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Guadeloupe : les espèces invasives (faune et flore) préoccupantes

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 CCN - Sur la route de la Traversée, les agents du Parc national de la Guadeloupe procèdent aujourd'hui, 22 avril (Journée Internationale de la Terre),  à une opération d'élimination d'une plante envahissante : Fleminga strobilifera. L'intervention se déroule sur deux sites : route d'accès à l'aire de pique-nique de Petit-Bras David et route forestière de Grosse Montagne. (Photo touffe de Fleminga strobilifera dans la vallée de Panchkhal au Népal. Krish Dulal CC BY-SA 3.0)

Cette action expérimentale consiste à arracher les plants et les pousses de cette espèce invasive, sachant que le risque de sa dissémination concerne l'ensemble de la Guadeloupe. Les fleurs et les graines éventuellement récupérées sont entreposées dans des sacs en plastique pour être détruites.

 Fleminga strobilifera est une espèce exotique, considérée comme particulièrement envahissante, originaire de l'Asie du sud-est. Elle a été introduite en Guadeloupe comme plante ornementale, il y a une vingtaine d'année. Cette opération a pour but de sensibiliser les agents du Parc national au problème crucial que représentent les espèces invasives pour la biodiversité. (Photo Fleminga strobilifera est peut-être plus connue sous le nom de houblon sauvage. Dick Culbert Flickr / CC BY-SA 2.0)

L'introduction d'espèces envahissantes est considérée aujourd'hui comme une des principales menaces pesant sur la biodiversité à l'échelle mondiale. Le problème est encore plus sensible dans le cas des systèmes insulaires isolés, à l'exemple de la Guadeloupe, où 50 % des espèces végétales ont été introduites et ont du mal à résister à l'introduction massive d'organismes exotiques.

Des stratégies de lutte ont été mises en place par certains pays. Ainsi chez nous, des mesures de prévention ont été prises contre le Poisson-Lion, l'Achatine, ou la Tortue de Floride par exemple. De son côté, le Parc national a pris des initiatives pour lutter contre la prolifération du bambou dans le coeur du Parc.

Les menaces que représentent ces espèces invasives sont dorénavant prises en compte par un réglement européen qui doit conduire à une stratégie régionale de prévention, de veille, et de lutte contre ce fléau. Mais la population a également un rôle important à jouer : chaque citoyen doit prendre conscience des risques que ces espèces représentent pour la biodiversité et s'interdire toute introduction volontaire ou abandon dans la nature que ce soit en Guadeloupe, comme ailleurs !

 Fleur séchée de Fleminga strobilifera. Comme on le voit sur cette photo, il y a des graines à l'intérieur... Et celles-ci, lors de manipulations peuvent se répandre dans l'environnement. Il convient donc, pour s'en débarrasser, soit d'enlever avec soin les graines avant de jeter la fleur séchée ou de brûler l'ensemble en faisant attention à ne pas disperser les graines. (Photo  Jeevan Jose CC BY-SA 4.0)


Sources : CaraïbesCréoleNews CCN 22/4/2015 - Wikipedia

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Quelques espèces envahissantes parmi les plus préoccupantes en Guadeloupe :

 La fourmi manioc (Acromyrmex octospinosus) : présente en Guadeloupe depuis les années 1950, cette fourmi originaire d'Amérique du Sud constitue un véritable fléau tant pour l'agriculture que pour la forêt. La couleur de Acromyrmex octospinosus varie de brun jaune à rouge. Cette espèce est communément appelée fourmi coupeuse de feuilles(se trouve à l'état sauvage naturellement dans l'Amérique centrale allant du sud du Mexique jusqu'au Panama et dans le nord de l'Amérique du Sud au Venezuela). (Photo Deadstar0 CC BY-SA 3.0) 

Wikipedia

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 L'Achatine (Achatina fulica) : Originaire d'Afrique, cet escargot colonise tous les milieux : jardins, champs, espaces verts, forêt... C'est un grand escargot dont les adultes mesurent en général environ 8 cm de long mais peuvent dépasser les 20 cm pour un poids allant jusqu'à 1 500 g. Cet escargot est herbivore polyphage, c'est-à-dire qu'il est peu exigeant en matière de végétaux consommés. (Photo Ahoerstemeier CC BY-SA 3.0)

Il peut se reproduire 6 à 7 fois par an à raison de 200 œufs pondus à chaque fois (avec un taux de survie de 90 %). Il devient adulte en six mois et vit en général un an et demi ! 

Outre les dégâts qu'une population incontrôlée peut faire subir aux cultures, Achatina fulica pose aussi un problème de santé publique, étant le vecteur de parasites et d'agents pathogènes dont certains peuvent toucher les êtres humains. En effet, L'escargot géant africain est un des vecteurs du nématode Angiostrongylus cantonensis, le ver rond responsable de la méningo-encéphalite éosinophilique chez les humains, dont l'expansion correspond à celle de l'escargot.

 Wikipedia

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 L'Acacia de Saint-Domingue (Dichrostachys cinerea) : Un arbuste à fort potentiel invasif pour les zones sèches. Bien présent en Grande-Terre et déjà très présent à la Désirade et à Marie-Galante. (Photo Megan Loftie-Eaton CC BY-SA 3.0)

Connu aussi sous divers noms, dont : arbre à lanternes chinoises, est une légumineuse de la famille des fabacées. Il est originaire d'Afrique, mais a été introduit en Inde, dans les Caraïbes et certaines parties de l'Asie du Sud-Est. L'arbre a été introduit dans les Caraïbes au 19ème siècleIl est devenu une espèce envahissante posant de graves problèmes en raison de son expansion et de son adaptabilité (forêt, prairies...) se contentant même de sols pauvres, tels que sols argileux ou sablonneux.

Dans certains pays, des plans sont en cours pour l'exploiter comme une source de biomasse dans le cadre des énergies renouvelables. C'est une arbre à feuillage caduque semi-décidue qui peut mesurer jusqu'à 7m de haut qui présente de solides épines alternées (jusqu'à 8cm de long) et se développer à des altitudes allant jusqu'à 2000m ! Ses fleurs caractéristiques sont bicolores, comme le montre la photo, et sont mellifères. Ses fruits et ses graines sont comestibles et font le régal de nombreuses espèces animales.  

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 Le Pin caraïbe (Pinus caribaea): Cet arbre a été volontairement planté le long de la route de la Traversée lors de sa construction. En cas d'ouverture subite de la forêt, après un cyclone par exemple, cette espèce pourrait bouleverser les équilibres de l'écosystème. (Photo d'un pin caraïbe au Vénézuela. Veronidae CC BY-SA 3.0)


A l'origine, cet arbre se Pinus caribaea se rencontre aux Bahamas, dans l’ouest de l’île de Cuba, au Belize, au Guatemala, au Honduras et au Nicaragua.


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 Le Bambou : Planté le long des routes et des cours d'eau dans les années 1950 pour stabiliser les sols, le bambou s'est rapidement répandu dans le milieu naturel guadeloupéen. En coeur de Parc, il constitue une véritable menace pour la végétation de lisière. Sa dynamique naturelle de reconstitution rend son éradication difficile, mais plusieurs expériences conduites par le Parc national démontrent que son élimination est possible. (Photo bambou de l'espèce Phyllostachys viridiglaucescens. Citron CC BY-SA 3.0) 

Les bambous ou Bambuseae forment une tribu appartenant à la famille des Poaceae (Graminacées). Ils sont caractérisés par des tiges formées d'un chaume creux lignifié à la croissance très rapide (la vitesse de croissance peut chez certaines espèces être spectaculaire, jusqu'à un mètre par jour). Les bambous se sont adaptés à de nombreux climats (tropicaux, sub-tropicaux, et tempérés). Ils sont donc présents naturellement sur presque tous les continents à l'exception de l'(sauf Europe et Antarctique)

La taille des tiges varie selon les espèces de moins d'un mètre à près de 10 m. Tous les bambous ont des tiges souterraines, appelées rhizomes. Ils permettent à la plante de croître en formant des touffes plus ou moins serrées.

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Le Crapaud Buffle et la petite Mangouste indienne : tous deux introduits volontairement en Guadeloupe pour lutter contre le hanneton de la canne à sucre et contre les rats. On ne connaît pas exactement l'impact du crapaud sur la petite faune locale (grenouilles, insectes, petits reptiles...) mais on sait que la mangouste, qui en fait consomme peu de rats, a très certainement joué un grand rôle dans la disparition de certaines espèces de reptiles (couresse) et d'oiseaux.

 Le Crapaud buffle (Rhinella marina): Ce crapaud est originaire d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud, mais il a été introduit sur diverses îles d'Océanie et des Caraïbes. Il appartient au genre Rhinella, qui comprend diverses espèces de crapauds d'Amérique centrale et du Sud. Le Crapaud buffle est prolifique (les femelles pondent entre 8 000 et 25 000 œufs). Le Crapaud buffle possède des glandes qui sécrètent du poison, et son têtard est très toxique pour la plupart des animaux susceptibles de l'ingérer. (Photo Rhinella marina, crapaud buffle, anciennement nommé  Bufo marinus. Fritz Geller-Grimm CC BY-SA 3.0) 

Du fait de sa voracité, le Crapaud buffle a été introduit dans diverses régions du Pacifique et des Caraïbes pour maîtriser les nuisibles en agriculture. Il est maintenant considéré lui-même comme un nuisible et une espèce invasive dans beaucoup de régions dans lesquelles il a été introduit. Le principal problème posé est l'empoisonnement de nombreux animaux par sa peau toxique. Son espérance de vie est de 10 à 15 ans à l'état sauvage, mais il peut vivre beaucoup plus longtemps en captivité : 35 ans ! 

Son régime alimentaire est très varié. En plus de ses proies classiques que sont les petits rongeurs, les petits reptiles, d'autres amphibiens, des oiseaux et une grande variété d'invertébrés, il peut parfois manger des plantes, de la nourriture pour chien ou des déchets ménagersLe Crapaud buffle compte plusieurs prédateurs dans son habitat d'origine, ce qui n'est pas le cas, la plupart du temps, dans ses pays "d'accueil".

Fait intéressant à relever : On peut observer que la densité de crapauds est bien moindre dans sa région d'origine (Amérique tropicale) que dans les régions où il a été introduit. Ainsi, on compte 20 adultes sur 100 mètres de rive en Amérique, soit 50 à 100 fois moins qu'en Australie ! Contrairement à ce que le nom scientifique Rhinella marina peut laisser présager, le Crapaud buffle est exclusivement terrestre, s'aventurant seulement en eau douce pour pondre. Wikipedia


 La petite Mangouste indienne : Son nom réel c'est la mangouste de Java (Herpestes javanicus) souvent appelée petite mangouste indienne. La sous-espèce que l'on rencontre en Guadeloupe et en Martinique est Herpestes javanicus auropunctatus. Originellement, cette espèce vit à l'état sauvage dans le Sud et l'Asie du Sud-Est. Son corps est mince et sa tête, munie de courtes oreilles, est allongée finissant par un museau pointu. sa taille varie de 50 à 67cm de longueur et ses pieds comportent 5 doigts terminés par de longues griffes. (Photo d'une mangouste de l'espèce Herpestes javanicus. Chung Bill Bill CC BY-SA 2.0)

Cette espèce se produit naturellement dans la plupart des régions continentales du sud de l'Asie, de l'Irak à la Chine, ainsi que sur l'île de Java, jusqu'à une altitude de 2200 m. Elle a également été introduite dans des dizaines d'îles du Pacifique et des Caraïbes, ainsi que de l'océan Indien et la Méditerranée. Les Mangoustes apprécient les garrigues et les forêts sèches. Sur les îles du Pacifique, elle vivent aussi dans les forêts tropicales. 

Ces mangoustes se nourrissent principalement d'insectes, mais sont opportunistes et peuvent manger des crabes, grenouilles, araignées, scorpions, serpents, oiseaux et œufs d'oiseaux. Dans la plupart des lieux où elle a été introduite, la Mangouste de Java n'a pas toujours été à la hauteur des attentes, notamment dans la lutte contre les rats (noirs), et a eu plutôt des un impact négatif sur la faune locale, notamment les reptiles, les oiseaux (nicheurs), et même, sur l'île de Sainte-Croix, sur les faons du cerf de Virginie ! 

 Wikipedia

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Le Poisson-Lion et la plante marine Halophila stipulaccea : Le milieu marin n'est pas épargné par les espèces invasives. Ces deux espèces échappées d'élevages ou d'aquariums représentent une menace sérieuse pour l'écosystème marin où les conditions d'intervention sont difficiles.

 Le Poisson-Lion ou rascasse volante (Pterois volitans) : est une espèce de poissons très venimeux de la famille des Scorpaenidae. Naturellement, Pterois volitans se trouve dans l'océan Pacifique et dans l'est de l'océan Indien. Sa coloration est variable en fonction de son habitat.  Elle possède des épines venimeuses dans chaque rayon de ses nageoires dorsales, anales et pelviennes. Sa piqûre est très douloureuse. La toxine peut même être, dans de rares cas, mortelle pour les humains. Dans son nouvel habitat, ce poisson n'a pas de prédateur naturel, et la mortalité des œufs et alevins est insuffisante. Sa prolifération est foudroyante, aux dépens des espèces naturelles de poissons de récifs. (Photo Jens Petersen CC BY-SA 2.5) Wikipedia



Halophila stipulaccea : Espèce invasive introduite par l’intermédiaire des ancres de bateaux et qui peu à peu grignote de l’espace dans les herbiers sous-marin. Cette espèce exotique envahissante est originaire de la mer Rouge et le golfe Persique. Elle a été découverte dans la région des Caraïbes en 2003 près de Grenade. A partir de là, elle s'est rapidement étendue et est maintenant présente partout dans l'ensemble de la région des Caraïbes. Des études sont en cours pour évaluer correctement l'impact sur les herbiers présents et la faune. (Photo DCNature)


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 La Tortue de Floride : Cette grande prédatrice de petits poissons, amphibiens, et invertébrés est classée parmi les 100 espèces introduites les plus dangereuses pour l'environnement. Il ne faut pas la confondre avec la Tortue de Porto-Rico également introduite qui, elle, est protégée. (Photo Fruggo CC BY-SA 3.0)

Elle est facilement identifiable par les taches uniques de couleur rougeâtre qu'elle a sur ses tempes. On peut noter, également, son plastron de couleur jaune et sa carapace dorsale de couleur vert marron à brun. Jeunes, elles sont vertes à vert jaunâtre.

 Cette sous-espèce se rencontre originellement dans l'est des États-Unis entre les Appalaches et les Rocheuses et dans le nord-est du Mexique. Elle a été introduite dans de nombreux pays. Il s'agit d'une tortue aquatique vivant normalement dans les lacs, étangs et marécages. La Tortue de Floride a une longévité évaluée à environ 50 ans.(Photo Espèce invasive, la tortue de Floride se retrouve partout en Europe. Ici dans le Val d'Oise (Château de la Chasse). BastienM CC BY-SA 3.0)

Vers les années 1970, des tortues de Floride ont été importées massivement d'Amérique par des animaleries d'Europe. Une mode a été entretenue durant deux décennies au moins, par des vendeurs qui « omettaient » souvent d'expliquer aux acheteurs que ces tortues naines, (pas plus grosses qu'une pièce d'un euro à la naissance) grandiraient pour atteindre 20 à 28 cm (taille de la carapace) et 2 ou 3 kg à l'âge adulte. De 1989 à 1994, plus de 4 millions de tortues auraient été importées et vendues rien qu'en France... Des importations massives ont eu lieu aussi dans plusieurs régions d'Asie, comme à Hong Kong. Cette tortue n'est plus en vente libre en France car elle est considérée comme invasive. Il faut donc être titulaire du certificat de capacité et d'une autorisation d'ouverture d'établissement pour la posséder.

Les Trachemys scripta elegans adultes sont réputées assez voraces pour vider une mare de la plupart de ses amphibiens et végétaux supérieurs. En France, une étude a porté sur les impacts de jeunes adultes de cette espèce, qui a confirmé que l'adulte était bien omnivore et qu'il pouvait provoquer la régression de certaines espèces (gastéropodes par exemple) au profit d'autres (certaines plantes aquatiques et arthropodes). 

Par ailleurs, beaucoup plus agressive, elle menace également la cistude d'Europe, tortue aquatique indigène et qui est une espèce menacée. Le commerce de bon nombre d'espèces de tortues exotiques est interdit en Europe depuis la fin des années 199012 mais une vente « au noir » continue.

Cela dit, pour pallier l'envahissement de cette espèce relâchée, le plus souvent, dans la nature, une fois l'engouement passé (ou les gens ne sachant pas comment s'en occuper correctement) et au vu des dégâts occasionnés, des centres de "récupération" ont été inaugurés, en France comme dans d'autres pays. Ces sites d'accueil spécialisés ont signé une charte les engageant à prendre soin des individus en bonne santé qui leur sont remis et qui servent à des actions de sensibilisation auprès du grand public.

CaraïbesCréoleNews CCN 22/4/2015 -  Wikipedia

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 La Jacinthe d'eau (Eichhornia crassipes) : Sérieuse menace pour nos mares et nos canaux, cette Pontederiacée élimine les autres plantes aquatiques et perturbe le fonctionnement biologique en bloquant le passage de la lumière. Elle peut également gêner la circulation des embarcations. (Photo USDA / domaine public)

La Jacinthe d'eau ou camalote est une plante aquatique des rivières, canaux et lacs des régions tropicales, de la famille des Pontederiaceae. On pense que la jacinthe d'eau provient de la cuvette amazonienne et des grands lacs et marais de la région du Pantanal dans l'ouest du Brésil.

La jacinthe d'eau, qui ne fait pas partie de la famille de la jacinthe véritable, est un macrophyte aquatique dont les tiges forment des tapis flottants denses. Ses feuilles sont épaisses et se tiennent bien au-dessus de la surface de l'eau sur des tiges. Les hampes florales sont droites, mesurent environ 50 centimètres de long et portent chacune de 8 a 15 fleurs voyantes rassemblées en épi. Les fleurs ont six pétales, bleu violacé à rosâtres. Le fruit forme une capsule qui peut contenir jusqu'à 450 graines.

La plante dispose d'un rhizome bulbeux et spongieux mesurant jusqu'à 6 centimètres de diamètre et 30 centimètres de haut. Les racines noires / violacées peuvent mesurer jusqu'à 3 mètres et constituer plus de 50 % de la biomasse d'une population de jacinthes d'eau. La croissance de cette plante est une des plus rapides, voire la plus rapide, du règne végétal : les jacinthes d'eau peuvent pousser de 2 à 5 mètres par jour dans certains sites d'Asie du sud-est.


 Berge de l'île Ndere étouffée par les jacinthes d'eau, Lac Victoria, Kenya. Valerius Tygart CC BY-SA 3.0

En l'absence de ses consommateurs naturels (comme le lamantin), la jacinthe d'eau devient facilement hors de contrôle, causant de nombreux problèmes sociaux et environnementaux. Introduite dans de nombreuses régions pour son attrait esthétique, elle est maintenant présente dans toutes les régions des tropiques, dans plus de 50 pays sur les cinq continents, et considérée comme envahissante par plusieurs d'entre eux.


La jacinthe d'eau est devenue l'un des fléaux les plus importants pour les étendues d'eau douce, rivières et lacs des tropiques. Dans les régions où elle a été introduite, elle menace la biodiversité. Peu d'espèces végétales peuvent résister à la croissance rapide d'E. crassipes. Cette dernière finit par étouffer les espèces natives en formant de denses tapis monospécifiques qui bloquent la lumière aux strates inférieures. Lorsque l'importante biomasse produite par E. crassipes entre en décomposition, de grandes quantité de nutriments sont libérés dans l'eau, menant à l'eutrophisation du milieu. Si elle pompe les nitrates excédentaires de l'eau, elle bloque les rayons UV qui désinfectent naturellement l'eauLa jacinthe d'eau menace non seulement la biodiversité végétale, mais aussi celle de la faune.

Si E. crassipes étouffe la végétation native, elle crée des conditions favorables à la reproduction de certains vecteurs de maladies, et pourrait ainsi affecter la santé des populations humaines. Par exemple, Minakawa et al.(2008) ont montré que le moustique vecteur de la malaria Anopheles funestus profite des habitats créés par les tapis de jacinthe d'eau sur le lac Victoria.

Cette belle étrangère est une tueuse. Elle vole l'oxygène de l'eau aux plantes indigènes, aux poissons et aux amphibiens et les asphyxie. Elle nuit aux transports fluviaux, donc au commerce et au tourisme, mais surtout aux pêcheurs en se prenant dans leurs hélices et en déchirant leurs filets sous son poids. Elle menace la production d'hydroélectricité en infestant les canaux qui alimentent les barrages. L'agriculture est également victime de sa prolifération, car elle bouche les canaux d'irrigation. De plus, elle accélère les pertes en eau par évapotranspiration, a cause de la surface de ses feuilles et de leurs innombrables stomates (pores des feuilles).


Son seul côté positif, en-dehors de son habitat naturel : c'est qu'elle est tout de même utile pour dépolluer l'eau en absorbant les excès de nitrates, de soufre, d'arsenic, de cadmium ou de mercure qui s'y trouve... Elle est utilisée à cette fin dans certains pays notamment dans certains systèmes d'épuration des eaux usées. Utile oui, mais à condition de contrôler son extension !


Par ailleurs, pour contrer son invasion, elle est aujourd'hui largement récoltée et utilisée comme principal matériau dans la confection de canapés, chaises et lits de qualité. Ses racines, bouillies et séchées, découpées, sont assemblées en cordelettes puis tressées autour d'une armature en bambou. Ces meubles naturels sont une réelle alternative aux meubles en cuir et plastique source de nombreuses pollutions (CO2, produits chimiques de tannerie et teintures...). Cet artisanat a un double avantage, il permet un ralentissement visible de l'invasion de la plante et dynamise l'activité économique locale.

Ennemis naturels trouvés : Depuis le début des années 1970, l'USDA et la CIBC (maintenant CABI Bioscience) ont signalé les charançons Neochetina eichhorniae (Warner), Neochetina bruchi (Hustache), et plus tard, la pyrale Niphograpta (= Sameodes) albiguttalis (Warren). Ces trois agents, plus l'acarien Orthogalumna terebrantis Wallwork, sont maintenant largement utilisées. D'autres espèces, insectes, champignons ou autres organismes sont ou ont été étudiés... Certaines ont été étudiées soigneusement pour leur impact potentiel sur d'autres espèces végétales ou animales, pour d'autres il n'y a pas suffisamment de recul. Quoi qu'il en soit, la décision ou non de les utiliser doit  s'appuyer sur une analyse sérieuse bénéfice / risque de l'espèce ciblée et l'introduction d'un ennemi naturel.

Fait à releverLes graines conservent jusqu'à 15 ans, voire 20 ans, leur pouvoir de germination !





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 La rainette x-signée (Scinax x-signatus) : Probablement originaire de Guyane, et présente en Guadeloupe depuis les années 1990, elle a été repérée dans les années 2000. Elle est maintenant très abondante en Grande-Terre, à proximité des mares et fréquente un peu la Basse-Terre. Elle est susceptible de transporter un champignon mortel pour les grenouilles locales. (Photo guaquira.net)

Scinax x-signatus est une espèce d'amphibiens de la famille des Hylidae. Cette espèce se rencontre au Brésil, en Colombie, au Guyana, au Suriname et au Venezuela.  Des populations introduites existent en ​​Guadeloupe et dans deux îles voisines plus petites, Marie Galante et La Désirade ainsi qu'en Martinique. 

Scinax x-signatus se rencontre, dans son habitat d'origine, dans les savanes tropicales, les lisières des forêts et des zones ouvertes. Cette espèce fait preuve d'adaptabilité face à la modification de son habitat. La reproduction a lieu dans l'eau stagnante, à la fois permanente et saisonnière. Cette espèce est considérée comme envahissante en Guadeloupe, en raison de la concurrence avec des espèces indigènes
   
La rainette x-signée (Pdf, lire à partir de la page 55), inconnue jusqu’à présent dans les Antilles, a été découverte en 2003* sur la Grande-Terre et s’étend avec une vitesse remarquable. Son arrivée (ainsi que celle de  Rainette de Cuba à Saint-Martin et Saint-Barthélemy et la Rainette des maisons en Martinique) est à relier à son caractère très anthropophile

Le succès de ces 3 nouvelles espèces d'Hylidés envahissantes dans les Antilles françaises est dû :

- à la présence de nombreuses mares, 

- à leur capacité à pondre dans des milieux artificiels (vieux bidons, poubelles, gouttières,…) et même dans l’eau saumâtre pour la rainette x-signée. 

- leur grande capacité de déplacement, 

- leur grande taille qui en font les plus grands anoures arboricoles des îles des Petites Antilles

- et à la quasi absence de prédateurs et de compétiteurs.

Elles constituent donc une menace pour toutes les communautés herpétologiques des Petites Antilles.

En Guadeloupe, la rainette x-signée fréquente les milieux anthropisés (jardins, prairies à bétail, mares à bétail). Tout comme la rainette des maisons en Martinique, elle entre dans les habitations. La rainette x-signée présente en Guadeloupe se reproduit dans différents points d’eau naturelle : étangs d’eau douce, zones inondables, abords de lagunes saumâtres des mangroves, lisière de forêts marécageuses, fonds de vallée (Grands-Fonds). Depuis sa découverte en août 2003, la rainette x-signée continue son expansion et  la colonisation semble se dérouler du littoral vers l’intérieur des terres. 

Selon les auteurs du document, Michel Breuil et Béatrice Ibéné du MNHN les îles françaises abritent le plus grand  nombre d’espèces d’amphibiens et de reptiles allochtones et pour certains  envahissants des Petites Antilles, faute de contrôles efficaces aux frontières. Proliférant dans nos îles, ces espèces menacent de nouvelles îles de la Caraïbe.

Il semblerait que l'espèce ait été introduite lors de l'importation de végétaux d’ornement, de bois et/ou de matériaux de construction, en provenance d'Amérique (page60). 

(*) ... des habitants de ce secteur ont mentionné l’apparition subite de chœurs de “grenouilles” particulièrement bruyant dans une mare en 2002 dont les prospections ont révélé par la suite la présence de cette rainette. Dans une pépinière de Grande-Terre, des "grenouilles bizarres" étaient signalées dès 2001 (page 57). Cette pépinière abrite effectivement la rainette x-signée. 


Wikipedia - Etude sur Les Hylidés envahissants dans les Antilles françaises

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 Le rat noir : Comme la plupart des espèces invasives, les rats ce sont propagés d'îles en îles à la faveur des transports de personnes ou de marchandises. Sur nos îlets, le rat noir est une catastrophe pour la végétation sensible (orchidées) et pour la faune nichant au sol (oiseaux, petits reptiles...) (Photo Liftarn CC BY-SA 3.0)

Le rat noir (Rattus rattus), appelé aussi rat des greniers ou rat des champs, est un rongeur commun à longue queue du genre Rattus. Malgré son nom, sa couleur peut varier. Son pelage est noir à noisette avec le dessous du corps plus clair. Il atteint généralement une longueur de 15 à 20 cm, à laquelle s'ajoute une longue queue de 20 cm. L'espèce est originaire d'Asie tropicale. Elle aurait colonisé le Proche-Orient à l'époque romaine avant d'atteindre l'Europe au VIIIème siècle et de diffuser ensuite dans le monde entier en accompagnant les Européens dans leurs voyages. 

C'est un animal nocturne et omnivore, qui marque une préférence pour les graines.

C'est un propagateur de la tristement célèbre peste bubonique, mais aussi du typhus (deux maladies transmises par la puce du rat), de la toxoplasmose ou des trichinoses. Cette espèce est en régression, face au rat gris introduit plus récemment. Le rat noir semble bien moins à risque en tant que vecteur de la leptospirose que son cousin gris. 

Wikipedia

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 Le Géko lugubre (Lepidodactylus lugubris) : Il est originaire d'Asie et présent en Guadeloupe depuis une dizaine d'années. Très semblable au petit Mabouya, il fréquente aussi l'intérieur des maisons. Pour l'instant, il n'a été signalé qu'en Grande-Terre et dans le Nord de la Basse-Terre. (Photo Thomas Wesenberg CCBY-SA 3.0)

Outre l'Asie, cette espèce peut également se rencontrer en Océanie (Australie, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Nauru, îles Mariannes, aux Salomon, au Vanuatu, en Nouvelle-Calédonie, aux Fidji, aux îles Cook, aux Tonga, aux Samoa et en Polynésie française). Elle a été introduite au Mexique, au Nicaragua, au Costa Rica, au Panama, en Colombie, au Venezuela, au Suriname, au Chili, aux îles Galápagos, à Hawaï et aux Seychelles.

 C'est un gecko d'une longueur de 10 cm dont près de la moitié pour la queue. La couleur de base est marron-crème, avec des bandes transversales en zig-zag brun et beige. Le dessous du corps est beige. Ces geckos sont insectivores mais ils peuvent également consommer des fruits. (Photo USGS / domaine public)

Cette espèce est adaptée à de nombreux biotopes, comme des arbres dans les mangroves, dans des palmiers, dans des rochers près des rivages et même dans les habitations humaines. Elle vit dans des climats tropicaux humides. Les températures sont raisonnablement chaudes (moins de 30 °C) avec des chutes modérées la nuit, et une différence faible l'hiver. 

Ce petit gecko ressemble à l'Hémidactyle mabouia (Hemidactylus mabouai) Observé pour la première fois aux Abymes en 2010, il ne cesse depuis d'étendre son territoire. Si l'origine de son arrivée en Guadeloupe sera difficile à déterminer, son installation sur les îles de Basse-Terre et de Grande-Terre est maintenant établie. Il est possible que cette nouvelle espèce soit arrivée avec des matériaux ou végétaux d’importation, comme pour la rainette x-signée, comme provenir de terrariums... Puisque cette espèce est en vente dans les animaleries.


Wikipedia - ASFA

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 L'Escargot Zachrysia provisoria : a été observé pour la première fois en Guadeloupe en 2007. Originaire de Cuba, il a déjà colonisé une partie des Antilles. Grand ravageur des cultures et des jardins, il s'attaque à de nombreuses espèces de plantes. (Photo ©️ 2014 Simon J. Tonge)

Il semble que cette espèce ait été introduite en Guadeloupe à la fin des années 2000.  Toutefois, la première observation pour la Guadeloupe daterait de 2007 (Pdf). Zachrysia provisoria (Pleurodontidae ou Camaenidae selon les auteurs) est une espèce terrestre, centimétrique, originaire de Cuba. Elle a déjà envahi en partie la Floride, ainsi que de nombreuses îles des Grandes et Petites Antilles (Bahamas, Jamaïque, Porto-Rico, Barbade…), elle revêt un caractère invasif et abonde désormais dans les friches et les jardins de la quasi-totalité de l’île

 Là où il prolifère, cet escargot polyphage est un ravageur important des cultures agricoles et horticoles. Il a été vu sur des pieds d'orchidées et se régaler d'ignames, de cactus et d'adenium, de manguiers, caramboliers... selon l'association Aeva et l'UICN. (Photo un escargot dans un pot contenant des orchidées. Pestnet.org)

S’il s’avère aujourd’hui sans doute impossible de contenir sa progression en Grande-Terre et BasseTerreil n’est peut être pas trop tard pour empêcher son introduction dans les dépendances voisines (La Désirade, Marie-Galante, Les Saintes), notamment par une campagne d’information visant le transport de plantes en pot.


Sources : Plan d'action chiroptères -  AEVA - UICN : [url=http://especes-envahissantes-outremer.fr/pdf/lettre information/decembre 2012.pdf]http://especes-envahissantes-outremer.fr/pdf/lettre%20information/decembre%202012.pdf[/url]

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 Le Plathelminthe (Bipalium kewense): C'est un vers plat à la tête en forme de marteau originaire d'Asie. Grand prédateur de lombrics, il constitue donc une menace certaine pour l'équilibre de nos sols. Déjà plusieurs fois observé en Basse-Terre, on le trouve en général sur les terrasses après la pluie. (Photo Ajaykuyiloor CC BY-SA 3.0)

Bipalium kewense est une espèce hermaphrodite de plathelminthes de la famille des Bipaliidae. Il serait endémique à l'Asie du Sud-Est mais l'espèce a été introduite accidentellement en Amérique du Nord et certains spécimens ont été repérés en France, notamment dans les Landes et dans les Pyrénées-Atlantiques et donc en Guadeloupe.

Il se nourrit entre autres de vers de terre. Cependant son comportement n'a pas été entièrement étudié et Bipalium kewense pourrait se nourrir d'autres organismes.

Voir aussi : Blog : Plathelminthes terrestres invasifs‎

Wikipedia - Parc national de Guadeloupe

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