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Les échassiers migrateurs subissent le développement des côtes asiatiques

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Une étude australienne constate que ce déclin correspond à la disparition de leur habitat en mer Jaune.

Le développement urbain et industriel des littoraux en Asie de l’Est détruit les vasières, étapes indispensables sur le chemin migratoire des échassiers dont les populations menacées déclinent dangereusement, ont constaté des biologistes australiens.


 Un courlis de Sibérie, ici en Australie. DickDaniels cc by-sa 3.0


Certaines espèces nichant en Sibérie et hivernant dans l’hémisphère Sud, comme le Courlis de Sibérie (Numenius madagascariensis) et le bécasseau corcoli (calidris ferruginea), ont vu leurs populations chuter de jusqu’à 75 % au cours des deux dernières décennies.

« Tous les ans, le nombre d’échassiers diminue en Australie », a expliqué Nick Murray de l’université de Nouvelle-Galles du Sud.

 Un Bécasseau cocorli. Marek Szczepanek CC BY-SA 3.0

Avec Richard Fuller de l’université du Queensland et Ma Zhijun de l’université chinoise de Fudan University, le biologiste a étudié l’état des vasières en mer Jaune, où les oiseaux migrateurs se reposent et s’alimentent avant leur grand périple vers l’Australie. « Nous utilisons les satellites pour observer les changements dans les habitats sur le pourtour de la mer Jaune – c’est-à-dire le nord-est de la Chine, la Corée du Nord et la Corée du Sud – et avons constaté que 65 % de ces habitats utilisés par les échassiers ont été détruits ces 50 dernières années », selon Nick Murray.

Ces zones humides ont été aménagées pour l’industrie et l’agriculture ou l’aquaculture, privant les oiseaux d’aires de repos vitales. La pollution, la surpêche et la prolifération d’algues constituent également des facteurs de dégradation de l’écosystème côtier, affirme l’étude parue dans le journal Austral Ecology.

« Les oiseaux font 6.000 kilomètres sans étape et dépensent toute leur énergie en essayant d’atteindre ce point de ravitaillement. Quand ils y parviennent et que l’habitat n’existe plus, qu’ils sont dans l’incapacité de se nourrir, il est très probable qu’ils meurent », précise le scientifique.

Pas moins de trois à huit millions d’oiseaux appartenant à 36 espèces d’échassiers migrent chaque année en Australie depuis leur terre de nidification dans l’arctique russe et américain.

Pour terminer sur une note positive : Selon les propos de Richard Fuller, l'Australie, la Chine, la Corée et le Japon ont signé des accords pour protéger les oiseaux de rivage, et échanger régulièrement des informations sur les moyens de les sauver.

LeSoir.be 14/1/2015

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