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BreeMeg

Une surprenante chenille à tentacules !

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Suspendue à une feuille, une étrange chenille a surpris des entomologistes immergés dans la forêt amazonienne. Et pour cause, elle possède quatre filaments qui se déploient, comme des tentacules !

Dans la canopée dense de la forêt amazonienne au Pérou, non loin du centre de recherche de Tambopata, Aaron Pomerantz est tombé nez à nez avec une chenille particulière.

 La chenille Nematocampa resistaria possède quatre appendices ressemblant à des tentacules. ©️ Rainforest Expeditions

Le petit insecte, à l’envers sur une feuille, a surpris l'entomologiste perché sur un arbre à 30 mètres de hauteur par son étrange aspect. Elle porte en effet sur le dos quatre appendices aux allures de vrilles végétales. Le scientifique appelle alors les membres de son groupe à venir le rejoindre pour examiner le spécimen. Au son de sa voix, les appendices de l'animal se déplient subitement jusqu'à atteindre deux fois leur taille originelle, surprenant l'homme de plus belle. Le groupe alterne alors silences et cris pour observer le mécanisme de déploiement si étonnant de la chenille, identifiée plus tard comme Nematocampa resistaria.

 Le papillon, une fois la larve (chenille) transformée en insecte. Mike Boone ccby-sa2.5

Mais à quoi servirait l’extension de ces protubérances chez l'insecte ? Pour l’instant, aucune certitude. Elle pourrait camoufler l’insecte aux yeux des prédateurs en imitant le mouvement des étamines d’une fleur sous le vent. D’autres scientifiques avancent un fonctionnement similaire à celui de la queue du Lézard des murailles (Podarcis muralis). Les prédateurs saisiraient les appendices tendus qui se détacheraient alors, permettant à l’animal de s’en sortir indemne.  

Le mécanisme, lui, est connu. Le "sang" de l’insecte, l’hémolymphe, envahit brusquement les appendices, déroulant les filaments. Quant à ce qui le mettrait en action, Aaron Pomerantz évoque, d’après son expérience dans le sud de la forêt péruvienne, la possibilité d’un déclencheur sonore. La vibration sonore ferait bouger des cils placés au bout des filaments (les setæ, aussi présents sur les pattes des geckos), entraînant l’arrivée d’hémolymphe.


Sciences et avenir 29apr2015

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