiseau de la famille des hérons et des spatules au plumage sombre doté de reflets verts. Ce volatile « couve surtout le long de la mer du Nord et de la mer Méditerranée », explique Gerald Driessens, ornithologue. « Mais les Balkans sont restés longtemps son bastion. 

Ces dernières années, les récentes populations de France et d’Espagne ont explosé, de sorte qu’elles sont maintenant à la recherche de nouveaux lieux où s’établir. Et apparemment, elles ont jeté leur dévolu notamment sur notre pays. » L’amélioration de la qualité de l’eau semble l’une des causes de son expansion.

Le premier ibis falcinelle aperçu en Belgique remonte à 1900, mais la présence de l’espèce demeure rare durant tout le siècle dernier. « Entre 2000 et 2010, on parle d’un à deux oiseaux par an. A partir de 2010, on observe une hausse soudaine pour atteindre 11 oiseaux en 2012, principalement en avril, et même 21 en 2013, essentiellement les trois derniers mois de l’année », rapporte Gerald Driessens.

Cette année, pas moins de 28 ibis falcinelles ont été observés en 23 endroits différents de Belgique. En décembre, certains séjournaient encore à Ploegsteert (Hainaut), Knesselare (Flandre occidentale) et Zeebruges (Flandre orientale). « Pour la première fois, quelques individus ont passé toute l’année dans notre pays », constate le chercheur.

Contrairement aux ibis sacrés, qui se sont échappés de captivité et sont devenus invasifs, l’ibis falcinelle n’a pas tendance à s’en prendre aux oeufs et aux jeunes d’autres espèces
, rassure enfin Gerald Driessens.


 L’Ibis falcinelle (Plegadis falcinellus) est une espèce d'oiseaux de la famille des Threskiornithidae. On le trouve en Europe (notamment Europe méridionale) et en Amérique du Nord. Ces deux populations sont migratrices et en hiver vont respectivement en Afrique subsaharienne, Océanie et Asie tropicale et en Amérique centrale et Antilles. On retrouve également cette espèce partout en Floride toute l'année. (Photo Olaf Leillinger CC BY-SA 3.0)

Il niche en général au-dessus de l'eau, dans la végétation dense qu'offre les saules ou les roseaux émergents, ou dans de petits arbres ou arbustes à proximité de l'eau. L'ibis construit un nid à partir de fines branches. Entre mai et juillet la femelle pond 3 ou 4 œufs d'un profond gris-bleu (1 nidification par an). L'incubation dure 3 semaines. Les petits peuvent voler au bout d'un mois et demi. Ils quittent ensuite le nid, rejoignent le groupe et sont nourris par tous les adultes. Géroudet a fait état d'une colonie de près de 200 couples de 60 ans dans le delta du Danube, des zones humides d'importance internationale, représentant un bastion de l'espèce avec plusieurs milliers de couples. Toutefois, cette population est en déclin comme la région de la mer Caspienne et de la mer Noire.

PROTECTIONL'Ibis falcinelle bénéficie d'une protection totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire. Il est inscrit à l'annexe I de la directive Oiseaux de l'Union européenne. Il est donc interdit de le détruire, le mutiler, le capturer ou l'enlever, de le perturber intentionnellement ou de le naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids et de détruire, altérer ou dégrader leur milieu. Qu'il soit vivant ou mort, il est aussi interdit de le transporter, colporter, de l'utiliser, de le détenir, de le vendre ou de l'acheter. Toutefois depuis l'arrêté d'octobre 2009, ces interdictions ne concernent que les oiseaux sauvages vivant libres dans le milieu naturel.




Metro 27/12/2014 - Wikipedia

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