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Guyane : Forêts morcelées, oiseaux menacés ? Le projet Frag&Binv

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À cause des activités humaines, la forêt guyanaise est de plus en plus fragmentée sur la bande littorale, c’est-à-dire découpée en parcelles de plus en plus petites et isolées. Quel en est l’impact sur la biodiversité, et plus précisément sur les oiseaux ? Des chercheurs français mènent l'enquête afin d’influencer les politiques locales. Cette enquête a été menée dans le cadre du projet Frag&Binv.


Ce projet a pour ambition d'étudier les effets de la fragmentation sur plusieurs attributs des individus / populations pour un ensemble d'espèces d'oiseaux représentant un gradient de spécialisation à l'habitat forestier :

- la diversité génétique, en réponse aux changements démographiques (populations plus petites et plus isolées),
- la qualité phénotypique des individus (i.e. morphologie, immunologie, physiologie, signaux colorés),
- les interactions hôte-parasites.

Ce projet est conduit sur quatre territoires : Guyane, Guadeloupe, Martinique, et Montserrat. Alors que ces territoires abritent une importante biodiversité souvent endémique, ils sont le siège d'une importante érosion et fragmentation du manteau forestier mais aussi de nombreuses introductions ou invasions, principalement en raison des activités humaines et d'une forte croissance démographique. CNRS





Ci-dessous, les premières informations concernant le premier territoire exploré dans le cadre de ce projet : La Guyane. Allez sur le site source en cliquant sur le cient ci-après "pour voir l'ensemble des photos", ou cliquez sur celui indiqué en bas à gauche. 

  Faut-il privilégier des fragments de forêt les plus grands possibles, même s’ils sont éloignés, ou au contraire préserver des fragments plus petits, mais mieux connectés ? Les données recueillies devraient apporter des éléments de réponse permettant aux élus locaux de mieux préserver la biodiversité de leurs territoires. (Photo les peuplements d'arbres de la forêt guyanaise sont variés. Vue depuis la savane-roche Virginie Février 1999. (c)Delorme / domaine public)

Avant toute chose, les chercheurs choisissent les fragments de forêt à étudier, selon plusieurs critères : leur taille, leur isolement, les espèces présentes, leur accessibilité…

 Des filets sont déployés pour capturer les oiseaux dès le lever du jour, le moment de la journée où les oiseaux sont le plus actifs. Ces filets à mailles très fines sont contrôlés régulièrement... Une fois libérés des filets, les oiseaux sont identifiés. Onze espèces, des plus généralistes aux plus spécialistes de l’habitat forestier, entrent dans le champ d’investigation des chercheurs. (Photo (c) CNRS Photothèque / Biogéosciences-Dijon / Fabrice MONNA

 Ces espèces, tel ce mâle de Manakin casse-noisette (Manacusmanacus), réagissent différemment au phénomène de fragmentation de la forêt selon le type d’environnement qu’elles préfèrent. Au camp de base, l’équipe évalue ces réactions en faisant des mesures de taille, de forme et de couleur des différentes espèces. Elle réalise aussi des prélèvements pour déterminer leur diversité génétique et leur statut immunitaire. (Photo  The Roller Lilac Breasted Flickr CCBY-SA 2.0)

 Pour établir avec précision les couleurs des pattes et de la tête, les oiseaux sont photographiés à côté d’une mire colorée. La femelle de Manakin à tête d'or (Pipra erythrocephala) possède un plumage vert-olive alors que celui du mâle est jaune et noir. Les échantillons de sang prélevés sur chaque oiseau renseigneront sur la présence de parasites sanguins, l’ADN et l’immunité de chaque oiseau. (Photo femelle Manakin à tête d'or. (c) CNRS Photothèque / Biogéosciences-Dijon / Fabrice MONNA)

 L’utilisation de sacs opaques permet de limiter le stress des oiseaux qui attendent d’être mesurés et examinés. (Photo (c) CNRS Photothèque / Biogéosciences-Dijon / Fabrice MONNA)

 Ce Manakin tijé (Chiroxiphiapareola) fait partie des espèces étudiées. Elle est essentiellement présente sur la bande littorale en Guyane. Plusieurs caractères morphologiques sont mesurés sur chaque oiseau : les longueurs de l’aile, de la queue et du tarse, ainsi que la masse. 

 L’oiseau mesuré est un Grimpar bec-en-coin (Glyphorynchusspirurus). Cette espèce est présente du Brésil jusqu’au Mexique et elle occupe aussi bien les forêts côtières que l’intérieur du Bassin amazonien. 

 Cet oiseau est parasité par un mallophage, un insecte proche du pou. La fragmentation des forêts pourrait aussi influencer les interactions des oiseaux avec leurs parasites. Les parasites externes sont recherchés et comptés directement sur chaque individu. Selon la zone étudiée, les oiseaux peuvent être plus ou moins exposés et plus ou moins résistants à ces parasites. (Photo CNRS Photothèque / Biogéosciences-Dijon / Fabrice MONNA)

 Le Campyloptère à ventre gris (Campylopterus largipennis) est une espèce largement répandue en Amérique du Sud. Elle occupe les forêts tropicales humides, bien qu’elle puisse s’accommoder de forêts assez dégradées. (Photo Kohl Wld CC BY-SA 3.0-de)

Malgré une importante biodiversité, les forêts de la bande littorale sont plus rarement protégées que la grande forêt tropicale située à l’intérieur des terres. Or, ce sont précisément ces forêts dont la fragmentation s’accélère.


----->On peut dire que la Guyane est l'objet d'un inventaire de la biodiversité tous azimuts En effet, ce projet n'est le seul à inventorier sa biodiversité. Toutefois, les objectifs de chacun ne sont pas identiques. Celui de "Planète revisitée" consiste à inventorier et répetorier les espèces (faunes et flores terrestre et marine), mais surtout en découvrir de nouvelles. Celui-ci, permet d'accéder plus aisément à l'étude et à la découverte d'un écosystème mal connu au-dessus de la cime des arbres. Il y a aussi le projet =ANR-12-JSV7-0012]Biomango (biodiversité et fonctionnement des écosystèmes dans les mangroves de Guyane française), mené par l'agence nationale de la recherche (ANR). Et d'autres encore dont je n'ai plus souvenir précis qui ont déjà eu lieu...



CNRS Journal 8/4/2015

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